L'église est dédiée à saint Gervais, martyr du Ier siècle, avec son frère jumeau saint Protais. L'église actuelle, de style baroque, est édifiée sur l'emplacement d'une église primitive du XIIème siècle. Jean de la Vougniaz et Pierre de L'Esglise, « maîtres architectes et tailleurs de pierre », originaires de La Riva en Valsesia, sont à l'origine de la nouvelle église construite à la fin du XVIIe siècle. L'ensemble sera restauré par de gros travaux entre 1954 et 1959. La façade orientée à l'Est vers le village est coupée en panneaux par quatre pilastres. L'entrée principale, est protégée par un auvent richement décoré de motifs peints. Le portail à ouverture plein cintre est surmonté d'un fronton et d'une niche abritant la statue de la Vierge. De chaque côté du portail un médaillon peint représentant Saint Gervais et Saint Protais. La serlienne (fenêtre triple) ouvre sur le buffet d'orgue qui se trouve derrière.
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Église Saint-Gervais de Saint-Gervais-les-Bains
A droite le martyre de Saint Laurent.
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Église Saint-Gervais de Saint-Gervais-les-Bains
Au centre la résurrection.
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Église Saint-Gervais de Saint-Gervais-les-Bains
A gauche celui de Saint Étienne.
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Église Saint-Gervais de Saint-Gervais-les-Bains
Le clocher, repose sur les fondations du XIIème siècle. Il sera détruit par la foudre en 1792 et refait en 1819, sous la restauration Sarde, dans le style savoyard du clocher à bulbe.
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Église Saint-Gervais de Saint-Gervais-les-Bains
La base du clocher doit être une ancienne fortification médiévale du XIe-XIIe siècle, type tour carrée, contrôlant le passage obligé du premier pont du Diable. Elle est restaurée en clocher à la fin du XVe siècle après 1471. L'édifice est incendié par la foudre en 1792. Sa reconstruction, envisagée dès 1806, n'a finalement été entreprise qu'en 1819 sous la Restauration sarde, par l'architecte Amoudruz qui dessina ce clocher à bulbes.
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Église Saint-Gervais de Saint-Gervais-les-Bains
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Saint-Nicolas-de-Véroce
L’église est reconstruite entre 1725 et 1729 avec le soutien des fondations des anciens colporteurs expatriés aux Allemagnes comme les familles Genamy et Revenaz. La nouvelle église orientée nord-sud, est consacrée par Monseigneur Biord, Evêque de Genève, le 17 juillet 1766. Elle fut construite par des artistes italiens provenant du Val Sesia, en lieu et place d’une très ancienne église qui menaçait de tomber en ruine.
La restauration de 2005-2008 lui a redonné son lustre du 18e siècle. Sa simplicité et sa sobriété tranchent avec un intérieur éclatant de couleur et de beauté. L'édifice est en croix latine, à coupole basse sur la croisée du transept, avec une nef unique. Les 4 ferrures de soutènement aux angles de la façade marquent la date de construction : 1727.
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Saint-Nicolas-de-Véroce
La façade est protégée par un vaste auvent, et au-dessous, elle est traversée par un entablement en stuc. Cet entablement et la frise qui court dessous semblent reposer sur deux pilastres peints dont on ne voit que les chapiteaux corinthiens. Au-dessus, s’ouvre un oculus. Dans la partie inférieure, une serlienne et un grand porche sont mis en valeur. Les baies de la serlienne sont séparées par deux colonnes doriques dans le même tuf que les encadrements .
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Saint-Nicolas-de-Véroce
Le porche est une œuvre de Joseph Nambride, maître maçon de Sixt près de Samoëns. Bâti dans le même tuf que la Serlienne, il est formé de deux longues colonnes lisses posées sous de hauts soubassements et coiffées de chapiteaux doriques. Le Fronton brisé laisse une ouverture vers le ciel, Royaume de Dieu. Au centre du fronton brisé, la statue en bois polychrome du Bon Pasteur, portant sur ses épaules la brebis égarée .
