Annot, Saint-André-les-Alpes
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Méailles
Le village est placé sur un roc escarpé qui prend naissance dans le territoire du Fugeret et se prolonge sur la montagne du grand Coyer. La hauteur de ce roc procure une défense naturelle au village, qui est établi sur une petite plaine, où la culture des arbres fruitiers est possible. Le village est pittoresque, avec ses ruelles étroites, ses vieilles maisons en pierre, son clocher légendaire et ses châtaigniers.
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Les grottes de la barre de Méailles (notamment le pertuis de Méailles et la grotte du Pertus II) sont fréquentées au néolithique, le territoire de la commune étant toujours occupé lors du chalcolithique Après la Conquête Romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Méailles dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIe siècle
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Le village sur sa crête et le viaduc des chemins de fer de Provence.
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Les Pontevès et les Glandevès se partageaient la seigneurie du lieu au XIVe siècle ; du XVe au XVIIe, ce sont les Villeneuve qui ont la seigneurie. En 1264 Méailles faisait partie de la viguerie de Puget-Théniers. Elle est ensuite rattachée à la viguerie d’Annot à sa création au XVIIIe siècle
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A gauche, la gare de Méailles qui est est desservie par la ligne de Nice à Digne, qu'on appelle le Train des Pignes.
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Sur la place du germe, le monument aux morts dont la composition est due au peintre René Vauquelle.
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Le pont de la Vaïre. Au printemps 1676, lors des nuits diluviennes qui s'abattirent sur le pays d’«Anot» pend pendant une semaine, le vieux pont de bois qui enjambait le torrent s’écroula. Les paysans cultivant la rive droite et, notamment, les moines du Prieuré de Vérimande, durent traverser la Vaïre grâce à un gué jusqu’en 1681, date de construction du nouveau pont de pierres de grès en six piles de maçonnerie. Il fut inauguré par le Viguier M. De Châteauredon. Pour l’agrandissement de la place publique, il a été raccourci en 1897
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Le pont à refuge sur la Vaïre fait 34 mètres de long et 3,5 mètres de large. Il fait l’objet de travaux de réparation en 1777. À la fin du XIXe siècle, la place du village est élargie, et les deux premières arches sont bouchées.
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A gauche, la croix du jubilé national de 1896. Le village original se situait probablement au milieu des "grès d'Annot", les maisons étaient en majorité en bois et à étages. Par la suite le village fut édifié entre les torrents de la Vaïre et de la Béïte, et fortifié en 1042, autour de l’église Saint-Pons. La localité apparaît alors dans les chartes sous la forme Anoth, lorsque son seigneur Ermerincus d’Anoth en fait don à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. L'abbaye partagea certains droits avec l’ordre du Temple. Après la dissolution de l’ordre du Temple, ses biens au Fugeret et à Annot passèrent à l’abbaye Saint-Pons de Nice. La seigneurie passe ensuite aux comtes de Provence. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. La communauté d’Annot soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis Ier et régente de leur fils Louis II. La reddition d’Aix a également pu jouer un rôle dans la volte-face de la communauté. 1388. Annot devient place de foire sur décision de la reine Marie de Blois.
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Place du Bàrri. Bien que faisant le tour du village, les remparts («barri» en provençal) longs de 400 mètres, étaient sans doute un peu plus hauts ici qu’ailleurs, ce qui donna ce nom à cette petite place baptisée au XVIIIème siècle.
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Le Lavoir du Bàrri. Ce lavoir, le premier extra-muros, date du XVIIIème siècle. D’aucuns y prétendent que les «bugadiero souri cancaniero» (les lavandières sont mauvaises langues)...
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Rue du Four. Cette rue commence au lavoir du «Barri», pour finir au lavoir Saint Martin; en son milieu se tenait l’un des deux fours communaux. Cette rue, avant l’ouverture du Bd. Saint-Pierre en 1865, continuait l’antique chemin muletier d’Entrevaux à Colmars, pour cavaliers et piétons.
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La chapelle Notre-Dame de Vers-la-Ville. 14e s. Construction d’une ceinture de fortifications dont il reste la Porte de La Grand’Rue et la Porte de la rue Notre-Dame. 15e s. et 16e s. La famille Saint-Pons possède les droits de seigneurie. 16e s. Ville royale. Durant les guerres de religion, la ville est attaquée par les protestants en 1574, commandés par le baron de l’Isle. Annot est épargné par les épidémies de peste de 1626 et 1670, qui touchent pourtant Castellane et Entrevaux. À la fin du XVIIe siècle, le village sort peu à peu de son isolement : l’évêque d’Entrevaux Ithier instaure un service postal bimensuel entre Entrevaux et Aix, par mulets, qui dessert également Annot et Guillaume. Au XVIIIe siècle, une viguerie est installée à Annot : les communautés de Braux, La Colle, Fugeret, Méailles, Argenton, Peyresc et Saint-Benoît en dépendaient.
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Entrée du vieux bourg d'Annot. Rue Basse.
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La Grand Rue. Artère principale de la ville dès le XIVe siècle, elle comprenait les maisons les plus cossues et quasiment tous les commerces jadis intra-muros. Son portail était fermé tous les soirs au couvre-feu, jusqu’au XVIème siècle ; il fut inutilisé à la création du portail de la rue basse. Durant le XIXe siècle, au moment cette rue « la carriero dou Mitan », la rue du Milieu.
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Rue droite. Cette petite rue tire logiquement son nom de son aspect rectiligne (chose rare à Annot). La voûte découverte en l’an 2000 et aménagée en fontaine, devait servir assurément à abriter la calèche du noble habitant la maison supérieure.
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Quant à la maison du début de la rue, datée de 1733, elle fut construite à la demande de l’Evêque de Glandèves de l’époque, Dominique Laurent Balbe de Berton de Grillon. En effet, les archives nous apprennent que ces prélats aimaient séjourner à Annot.
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Place de la Fontaine. Cette petite place caladée, créée dès le XIVème siècle, au premier agrandissement des remparts, fut, deux siècles plus tard, ornée de cette magnifique fontaine en grès qui fut la première de la ville.
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Rue du Mazel. Cette petite rue qui descend à la place des Moulins, abrite depuis le moyen-âge l’atelier d’abattage et la boucherie («Masèu» en provençal) de la communauté. Elle vit naître l’artiste peintre annotain Jean André (1612-1699) qui laissa en Provence une soixantaine de toiles religieuses. Etant toujours à l’ombre en hiver, cette rue était appappelée par dérision, au début du XXème siècle, la «carriero roumpo-cuou» : la rue casse-cul.
