Musée de l'Arles Antique.
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Sarcophage aux Centaures.
Marbre pentélique. IIe siècle pour le sarcophage, IVe siècle pour son remploi. Séparés depuis le XIXe siècle, la cuve et le couvercle de ce sarcophage sont à nouveau réunis. Une des faces principales représente deux griffons de part et d'autre d'un vase. Les oiseaux, ou plus exactement les êtres ailés, sont censés être proches du Ciel, du Domaine des Dieux. Ce sont eux qui amènent l’âme du défunt contenue dans le vase qu’ils encadrent (auparavant l’urne contenant les cendres).
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Sarcophage aux Centaures.
L'autre face principale, deux centaures combattant un lion. Au IVe siècle, le sarcophage a été remployé pour un haut fonctionnaire chrétien : "À celui qui repose bien dans la paix, Flavius Memorius, perfectissime, qui a servi vingt-huit ans parmi les soldats Joviens, a été protecteur domestique pendant six ans, préfet des lanciers de la garde du prince pendant trois ans, comte de la rive pendant un an, comte de Maurétanie Tingitane pendant quatre ans. Il a vécu soixante-quinze ans. Praesidia, son épouse, à son mari très doux".
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Sarcophage aux Centaures.
La cuve est décorée sur chaque petit côté d'un sphinx vu de profil.
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Sarcophage aux Centaures.
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Stèle funéraire d'Hermia
D(ïs) M(anibus) : Aux Dieux Mânes. ERMIE PARTIARI COLLEGE POSVERVNT : À Hermia, les membres du collège des partiari ont érigé (ce monument). La traduction du texte de la stèle indique qu'il s'agit d'une simple inscription funéraire érigée par les collègues d'un dénommé Hermia. En revanche, il est plus difficile de savoir ce que faisaient les membres de la corporation des partiari à laquelle ils appartenaient. Ce terme signifie « partager », « diviser » ou « distribuer ». La présence d'une représentation de bateau, à côté de motifs funéraires plus traditionnels comme le fil à plomb et l'ascia (instrument de maçon ou de tailleur de pierre), suggère un métier lié aux activités portuaires. Calcaire. IIe s.
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Sarcophage païen.
L’épitaphe sur laquelle étaient sans doute gravés les noms des défunts est portée par deux personnages ailés se dirigeant vers le ciel. Il est probable que la religion qui a inspiré ce type de représentation croyait à la résurrection.
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Sarcophage
Sarcophage de Phèdre et Hippolyte : marbre, milieu du 3ème siècle. Ce sarcophage est exceptionnel tant par sa qualité plastique que par sa région d’origine, l’Attique, en Grèce. La production de ces sarcophages, importante dès le 2ème siècle, était en effet plutôt destinée aux côtes orientales de la Méditerranée. Les sarcophages étaient transportés inachevés et finis sur place, peut être par un sculpteur qui accompagnait l’œuvre.
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Sarcophage de « La Trinité » ou « des époux »
Marbre blanc. Découvert en 1974 à Trinquetaille, dans le fossé de la route des Saintes-Maries-de-la-Mer. Il était alors placé entre le sarcophage de Marcia Romania Celsa et celui de la chasse, étroitement serrés l'un contre l'autre, sous un dallage de marbre qui devait être la couverture du caveau d'un mausolée d'une famille de rang sénatorial. Ière moitié du IVe siècle Des scènes de l'Ancien Testament décorent le couvercle. De gauche à droite : les jeunes Hébreux devant Nabuchodonosor refusent de sacrifier à l'idole, la main de Dieu arrête le bras d'Abraham sur le point de sacrifier son fils, Adam et Eve chassés du paradis terrestre, la remise de la Loi à Moïse, et l'offrande d'Abel et de Caïn.
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Sarcophage de « La Trinité » ou « des époux »
La cuve s'organise en une double frise continue dont le registre supérieur est interrompu en son centre par un médaillon en coquille isolant le portrait d'un couple d'époux en buste, appartenant à la haute société. Â gauche, une scène encore inédite, difficile à interpréter; la création de la femme et la présentation d'Eve à Adam avec l'image multiple du Créateur ou bien la présentation à Dieu de l'âme des deux défunts assistés par leur saint protecteur. Suivent trois miracles du Christ : la guérison du paralytique, celle de l'aveugle-né et celle de la Cananéenne ; enfin l'annonce du reniement de Pierre avec le coq. Le registre inférieur débute à gauche par une grandiose adoration des Mages, suivie par le miracle des Noces de Cana et celui de la multiplication des Pains, symboles de l'Eucharistie. Le registre se termine par deux nouvelles scènes consacrées à saint Pierre : la Source Miraculeuse et l'enseignement de Pierre.