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A gauche, saint Pierre, premier pape, qui a reçu de Jésus la responsabilité de la future chrétienté.
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Au centre du fronton brisé, la statue du Bon Pasteur, portant sur ses épaules la brebis égarée.
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A droite saint Paul, dans une attitude désinvolte typique de l'art populaire. Après sa conversion sur le chemin de Damas vers l'an 36, il devint un fervent apôtre du Christ et nous laissa ses épîtres destinées à encourager les Eglises naissantes et à soutenir leur foi.
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Le portail, qui serait d’Albertini, est encadré par deux colonnes en tuf.
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Le portail comporte quinze panneaux de bois aux encadrements bien affirmés, décorés de losanges et de croix diverses.
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Le portail comporte quinze panneaux de bois aux encadrements bien affirmés, décorés de losanges et de croix diverses.
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Le décor de l’auvent, création du peintre Gabriel, trouve sa place entre les pièces de charpente de couleur sang de bœuf comme le portail de la façade. Le décor a été peint sur des toiles marouflées. De chaque côté, des fenêtres ouvrent sur le ciel, dans la pure tradition baroque. Le panneau central oublie la Trinité pour représenter Dieu le père avec la Colombe de l’Esprit Saint dans un ciel ouvrant sur la lumière. On retrouve là le «trompe-l’œil» caractéristique du baroque.
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Le retable de Jacques Clérant (1698) de l’ancienne église est remplacé par celui d’Albertini en 1771. Il sera légèrement retouché au début du XIXème siècle par des adjonctions néo-classiques. Deux piédroits de deux étages de hauteur inégale sont peints de manière à imiter des marbres polychromes. Au-dessus des piédroits sont posés des chapiteaux doriques aux tailloirs proéminents : ce sont les supports d’un arc surbaissé qui ferment l’espace du haut. Ce faux porche est surmonté d’un dais en pourpre majestueux en forme de dôme.
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Nous avons là un enseignement théologique typique dans l'art baroque, avec 3 étages distincts, un triptyque, dont le sens de lecture se déroule du bas vers le haut, soit du paroissien vers le royaume de Dieu :
1er étage, en bas : le maître-autel, avec le tabernacle doré fabriqué à Milan, où l'on garde les hosties consacrées. L’Autel représente à la fois la table du banquet, la pierre du sacrifice, le tombeau où le corps du Christ séjourna trois jours.
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L’autel actuel, type Vatican II, face au peuple, vient de la chapelle des Plans, et est garni d'un antependium (face visible de l'autel) en cuir de Cordoue repoussé polychrome représentant la Sainte Famille entre deux vases de fleurs..
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Le plan intermédiaire, des saints sont donnés en modèle. À gauche, saint Roch : il vécut au XIVe siècle. Atteint par la peste alors qu’il soulageait les malades, il fut nourri par son chien.
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A droite, saint Etienne, le premier diacre. Il mourut lapidé (actes ch.7). Il tient la palme des martyrs. Les colonnes torsadées du baroque sont remplacées par des colonnes droites du néoclassique. les guirlandes sont décoratives et n'ont plus un sens spirituel.
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Au centre, le tableau a été exécuté par Antoine Herzog, peintre actif à Vienne (Autriche), en 1733 représente un majestueux saint Nicolas, revêtu de ses insignes épiscopaux. Dans le ciel doré (et non bleu, façon de signaler que c'est le ciel de l'éternité, hors de l'espace et du temps) se tient la Trinité : Dieu le Père en bleu, le Fils Jésus en rouge, et l'Esprit sous la forme d'une colombe. La main du Christ indique la terre, trois anges, messagers de Dieu, font le lien entre Dieu et les hommes. Au centre, saint Nicolas, qui apaise la tempête, dote trois jeunes filles pauvres avec les boules d'or qu'un ange lui tend, et ressuscite les trois petits enfants du saloir du boucher.. La peinture est entourée des statues calmes et massives, de saint Roch et saint Etienne.