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Portail de la Roubine. Ici se trouvait le premier portail fortifié de la ville primitive vers 1182, à côté duquel se trouvait la source qui alimentait Annot à cette époque. Ce portail fut supprimé vers 1380, à l’agrandissement des remparts.
Place Notre-Dame. Cette petite place est le centre festif et social d’Annot dès le XIVème siècle; selon les archives, c’est là que l’on danse au son des fifres et tambourins pour les fêtes votives, religieuses et profanes. Pour le 14 juillet 1790, l’anniversaire de la révolution s’est terminé le lendemain matin sur cette place, où les annotains, garçons et filles, dansèrent toute la nuit sans discontinuer au son des «chi-chi et des pan-pan». Un banquet pendant lequel on jeta par les fenêtres de la maison des pièces en argent destinées aux pauvres du village «qu’on avait appelés au son de la trompette...», fut offert par Madame Rabiers du Villars, sous les arcades (archives municipales).
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La Maison Rabiers du Villars dite «la Maison des Arcades» Construite au début du XVIIème siècle, elle fut le logis hivernal de la famille Rabiers du Villars de Chateauredon, noblesse annotaine, seigneurie du Plan de Coulomp. Elle fut aussi, en son rez-de-chaussée, le siège de la gendarmerie royale, impériale et nationale jusqu’au début du XXème siècle.
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Portail vieux de Notre-Dame. Ce portail est une des deux entrées de la vieille ville (avec celui de la Grand-Rue). Il fut construit avec les remparts du XIVème siècle; mais un siècle plus tard, au XVème, il devint superflu, suite à la création de la rue Notre-Dame, dont les maisons côté ouest formèrent le nouveau rempart. La vierge noire (en argent) fut transportée au nouveau portail, au bout de la nouvelle rue.
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Rue Notre-Dame. Elle fut appelée au XVIIIème siècle, la «carriero dôu fôurn aut» (la rue du four); en effet, le second four communal s’y trouvait. Pendant la période révolutionnaire, elle fut débaptisée pour devenir «rue de la Liberté». Notons, sur une façade ouest, une des dernières fenêtres à meneaux du XVème siècle qui demeure intacte à Annot. A gauche, la Tour Saint Martin. Cette tour de garde, vraisemblablement modifiée ou agrandie au XVème siècle, faisait partie, dès la fin du XIIème siècle des remparts originels, par conséquent à peine postérieure à l’église St Pons.
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Portail neuf Notre-Dame. Ce portail fut construit dès le XVème siècle pour clore la nouvelle rue Notre-Dame et devenir ainsi la nouvelle entrée nord-ouest de la ville. Cet édifice fut démoli vers 1895 pour donner «un accès large et lumineux à la vieille ville». La célèbre statue de la Vierge Noire est depuis incluse dans une niche de la tour.
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Hostel-Dieu de la Charité St Martin. Il fut construit au XVIIème siècle, et inauguré sous le règne de Louis XIV par l’évêque de Glandèves. II fut exempté d’impôts un siècle plus tard par Louis XV, «veu qu’il éstoit le seul hospital du païs, à la ronde». La présence de trois docteurs en médecine et de trois chirurgiens était indispensable, ainsi que celle de plusieurs religieuses.
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Rue du Peirard. Ce nom est issu du provençal «peirard» (silex). Il se trouvait dans ce quartier, un rocher riche en silex permettant aux annotains de tailler les pierres à feu pour leurs vieux tromblons et arquebuses à poudre noire.
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Le Lavoir Saint Martin. Du nom de la tour de garde, ce lavoir se trouvait avant la destruction du portail neuf Notre-Dame (1895), contre-cette porte intra-muros, c’est-à-dire en face du lieu actuel. Ce fut le premier lavoir public d’« Anoth», dès le XVème siècle.
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Le Lavoir Saint Martin.
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Place des quatre cannes. La canne est une ancienne mesure provençale de longueur valant huit empans. Pendant l’époque révolutionnaire, cette place fut baptisée «place de la fraternité» (voir les traces sur la partie droite de la façade de la chapelle).
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Place des quatre cannes. Les maisons qui bordent le côté sud de la rue, entre la chapelle des Pénitents et la tour St Martin, n’ont été construites qu’au début du XIXème siècle.
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Au-dessus de la chapelle des Pénitents, le clocher de l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (ancienne église Saint-Pons). Sa base fut jusqu’à la fin du XVIIème siècle, la plus haute tour de guet de la ville. En 1744, sa surélévation, avec ses quatre évangélistes de grès et son campanile couvert de bardeaux de châtaignier, lui donna son aspect actuel.
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L’Eglise Saint Pons. L’église St Pons de la paroisse de Sigumanna (ancien nom d’Annot), dont les fondations remontent à l’an 1010, vit son édification se compléter et se transformer jusqu’au XVIème siècle. L'édifice est entièrement construit en grès, offrant des façades en gros moellon avec chaîne en pierre de taille de tous les côtés, avec joints au ciment. Le clocher originel se trouve devant la nef.
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On sait que vers 1180, un début de fortifications englobait l'église, dont on peut déduire que les fondations remontent au plus tard à la première moitié du 12e siècle. L'église primitive était selon toute vraisemblance à nef unique avec chevet plat et clocher-mur dans le prolongement. Une seconde phase de construction de fortifications, dans cette zone notamment, remonte à 1382. C'est certainement autour de cette date que l'on décide de surélever l'abside pour obtenir une tour semi circulaire fortifiée. La tour est crénelée avec archères. La partie basse de l'abside, est en pierre de taille en moyen appareil régulier et assez finement jointé.
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Vers 1641, on ajoute au bas-côté la chapelle des Pénitents. La Chapelle des Pénitents Blancs de N. D de la Miséricorde. Confrérie laïque, mais profondément croyante, elle était chargée d’assister les malades et d’ensevelir les morts. Son existence remonte, en Provence, au XIème siècle ; à «Anoth», semble-t-il au XVème.
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La chapelle primitive, sur la gauche de la porte d’entrée, date du XVIème siècle.
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La chapelle des Pénitents est voûtée en berceau en anse-de-panier et en voûte d'arêtes retombant sur quatre consoles. L'agrandissement à droite de la porte date du milieu du XVIIe siècle. Nous y trouvons le célèbre retable de François Mimault commandé par le recteur de la confrérie des pénitents, Maître Pierre Carbonel, le 25 octobre 1641.
