De l'esclave à l'empereur.

Exposition "De l'esclave à l'empereur", le théâtre antique et les thermes de Constantin.

<center>Portrait de Lucille 2ème moitié du IIe siècle apr. J.-C</center>D'après la légende, Carthage fut fondée par la reine Didon avec l'aide d'Enée, l'ancêtre du peuple romain. Les Romains détruisirent la cité en 146 av. J.-C., après trois guerres contre les Carthaginois. En fondant Carthage une nouvelle fois en 29 av. J.-C., Octave montrait sa volonté d'ouvrir une nouvelle ère dans l'histoire de Rome. 
Avec ses joues pleines et sa coiffure en « côtes de melon », ce portrait représente Annia Lucilla, l'épouse de l'empereur Lucius Verus (161-169 apr. J.-C.). Il décorait la basilique de Carthage. Seuls la tête, les mains et les pieds de la statue étaient en marbre. Le reste du corps était peut-être construit en maçonnerie recouverte de stuc.
Portrait de Lucille 2ème moitié du IIe siècle apr. J.-C
D'après la légende, Carthage fut fondée par la reine Didon avec l'aide d'Enée, l'ancêtre du peuple romain. Les Romains détruisirent la cité en 146 av. J.-C., après trois guerres contre les Carthaginois. En fondant Carthage une nouvelle fois en 29 av. J.-C., Octave montrait sa volonté d'ouvrir une nouvelle ère dans l'histoire de Rome. Avec ses joues pleines et sa coiffure en « côtes de melon », ce portrait représente Annia Lucilla, l'épouse de l'empereur Lucius Verus (161-169 apr. J.-C.). Il décorait la basilique de Carthage. Seuls la tête, les mains et les pieds de la statue étaient en marbre. Le reste du corps était peut-être construit en maçonnerie recouverte de stuc.
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<center></center>Velletri, d'où provient la tête de cette statue, est la ville des ancêtres de la famille paternelle d'Auguste. Les traits vieillis du visage suggèrent que c'est un portrait de la fin du règne de l'empereur (14 apr. J.-C.). Le corps, vêtu d'une toge portée a la manière d'un vêtement grec, date quant à lui de l'époque d'Hadrien (117-138). La tête a été montée sur le corps au XVIIIe siècle. Avant d'épouser Livie, Auguste - qui portait encore son nom de naissance, Octave - avait eu une fille, Julie, de son mariage avec sa seconde épouse, Scribonia. Son union avec Livie ne leur donna pas d'enfant.
Portrait d'Auguste en toge. vers 10 apr. J.-C. (tête), vers 120 apr. J.-C, (corps)
Velletri, d'où provient la tête de cette statue, est la ville des ancêtres de la famille paternelle d'Auguste. Les traits vieillis du visage suggèrent que c'est un portrait de la fin du règne de l'empereur (14 apr. J.-C.). Le corps, vêtu d'une toge portée a la manière d'un vêtement grec, date quant à lui de l'époque d'Hadrien (117-138). La tête a été montée sur le corps au XVIIIe siècle. Avant d'épouser Livie, Auguste - qui portait encore son nom de naissance, Octave - avait eu une fille, Julie, de son mariage avec sa seconde épouse, Scribonia. Son union avec Livie ne leur donna pas d'enfant.
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<center>Portrait de Livie en Cérès vers 20 </center>Ce portrait représente Livie, la troisième épouse d'Auguste, à la fois en matrone, en prêtresse et en divinité. Elle est vêtue d'une stola, une longue robe portée par les femmes mariées, les matrones. La couronne de fleurs et les infulae, un bandeau de tête rituel, visibles sous le voile, indiquent sa fonction de prêtresse. Les infulae, liées au culte de Cérès, la déesse de l'agriculture et de la prospérité, et la taille plus grande que nature de la statue rapprochent en outre ce portrait des représentations de la déesse elle-même. La corne d'abondance et les épis de blés sont modernes. Livie était la mère de Tibère, qu'elle avait eu de ses premières noces avec Drusus l'ancien, avant d'épouser Octave en 38 av. J.-C.