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Sarcophage paléochrétien.
Scènes de la Vie du Christ.
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Sarcophage de la remise de la loi à saint Pierre.
Marbre de Carrare. Proviendrait des Alyscamps. Fin du IVe siècle Dans la niche centrale le Christ Docteur, debout sur la montagne d'où sortent les quatre fleuves du Paradis, tend le livre déroulé de la foi à Pierre (à droite) accompagné d'un apôtre. À la gauche du Christ, Paul et un apôtre séparé s par un palmier portant le phénix, symbole de la Résurrection. Aux extrémités, à gauche, le lavement des pieds ; à droite, le Christ devant Pilate et la scène du lavement des mains. Sur les petits côtés, à gauche, la Source Miraculeuse, à droite, le bapteme du Christ dans le Jourdain.
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Sarcophage des Muses.
Marbre blanc. Provient d'Arles. IIe siècle. Ce décor de sarcophage, malheureusenient dégradé, était déjà exposé avant la Révolution dans le musée installé par les Minimes à Saint-Honoras-des Alyscamps. Apollon, dieu de la musique et de la poésie, y est figuré entouré des Muses dont il préside les jeux sur le Mont Parnasse. Il est au centre de la composition, reconnaissable à la lyre qu'il tient dans la main droite ramenée contre la poitrine et au corbeau, oiseau qui lui était consacré, situé à ses pieds: De part et d'autre du dieu sont- réparties les Muses, filles de Zeus et de Mnémosyne, personnification de la mémoire. Ces neuf soeurs qui représentent la pensée sous toutes ses formes, chantent, égaient lors des fêtes organisées par les dieux. Ici, seules sont reconnaissables à gauche d'Apollon, Mélpomène (laTragédie), portante une massue, et Thalie (la comédie) tenant un masque de théâtre.
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Sarcophage dit aux arbres
En marbre de Proconnèse, veiné horizontalement (fin du IVe siècle / c.375). Le découpage du motif en colonnade est remplacé ici par des arbres et leurs ramures, qui divisent en sept figures, un christ debout en attitude frontale et hiératique, entouré de part et d'autre de scènes du Christ réalisant divers miracles
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Sarcophage dit aux arbres
Au centre l’Orante accompagnée d’un homme âgé (peut-être le défunt), à gauche, la Multiplication des Pains, à droite, les Noces de Cana,
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Sarcophage dit aux arbres
À chaque fois, le Christ est représenté sous les traits du jeune homme imberbe aux cheveux longs et bouclés. De gauche à droite, la Source Miraculeuse, la Cananéenne,
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Sarcophage dit aux arbres
les Noces de Cana, la Guérison de l’Aveugle-né, la guérison du paralytique.
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Cippe à portraits.
Calcaire. Provient de la cour de l'hôtel de Laval-Castellane. Ier siècle Comme beaucoup de monuments, ce cippe avait été réutilisé au Moyen-Âge pour la construction d u rempart protégeant la ville. Il représente un couple accompagné de son fils et de sa fille. Tous sont réunis dans une niche hémisphérique, très certainement couverte d'un fronton, autour d'une assiette remplie de fruits. Le centre est occupé par les deux- femmes. A gauche, la mère a une chevelure frisée et porte des boucles d'oreilles. La fille, quant à elle, est voilée. De nombreux monuments comme celui-ci ornaient les nécropoles arlésiennes qui bordaient toute la ville.
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center>Tête de Mithra. Calcaire. Provient du Cirque. Fin du IIe, début du IIIe siècle Cette tête, bien qu'attribuée parfois à Attis – dieu phrygien, compagnon de Cybèle - doit plus sûrement être rendue à Mithra dont le culte, d'origine iranienne, avait été rapporté du Proche-Orient par des soldats romains dès le Ier siècle après J.-C. Les lieux de culte, le plus souvent à demi-souterrains, - les Mithraea - se multiplièrent aux IIe et IIIe siècles essentiellement sur les frontières et le long des axes de communication. Cette religion, qui excluait les femmes, était liée à la prospérité agraire. Habituellement, Mithra, coiffé du bonnet phrygien, était représenté tuant un taureau.