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La Sainte Famille.
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La scène centrale représente, dans un faux cadre, la Vierge à l'Enfant délivrant les âmes du purgatoire. Tout autour, dans des médaillons, sont représentés les mystères du rosaire.
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En partant du 2ème médaillon, en haut à gauche et dans le sens inverse des aiguilles : les « mystères joyeux » (l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus lors d'un pèlerinage à Jérusalem) ; les « mystères douloureux » (l'agonie de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Portement de la Croix, la Crucifixion) ; enfin, les « mystères glorieux » (la Résurrection de Jésus, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption, le Couronnement de Marie).
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Le retable de François Mimault. Ce tableau de François Mimault est daté grâce à un prix-fait du 25 octobre 1641. La même année fut sans doute réalisé le retable qui le contient. Le tableau est une copie interprétée de la Descente de croix que Federico Barocci peint en 1559 pour la chapelle Saint-Bernardin de la cathédrale de Pérouse. L'autel est en marbre veiné (blanc). Sous le monogramme de la Vierge, une branche de feuilles de laurier et une branche de feuilles de vigne sont reliées par un ruban.
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François Mimault a ajouté à la composition de Barocci un pénitent blanc sur le côté gauche, et a remplacé un personnage existant sur la droite dans le tableau de Barocci, par un second pénitent blanc. Il ajoute en plus, au premier plan, un Louis XIII adulte, agenouillé et les mains jointes. Au-dessus, Dieu le Père.
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Même si ce tableau n'est pas cité dans le prix-fait de 1641, il peut être attribué à François Mimault. Il est certainement contemporain du tableau principal et du retable. Il représente Dieu le Père dans une nuée, entouré d'anges. En-dessous de lui, il y a la colombe du Saint-Esprit.
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L'autel est en marbre veiné (blanc). Sous le monogramme de la Vierge, une branche de feuilles de laurier et une branche de feuilles de vigne sont reliées par un ruban.
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Statuette de Sainte Catherine de Sienne. La sainte porte une croix dans ses mains. Bois (noyer ?), taillé, peint polychrome. 17e siècle. Elle a été classée sous le titre Sainte Rose de Lima.
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Statuette en bois (noyer ?), taillé, peint polychrome. Un saint patron non identifié portant une maquette d'église dans ses mains.
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Buste-reliquaire de Saint Clair portant la mitre, une chape et une croix pectorale. La base est ornée de deux têtes d'anges. La cavité à relique est de forme ovale et fermée par un verre transparent. La cavité contient une étiquette en papier et du tissu. Bois (noyer ?), taillé, doré à la feuille. 18e siècle
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Buste-reliquaire de Saint Blaise portant la mitre, une chape et une croix pectorale. Il tient de la main droite une palme et de la main gauche un livre fermé. Bois (noyer ?), taillé, doré à la feuille. 18e siècle.
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La chapelle des Pénitents est éclairée par cinq baies en plein cintre.
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L’Eglise Saint Pons. La nef principale est voûtée d'un berceau légèrement brisé en tuf, scandé par des doubleaux également brisés et descendant sur des pilastres.
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L’Eglise Saint Pons. La nef principale est voûtée d'un berceau légèrement brisé en tuf, scandé par des doubleaux également brisés et descendant sur des pilastres.
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La nef s'achève au nord-est par une abside en cul-de-four en pierre de taille calcaire, précédée d'une petite chapelle voûtée d'arêtes, également en calcaire. L'abside est la seule partie restée entièrement romane de l'église.
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Maître-autel en marbre veiné blanc taillé et poli, peint doré par endroits. La partie haute du tombeau est ornée des deux côtés de rinceaux végétaux à feuilles de vigne et fleurs. Sous des arches retombant sur des colonnes figurent au centre le Christ et de part et d'autre les quatre Evangélistes. A droite, Fausse-stalle de célébrant en noyer teinté.
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Saint Jean Baptiste prédicateur. Les vitraux sont de Amédée Berges, peintre-verrier, Toulouse.
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Vitrail : Notre-Dame de Vers-la-Ville (il s'agit d'une représentation de la Vierge à l'Enfant un peu singulière : la Vierge tient l'Enfant presque allongé dans ses mains).
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Tableau : Sacré-Coeur. Paire de chandeliers d'autel, la partie inférieure est en forme d'ange tenant une torche dont l'extrémité s'achève par un bouquet de fleurs et de feuilles.
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Statue-reliquaire de saint Joseph. 1863. Galard (fabricant de statues), Marseille.
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Baptême du Christ. 18e siècle.
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Statue-reliquaire de saint Jean Baptiste en carton-pâte faite de plusieurs éléments moulés. 1862.
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Buste-reliquaire, buste de procession de Saint Pierre en bois taillé, peint polychrome et doré à la feuille d'or. 18e siècle.
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Le bas-côté est voûté en tuf sur croisées d'ogives barlongues à méplat, encadrées de facettes concaves, retombant sur de courtes colonnettes engagées.
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Confessionnal en noyer peint constitué d'une travée principale galbée, avec une porte convexe, moulurée grand cadre, à battant ajouré et serrure en fer, une assise et deux accotoirs. Deux ouvertures sont ménagées dans les parois latérales pour la confession. Les deux travées latérales sont ouvertes et disposent chacune d'une tablette et d'un agenouilloir. La partie supérieure de la porte est ornée de motifs de quadrilobes et de cercles.
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Autel de la Vierge. Au centre du tombeau figure une scène de l'Annonciation dans un décor d'architecture. Le gradin est orné de rinceaux végétaux. 4e quart 19e siècle. Vierge à l'Enfant. La Vierge debout tient un sceptre dans la main dextre. Elle porte une couronne. L'Enfant tient un globe surmonté d'une croix. Sur le socle solidaire de la statue sont représentées des têtes ailées d'anges. Sur le devant du second socle, deux putti tiennent un cartouche dans leurs mains, dans lequel s'inscrit le monogramme de la Vierge. Une chute végétale tombant d'une couronne centrale orne le pourtour de la niche.
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Sainte Philomène.
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Saint Pierre.
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Un saint martyr.
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Sacré-Coeur.
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Saint Louis de Gonzague.
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Sous la tribune, une grande niche a été aménagée pour les fonts baptismaux.
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Statue en terre cuite moulée : Education de la Vierge.