Portrait de Livie en Cérès vers 20
Ce portrait représente Livie, la troisième épouse d'Auguste, à la fois en matrone, en prêtresse et en divinité. Elle est vêtue d'une stola, une longue robe portée par les femmes mariées, les matrones. La couronne de fleurs et les infulae, un bandeau de tête rituel, visibles sous le voile, indiquent sa fonction de prêtresse. Les infulae, liées au culte de Cérès, la déesse de l'agriculture et de la prospérité, et la taille plus grande que nature de la statue rapprochent en outre ce portrait des représentations de la déesse elle-même. La corne d'abondance et les épis de blés sont modernes. Livie était la mère de Tibère, qu'elle avait eu de ses premières noces avec Drusus l'ancien, avant d'épouser Octave en 38 av. J.-C.
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<center>Portrait de Tibère Vers 37 apr. J.-C.</center>Ce portrait de Tibère, de taille imposante, aux traits idéalisés et au regard serein, a probablement été réalisé après la mort de l'empereur en 37 apr. J.-C. La couronne de chêne, une corona civica, était originellement décernée à ceux qui avaient sauvé la vie de citoyens romains. Mais elle pouvait aussi saluer les mérites de l'empereur, servir d'offrande funéraire ou d'attribut aux divinités liées à la victoire. En 14 apr. J.-C. Tibère demeure le seul membre de la famille d'Auguste à pouvoir succéder au premier empereur, malgré les réticences de celui-ci. Indéfectiblement soutenu par sa mère Livie, pathologiquement inquiet des complots contre lui, il élimine tous ses concurrents potentiels avant de se retirer sur l île de Capri.
Portrait de Tibère Vers 37 apr. J.-C.
Ce portrait de Tibère, de taille imposante, aux traits idéalisés et au regard serein, a probablement été réalisé après la mort de l'empereur en 37 apr. J.-C. La couronne de chêne, une corona civica, était originellement décernée à ceux qui avaient sauvé la vie de citoyens romains. Mais elle pouvait aussi saluer les mérites de l'empereur, servir d'offrande funéraire ou d'attribut aux divinités liées à la victoire. En 14 apr. J.-C. Tibère demeure le seul membre de la famille d'Auguste à pouvoir succéder au premier empereur, malgré les réticences de celui-ci. Indéfectiblement soutenu par sa mère Livie, pathologiquement inquiet des complots contre lui, il élimine tous ses concurrents potentiels avant de se retirer sur l île de Capri.
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<center>Portrait de Néron enfant. Vers 50 apr. J.-C. </center>Néron était le fils d'Agrppine la Jeune, elle-même la fille d'Agrippine l'Ancienne et de Germanicus. Il était donc descendant direct d'Auguste. Mais il n'avait pas de lien de sang avec son prédécesseur, Claude, que sa mère avait épousé pour ensuite en éliminer le propre fils, Britannicus.
Ce portrait montre Néron quelques années avant qu'il ne devienne empereur, à l'âge de 17 ans. La coiffure de Néron ressemble a celle de son beau-père Claude pour lier formellement les deux personnages. Néron est ici représenté avec les traits de l'enfance. Par la suite, ses lignes du visage se durcissent et son expression devient plus sombre et agitée, comme pour défier l'idéologie augustéenne, faite de modération et d'équilibre.
Portrait de Néron enfant. Vers 50 apr. J.-C.
Néron était le fils d'Agrppine la Jeune, elle-même la fille d'Agrippine l'Ancienne et de Germanicus. Il était donc descendant direct d'Auguste. Mais il n'avait pas de lien de sang avec son prédécesseur, Claude, que sa mère avait épousé pour ensuite en éliminer le propre fils, Britannicus. Ce portrait montre Néron quelques années avant qu'il ne devienne empereur, à l'âge de 17 ans. La coiffure de Néron ressemble a celle de son beau-père Claude pour lier formellement les deux personnages. Néron est ici représenté avec les traits de l'enfance. Par la suite, ses lignes du visage se durcissent et son expression devient plus sombre et agitée, comme pour défier l'idéologie augustéenne, faite de modération et d'équilibre.
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<center>Trajan.</center>C’est une statue reconstituée : les bras sont modernes, la tête de est celle de Trajan et la cuirasse est de son époque. Sous Trajan, l’empire a atteint ses frontières les plus étendues. Trajan est célèbre pour ses campagnes, en particulier contre les Daces. Tous les empereurs se sont fait représenter en chef des armées. Le portrait est assez réaliste, il ne ressemble pas à Auguste. Ce qui est le plus spectaculaire est la cuirasse. On y voit des motifs destinés à faire peur, d’autres pour montrer les conquêtes de l’empereur, des captifs enchaînés comme sur les arcs de la région, les victoires qui vont accrocher les boucliers autour d’un trophée et au-dessus, le duocéum qui est sensé diffuser dans tout le monde connu l’écho des victoires de l’empereur. Trajan a adopté sur son lit de mort Hadrien, par la volonté de son épouse Clotilde qui voulait que ce soit lui qui lui succède.
