Le simple pavillon de chasse, aménagé par Louis VII vers 1150 dans la forêt de Vincennes, devint au XIIIe siècle un manoir que firent édifier Philippe Auguste et Saint Louis. C'est de Vincennes que partit Saint-Louis pour une croisade dont il ne revint pas. Au milieu du Moyen Âge, Vincennes fut plus qu'une forteresse militaire : Philippe III (en 1274) et Philippe IV de France (en 1284) s'y marièrent et trois rois du XIVe siècle y moururent : Louis X (1316), Philippe V (1322) et Charles IV (1328). Vers 1337, Philippe VI de Valois décida de fortifier le site en construisant un donjon à l'ouest du manoir. Charles V naquit dans cette forteresse, en fit sa résidence, le siège de son gouvernement et de sa haute administration. Il fit effectuer les travaux décidés par Philippe VI[4], y ajoutant l'enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Les travaux durèrent deux générations.
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Les travaux de construction et d'embellissement du château se poursuivent sous les Valois. François Ier fit réaménager le pavillon construit par Louis XI pour y résider lors de ses séjours dans la capitale. Henri II, qui avait transféré à Vincennes le siège de l'ordre de Saint-Michel, confia l'achèvement des travaux de la Saint-Chapelle à son architecte favori, Philibert Delorme et la chapelle put enfin être inaugurée en 1552. En février 1574, la cour se réfugia au château de Vincennes où Charles IX, gravement souffrant, décéda le 30 mai dans les appartements royaux du donjon. François d'Alençon et le roi de Navarre, assignés en résidence à la cour, deviennent les hôtes forcés du château.
Le jeune Louis XIII fut installé à Vincennes dans l'ancien pavillon de Louis XI après l'assassinat de son père, Henri IV et y passa une partie de sa jeunesse.
Le château devint ainsi la troisième résidence royale. Louis XIV se trouvait à Vincennes lorsque, le 13 avril 1655, il se rendit selon les historiographes « en habit de chasse » au parlement de Paris, faire lit de justice pour imposer ses édits fiscaux[
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Il fut envisagé de remplacer les pavillons construits par Marie de Médicis. L'architecte Louis Le Vau construisit pour Louis XIV les ailes (abusivement qualifiées de « pavillons ») du Roi et de la Reine. Il érigea l'aile de la Reine [-Mère] en 1658 et l'aile du Roi en 1661. Le cardinal de Mazarin y décéda le 11 mars 1661 et sa dépouille fut exposée dans la Sainte-Chapelle.
Les travaux de reconstruction furent cependant abandonnés, car Versailles concentrait alors tous les efforts. Le château conserva cependant quelques exemples du style Louis XIV précoce dans les grands appartements. Le jardiner Le Nôtre s'y exerça également en aménageant des jardins à la française et les abords du bois de Vincennes, en face de la nouvelle entrée du sud, marquée par une porte monumentale en « arc de triomphe »
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Tour du Village de 48 m de haut à partir du fond des fossés. Entrée nord du château
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Décoration du XIVe siècle, la porte est surmontée de deux anges portant les armes de la France.
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Fossé qui ne furent jamais mis en eau.
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Entrée sud, vesr le bois de Vincennes.
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Entrés sud, tour du bois. Toutes les tours, sauf celle du Village, ont été écrêtées : celle du Bois lors de sa transformation en arc de triomphe à l'époque de Louis XIV, les sept autres entre 1805 et 1820.
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Tour de la reine.
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Tour de la reine, avec à ses pieds, la colonne du duc d'Enghien.
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Cette colone a été érigée en 1816, à la mémoire de Louis Antoine Henri de Bourbon, duc d'Enghien, fusillé ici le 21 mars 1804.
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Tour de la reine.
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Tour de la reine, tour de la Surintendance, tour du Gouverneur
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Les toits de la Sainte Chapelle.
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Tour du Gouverneur, entrée est.
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Au fond tour du Gouverneur, puis tour du Diable où furent installés les ouvriers porcelainiers au XVIIIe et par où le duc d'Enghien descendit dans les fossés. Face à elle, dans le fossé, une croix, en mémoire des 30 otages exécutés par les nazis le 20 août 1944. Le 15 octobre 1917, Mata Hari fut elle aussi fusillée dans les fossés pour espionnage.
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Tour du Réservoir des Fontaines.
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Tour du Village.
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Le donjon.
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Statue de Saint Louis.
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Le donjon.
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Le donjon.
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Le donjon.
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Le donjon.
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Le donjon.
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La tour du Roi.
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L'arrière de la tour du Village.
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Au centre de la cour du manoir, une fontaine de pierre monumentale a été bâtie sous le règne de Charles V, probablement à la faveur de la campagne de reconstruction du manoir attestée en 1365-1367, et remplaçait une construction antérieure de même nature. Les fondations de cette fontaine sont les seuls témoins visibles du manoir du XIIe-XIVe siècles.