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Statue en terre cuite moulée : Un ange gardien conduit l'Enfant Jésus. Chemin de croix en plâtre moulé, peint (polychrome), peint faux or.
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Place de l’église. Principale place d’Annot intra-muros dès le XIIème siècle, elle porta également le nom de «Place de la Communauté», car l’église et la maison commune s’y trouvaient toutes deux, ainsi que le cimetière originel. C’est sur cette place que se tenait tous les ans, le jour de Pâques, au sortir de la messe, l’élection du Conseil de la Communauté qui dirigerait la ville pendant un an. Le portail qui donne aujourd’hui sur la place des Vallasses ne fut ouvert qu’à la fin du XVIIIème siècle.
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L’ancienne «Maison Commune». Lors des-ballottes municipales du jour de Pâques, du XVème au XVIIIème siècle, c’est de la palissade du grenier de cette maison («souleiaire») que résonnaient les discours enflammés des postulants aux titres de consuls. A partir de 1701, ce scénario se déroulera en face, suite à l’érection du nouvel Hostel de Ville.
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Place de l’église.
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Rue Capoue. La rue «Coquine» est une des plus vieilles rues du village; elle existait déjà au XIVème siècle. Elle semble tirer son nom, d’après les archives, d’une officine galante qui s’y tenait. Elle fut jadis également appelée la «carriero subre-biau», la rue «au-dessus du canal». Partant de la place de l’Eglise, elle finissait en cul de sac contre les remparts au niveau de la rue actuelle Notre-Dame. Une ouverture pratiquée au XVème siècle permit de continuer la rue jusqu’au «Four d’en bas». Cette partie de rue fut appelée en un temps «rue Sénestré» (obscure).
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Rue Capoue.
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Le fourr.
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Chemin d'Argenton. A droite, le collège St Vincent de Paul.
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Collège St Vincent de Paul. On retrouve déjà à partir du XVIIème siècle dans les archives, la présence de recteurs, laïcs et religieux affermés par la communauté, destinés à l’éducation des enfants d’ «Anot». L’édification de ce magnifique bâtiment en : 1742 permit la mise en place .d’une école structurée, chose rare à l’époque, même dans les grandes villes. Ce collège était réputé dans toute, la région, jusqu’à Marseille et Aix en Provence.
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Maison de Jacques Verdolliu (1738-1793) Cet enfant d’Annot, fut tout à la fois : notaire, juge de paix, avocat, plusieurs fois maire de la ville dès l’âge de 25 ans, procureur général syndic du département des Basses Alpes en 1792, député à la Constituante et à la Convention à Paris (future assemblée nationale) à partir de fin 1792. Son érudition, son charisme, son intégrité et sa diplomatie évitèrent un bain de sang sur la région d’Annot pendant sa sage administration. Malgré sa position sociale et sa famille fortunée, il fut toujours acquis aux idées nouvelles et humanistes d’égalité et de fraternité et prit sans cesse la défense des opprimés. D’autre part, il fut un ardent défenseur de notre langue provençale ; c’est en provençal qu’il rédigea et clama la plupart de ses nombreux discours à ses pairs régionaux. Sa grande culture lui permit d’être l’un des principaux rédacteurs de la première constitution et de la déclaration des droits de l’homme... Il partit pour Versailles aux Etats généraux, le 15 avril 1789, à pied avec sa mule chargée de ses malles. Les Annotains étaient venus nombreux, ils applaudissaient et criaient «vivat», car ils étaient fiers de leur maire. Le voyage dura environ deux semaines jusqu’à Lyon, où il prit la diligence... Il mourut le 16 avril 1793, malade, mais aussi épuisé par sa tâche et son angoisse d’être accusé de «modérantisme», car il y n’avait pas voulu voter la mort du Roi, mais son bannissement hors du Pays. Que sa mémoire reste à jamais chevillée dans le cœur des Annotains.
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Place des Moulins. Le plus ancien canal (XVème siècle), dont la force hydraulique actionnait les divers moulins de la ville (farines diverses, huile de noix, scieries, foulons, teintureries, draperies…), traverse cette petite place où nous trouvions une scierie tenue par la famille Genty, jusqu'en 1918.
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Place des Moulins.
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Place des Moulins.
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Le Moulin à huile de noix. Les milliers de noyers, et les moulins à huile qui étaient au nombre de trois au pays d’Annot, nous laissent à penser l’importance de cette denrée locale. L’arrachage des noyers au milieu du XIXème siècle, vendus à l’Allemagne Pour la fabrication des crosses de fusils, acheva cette industrie.
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Le Moulin à farine. Ce bâtiment, encore en activité aux environs de 1935, abritait le moulin communal à farine d’Annot, mû par les eaux du canal de la Vaïre, depuis le XVème siècle. Il était loué en adjudication, chaque année, au mieux disant à la chandelle et les meuniers étaient tenus de moudre aux tarifs fixés par la communauté. A contrario, les Annotains étaient obligés de faire moudre sur place
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Maison «François Barra» : ce peintre en bâtiment, mi-artiste, mi-pauvre diable, peintre amateur et «luthier rustique» était un artiste autodidacte qui s’ignorait. Il se doublait d’un musicien inné, qui anima, avec violons et guitares de sa fabrication, de nombreuses soirées et fêtes durant les années de 1965 à 1975. Il nous laissa en héritage, cette naïve décoration annotaine allégorique de la maison qu’il habita pendant 20 ans. Il y est mort, solitaire, entre Noël et le Jour de l’An 1976, devant son poêle éteint, agrippé à son violon … Ayons une pensée pour «Choua».
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Vue d'Annot, du chemin des Amoureux, avec le clocher de l'élise et sa tour-clocher.
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Vue d'Annot, du chemin des Amoureux, avec le clocher de l'élise et sa tour-clocher.
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L’église paroissiale Saint-André
La construction de l'église commence au début de 1847, et fut achevée au mois d'août 1849. La porte d’entrée de l'église est située sur la façade sud. L'encadrement de la porte est en plate-bandes surmonté d'un fronton triangulaire reposant sur les pilastres engagés à impostes. Au sommet de cette façade a été placée une statue de la Vierge à l’enfant.
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L’église paroissiale Saint-André
Le clocher terminé par un toit en flèche, est sur le côté est de l'édifice.