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Portrait attribué à Lucius César, petit-fils d'Auguste.
Marbre de Carrare. Provient de Fontvieille, don Y. Lacanaud (1966). Fin du Ier siècle avant J.-C., début du Ier siècle après J.-C. Ce portrait, malheureusement très abîmé, avait été réutilisé dans un mur. Il a été daté du début du Ier siècle après J.-C., grâce à la coiffure du personnage. Il peut être attribué au second prince de la jeunesse, frère de Caïus : Lucius César, né en 17 avant J.-C. et mort de maladie en 2 après J.-C. à Marseille. Tout comme son frère aîné, il avait été adopté par Auguste afin de pouvoir accéder un jour à l'empire.
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Caïus César, petit-fils d'Auguste
Marbre de Luna. Galerie nord des Cryptoportiques (1951). Fin du Ier avant J.-C.,début du Ier siécle après J.-C. Cette tête a longtemps été considérée comme un portrait d'Octave - le futur Auguste – portant la barbe en signe de deuil après la mort de César.En fait il s’agirait plutôt d’un des princes de la jeunesse, Caïus César, petit-fils d’Auguste, né en 20 avant J.-C., fils d’Agrippa et de Julie, fut adopté par Auguste qui sésirait en faire son héritier. Mais Caïus mourut trop tôt, à la suite de blessures reçues, lors du siège d'Artagira en Arménie, en 4 après J.-C.
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Portrait de l'Empereur Tibère.
Marbre de Carrare. Galerie nord des Cryptoportiques (1939). Ier siècle Tête de l'empereur Tibère - le successeur d'Auguste - qui naquit en 42 avant J.-C. et régna de 14 à 37 après J.-C. Il était le fils de Livie et de Tibérius Claudius Néro qui, suivant la volonté de Jules César, créa en 46 avant J.-C. à Arles une colonie de droit romain. Ce portrait, très réaliste, a eu le crâne et la nuque sciés dans l'Antiquité, peut-être Pour l'adapter, au moyen des deux trous de fixation à l'arrière, à une architecture ou pour lui adjoindre des éléments sculptés dans un autre matériau.
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Portrait d'Hadrien ?
Marbre blanc. Don Grasset (1921). IIe siècle Il est possible d'attribuer ce portrait à l'empereur Hadrien, dont la barbe disait-on, servait à cacher une cicatrice et lui donnait une ressemblance avec les philosophes grecs. Il naquit en Espagne en 76 et règna de 117 jusqu'à sa mort en 138. Trajan - qui fut son tuteur – avait adopté sur son lit de mort ce petit cousin qui sut se montrer intelligent, subtil, cultivé et ouvert, plus que tout autre empereur avant lui, à la pensée grecque. Durant son règne, il visita les provinces de l'empire, les réorganisa et y fit d’importants travaux.
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Danseuse
Marbre blanc. Provient du Théâtre Antique (1788). Fin du Ier siècle avant J.-C. Ces deux danseuses, ainsi qu'une autre trop fragmentaire pour être présentée ici, décoraient le mur de scène du théâtre. Il est plus probable qu’une quatrième sculpture venait compléter cet ensemble. La partie postérieure de chacune, traitée plus schématiquement, prouve qu’elles étaient placées dans des niches. Elles se répondaient sans doute symétriquement par paires, deux ayant le sein gauche découvert et la jambe droite avancée et les deux autres l’inverse
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Danseuse
Le sculpteur a réussi quand même à individualiser ces danseuses par le traitement toujours différents des vêtements qui, par leur ampleur, accentuent l’impression de mouvement. Ces sculptures étaient peintes et des pigments rouges sur le socle et jaunes sur la robe sont la pour rappeler la polychromie qui envahissait tout le décor du théâtre.
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Copie de la Vénus d'Arles
Plâtre (original en marbre). Premier moulage réalisé par le sculpteur J. Peru. Surmoulage XVIIIe siècle. Le marbre de la Vénus a été découvert en 1651 dans le Théâtre Antique, brisé en trois fragments. Seuls, les bras ne furent jamais retrouvés. Ce serait la réplique, d'époque romaine, d'une oeuvre de Praxitèle dite l'Aphrodite de Thespies, qui daterait des années 360 avant J.-C.