Trajan.
C’est une statue reconstituée : les bras sont modernes, la tête de est celle de Trajan et la cuirasse est de son époque. Sous Trajan, l’empire a atteint ses frontières les plus étendues. Trajan est célèbre pour ses campagnes, en particulier contre les Daces. Tous les empereurs se sont fait représenter en chef des armées. Le portrait est assez réaliste, il ne ressemble pas à Auguste. Ce qui est le plus spectaculaire est la cuirasse. On y voit des motifs destinés à faire peur, d’autres pour montrer les conquêtes de l’empereur, des captifs enchaînés comme sur les arcs de la région, les victoires qui vont accrocher les boucliers autour d’un trophée et au-dessus, le duocéum qui est sensé diffuser dans tout le monde connu l’écho des victoires de l’empereur. Trajan a adopté sur son lit de mort Hadrien, par la volonté de son épouse Clotilde qui voulait que ce soit lui qui lui succède.
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<center>Portrait de Caligula. Vers 40 apr.J.-C.</center>Soit par calcul, soit par manque de caractère, Caligula échappa à la cruauté de Tibère, grâce à son attitude soumise envers l'empereur. Le peuple romain fonda de grands espoirs sur lui lorsqu'il devint empereur à l'age de 25 ans, en 37 de notre ère, mais, homme d'État incompétent et mentalement instable, il fut assassiné en 41 apr. J.-C.
Portrait de Caligula. Vers 40 apr.J.-C.
Soit par calcul, soit par manque de caractère, Caligula échappa à la cruauté de Tibère, grâce à son attitude soumise envers l'empereur. Le peuple romain fonda de grands espoirs sur lui lorsqu'il devint empereur à l'age de 25 ans, en 37 de notre ère, mais, homme d'État incompétent et mentalement instable, il fut assassiné en 41 apr. J.-C.
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<center>Portrait de Claude Vers 50 apr. J.-C. </center>Ce portrait de Claude a été monté à l'époque moderne sur la statue d'un jeune garçon portant la toge praetexta (une toge bordée de pourpre portée par les enfants) et la bulla (un pendentif protecteur réservé aux enfants).
Jeune, Claude était timide et renfermé, assez mal considéré dans sa propre famille. Il devint empereur de façon inattendue à 59 ans, quand les gardes prétoriens lui offrirent l'empire, après avoir assassiné son neveu, l'empereur Caligula. Toutefois Claude se montra efficace, réorganisant l'administration impériale et étendant l'empire à l'Angleterre.
Portrait de Claude Vers 50 apr. J.-C.
Ce portrait de Claude a été monté à l'époque moderne sur la statue d'un jeune garçon portant la toge praetexta (une toge bordée de pourpre portée par les enfants) et la bulla (un pendentif protecteur réservé aux enfants). Jeune, Claude était timide et renfermé, assez mal considéré dans sa propre famille. Il devint empereur de façon inattendue à 59 ans, quand les gardes prétoriens lui offrirent l'empire, après avoir assassiné son neveu, l'empereur Caligula. Toutefois Claude se montra efficace, réorganisant l'administration impériale et étendant l'empire à l'Angleterre.
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<center>Portrait d'Agrippa Postumus Vers 4 apr. J.-C. Découvert à Alexandrie (Egypte) (?) Basanite</center>Agrippa Postumus (12 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) était le petit-fils de l'empereur Auguste. Après la mort prématurée de ses deux frères, il fut le dernier descendant direct d'Auguste à pouvoir devenir empereur. Mais, pour des raisons qui demeurent peu claires, le jeune prince tomba en disgrâce et fut exilé en 7 apr. J.-C. sur une petite île de la côte italienne où il fut mis à mort sur l'ordre de Tibère, après le décès d'Auguste. Dans ce portrait, Agrippa Postumus montre une contenance assurée, comme son père Agrippa. Le front bas et des sourcils marqués lui confèrent une expression déterminée, voire butée.