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Porte sud, socle de la tour du bois et portique sud délimitant la Résidence royale du XVIIe, mais il a perdu ses statues.
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Tour du Bois transformée en arc de triomphe à l'époque de Louis XIV. C'est une oeuvre de Le Vau.
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Pavillon du Roi. Construit pour Louis XIV et Marie-Thérèse, Mazarin y mourut avant l'achèvement de ses appartements dans le pavillon de la Reine. Pilastres doriques.
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Pavillon de la Reine. Il fut bâti pour Anne d'Autriche et Mazarin.
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La résidence royale du XVIIe siècle est délimitée par deux galeries ornées de niches séparant des arcades. Le portique nord, détruit au XIXe siècle, a été reconstruit.
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Le donjon et le pavillon du Roi.
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Le donjon est, depuis la destruction de celui de Coucy en 1914, la plus haute des constructions de ce genre en Europe. Il culmine à 50 m au-dessus du sol de sa cour.
Le plan de base est un carré de 50 pieds de côté (soit 16,20 m) avec, à chaque étage, une pièce carrée de 30 pieds de côté (soit 9,72 m, à quelques centimètres près les dimensions mesurables à chaque étage), les murs mesurant dix pieds d'épaisseur (soit 3,26 m).
À chacun de ses angles, cette forte tour carrée est flanquée d'une tourelle circulaire de 6,60 m de diamètre hors d'œuvre.
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La chemise ou enceinte particulière du donjon est entièrement entourée d'un large fossé. On accède au châtelet par un pont du XIVe siècle.
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Le châtelet, défense avancée du donjon, est un petit corps de logis flanqué de deux tours à mâchicoulis.
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Sous la fenêtre de l'étude, une corniche sculptée sert de base à cinq niches, actuellement dépourvues de statues, tandis qu'au-dessus de cette fenêtre une console portait une statue dont un texte nous dit qu'il s'agissait d'une représentation de la Trinité, placée donc au-dessus du cabinet de travail du roi, comme une sorte de protection. Nous ne pouvons pas dire quelles statues étaient disposées dans les niches, mais il s'agissait probablement de part et d'autre d'une représentation de saint Christophe, d'une statue du roi et de la reine. Entre les trois niches centrales et les deux niches latérales, un décor sculpté, bûché en 1793, consistait en un écu où se trouvaient les armes de France, avec en dessous un dauphin.
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L'escalier du roi. D'un diamètre important (3,32 m), il possède quelques caractères exceptionnels appelés à devenir communs ultérieurement : il est installé partiellement hors d'œuvre, dans une sorte de tour saillante ; sur toute sa hauteur, il est largement ouvert vers l'extérieur par quatre fenêtres superposées
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Au nord de la tourelle nord-ouest est plaquée une tour rectangulaire à contreforts plats, mesurant 5 m de largeur et 6 m de longueur hors d'œuvre, contenant des latrines à tous ses étages et qui s'arrête au niveau du sol du cinquième étage. Cette tour de latrines a été entreprise alors que la construction du donjon en était déjà au niveau du deuxième étage : elle n'appartient donc pas au projet d'origine.
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La tour des latrines.
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L'enceinte du donjon est un carré irrégulier d'un peu plus de 50 m de côté au niveau de la cour. Le mur d'enceinte – d'une hauteur de 11,50 m – a une épaisseur de 1,70 m. Le mur d'enceinte porte un chemin de ronde couvert, deux couloirs en encorbellement vers l'intérieur contournant le châtelet et permettant de faire sans interruption le tour complet.
À chacun des quatre angles de l'enceinte se trouve une échauguette, initialement couverte d'une terrasse crénelée. Cette dernière a été remplacée au début du XVIIe siècle par une toiture d'ardoises, protégeant aussi depuis cette époque le chemin de ronde qui, à l'origine, n'était pas couvert.
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Les échauguettes sont couvertes d'une voûte. Sur les nervures de celle-ci, on distingue encore un décor peint constitué, comme dans la chambre du roi du donjon, de fleurs de lis d'or sur fond bleu. La présence et la qualité de ce décor ainsi que la disposition générale du chemin de ronde indiquent que celui-ci a été conçu comme un promenoir accessible au roi et prolongeant les pièces de son logis disposées au sommet de la courtine et au deuxième étage du châtelet.
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Chemin de ronde.
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Le décor sculpté se concentre sur les culots à la base des fenêtres et représente des anges musiciens, des personnages fantastiques et des prophètes. Ce sont des copies, quelques originaux sont à l'intérieur
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Le campanile. En 1369, le campanile qui surmonte la terrasse du châtelet accueille la première horloge publique française, un an avant celle du Palais de la Cité à Paris. Cette innovation coûteuse annonce les horloges municipales qui apparaîtront dans les grandes villes européennes à partir de la fin du XIVe siècle.