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Copie de la Vénus d'Arles
Vénus devait tenir dans sa main gauche un miroir, et diriger la droite vers sa chevelure. Restée plus de 30 ans a Arles, elle eut le malheur de plaire à,Louis XIV, à qui elle fut offerte afin, d'agrémenter Versailles en 1683. Elle est maintenant conservée au Musée du Louvre à Paris.
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Statue colossale d'Auguste
Marbre. Provient du Théâtre Antique. Vers 12. - 10 avant J.-C. Le torse de cette sculpture fut découvert en 1750., devant les colonnes du théâtre, mais il fut donné par la-Ville au Musée du Louvre en 1822. Celui-ci le rendit à Arles à titre de dépôt en. 1904, car,une tête d'Auguste qui avait été trouvée en 1834 au cours de fouilles s'y rapportait parfaitement. Le dernier assemblage, que des 'travaux récents confirment, fut proposé par Fernand Benoît qui enchasse cette sculpture en marbre d'Italie dans une draperie en calcaire, découverte semble-t-il durant les fouilles du théàtre en 1834. La toge en calcaire, traitée en plis amples et profonds, devait être peinte, certainement de couleur pourpre, contrastant ainsi avec le marbre blanc. La statue, mesurant plus de trois mètres de haut, ornait la niche centrale du mur de scène. Elle représente Auguste, debout en semi-nudité héroïque. Cette oeuvre a du être créée et placée lors de l’achèvement de la construction du théâtre et de la mise en place des décors vers 12-10 avant J.-C. Elle frappe par sa majesté et, surtout, rappelle combien Arles était redevable de son embellissemnt à Auguste.
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Statue de Neptune
NUMINIBUS AUC(ustorum) N(ostrorum) (trium) HONORICORPORIS RENUNCLARIORUM P(ublius) PE TRONIUS ASCLEPIADES DONUM DEDIT Aux divinités des trois Augustes, en l'honneur de la corporation des renunclarii, Publius Petronius Asclepiades fit don (de cette statue). Un monstre marin qui se dresse contre la jambe droite permet d'identifier Neptune, le dieu de la mer et des eaux, protecteur des navigateurs. Son bras droit était baissé et de la main gauche il devait tenir un trident, son attribut divin. L'image du dieu est sculptée dans du marbre grec et datée de la seconde moitié du IIe s. Cependant, l'examen de la plinthe et de l'arrière du support amène à penser qu'elle aurait été remployée au IIIe s. au moment où la dédicace a été ajoutée sur la base. Cette inscription indique que la statue a été érigée en l'honneur de la corporation des renunclarii, une association professionnelle de bateliers procédant au transbordement de marchandises à l'aide de petites embarcations. Marbre pentélique. Seconde moitié du IIe - seconde moitié du IIIe s.
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Couvercle de sarcophage avec cheval de course
Le couvercle lacunaire, en forme de bâtière (toit à deux pentes), est orné d'écaillés et d'un acrotère représentant un masque de théâtre tragique. Sur le fronton, un homme barbu, allongé et habillé d'un long manteau, tient par les rênes un cheval. Malgré son allure robuste, l'animal n'est pas un cheval de trait : le soin apporté à sa crinière et sa queue, le harnachement et le collier ornemental qu'il porte, le désignent plutôt comme un cheval de course. Le ballot, certainement du foin, est plus insolite et suggère une récompense du cheval après une victoire. Ce type de scène est rare sur les sarcophages. Œuvre d'un atelier local, le couvercle appartenait peut-être à un propriétaire de chevaux de course.
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Frise des Amours auriges
Les éléments de décor représentent des Amours ailés tenant un fouet et conduisant chacun un char à deux chevaux (bige).
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Frise des Amours auriges
Des triangles élancés figurent l'obélisque central et les trois bornes d'extrémité de la piste (metae) autour desquelles les chars devaient exécuter leur virage.
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Frise des Amours auriges
On a longtemps pensé que ces bas-reliefs appartenaient au cirque romain d'Arles mais des études montrent que leur décor évoquerait plutôt l'âme d'un défunt, symbolisée par un Amour et conduite dans son voyage vers l'au-delà par des chevaux.
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Captif
Dernier quart du Ier siècle av. J.-C. Bronze. L'homme, figuré dans l'attitude classique du prisonnier, symbolise un peuple vaincu et soumis à l'autorité romaine. Il entrait très probablement dans la composition d'un trophée ornant un monument public.Dernier quart du Ier siècle av. J.-C. Bronze. L'homme, figuré dans l'attitude classique du prisonnier, symbolise un peuple vaincu et soumis à l'autorité romaine. Il entrait très probablement dans la composition d'un trophée ornant un monument public.