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L’église paroissiale Saint-André
Dans les pouillés, une ecclesia de Sancto Andrea est mentionnée vers 1300 à Saint-André. Dans une visite pastorale de 1697, l'évêque mentionne explicitement l'église de Saint-André (distinctement de l'église de Méouilles). En 1843 un premier projet établi par un architecte marseillais, Barral, modifié en 1844, est adopté par le conseil municipal le 20 novembre 1844 : il propose la reconstruction de l'église à l'emplacement de l'ancienne tout en conservant le clocher. Le choix de l'emplacement fait débat au sein du village et de l'équipe municipale, le 16 janvier 1847, l'architecte Bernardin Piattini, domicilié à Barcelonette, est envoyé par le préfet pour y établir un rapport. Le préfet tranche par un arrêté du 22 janvier 1847 où il valide l'emplacement actuel et demande à ce dernier architecte d'établir le plan de la nouvelle construction. L'adjudication des travaux a lieu le 11 avril 1847 (approuvée par le préfet le 5 mai) : les travaux sont exécutés par l'entrepreneur Laurent-François Brunias, maître maçon domicilié à Mézel, et surveillés par Piattini. La première messe est célébrée dans l'église le 3 novembre 1848 tandis que la réception des travaux a lieu le 12 août 1849.
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L’église paroissiale Saint-André
L'église a été édifiée au centre du village, le choeur à l'ouest. Il s'agit d'un édifice de plan en croix latine avec transept peu débordant. La nef éclairée par 2 baies en plein cintre au nord et au sud et part un oculus sur la façade ouest, chaque bras du transept possède également une baie en plein cintre, enfin l'abside est ouverte également par deux baies identiques. La façade ouest, ouvrant sur la place Charles-Bron est structuré par un décor de pierre de taille : chaînage d'angle de pierres de tailles, soubassement, bandeau et encadrement des ouvertures
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L’église paroissiale Saint-André
Le chevet est à trois côtés. Il est orienté nord.
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L’église paroissiale Saint-André
Sa nef longue de trois travées principales, et des travées intercalaires plus étroites, qui débouche dans un chœur sous coupole, courant à cette époque. Les chapelles latérales au chœur forment un faux transept. Les travées sont séparées par des doubleaux plats reposant sur des pilastres engagés. La nef est couverte d'une voûte en berceau. Dans l'ancienne église, avait été fondée le 19 mars 1675, la chapellenie de sainte Anne, ainsi que mentionné dans la visite pastorale de Jean Soanen de septembre 1708.
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L’église paroissiale Saint-André
L'église possède un ensemble important (9 tableaux) d'oeuvres de Fidèle Maria Patritti ; il les a réalisés en deux campagnes 1850 et 1856, selon toute vraisemblance pour cette église paroissiale (consacrée en 1850).
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L’église paroissiale Saint-André
Le chœur, coiffé d’une coupole sur pendentif, se termine par une abside à pans coupés voûtée en cul-de-fou. Il est orienté vers le nord.
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L’église paroissiale Saint-André
Les autels en marbre ont été réalisés par M Molinier, marbrier à Digne-les-Bains en 1850. Le maître-autel a été consacré par l'évêque le 15 mai 1850. Peinture monumentale : Dieu le Père. Ce décor peint est sans doute contemporain de la construction de l'église, soit du milieu du 19e siècle. La peinture monumentale se trouve dans l'abside, à l'amorce de la voûte. Sa forme cintrée est soulignée par une bordure peinte dorée. Dieu le Père est figuré en buste, les bras écartés ; il apparaît dans des nuées accompagné de deux têtes de chérubins.
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L’église paroissiale Saint-André
Saint André 1860. Le tableau est peint par Fidèle Maria Patritti en 1850, date de la consécration de l'église ; il a été donné par Félix Honnorat (d'après l'Inventaire de 1905). Il est placé au fond du choeur de l'édifice dédié à saint André. Il s'agit d'une copie fidèle d'un dessin conservé au Louvre de Michel Corneille. Saint André est figuré à genoux au pied de la croix en X, un de ses bourreaux lui arrache son manteau, les verges à la main prêt à le fouetter tandis qu'un autre assemble d'autres verges. Des nuées descend un ange porteur de la couronne et de la palme des martyrs. A l'arrière plan des soldats romains vérifient l'exécution des ordres du proconsul.
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L’église paroissiale Saint-André
Ces verrières ont été réalisées en 1957 par l'atelier Balayn, installé à Loriol (Drôme) pour l'église paroissiale. Le verre utilisé est du verre soufflé de la verrerie de Saint Just-Saint Rambert à Saint-Just (Loire). Ces verrières ne sont pas celles d'origine. D'après les comptes de la fabrique, des verrières ont en effet été commandés en 1875 et placés en 1879. Saint André est également figuré debout, devant la croix de son martyre, saluant de la main droite et retenant sur son épaule gauche le filet de pêcheur ; sous ses pieds le bateau symbolisant ses pérégrinations d'évangélisation est représenté.
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L’église paroissiale Saint-André
La Vierge est debout, sur fond de feuillage, tenant l'Enfant sur son bras gauche et un grand lys dans la main droite ; elle est surmontée de son chiffre couronné.
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L’église paroissiale Saint-André
STATUE : CHRIST DU SACRE-COEUR, plâtre, 3e quart 19e siècle, don de M Richard, achetée entre 1866 et 1876 (mentionnée à cette dernière date dans la rubrique « acquisition faite depuis la dernière visite » dans une visite pastorale).
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L’église paroissiale Saint-André
SAINT ANDRE, pierre, 2e moitié 19e siècle ( ?), don de M le curé Gilly.
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L’église paroissiale Saint-André
STALLES DU CHOEUR, Noyer, 19e siècle.
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L’église paroissiale Saint-André
Paire de tableaux : les martyres de sainte Agathe et saint Laurent. Ces tableaux, réalisés en 1856 par Fidèle Maria Patritti, sont une commande de Joseph Honnorat, juge de paix à Saint-André. Ils sont accrochés en pendant sur les murs nord et sud du choeur. Martyre de Ste Agathe XIXe siècle. Leur composition est très similaire, tout comme le décor architecturé qui sert de cadre à la scène. Au premier plan, sainte Agathe est figurée debout les yeux vers le ciel, son bras droit, dans un geste protection, retient le voile que tente de lui arracher son bourreau qui s'approche la tenaille à la main. Sur sa gauche, le brasero symbolise la deuxième partie de son martyre. A l'arrière, dans un décor architecturé, le préfet Quintinius, assis sur un siège en hauteur, désigne une fumée, signe d'un proche incendie tandis que dans les nuées dans anges brandissent une couronne et la palme du martyre.