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Tout en haut, à gauche, l'archange Raphaël tient par la main un enfant. Les pots à feu sont remplacés par des pots à fleurs.
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L’archange Gabriel à droite.
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Le Dieu transcendant et abstrait est représenté par un triangle avec un œil en son centre au sommet de la pyramide. Il est entouré d'un tourbillon d’anges et de nuages. Dans le décor baroque, les nuages signifient que la lumière divine est cachée aux yeux des hommes comme par des nuées. Les anges percent les nuages pour apporter cette lumière sur terre. Sous le dais, la Colombe représente le Saint-Esprit, soit le souffle de Dieu qui fait vivre les chrétiens.
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Les stalles.
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Le décor de la voûte a été peint en 1856 par Joseph et Laurent Avondo, avec un fond bleu très caractéristique. Le dessus de l’autel montre la scène centrale de la Pentecôte entouré de la Résurrection à gauche et de l'Ascension à droite. Tout en haut, la Nativité.
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Pentecôte. C'est l'envoi en mission des apôtres illuminés par l'Esprit Saint sous la forme d'une colombe.
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La Résurrection.
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L'Ascension.
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Un impressionnant Christ en croix, illuminé par des rayons, est suspendu sous la voûte, à l'entrée du chœur : il signifie que la mort n'est pas le terme vers lequel s’achemine la vie, mais que la croix est le passage pour entrer dans la vie glorieuse de Dieu.
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Dans le Chœur, le Sacrifice d’Isaac du médaillon central est entouré de 4 tableaux qui présentent les mystères de l’incarnation : la Nativité en bas, le Christ en croix à droite, l'Annonciation, Jésus au jardin des oliviers.
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Le Christ en croix.
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Jésus au jardin des oliviers.
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Au centre de la fausse coupole octogonale, à la croisée du transept, la « Glorification de saint Nicolas » est plus majestueuse que jamais, entourée de 4 épisodes de la vie de saint Nicolas. Saint Nicolas est choisi comme Evêque de la ville de Myre, à droite. Saint Nicolas dote trois jeunes filles pauvres pour les sauver de la prostitution, en haut. Saint Nicolas apaise la tempête et la libération des innocents. Cette Glorification du saint que l’on voit entrer au ciel où l’introduisent des anges est une évidente réminiscence de l’art baroque.
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Saint Nicolas apaise la tempête, il dote trois jeunes filles pauvres pour les sauver de la prostitution, il est choisi comme Evêque de la ville de Myre.
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Au dessus de la nef, la Cène de Léonard de Vinci est reprise dans un médaillon quadrilobé, entouré de quatre allégories des Vertus Théologales : la charité (avec l'enfant dans ses bras), la religion (l'Eglise s'appuie sur la Croix et les livres Saints), l’espérance (avec l'ancre) et la foi (avec les yeux bandés et portant un flambeau).
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A la croisée du transept, deux autels, en oblique, avec leurs colonnes torses à dominante rouge. A gauche, l'autel dédié à saint Martin, évêque de Tours au 4eme siècle.
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A la croisée du transept, deux autels, en oblique, avec leurs colonnes torses à dominante rouge. A droite, celui des Ames du Purgatoire (le Christ, aidé par Marie et les anges, délivre les âmes et les entraîne à sa suite).
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Le Christ, aidé par Marie et les anges, délivre les âmes et les entraîne à sa suite
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Dans le transept gauche : l'autel du Rosaire. Les colonnes torsadées garnies de pampre de vigne, représentation symbolique et incontournable dans l'art baroque, qui préfère les lignes courbes aux lignes droites.