Portrait d'Agrippa Postumus Vers 4 apr. J.-C. Découvert à Alexandrie (Egypte) (?) Basanite
Agrippa Postumus (12 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) était le petit-fils de l'empereur Auguste. Après la mort prématurée de ses deux frères, il fut le dernier descendant direct d'Auguste à pouvoir devenir empereur. Mais, pour des raisons qui demeurent peu claires, le jeune prince tomba en disgrâce et fut exilé en 7 apr. J.-C. sur une petite île de la côte italienne où il fut mis à mort sur l'ordre de Tibère, après le décès d'Auguste. Dans ce portrait, Agrippa Postumus montre une contenance assurée, comme son père Agrippa. Le front bas et des sourcils marqués lui confèrent une expression déterminée, voire butée.
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<center>Portrait d'Agrippine l'Ancienne 5-44 apr. J.-C. Découvert à Athènes. Marbre</center>Le mouvement du cou, la sensibilité du modelé et la grande régularité des traits du visage, dus à une influence grecque, donnent à ce portrait une présence toute particulière. Agrippina Major (Agrippine l'Ancienne) est née en 14 av. J.-C. de l'union de Julie, la fille d'Auguste, et d'Agrippa. Elle épousa Germanicus, le petit-fils de Livie, en 5 de notre ère. ils eurent ensemble neuf enfants, dont Caligula et Agrippine la Jeune qui fut mère de Néron et épousa Claude. Craignant sans cesse les complots l empereur Tibère l'exila avec son fils Drusus le jeune sur une île de la côte campanienne, où elle mourut en 33 apr. J.-C.
Portrait d'Agrippine l'Ancienne 5-44 apr. J.-C. Découvert à Athènes. Marbre
Le mouvement du cou, la sensibilité du modelé et la grande régularité des traits du visage, dus à une influence grecque, donnent à ce portrait une présence toute particulière. Agrippina Major (Agrippine l'Ancienne) est née en 14 av. J.-C. de l'union de Julie, la fille d'Auguste, et d'Agrippa. Elle épousa Germanicus, le petit-fils de Livie, en 5 de notre ère. ils eurent ensemble neuf enfants, dont Caligula et Agrippine la Jeune qui fut mère de Néron et épousa Claude. Craignant sans cesse les complots l empereur Tibère l'exila avec son fils Drusus le jeune sur une île de la côte campanienne, où elle mourut en 33 apr. J.-C.
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<center>Portrait de Germanicus. Vers 4-14 apr. J.C. Découvert à Rome (?) Marbre</center>Germanicus (15 av. J.-C. -19 apr. J.-C.) était le petit fils de Livie, le frère de Claude et le neveu de Tibère. Ce portrait a probablement été créé entre 4 et 14 de notre ère, alors que Germanicus accompagnait fréquemment Auguste en campagne militaire. Très populaire et bon général, il était un dangereux rival pour Tibère, qui l'envoya loin de Rome et joua probablement un rôle dans sa mort. Le portrait a été réalisé en pièces rapportées pour l'arrière de la tête. Des traces de polychromie ont été repérées dans la chevelure et les yeux lors de la restauration
Portrait de Germanicus. Vers 4-14 apr. J.C. Découvert à Rome (?) Marbre
Germanicus (15 av. J.-C. -19 apr. J.-C.) était le petit fils de Livie, le frère de Claude et le neveu de Tibère. Ce portrait a probablement été créé entre 4 et 14 de notre ère, alors que Germanicus accompagnait fréquemment Auguste en campagne militaire. Très populaire et bon général, il était un dangereux rival pour Tibère, qui l'envoya loin de Rome et joua probablement un rôle dans sa mort. Le portrait a été réalisé en pièces rapportées pour l'arrière de la tête. Des traces de polychromie ont été repérées dans la chevelure et les yeux lors de la restauration
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<center>Le Citoyen</center>Héritier de la République, l'Empire romain se fonde sur la notion de civitas (citoyenneté) corollaire d'une civilisation urbaine. En effet, la société romaine tout entière s'articule autour du clivage citoyens / non citoyens, ceux-ci n'existant que par la relation qui les lie à un citoyen.