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Le campanile actuel, restitué en 2000, abrite une copie de la cloche, dont l'original est conservé dans la Sainte-Chapelle. C'est la seule cloche subsistant de toutes les horloges installées par Charles V dans ses résidences parisiennes. L'horloge, située au dessus du cabinet de travail du roi dans le châtelet et au même niveau que sa chambre du deuxième étage du donjon, rythmait sa vie selon les heures canoniales, marquant les offices quotidiens consacrés à la prière. Elle porte une inscription indiquant que sa fonte fut ordonnée par Charles V.
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Les décors peints sont le fait de prisonniers. Ceux de cette salle sont dus à Monseigneur Boulogne, confesseur de Napoléon Ier, emprisonné sur ordre de ce dernier. Cette salle est aussi considérée comme l'une des prisons du comte de Mirabeau (1749-1791), emprisonné trois ans à Vincennes où il écrit Des lettres de cachet et des prisons d'État.
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La chapelle.
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La chapelle.
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La chapelle.
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La grande salle. Dans cette salle, le roi siégeait en conseil ou en parlement.
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La grande salle. A l'intérieur du donjon, on trouve quatre niveaux voûtés organisés de la même manière : une grande pièce carrée de 30 pieds de côté (soit 9,72 m), avec un pilier central supportant les retombées des voûtes qui, en périphérie, sont portées par des consoles sculptées. La hauteur sous clef est de sept mètres au rez-de-chaussée et de huit mètres aux premier, deuxième et troisième étages.
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La grande salle. Les culs-de-lampes, aux quatre coins de la salle,représentent les quatre évangélistes et leurs attributs. L'aigle de Jean.
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La grande salle. L'ange de Matthieu
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La grande salle. Le taureau de Luc.
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La grande salle. Le lion de Marc.
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La grande salle. Culs-de-lampe au centre des murs représentant des prophètes porteurs de messages.
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La grande salle.
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La grande salle.
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La grande salle. Dans l'embrasure de la fenêtre ouest, à la lumière, était accroché un coffre qui renfermait trente et un manuscrits religieux, dont deux psautiers ayant appartenu à saint Louis.
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La grande salle. Contre les voûtes sont toujours en place des lambris de bois de chêne qui couvraient intégralement les murs jusqu'au sol, ainsi que la voûte et les murs d'un petit oratoire ménagé dans l'épaisseur du mur nord du donjon. Une étude dendrochronologique a montré que ces lambris avaient été confectionnés avec des chênes abattus quelques années après 1363 très probablement près de la ville de Gdansk (Pologne).
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La grande salle.
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La grande salle.
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La grande salle.
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L'escalier royal de Charles V, un des plus grands qui nous restent du XIVe : les marches ont deux mètres de long.
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L'escalier royal de Charles V, un des plus grands qui nous restent du XIVe : les marches ont deux mètres de long.
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L'escalier royal de Charles V.
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La chambre du roi.
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La chambre du roi. Des traces importantes du décor contemporain de l'installation de Charles V en 1367 ou 1368 subsistent ici. Les nervures des voûtes portent un décor formé de fleurs de lis modelées en relief, dorées à la feuille et disposées sur un fond bleu.
![<center>Château de Vincennes</center> Le simple pavillon de chasse, aménagé par Louis VII vers 1150 dans la forêt de Vincennes, devint au XIIIe siècle un manoir que firent édifier Philippe Auguste et Saint Louis. C'est de Vincennes que partit Saint-Louis pour une croisade dont il ne revint pas. Au milieu du Moyen Âge, Vincennes fut plus qu'une forteresse militaire : Philippe III (en 1274) et Philippe IV de France (en 1284) s'y marièrent et trois rois du XIVe siècle y moururent : Louis X (1316), Philippe V (1322) et Charles IV (1328). Vers 1337, Philippe VI de Valois décida de fortifier le site en construisant un donjon à l'ouest du manoir. Charles V naquit dans cette forteresse, en fit sa résidence, le siège de son gouvernement et de sa haute administration. Il fit effectuer les travaux décidés par Philippe VI[4], y ajoutant l'enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Les travaux durèrent deux générations.](./photos/vincennes-4443.jpg)
![<center>Château de Vincennes</center> Il fut envisagé de remplacer les pavillons construits par Marie de Médicis. L'architecte Louis Le Vau construisit pour Louis XIV les ailes (abusivement qualifiées de « pavillons ») du Roi et de la Reine. Il érigea l'aile de la Reine [-Mère] en 1658 et l'aile du Roi en 1661. Le cardinal de Mazarin y décéda le 11 mars 1661 et sa dépouille fut exposée dans la Sainte-Chapelle.
Les travaux de reconstruction furent cependant abandonnés, car Versailles concentrait alors tous les efforts. Le château conserva cependant quelques exemples du style Louis XIV précoce dans les grands appartements. Le jardiner Le Nôtre s'y exerça également en aménageant des jardins à la française et les abords du bois de Vincennes, en face de la nouvelle entrée du sud, marquée par une porte monumentale en « arc de triomphe »](./photos/vincennes-4445.jpg)