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Les quinze petits médaillons sur le tableau représentent les 15 mystères de la vie de Marie : 5 joyeux (L'Annonciation de l'Ange Gabriel à la vierge Marie ; La Visitation de la vierge Marie à sa cousine Elisabeth ; La Naissance de Jésus ; La Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem ; Le Recouvrement de Jésus au Temple de Jérusalem) , 5 douloureux (L'Agonie de Jésus au jardin des oliviers ; La Flagellation de Jésus ; Le Couronnement d'épines de Jésus ; Le Portement de la Croix de Jésus ; La Crucifixion de Jésus et la mort de Jésus sur la Croix) et 5 glorieux (La Résurrection de Jésus : L'Ascension de Jésus au Ciel ; La Pentecote : la descente du Saint-Esprit ; L'Assomption de la vierge Marie au Ciel ; Le Couronnement de la vierge Marie au Ciel).
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Plafond de l'autel du Rosaire.
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Dans le transept droit : l'autel dédié à saint François de Sales (1567-1622). Evêque de Genève, exilé à Annecy, il fut un fervent défenseur de l'Eglise Catholique et il empêcha la Savoie de devenir calviniste.
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Plafond de l'autel de saint François de Sales.
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Un entablement, dont la frise est peinte de rinceaux et d'angelotss circule tout autour de l’édifice, avec un traitement plus soutenu vers le chœur. Cet entablement sépare le paroissien sur terre, du royaume de Dieu.
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Un entablement, dont la frise est peinte de rinceaux et d'angelotss circule tout autour de l’édifice.
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Les croix de consécration d’origine ont été recouvertes au XIXème. Ces douze croix ont été reprises pour retrouver leur éclat. Celle du haut est surmontée de la couronne de Savoie.
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La frise baroque est le seul décor d’origine, de 1751, resté en place. Cette frise colorée est animée de petits anges entrelacés de rinceaux bleus, rouges, jaunes et verts.
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Les anges des piliers sont entourés d’un drapé,
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d’autres portent des fleurs ou des grappes de raisins et des épis de blé. Les vitraux sont en verre blanc, dans l’esprit du baroque de l’époque, pour ne pas détourner l’attention du chœur et de son retable.
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Des anges musiciens tenant de longues trompettes, encadrent le chœur.
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Des anges musiciens tenant de longues trompettes, encadrent le chœur.
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La petite chaire de 1715, qui date de la première église, avait été déplacée sur la droite. Elle retrouve sa place, avec son petit escalier d’accès creusé dans le mur de la nef, d’où l’on peut accéder depuis le transept du couchant.
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Le chemin de croix.
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Le chemin de croix.
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Le chemin de croix.
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Saint-Nicolas-de-Véroce
Deux tableaux se font pendants : La mort de Saint Joseph à gauche et Le Miracle de Saint François de Sales à droite. Ces deux œuvres, récemment restaurées et inscrites au titre des Monuments Historiques, datent de la première moitié du 18e siècle. Ce sont des copies de tableaux que l'on peut dans deux églises de Vienne en Autriche. Les œuvres originales ont été réalisées par Johann Michael Rottmayr. François de Sales guérit un enfant malade, on lui attribua de nombreux miracles de guérison.
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La mort de saint Joseph
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Joseph, patron de la bonne mort, est représenté entouré de Jésus et de Marie, un groupe d'angelots s'envolant vers le ciel.
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Un confessionnal.
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Hameau des Chattrix
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Hameau des Chattrix
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Hameau des Chattrix
Les cheminées savoyardes sont appelées des bournes.
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Hameau des Chattrix
Trace du chemin de fer du Mont Blanc.
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Hameau des Chattrix
Trace du chemin de fer du Mont Blanc. Au fond, le sommet du téléphérique.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
Cette chapelle fut fondée par un prêtre, l'abbé Nicolas Mermod en 1693. La décoration intérieure est due aux largesses des frères Genamy qui financèrent aussi la remise en état de la chapelle en 1725. Ils dotèrent la chapelle d'un retable à colonnes torses encadrant un tableau représentant Saint Donat et Saint Léonard mais aussi le prêtre fondateur Nicolas Mermod en prière. L'antépendium de l'autel est en cuir de Cordoue. L'église abrite d'autres tableaux du XVIIIème siècle.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
Le clocher est un petit campanile couvert d'un dôme à six pans.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
La façade est de style baroque du Faucignerand : tuf pour l'encadrement des fenêtres et de la porte, deux cartouches encadrant la niche qui abritait une statue.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
Le haut de la façade comprend un entablement orné d'une frise peinte. Sa partie supérieure, au niveau de l'oculus, est couverte de fresques représentant des pots à feu.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
On trouve également des traces de peinture polychrome sous l'avant toit.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
On trouve également des traces de peinture polychrome sous l'avant toit.