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Bas-relief d'une Victoire
Epoque augustéenne (?) Bronze doré. Ce relief en bronze, dont la couverte d'or fait la particularité, représente une Victoire prenant son envol. Son chiton, vêtement de tradition grecque, évoque le mouvement de l'air qui gonfle le textile dans le sens du vol. Ce bas-relief d'applique constituait une partie d'un décor rapporté sur un édifice public, lequel comprenait peut-être d'autres figures de Victoires.
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Glaive et fourreau
Première moitié du 1er siècle apr. J.-C. Bronze ; alliage ferreux ; bois. Arme offensive d'estoc et de taille, ce type de glaive (gladius) était porté car les légionnaires fantassins ou auxiliaires.
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Casque
Alliage cuivreux. Vers 100 av.J.-C. Dépourvu de patine, cet objet a été fabriqué à partir d'une seule pièce d'alliage cuivreux. Le décor est très simple et se limite au pourtour et au couvre-nuque.
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Glaive dans son fourreau
L'armature de ce fourreau est constituée de bois, sans doute recouvert, à l'origine, d'un cuir fin ou de tissu. La fine plaque en alliage cuivreux qui décore l'une de ses faces laisse supposer que cette arme n'appartenait pas à un simple légionnaire. La province étant dépourvue de légion à l'époque impériale, la présence de cette pièce peut être rattachée à un dépôt funéraire, au sein d'une nécropole toute proche.
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Chaland gallo-romain
Bois (coque et aménagements internes), fer (assemblages). Début des années 50. L'épave du chaland Arles-Rhône 3 a été repérée sur la rive droite du Rhône en 2004. Il fut extrait de l'eau en 2011, dans le cadre d'un chantier qui a duré sept mois. Le chaland a coulé peut-être à la suite d'une crue, alors qu'il était en service.
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Chaland gallo-romain
Au terme d'un traitement de dix mois, tous les bois de l'épave ont été imprégnés de résine polyéthylène glycol (PEG) puis séchés par lyophilisation. La proue et le mât du bateau, renforcés par des éléments en fer (plaque et cerclage), ont subi un traitement complémentaire à l'aide de résine polyester polymérisée sous irradiation gamma.
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Chaland gallo-romain
Arles-Rhône 3 est un bateau fluvial a fond plat de 31 m de longueur sur 2,90 m de largeur et 1,09 m de franc-bord.
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Chaland gallo-romain
La proue est très fuselée. Elle lui confère une morphologie originale. Fragile, elle est renforcée par une armature en fer d'environ 70 kg.
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Chaland gallo-romain
Le cordage découvert en place est incomplet. Sa fonction précise reste indéterminée : tenir le mât sur l'avant, contrôler l'angle du câble de halage ou encore amarrer le bateau ? Les branches, stockées en avant du banc de mât, étaient destinées à alimenter le brasero de la cuisine de bord située à la poupe.
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Chaland gallo-romain
Lors de son dernier voyage, la cargaison du chaland Arles-Rhône 3 était constituée de pierres de différentes tailles. Disposées dans un caisson au centre du bateau, elles étaient empilées sur trois ou quatre couches. Ces blocs de calcaire proviennent des carrières de Saint-Gabriel (Ernaginum) situées sur l'actuelle commune de Tarascon.
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Chaland gallo-romain
La perche de sonde, découverte à la proue, est complète. Il s'agit d'une branche de près de 2 m, non écorcée, aux extrémités taillées en pointe. Elle était sans doute utilisée pour sonder le fond du Rhône ou pour éloigner les branches ou les troncs dérivants lors de la navigation. Elle pouvait aussi servir à certaines manœuvres comme l'amarrage du chaland.
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Chaland gallo-romain
C'est un chaland construit sur sole avec de longues planches (bordages), des bouchains, une membrure constituée de varangues et de courbes, et des bordés de flanc en demi-tronc Toutes ces structures sont assemblées par 1700 clous en fer. L'étanchéité est réalisée au moyen de tissus poissés disposés entre les planches avant leur réunion. L'ensemble de la coque pèse 8 tonnes.
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Chaland gallo-romain
La descente se faisait grâce au courant mais la remontée était assurée par des hommes. Un câble, attaché au sommet d'un mât de 3,70 m de hauteur, était relié à des haleurs qui le tiraient depuis la berge. Il en fallait probablement vingt-six pour tracter le chaland lorsqu'il était à pleine charge.