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L’église paroissiale Saint-André
Martyre de St Laurent XIXe siècle. Le martyre de saint Laurent est une copie fidèle d'une composition d'Eustache Le Sueur pour une des chapelles de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris, aujourd'hui conservée au musée de Quimper. Au premier plan, saint Laurent est figuré demi allongé sur le gril sur lequel il est maintenu par ses bourreaux, tandis que l'un de ses derniers a plongé le fer dans le brasier, un autre l'alimente en charbon, sous le regard de soldats en arme. Un personnage, au centre, semble cependant mettre en garde, désignant le ciel où un ange porte couronne et palme des martyrs. Surplombant la scène, l'empereur Decius, qui a condamné le saint, est assis sur un trône dans un décor architecturé. Inscription peinte en bas à droite du tableau, sous le brasero : Patritti, 1856. Inscription peinte en bas au milieu du tableau : Don de Mr Honnorat Joseph juge de Paix.
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L’église paroissiale Saint-André
Arc triomphal.
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L’église paroissiale Saint-André
La coupole du chœur.
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L’église paroissiale Saint-André
Le Christ en croix pourrait dater du 17e siècle. Statue en ronde-bosse avec les bras rapportés. Seul le périzonium est doré, les carnations et cheveux sont peints polychromes.
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L’église paroissiale Saint-André
Statue-reliquaire : saint Joseph. Statue réalisée en carton-pâte posée sur un socle de bois. Le carton-pâte est doré pour l'ensemble du vêtement, les carnations et cheveux sont polychromes. Saint Joseph est figuré debout, tenant le bâton de lys.
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L’église paroissiale Saint-André
Fonts baptismaux en fonte de fer composés de plusieurs éléments assemblés mécaniquement. Le pied, hexagonal, d'élévation droite comporte un décor architecturé dans la masse et en relief. La cuve, également hexagonale est composée de panneaux avec décor en haut relief ; elle est fermée par un couvercle à 6 côtés dont un pivotant, avec décor en ronde bosse rapporté. Seuls des décors en ronde bosse sont dorés. Une vertu, tenant dans sa main droite une croix et dans sa main gauche une cloche (?), surmonte le couvercle par ailleurs portant six anges assis, les poignets croisés sur le buste, sur fond de résille.
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L’église paroissiale Saint-André
Fonts baptismaux de style néorenaissance. Dans les comptes de la fabrique de l'église paroissiale de Saint-André, est mentionné l'achat de fonts baptismaux, en date du 22 décembre 1887, au marchand Colomiès et Cabanes, 23 rue de Saint-Rome à Toulous. La base du pied est ornée de rinceaux sur chacune des six faces, alternant aux angles, avec des volutes. Le fût est constitué de six colonnes adossées portant la cuve. La cuve porte sur chaque face des rinceaux habités de deux oiseaux.
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L’église paroissiale Saint-André
Tableau : le Voeu de Louis XIII et la donation du rosaire. Le tableau est nécessairement postérieur au voeu historique de Louis XIII, soit après 1638. Il est cependant réalisé avant 1697 date à laquelle une visite pastorale le mentionne : "vu un tableau représentant ledit saint [Roy]". Le tableau n'est pas mentionné dans l'Inventaire de 1905 de l'église paroissiale mais, semble-t-il, dans celui de l'église de Courchons. La toile a été restaurée par Marine Victorien en 2007. Le cadre a été restauré la même année par Philipe Hazaël-Massieux, restaurateur à Avignon (84). Au premier plan, Louis XIII, représenté au 3/4 en pied, tenant la couronne et le sceptre, fait face à son épouse Anne d'Autriche poussant devant elle le dauphin Louis en orant. A l'arrière plan, est figurée la donation du rosaire à saint Dominique de Guzman et à sainte Catherine de Sienne par une Vierge à l'Enfant sur fond de nuées habitées par des chérubins dont deux d'entre eux couronnent la Vierge.
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L’église paroissiale Saint-André
Ste Marie Madeleine devant le Christ. Marie-Madeleine et le Christ au repas chez Simon. Tableau réalisé par Fidèle Maria Patritti en 1856 et donné par Jacques Audemar à l'église paroissiale. Le Christ et Marie-Madeleine sont représentés dans la scène du Repas chez Simon : Marie-Madeleine, agenouillée aux pieds du Christ, s'apprête à lui laver les pieds, le pot d'onguent posé devant elle ; 3 apôtres assistent à la scène dans le fond. Ce pot forme la pointe de la composition en triangle inversé.
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L’église paroissiale Saint-André
Statue (petite nature) : saint Antoine de Padoue et l'Enfant. Le socle porte une inscription mentionnant le nom du saint suivie de P.P.N., soit priez pour nous. Statue en ronde-bosse, en terre cuite peinte polychrome avec des motifs dorés sur les vêtements. Saint Antoine porte l'Enfant assis sur le Livre, sur son bras droit ; l'Enfant lui caresse la joue gauche.
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L’église paroissiale Saint-André
Ensemble de quatre statues (figures colossales) : Saint Jean, saint Luc, saint Mathieu, saint Marc. Les statues ne figurent pas sur l'inventaire de 1905, elles ont sans doute été réalisée après, dans la 1ère moitié du 20e siècle. Les 4 statues de grandes dimensions forment un ensemble homogène : elles sont réalisées en pierre, monolithe, peinte monochrome blanc. Elles sont placées sur les mur sud et nord de la nef, dans des niches ; le revers est à peine ébauché, elles ont sans doute été conçues pour y être placées. Chaque évangéliste est figuré debout tenant une tablette ou un parchemin et accompagné de son symbole. St Luc et le taureau.
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L’église paroissiale Saint-André
Adoration des bergers. Tableau peint par Fidèle Maria Patritti en 1856 pour être donné à l'église par une Dame M. A. B., épouse C. (ainsi que mentionné dans l'Inventaire de 1905). Il s'agit d'une copie fidèle, quoiqu'inversée, du tableau de Carle Van Loo conservé au musée de Chartres. Dans un décor architecturé ruiné, la Vierge assise tient sur ses genoux l'Enfant nouveau-né, tourné vers 3 bergers agenouillés à ses pieds, un quatrième berger est débout derrière la Vierge. Dans les nuées 3 cherubins contemplent la scène.