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Chapelle Saint Donat et Saint Léonard (hameau des Chattrix)
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Jardin Samivel
Samivel, né Paul Gayet-Tancrède, à Paris en 1907, était un artiste aux multiples talents, dont la renommée persiste toujours, bien au-delà de nos frontières. Samivel a résidé, dès son plus jeune âge, dans ce village des Contamines. Jeune alpiniste chevronné, il a ouvert plusieurs voies d'ascensions dans le massif du Mont-Blanc. En tant qu'aquarelliste-illustrateur, il rappelle les peintres extrême-orientaux, dans un style inégalé. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, il écrit et illustre des contes pour enfants d'inspiration médiévale, des récits de montagne tels « L'amateur d'abîmes », « Contes à pic », « Le fou d'Edenberg », ou encore « L'Œil émerveillé ». Cet artiste hors du commun sera également explorateur, cinéaste, conférencier. En 2013, la municipalité des Contamines-Montjoie crée ce JARDIN SAMIVEL, en son hommage.
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
Avant 1759, les Contamines-Montjoie dépendaient de la paroisse de Saint-Nicolas de Véroce qui se trouvait à une heure de marche. Les villageois obtinrent au bout de dix ans de démarche la possibilité de construire leur propre église et en confièrent les travaux par contrat signé le 5 septembre 1758 à Sallanches à Domenico Gualino de Sastegno, maître d'œuvre originaire de Valsesia en Piémont.
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
La date de construction de l'église se lit sur quatre tirants de fer forgé aux angles de la façade : 1759.
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
La façade est percée d'une serlienne (groupement de trois baies ou triplet dont la baie centrale est couverte d'un arc plein cintre). Le portail en forme d'arc de triomphe marque le passage de l'espace profane à l'espace sacré. Trois statues décorent la façade, dans des abris, celle de saint Pierre, de saint Paul et au centre, le Bon-Pasteur.
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Saint Pierre.
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Saint Paul.
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
La corniche et les volutes de la frise sur lesquelles volettent de petits anges.
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
La Trinité est évoquée sous l'auvent par les peintures de la colombe du Saint-Esprit et le triangle équilatéral. La croix représente le Christ, la Colombe le Saint Esprit. Dans le panneau du centre l’œil de Dieu, dans le triangle, exerce sa surveillance sur l’humanité (rayons de lumière).
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
La porte a été sculptée au XVIIIe siècle, par un artisan de Viuz-en-Sallaz, en Chablais.
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Le clocher carré de l'église, doté d'une flèche vers 1850, a pour base une tour de l'ancien château détruit qui gardait la frontière (au col du Bonhomme) avec la Tarentaise.
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
Le clocher est coiffé d’une flèche où se superposent une pyramide basse, un campanile et l’aiguille surmontée d’une boule, d’une croix et d’un coq (la boule la "terre" et la croix, devise des chartreux : le monde passe mais la croix demeure). Le secret de fabrication des écailles d'origine en fer blanc étamé a été perdu, si bien que la toiture a été refaite avec des écailles en acier inoxydable qui n'ont pas l'éclat doré des précédentes
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Eglise de la Sainte Trinité des Contamines Montjoie
Le maître-autel s'orne d'un dais au-dessus du tabernacle car il fallait honorer le Saint Sacrement qu'on exposait souvent. Deux évêques président : Saint Augustin et bien sûr Saint François de Sales (évêque d'Annecy de 1602 à 1622).