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Chaland gallo-romain
Un caisson, constitué de 140 planches amovibles, a été aménagé dans la partie centrale du chaland sur une longueur de 15,40 m. Il était destiné à protéger la coque du lourd chargement que transportait le bateau. Lors de son dernier voyage, la cargaison était constituée de pierres de construction (ici des fac-similés) disposées sur trois à quatre couches pour un poids total estimé entre 21 et 31 tonnes.
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Chaland gallo-romain
L'inscription C.L.POSTV [C(aii) (et) L(ucii) Postu(miorum)], frappée au fer sur l'intérieur du flanc tribord arrière et sur le dos d'une varangue, renvoie aux noms de deux personnages qui pourraient avoir été les commanditaires puis les propriétaires du chaland, Caius et Lucius Postumius.
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Chaland gallo-romain
L'inscription C.L.POSTV [C(aii) (et) L(ucii) Postu(miorum)], frappée au fer sur l'intérieur du flanc tribord arrière et sur le dos d'une varangue, renvoie aux noms de deux personnages qui pourraient avoir été les commanditaires puis les propriétaires du chaland, Caius et Lucius Postumius.
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Chaland gallo-romain
La poupe.
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Chaland gallo-romain
La poupe est réservée à la zone de vie de l'équipage. L'activité de cuisine est organisée autour d'un fond de grand vase (dolium) réutilisé comme foyer, sous lequel des planches ont été disposées pour protéger la coque du feu. Des bouilloires, un mortier, des bols et des assiettes ont été découverts à proximité. L'ensemble permet de déduire la présence de trois bateliers à bord. Les outils multifonctionnels (houe, serpe vigneronne, fer plat à douille, réa de poulie) attestent également d'une activité de travail à bord.
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Chaland gallo-romain
Découverte en arrière de l'épave, une pelle de gouverne (rame-gouvernail) de 7,20 m de longueur lui a été associée. Actionnée à l'aide d'une barre (clavus) ou d'un cordage depuis une plateforme ou depuis le fond du bateau, elle reposait à l'origine sur un tableau arrière et permettait de gouverner le chaland par large débattement latéral ou par rotation sur son axe.
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Chaland gallo-romain
La pelle de gouverne (rame-gouvernail).
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Chaland gallo-romain
La pelle de gouverne (rame-gouvernail).
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Chaland gallo-romain
La pelle de gouverne (rame-gouvernail).
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Monnaie votive du chaland
Elle a été déposée à la proue du chaland au moment de sa construction pour lui assurer la bienveillance des dieux. Il s'agit d'un denier républicain en argent frappé à Rome en 123 av. J.-C. L'ensemble des contremarques indique que cette monnaie a été régulièrement contrôlée avant son utilisation comme monnaie votive et sa perte au Ier s. de notre ère lors du naufrage du chaland.
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Chargement de pierres du chaland gallo-romain
Lors de son dernier voyage, la cargaison du chaland était constituée de pierres de différentes tailles. Disposées dans un caisson au centre du bateau, elles étaient empilées sur trois ou quatre couches. Le poids total du chargement a été estimé entre 21 et 31 tonnes, soit l'équivalent de 60 charrettes. Ces blocs de calcaire proviennent des carrières de Saint-Gabriel (Ernaginum) situées sur l'actuelle commune de Tarascon.
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Lingots de plomb
Les estampilles moulées sur le sommet des lingots de cette cargaison indiquent que le plomb, probablement d'origine germanique, a été exploité par Lucius Flavius Verucla. Sur le flanc, la contremarque IMP(eratoris) CAES(aris) précise que ce lot est une propriété impériale. Leur poids unitaire, compris entre 46 et 68 kg, est mentionné sur les petits côtés en chiffres romains. Plomb. Fin du Ier s.
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Barres de fer
Elles appartenaient à des cargaisons de bateaux ayant fait naufrage à proximité des Saintes-Maries-de-la-Mer. Les navires se sont échoués par temps de houle sur les cordons alluvionnaires qui encombrent l'embouchure du Rhône. Elles attestent d'un important commerce fluviomaritime consacré au fer entre le Ier s. av. et le Ier s. apr. J.-C. Une partie du minerai provient du gisement des Martys, un des centres sidérurgiques de la Montagne Noire (Aude). Il était avant tout destiné aux troupes romaines stationnées sur le Rhin. Ces barres portent des estampilles avec les marques des fabricants. De cette façon, les ateliers pouvaient être identifiés par les noms de leurs propriétaires, pratique courante à l'époque romaine.