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L’église paroissiale Saint-André
Groupe sculpté (petite nature) : sainte Anne et la Vierge. Groupe sculpté réalisé par le fabricant de statue parisien Daniel Boiteur, sans doute dans la 2e moitié du 19e siècle. Groupe relié de deux personnages en ronde bosse, en plâtre creux peint polychrome et doré (pour les vêtements). La Vierge enfant, debout les mains jointes, regarde vers sainte Anne, debout également à son côté, la main gauche sur l'épaule de l'enfant et la main droite levée.
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L’église paroissiale Saint-André
St Mathieu et l'homme. CHEMIN DE CROIX, Bois et lithographie, 2e moitié 19e siècle.
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L’église paroissiale Saint-André
Deux chapelles latérales, formant un faux transept, sont dédiées, l'une à la Vierge Marie à l'ouest (ici), l’autre à Saint Jean Baptiste à l’est. au chœur.
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L’église paroissiale Saint-André
L’Assomption 1856. Tableau peint par Fidèle Maria Patritti en 1851 ; il s'agit d'un don de M Gibert (d'après l'Inventaire de 1905). Il est placée dans le bras sud du transept. Le peintre en a réalisé une autre version (très proche à l'exception du registre inférieur) pour l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Barrême. Il s'agit d'une copie interprétée d'une gravure de Carlo Maratta représentant l'Assomption de la Vierge, elle-même très inspirée du tableau de ce dernier peint pour l'église Santa-Maria-del-Popolo à Rome en 1689. Selon une composition parfaitement pyramidale, la Vierge est placée au sommet du triangle, soulevée vers le Ciel sur des nuées par des anges et chérubins. Au sol, autour de son tombeau ouvert et désormais vide, les apôtres sont figurés éblouis ou réjouis.
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L’église paroissiale Saint-André
Statue-reliquaire (socle-reliquaire, petite nature) : Vierge dite de l'Immaculée Conception. La statue, don à l'occasion d'une première communion, a été donnée en 1863. Les reliques ont disparu. Statue en carton-pate posée sur un socle-reliquaire en bois peint et doré (dont la cavité à reliques se trouve sur la face). Les vêtements sont entièrement dorés sur apprêt rouge, les carnations et cheveux sont peints polychromes. La Vierge est figurée selon l'iconographie de l'Immaculée Conception : debout, foulant aux pieds le serpent qui tient dans sa gueule la pomme, la Vierge a les yeux tournés vers le sol et les bras tendus et ouverts. La cavité à reliques est placée au centre d'un cartouche accôté de feuilles d'acanthe et surmonté de 2 roses.
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L’église paroissiale Saint-André
Ste Anne et Marie. L’EDUCATION DE LA VIERGE. Ce tableau pourrait dater de la 2e moitié du 18e siècle ; il s'agit d'une copie partielle (le personnage de sainte Anne est tout à fait fidèle à l'original) de l'Education de la Vierge de Jean-Baptiste Jouvenet dont une version, datée de 1699, est conservée dans l'église paroissiale d'Haramont (Aisne) et une autre, un peu plus tardive, conservée à la Galerie des Offices de Florence ; ce tableau a été vulgarisé par les gravures de Pierre Drevet. Sainte Anne, assise, apprend à lire la Vierge sous les yeux de Joachim, figuré debout au second plan et tenant un livre à la main. L'allusion à l'éducation complète de la Vierge est confortée par la présence, sur la gauche, d'une corbeille à ouvrage et de ciseaux de couture. En haut de la composition, des chérubins sont représentés dans des nuées tandis qu'un angelot tient une couronne de fleurs au-dessus de la tête de la Vierge.
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L’église paroissiale Saint-André
Chapelle st Jean-Bpatiste. La prédication de saint Jean-Baptiste, peinte par Fidèle Maria Patritti en 1853, il s'agit d'un don de M Belour (ainsi que mentionné dans l'Inventaire de 1905). Il est placé dans la chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste dans le bras nord du transept. Ce tableau est une copie à peine interprétée du saint Jean-Baptiste de Guido Reni, peint en 1636 et conservé à Londres. Patritit en a réalisé deux autres versions postérieures : en 1854 à Allos et en 1861 à Castellane . Saint Jean-Baptiste, au centre de la composition, est assis en hauteur au centre d'un groupe de personnages attentifs, dans un paysage bucolique, au bord du Jourdain. Saint Jean-Baptiste est figuré vêtu d'une peau de bête, couverte d'un pallium rouge, tenant dans la main gauche une croix, l'agneau couché derrière lui.
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L’église paroissiale Saint-André
STATUE : SAINT JEAN-BAPTISTE, Plâtre ( ?), 19e siècle.
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L’église paroissiale Saint-André
St Jean et l'aigle.
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L’église paroissiale Saint-André
La Résurrection du Christ 1856. Tableau peint par Fidèle Maria Patritti en 1856 en vue d'être offert à l'église de Saint-André en commémoration d'une première communion. Ce tableau est une version du tableau réalisé par le même peintre pour l'église d'Allons en 1851, une autre copie, réalisée concomitamment, se trouve à Volx, une autre encore à l'église paroissiale de Méolans-Revel (dans les Alpes-de-Haute-Provence également). Il s'agit d'une copie fidèle du tableau peint par Carle van Loo en 1734 et conservé au Haggerty Museum of Art (USA). Tableau de composition pyramidale : en haut, au centre, le Christ émerge de son tombeau dans un formidable élan, tandis que l'ange soulève avec aisance la lourde pierre fermant le tombeau (selon saint Matthieu). Au bas de la composition, les trois soldats censés garder le tombeau sont, pour l'un, profondément endormi, pour les deux autres comme frappés de stupeur, l'un deux brandi vainement son arme.
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L’église paroissiale Saint-André
Statue (petite nature) : Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. La statue a été réalisée par E. Camus, fabricant de statues à Toulouse. Elle est postérieure à 1925, date de la canonication de la sainte. Statue réalisée en plâtre peint, polychrome. Sainte Thérèse est figurée debout tenant dans ses bras un bouquet de roses et un crucifix.
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L’église paroissiale Saint-André
St Marc et le lion.