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Saint Augustin.
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Saint François de Sales.
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Séparant la nef du sanctuaire, le "tref ', ou "Poutre de Gloire", nous montre un Christ en croix de la fin du XVIIIe siècle.
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Trois anges recueillent le sang de ses plaies dans des calices (le troisième est aux pieds du Christ).
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Les autels latéraux se font pendant, celui de droite est dédié à Saint Joseph avec Saint Pierre et Saint Barthélémy qui l'accompagne.
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Celui de gauche autour de Marie qui porte l'Enfant Jésus, nous présente deux saintes légendaires : le merveilleux est tellement plus beau que la réalité! A droite, Sainte Agathe, portant ses seins sur un plateau. Il s'agit de l'avatar chrétien de la déesse Sicilienne "Agath-théa" (en grec, la bonne déesse) qui préside à la maternité. A gauche, Sainte Marguerite.
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Les Croix de Consécration sont aux armes de la Maison de Savoie. Les chapiteaux (en stuc) des pilastres sont mis en valeur par un fond rouge.
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Tableau d’un Christ en croix du XVIIIème siècle, avec st François de Sales, st Michel, st Jérôme et st Gairin, abbé d'Aups en Chablais à la fin du XIè siècle . En haut, st Jaccque, st Joseph, la Vierge à l'Enfant, st Jean et st Pierre.
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De la nef au chœur, la voûte d’arêtes est ornée de médaillons représentant les quatre évangélistes, st Luc et st Jean,
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st Matthieu et st Marc.
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Au-dessus de la tribune, Saint Guérin, abbé d'Aups en Chablais à la fin du XIè siècle et Saint François de Sales.
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Notre-Dame de la Gorge
En arrivant à Notre-Dame de la Gorge, on découvre un ensemble de quatorze petits oratoires qui jalonnent le chemin conduisant à l'église. Leur construction fut décidée par le curé Gaillard en 1728, avant tout pour donner encore plus d'éclat au culte marial déjà présent en ce lieu. Cinq "Mystères Joyeux", cinq "Mystères Douloureux" et cinq "Mystères Glorieux" constituent le Rosaire et marquent les étapes de la vie de la Vierge Marie.
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Notre-Dame de la Gorge
VIIe oratoire du Rosaire. Le Flagellation. Vers 1840, le chemin du rosaire est transformé en chemin de croix.
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VIIIe oratoire du Rosaire. Le couronnemnt d'épines.
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Notre-Dame de la Gorge
Nous ne possédons aucun renseignement certain sur l'origine de Notre-Dame de la Gorge. Il y a peut-être 900 ans, un ermite se serait installé en ce fond de vallée, pour y accueillir et réconforter les voyageurs qui passaient en ce lieu.
Le chemin conduisait au col du Bonhomme, et de là, on gagnait l'Italie. Le pieux ermite avait organisé un sanctuaire pour la « réfection spirituelle » des voyageurs. Il l'avait dédié à Saint Antoine, alors patron des muletiers et guides.
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Notre-Dame de la Gorge
Les archives nous dévoilent que le petit Sanctuaire va devenir paroisse. Ce fond de vallon est habité : en 1338, le « village » de la Gorge compte 30 « feux ».
1443 : Mgr Vittelschi visite la paroisse. Elle ne compte plus que quatorze familles. Est-ce le résultat de la « peste noire » survenue vers 1350 ? Elle est désignée, cette fois, sous le vocable de « Notre-Dame de la Gorge »
1518 : un incendie abîme l'église.
1606 : Saint-François de Sales en tournée pastorale, visite Notre-Dame de la Gorge. Il n'y a plus que 10 « feux ».
1699-1707 : un nouveau curé est nommé : le Révérend Colliex, de Magland. Il décide de consacrer tous ses biens, tout son temps et ses forces à reconstruire l'église. Il appelle le maître d'œuvre qui vient de terminer l'église de Saint-Gervais, Jean La Vougna, originaire du Piémont (qui ira ensuite construire l'église de Chamonix).