A l'origine, est citoyen romain celui qui est inscrit sur le registre des 35 tribus constitutives de la ville de Rome, et sur celui du cens (census), opéré à Rome tous les cinq ans, qui définit une pyramide sociale rigoureuse. Cette définition très stricte, et donc restreinte, de la citoyenneté, évolue rapidement vers une notion juridique, abstraite, qui considère une communauté de droits et de devoirs et peut donc s'appliquer à des peuples autonomes et éloignés du centre du pouvoir. A Rome, la civitas est synonyme d'ouverture et s'acquiert selon des modes très variés. Si l'on ne naît pas citoyen, on peut le devenir à titre individuel par l'exercice d'une magistrature locale, par l'affranchissement, après avoir servi l'armée ou par l'immigration. Toutefois, les extensions collectives et territoriales constituent le vecteur le plus notable de la civitas. Amorcées sous le règne d'Auguste, elles aboutissent, en 212 après J.-C., à la constitution antoninienne par laquelle Caracalla accorde la citoyenneté à tous les habitants libres de l'Empire.
Le cadre où s'exprime pleinement cette notion à la fois juridique, sociale et politique est la ville qui s'articule autour de monuments publics dont le forum, réalisation architecturale emblématique de la civitas.
Le Citoyen
Héritier de la République, l'Empire romain se fonde sur la notion de civitas (citoyenneté) corollaire d'une civilisation urbaine. En effet, la société romaine tout entière s'articule autour du clivage citoyens / non citoyens, ceux-ci n'existant que par la relation qui les lie à un citoyen. A l'origine, est citoyen romain celui qui est inscrit sur le registre des 35 tribus constitutives de la ville de Rome, et sur celui du cens (census), opéré à Rome tous les cinq ans, qui définit une pyramide sociale rigoureuse. Cette définition très stricte, et donc restreinte, de la citoyenneté, évolue rapidement vers une notion juridique, abstraite, qui considère une communauté de droits et de devoirs et peut donc s'appliquer à des peuples autonomes et éloignés du centre du pouvoir. A Rome, la civitas est synonyme d'ouverture et s'acquiert selon des modes très variés. Si l'on ne naît pas citoyen, on peut le devenir à titre individuel par l'exercice d'une magistrature locale, par l'affranchissement, après avoir servi l'armée ou par l'immigration. Toutefois, les extensions collectives et territoriales constituent le vecteur le plus notable de la civitas. Amorcées sous le règne d'Auguste, elles aboutissent, en 212 après J.-C., à la constitution antoninienne par laquelle Caracalla accorde la citoyenneté à tous les habitants libres de l'Empire. Le cadre où s'exprime pleinement cette notion à la fois juridique, sociale et politique est la ville qui s'articule autour de monuments publics dont le forum, réalisation architecturale emblématique de la civitas.
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<center>Buste de Faustine la Jeune. 161 apr. J.-C.</center>Découverte dans les environs de Tivoli. Marbre.
Taillé dans un unique bloc de marbre, ce buste est un portrait fidèle de Justine la Jeune, fille d'Antonin le Pieux et épouse de Marc Aurèle. Des mèches larges et ondulantes séparées par une raie médiane se terminent, à l'arrière de la tète, par un chignon. Cette effigie, au regard rêveur, correspond certainement au portrait réalisé au moment de la naissance de ses deux fils Commode et Fulvius, le 31 août 161. On retrouve d'ailleurs la même coiffure sur les monnaies célébrant cet avènements. Sa fille Lucilla adopta ce style capillaire, accentuant ainsi la ressemblance familial
Buste de Faustine la Jeune. 161 apr. J.-C.
Découverte dans les environs de Tivoli. Marbre. Taillé dans un unique bloc de marbre, ce buste est un portrait fidèle de Justine la Jeune, fille d'Antonin le Pieux et épouse de Marc Aurèle. Des mèches larges et ondulantes séparées par une raie médiane se terminent, à l'arrière de la tète, par un chignon. Cette effigie, au regard rêveur, correspond certainement au portrait réalisé au moment de la naissance de ses deux fils Commode et Fulvius, le 31 août 161. On retrouve d'ailleurs la même coiffure sur les monnaies célébrant cet avènements. Sa fille Lucilla adopta ce style capillaire, accentuant ainsi la ressemblance familial
13
<center>Relief historique, scène de sacrifice. Troisième quart du Ier siècle ou premier quart du IIe siècle apr.J.-C. Découvert à Rome. Marbre.</center>De gauche à droite, se suivent un citoyen romain vêtu d'une toge, un joueur de double flûte et deux victimes conduisant un taureau au sacrifice. 