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L’église paroissiale Saint-André
L’Eucharistie 1858. Tableau réalisé par Fidèle Maria Patritti en 1856 pour être donné à l'église en commémoration d'une première communion. L'inscription sur le livre tenu par la Vierge est bien une transcription du premier épître de Jean, chapitre 4, verset 8. Dans une composition pyramidale déterminée notamment par les rayons émanant du coeur du Christ, ce dernier tenant la croix et posant la main sur le coeur, domine la Vierge, assise, tenant les Saintes Ecritures ainsi qu'un calice avec l'hostie consacrée ; à ses pieds, 4 personnages symbolisent les peuples païens convertis. A l'arrière plan, en haut de la composition, des anges dans des nuées encadrent Dieu le Père et la colombe du saint Esprit.
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L’église paroissiale Saint-André
Statue (grandeur nature) : bienheureuse Jeanne d'Arc. Jeanne d'Arc est figurée en Bienheureuse, la statue a donc été réalisée entre 1909, année de la béatification, et 1920, année de la canonisation. Jeanne d'Arc est représentée debout, la main droite levée, la main et le bras gauche enserrant un étendard sur lequel le Christ bénissant est entouré de deux anges agenouillés. A ses pieds, est posé son casque. Plâtre, en plusieurs éléments, moulé coulé. PUCCINI TOULOUSE.
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L’église paroissiale Saint-André
Paire de verrières (verrière mixte) : Vierge et Christ du Sacré-Coeur. Cette paire de verrière a été réalisée peu après la construction de l'église : les comptes de la fabrique mentionnent des achats de vitraux en 1875 (pour le choeur) et en 1877, ainsi qu'un supplément en 1878 ; les vitraux sont posés en 1879. Au centre de chaque verrière se trouve un médaillon en mandorle bordé d'une bande perlée et de feuilles d'acanthe, au centre duquel se trouve un buste soit de la Vierge nimbée désignant de la main droite son coeur enflammé
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L’église paroissiale Saint-André
le Christ nimbé désignant de la main gauche son coeur enflammé surmonté d'une croix et ceint de la couronne d'épines. Le reste de la verrière est constitué de motifs ornementaux géométriques.
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L’église paroissiale Saint-André
Vue d'ensemble des trois tableaux de la tribune : Saint Pierre, saint Antoine saint Claude et sainte Barbe, saint Paul.
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L’église paroissiale Saint-André
Paire de tableaux en pendant : saint Pierre et saint Paul. Ces tableaux pourraient être attribués à Fidèle Maria Patritti qui a réalisé un ensemble de tableaux pour l'église paroissiale Saint-André. Saint Pierre est figuré debout, de trois-quarts. Il désigne les cieux de la main gauche et tient les clés de la main droite.
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L’église paroissiale Saint-André
Saint Antoine, saint Claude et sainte Barbe. Tableau peint par Florent Mège en 1819, sans doute pour l'ancienne église de Saint-André. Il est à noter que dans une visite pastorale de 1708, l'évêque de Senez mention un tableau similaire dans l'ancienne églsie de Saint-André, Florent Mège a-t-il donc "restauré" ce tableau du début du 18e siècle ou encore peint un nouveau tableau à partir de l'ancien ? L'évêque écrit : "Dans l'aile de la nef du côté de l'épître, nous avons trouvé contre le mur de la sacristie une chapelle sous le nom de saint Antoine, de sainte Barbe et de saint Claude, le tableau est tout neuf, très bien doré, et nous l'avons béni". Saint Claude, debout, est représenté en évêque, tenant la crosse dans la main gauche et bénissant de la droite. A sa droite, se trouve saint Antoine ermite, agenouillé, vêtu de l'habit des antonins, lisant, le cochon couché à ses pieds, son bâton à l'arrière. A sa gauche, sainte Barbe se tient debout, son bras gauche ramené sur la poitrine enserrant la tour. Les trois personnages sont nimbés d'un halo doré.
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L’église paroissiale Saint-André
Saint Paul est figuré debout, la main gauche levée, la droite reposant sur un livre, probablement ses Epîtres ; à ses pieds est posée l'épée de son martyre. A l'arrière plan, un navire approche des rivages d'une cité, il s'agit peut-être d'une allusion au naufrage de Paul sur l'île de Malte.
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L’église paroissiale Saint-André
Confessional.
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Saint-André-les-Alpes
Saint-André-les-Alpes est fondée au XIIIe siècle par les habitants de Méouilles. La seigneurie est successivement une possession des Castellane aux XIIIe siècle et XIVe siècle, des Pontevès au XVIe siècle, des Forbin au XVIIe siècle et des Laugier au XVIIIe siècle. Sur le plan spirituel, la paroisse relevait de l’évêque de Senez, qui nommait le prêtre et percevait les redevances attachées à l’église.
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Saint-André-les-Alpes
En remontant la vallée de l’Issole, se trouvent les trois arches subsistantes d’un aqueduc construit pour l’irrigation au XIXe siècle. Le canal du Verdon fut à l'origine, en 1848, un canal d'irrigation aménagé sur le territoire de La Mure par Adrien Pascal. Il a été prolongé en 1868 pour faciliter l'irrigation de la plaine agricole de Saint-André-les-Alpes. Un tel agrandissement nécessitait naturellement la construction du pont-canal pour franchir l'Issole. Cet aqueduc aérien a été emporté à plusieurs reprises par les crues de la rivière Issole, dont une en 1887 qui a détruit la moitié des arches. La destruction de la maitresse arche, en 1924, a été la dernière, les sommes importantes qu'il fallait régulièrement investir pour reconstruire le pont ne pouvant plus être supportées par les syndicats qui géraient ce canal. Depuis, le reste de l'aqueduc aérien se détériore progressivement. L'arche la plus méridionale a dû être détruite pour permettre l'agrandissement de la route.
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Saint-André-les-Alpes
La prise d'eau dans le Verdon, en contrebas de La Mure, se faisait légèrement au-dessus de l'altitude de 920 mètres, puis le canal suivait avec une très faible pente cette courbe de niveau jusqu'à l'aqueduc aérien qui enjambait l'Issole. Ce pont alignait une succession de sept arches de tailles et de formes différentes. La maîtresse arche, immédiatement accolée à la culée rive gauche, devait faire près de 10 mètres de hauteur à la clé et plus de 20 mètres d'ouverture. Elle avait une forme s'approchant de l'anse de panier. Les 6 autres arches, assez semblables entre elles, sont beaucoup plus proches du plein-cintre. Toutes étaient dotées d'un seul rang de claveaux extradossés en pierre de taille, tandis que le reste de la maçonnerie était en moellons assisés. La rigole n'avait pas plus de 50 centimètres de large. Le pont lui-même faisait environ un mètre de largeur pour une cinquantaine de mètres de longueur.
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