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Lingots d'étain, lingots de cuivre
Provenant d'une même cargaison, ils se présentent sous la forme de galettes allongées. La plupart portent des inscriptions grecques circulaires entourant une effigie d'Hermès, le dieu grec des commerçants. Ils semblent témoigner de la redistribution vers l'Italie, par les Grecs de Marseille, de minerai d'étain provenant sans doute de Bétique (Espagne). En forme de galettes aplaties, ils appartenaient à un chargement de navire originaire de Bétique (Espagne) qui transportait aussi des lingots de plomb et des amphores à vin, à saumure et à huile.
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L'équipement des bateaux.
Appliques à tête de canard. Elles devaenit servir de taquet ou être utilisé pour rappeler un cordage. Bronze. Fin du Ier siècle avant J.-C. Les cabillots sont des taquets permettant de bloquer un cordage. Bois de buis. Milieu du Ier – IIe siècle. Les quinçonneaux permettent de bloquer un cordage. Réas de poulie. Bois. Milieu du Ier – IIe siècle. Lot de clous du chaland.
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L'équipement des bateaux.
Poulie à quatre réas. Bois de noyer. Milieu du Ier – IIe siècle. Applique d'ornement ou de renfort. Bronze, fer. Époque romaine
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Tissu poissé
Il permettait d'assurer l'étanchéité de la coque (lutage). Laine, poix Milieu du Ier -IIe s.
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L'équipement des bateaux.
Ancre à pattes. Fer. Époque romaine.
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L'équipement des bateaux.
Ancres-poids à un œil. Calcaire. Époque romaine. Ancre à trois trous. Pierre. Époque romaine. Jas d'ancre. Plomb. Époque romaine.
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Foculus. L'équipement des bateaux.
Ce « fourneau mobile » servait à la cuisson des aliments. Plomb. /Époque romaine. Disques de pompe. Ils appartenaient à une pompe servant à évacuer l'eau de la cale d'un bateau. Bois.
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L'équipement des bateaux.
Plat-bord de bateau. Bois, fer (clou). Époque romaine. Anneau de cargue. Cette pièce de gréement est utilisée pour les manœuvres d'une voile. Bois de chêne Milieu du Ier - IIe s. Gournable. Dans la construction navale, la gournable est une grosse cheville d'assemblage. Bois. Époque romaine. Gaffe. Fer. Epoque romaine.
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Plomb de sonde
Il permettait de mesurer la profondeur et de recueillir des échantillons du fond grâce à une cavité ménagée dessous, que l'on remplissait de cire. Plomb. Epoque romaine.
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Pieux de fondation du cirque
Le cirque romain d'Arles repose sur un sol marécageux, ce qui explique l'utilisation d'environ 30 000 pieux de bois pour en soutenir les fondations. Leur parfait état de conservation permet de voir des traces de façonnage à l'herminette et à la scie. Grâce à une technique de datation du bois appelée dendrochronologie, ils prouvent que la construction du cirque a débuté en 148-149.
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Louche (simpulum)
Le manche est orné de têtes de canards. Bronze. Fin du IIe - milieu du Ier s. av. J.-C.
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Col d'œnochoé (cruche)
Bronze. IIe-IIIe s.
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Cruches
Bronze. IIe-IIIe s.
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Urne de stockage, anses de cruche, anse d'amphore
Urne de stockage. Bronze (urne), cuivre (base rapportée), plomb (pieds) Ier s. ; Anse de cruche. Bronze Ier s. (?) ; Anse d'œnochoé (cruche). Bronze doré. ; Anse d'amphore ou de cruche. Bronze doré. Epoque romaine.
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Anse de cruche.
Bronze Ier s. (?)
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Anse de cruche.
La poignée est en forme de dauphin. Bronze. Ier s.
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Anses
De gauche à droite : Anse d'amphore ou de cruche. Bronze doré. Epoque romaine ; Anse de cruche. Bronze. Ier s. (?) ; Anse de bassin. Bronze. Ier s. ; Anse de bassin. Bronze. Epoque romaine.
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Jambages de trépieds
Jambages de trépieds pliants. Bronze, fonte Ier- IIe s.
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