Longtemps considéré comme venant du forum de TraJan, ce relief date plus vraisemblablement de la fin du règne de Claude ou du début du règne de Néron. Les couronnes de laurier portées par les différents protagonistes suggèrent soit le départ de l'empereur pour une campagne militaire, soit son retour à Rome.
Fragmentaire, ce relief se poursuivait sur 1a gauche, représentant très certainement l'autel, les Camilli (jeunes gens associés aux cérémonies religieuses), et le prêtre de la cérémonie, qui pouvait être l'empereur lui-même.
Relief historique, scène de sacrifice. Troisième quart du Ier siècle ou premier quart du IIe siècle apr.J.-C. Découvert à Rome. Marbre.
De gauche à droite, se suivent un citoyen romain vêtu d'une toge, un joueur de double flûte et deux victimes conduisant un taureau au sacrifice. Longtemps considéré comme venant du forum de TraJan, ce relief date plus vraisemblablement de la fin du règne de Claude ou du début du règne de Néron. Les couronnes de laurier portées par les différents protagonistes suggèrent soit le départ de l'empereur pour une campagne militaire, soit son retour à Rome. Fragmentaire, ce relief se poursuivait sur 1a gauche, représentant très certainement l'autel, les Camilli (jeunes gens associés aux cérémonies religieuses), et le prêtre de la cérémonie, qui pouvait être l'empereur lui-même.
14
<center>Relief historique, sacrifice de deux taureaux. Fin du IIe siècle - début du IIIe siècle apr. J.-C.</center>Découvert en morceaux, ce relief est constitué de quatre fragments antiques et de reconstitutions modernes, comme l'autel et plusieurs figures humaines. A l'exception des deux hommes du fond tournés vers ta gauche et appartenant, à l'origine, à un autre relief, les personnages regardent vers la droite où se tenait l'empereur, dans son rôle de Pontifex Maximus, grand Pontife présidant un sacrifice. A droite, un jeune camillus (assistant) porte une borate à encens. A côté de lui, un tibicen (musicien) tient non plus la double flûte d'origine mais une torche moderne, qui la remplace. Un licteur brandit son faisceau, indiquant la présence d'un magistrat. Enfin, le popa (victimaire) et son assistant, vêtus du limus (tablier de sacrifice) se préparent à tuer le taureau.
Relief historique, sacrifice de deux taureaux. Fin du IIe siècle - début du IIIe siècle apr. J.-C.
Découvert en morceaux, ce relief est constitué de quatre fragments antiques et de reconstitutions modernes, comme l'autel et plusieurs figures humaines. A l'exception des deux hommes du fond tournés vers ta gauche et appartenant, à l'origine, à un autre relief, les personnages regardent vers la droite où se tenait l'empereur, dans son rôle de Pontifex Maximus, grand Pontife présidant un sacrifice. A droite, un jeune camillus (assistant) porte une borate à encens. A côté de lui, un tibicen (musicien) tient non plus la double flûte d'origine mais une torche moderne, qui la remplace. Un licteur brandit son faisceau, indiquant la présence d'un magistrat. Enfin, le popa (victimaire) et son assistant, vêtus du limus (tablier de sacrifice) se préparent à tuer le taureau.
15
<center>Relief historique, double suovetaurilia. Premier ou deuxième quart du Ier siècle apr J.-C. Découvert à Rome à la fin du XV siècle. Marbre veiné de gris.
</center>Ce relief met en scène une procession sacrificielle. Sur la droite, un prêtre à la tête couverte d'un voile accomplit les rites. Comme tous les personnages sont couronnés de laurier, on peut penser que le prêtre est l'empereur lui-même. Des vistimarii (assistants dans l'exécution du sacrifice), des licteurs et un Camille, tenant une boite d'encens le suivent. La procession rassemble un porc, une brebis, un taureau, qui donnent leur nom à ce type de sacrifice. Les suovetaurilia étaient traditionnellement dédiés à Mars, le dieu de la guerre, et souvent organisés pour l'achèvement du recensement ou pour clore la saison des campagnes militaires. Ce relief a pu commémorer le census mené par Auguste et Tibère en 14 av. J.-C.
Relief historique, double suovetaurilia. Premier ou deuxième quart du Ier siècle apr J.-C. Découvert à Rome à la fin du XV siècle. Marbre veiné de gris.