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Notre-Dame de la Gorge
Sur la façade, une niche au-dessus de la porte contient une vierge à l'enfant polychrome. On remarque deux cartouches stuqués avec leurs inscriptions latines. A gauche, il est écrit «Qui a trouvé Marie, trouvera la vie» ; à droite: «Ses bases sont établies sur ses montagnes saintes». Dernière inscription latine : celle sur la bande transversale qui entoure l'oculus « Je suis la Mère de belle bonté ».
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C'est un édifice à nef unique, sans transept, avec un clocher tour accolé à la nef. Ce clocher à bulbe est coiffé d'une flèche à mantelet.
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C'est un édifice à nef unique, sans transept.
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L'ensemble est « baroque », de ce style fleuri, coloré et doré, qui était en vogue dans nos régions. L'église ne doit plus être sévère, elle doit évoquer la gloire, la splendeur, le bonheur et la fête du Paradis.
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Notre-Dame de la Gorge
Le maître-autel et son retable sont de style baroque du XVIIIème siècle. Il serait l’œuvre de Jacques Clairant, artiste chambérien. Au dessus de tabernacle trône une vierge à l'Enfant honorée par 2 anges et de chaque côté Saint Antoine, premier patron du lieu et Saint Bernard de Citaux, le chantre de la Sainte-Vierge. Ces statues ne sont pas d'origine.
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Notre-Dame de la Gorge
En haut du retable, meuble peint et sculpté situé au-dessus de l'autel, œuvre du XVIIIe s. siège une Vierge en gloire (en assomption) avec au centre Dieu le Père, à gauche le fils, au-dessus la colombe du Saint Esprit.
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Notre-Dame de la Gorge
La poutre de gloire.
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Notre-Dame de la Gorge
Il faut remarquer sur le retable de gauche les très belles colonnes ajourées ainsi que la frise représentant les anges gardiens consolant les âmes du purgatoire.
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Notre-Dame de la Gorge
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Notre-Dame de la Gorge
.Peu à peu, l'église s'enrichit de cinq autres autels, dont trois avec retables dorés. Ils sont aujourd'hui disparus, à part les colonnes ajourées de l'autel de gauche et la magnifique frise en relief, qui représente les Anges Gardiens consolant les âmes du Purgatoire.
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Notre-Dame de la Gorge
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Notre-Dame de la Gorge
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Notre-Dame de la Gorge
A gauche, une statue de Saint-François de Sales, tenant en main un cœur enflammé : allusion à son " Traité de l'Amour de Dieu ". Bois pein et doré, 1700.
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Notre-Dame de la Gorge
A gauche, statue de l'enfant Jésus de Prague.
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Notre-Dame de la Gorge
Ste Claire.
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Notre-Dame de la Gorge
Les Croix de Consécration reproduisent les Armes de la Maison de Savoie.
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Notre-Dame de la Gorge
Les Croix de Consécration reproduisent les Armes de la Maison de Savoie.
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Notre-Dame de la Gorge
Tableau offert au sanctuaire par Nicolas Revenaz, émigré du Val-Montjoie, devenu marchand à la cour impériale d'Autriche, après la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs en 1683.
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Notre-Dame de la Gorge
En devenant marchand bourgeois de Vienne, il accumule une certaine fortune. Pendant la guerre contre les Turcs, en 1683, il sollicite la protection de Notre Dame de la Gorge. Son vœu se réalise. Il en remerciera Notre Dame de la Gorge en offrant un magnifique ex-voto qui ornera la Chapelle. Cet ex-voto, situé sur le côté droit de la nef, représente la tentative de prise de Vienne par les Turcs. Dans l’angle inférieur gauche, un homme en prière représente Nicolas Revenaz.
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Notre-Dame de la Gorge
Ste Anne.
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Notre-Dame de la Gorge
Tribune où on lit : "louez le Seigneur par le tambourin et les chœurs".