Ce relief met en scène une procession sacrificielle. Sur la droite, un prêtre à la tête couverte d'un voile accomplit les rites. Comme tous les personnages sont couronnés de laurier, on peut penser que le prêtre est l'empereur lui-même. Des vistimarii (assistants dans l'exécution du sacrifice), des licteurs et un Camille, tenant une boite d'encens le suivent. La procession rassemble un porc, une brebis, un taureau, qui donnent leur nom à ce type de sacrifice. Les suovetaurilia étaient traditionnellement dédiés à Mars, le dieu de la guerre, et souvent organisés pour l'achèvement du recensement ou pour clore la saison des campagnes militaires. Ce relief a pu commémorer le census mené par Auguste et Tibère en 14 av. J.-C.
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<center>Devant du sarcophage de Marcus Cornelius Statius. Vers 150-160 apr J.-C.</center>Sur la plinthe de ce sarcophage, une inscription indique la nom du défunt, Marcus Cornelius Statius. Au-dessus, ce dernier est représenté dans quatre scènes différentes. De gauche a droite, il apparaît successivement nourrisson, petit enfant dans les bras d'un homme barbu, petit garçon conduisant un char tiré par une chèvre, et enfin écolier effectuant des calculs. Ces scènes commandites par les parents de Cornelius Statius illustrent des épisodes de la vie quotidienne partagés avec leur fils disparu.
Devant du sarcophage de Marcus Cornelius Statius. Vers 150-160 apr J.-C.
Sur la plinthe de ce sarcophage, une inscription indique la nom du défunt, Marcus Cornelius Statius. Au-dessus, ce dernier est représenté dans quatre scènes différentes. De gauche a droite, il apparaît successivement nourrisson, petit enfant dans les bras d'un homme barbu, petit garçon conduisant un char tiré par une chèvre, et enfin écolier effectuant des calculs. Ces scènes commandites par les parents de Cornelius Statius illustrent des épisodes de la vie quotidienne partagés avec leur fils disparu.
17
<center>La femme romaine</center>Comme les autres membres de la famille, la femme romaine est placée sous l'autorité absolue du chef de famille (pater familias), son père puis son mari. Seuls le mariage et les enfants lui donnent un véritable statut social, celui de la matrone (matrona), à qui est associée la stola, longue robe qui distingue visuellement la citoyenne des esclaves en tunique ou des prostituées en toge. Gardienne du foyer, la femme incarne des valeurs qui contribuent à la virtus romaine (fidélité, dévouements). 
A l'instar d'autres catégories sociales comme les affranchis, elle relève du statut juridique du citoyen de droit inférieur qui limite sa participation à la vie civique. Jouissant néanmoins du droit de divorce, elle peut sortir de la maison, exercer des métiers, se divertir, jouir d'une indépendance économique relative en restant propriétaire de sa dot et de son héritage. D'ailleurs, les soins portés à son apparence trahissent le statut de la citoyenne romaine qui dépasse le rôle d'épouse et de mère pour s'affirmer en tant que femme jouissant d'une réelle autonomie générés par une législation propice à l'émancipation.
La femme romaine
Comme les autres membres de la famille, la femme romaine est placée sous l'autorité absolue du chef de famille (pater familias), son père puis son mari. Seuls le mariage et les enfants lui donnent un véritable statut social, celui de la matrone (matrona), à qui est associée la stola, longue robe qui distingue visuellement la citoyenne des esclaves en tunique ou des prostituées en toge. Gardienne du foyer, la femme incarne des valeurs qui contribuent à la virtus romaine (fidélité, dévouements). A l'instar d'autres catégories sociales comme les affranchis, elle relève du statut juridique du citoyen de droit inférieur qui limite sa participation à la vie civique. Jouissant néanmoins du droit de divorce, elle peut sortir de la maison, exercer des métiers, se divertir, jouir d'une indépendance économique relative en restant propriétaire de sa dot et de son héritage. D'ailleurs, les soins portés à son apparence trahissent le statut de la citoyenne romaine qui dépasse le rôle d'épouse et de mère pour s'affirmer en tant que femme jouissant d'une réelle autonomie générés par une législation propice à l'émancipation.
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<center>Statue de femme avec une tête moderne. Ier ou IIe siècle apt. J.-C.</center>Cette statue est vêtue d'un long chiton de lin, presque entièrement recouvert d'un long manteau de laine, l'himation, attaché sous le bras gauche. 
Ce type de portrait-féminin au drapé complexe est assez fréquent-dans la statuaire funéraire romaine, en particulier aux second et troisième siècles de notre ère.
Il est inspiré des représentations grecques de Coré-Perséphone, déesse du monde souterrain. 
Cette statue fut longtemps identifiée à Plotine, l'épouse de l'empereur TraJan. Mais des restaurations récentes ont révélé que la tête, inspirée des portraits antiques de l'impératrice, date en réalité du XIXe siècle.
Statue de femme avec une tête moderne. Ier ou IIe siècle apt. J.-C.
Cette statue est vêtue d'un long chiton de lin, presque entièrement recouvert d'un long manteau de laine, l'himation, attaché sous le bras gauche. Ce type de portrait-féminin au drapé complexe est assez fréquent-dans la statuaire funéraire romaine, en particulier aux second et troisième siècles de notre ère. Il est inspiré des représentations grecques de Coré-Perséphone, déesse du monde souterrain. Cette statue fut longtemps identifiée à Plotine, l'épouse de l'empereur TraJan. Mais des restaurations récentes ont révélé que la tête, inspirée des portraits antiques de l'impératrice, date en réalité du XIXe siècle.
19
<center>Jeune fille. Fin du Ier siècle av. J.-~C. - début du Ier apr. J.-C. Découvert à Rome, vers 1790. Marbre (du Mont Pentelique ?).
</center>Cette statue, en parfait état de conservation, est remarquable à la fois par la pose élégante de la jeune fille et par la complexité du drapé et de la coiffure. L'idéalisation du visage montre qu'il ne s'agit pas d'un portrait.
Ce travail rappelle la sculpture grecque du IVe siècle av. J.-C., mais la coiffure et la sophistication du drapé du manteau sont issues d'un répertoire plus tardif (fin IVe - Ier siècle av. J.-C.). Cet éclectisme est caractéristique du retour au classicisme en vogue au début de l'empire.
Jeune fille. Fin du Ier siècle av. J.-~C. - début du Ier apr. J.-C. Découvert à Rome, vers 1790. Marbre (du Mont Pentelique ?).
Cette statue, en parfait état de conservation, est remarquable à la fois par la pose élégante de la jeune fille et par la complexité du drapé et de la coiffure. L'idéalisation du visage montre qu'il ne s'agit pas d'un portrait. Ce travail rappelle la sculpture grecque du IVe siècle av. J.-C., mais la coiffure et la sophistication du drapé du manteau sont issues d'un répertoire plus tardif (fin IVe - Ier siècle av. J.-C.). Cet éclectisme est caractéristique du retour au classicisme en vogue au début de l'empire.
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<center>Tête de la jeune fille.</center>
Tête de la jeune fille.
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<center>Derrière de la tête.</center>
Derrière de la tête.
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<center>Jeune homme en toge. Milieu du Ier siècle apr. J.-C.</center>Avec son regard un peu distant et sa couronne d'olivier, cette statue est probablement un portrait funéraire. L'enfant a environ sept ans - à Rome, c'est le milieu de sa pueritia (enfance) qui se prolonge jusqu'à la puberté. À son age, il fréquente l'école ou est sous la responsabilité d'un précepteur, ce qui assaure une transition entre l'influence maternelle et l'éducation paternelle. Autour de son cou, il porte la bulle, une petite capsule contenant une amulette pour le préserver du mauvais sort. Dans sa toge prétexte (toga praetexta), il est montré comme un citoyen romain, dans une attitude évoquant l'homme qu'il aurait été s'il avait vécu.
Jeune homme en toge. Milieu du Ier siècle apr. J.-C.
Avec son regard un peu distant et sa couronne d'olivier, cette statue est probablement un portrait funéraire. L'enfant a environ sept ans - à Rome, c'est le milieu de sa pueritia (enfance) qui se prolonge jusqu'à la puberté. À son age, il fréquente l'école ou est sous la responsabilité d'un précepteur, ce qui assaure une transition entre l'influence maternelle et l'éducation paternelle. Autour de son cou, il porte la bulle, une petite capsule contenant une amulette pour le préserver du mauvais sort. Dans sa toge prétexte (toga praetexta), il est montré comme un citoyen romain, dans une attitude évoquant l'homme qu'il aurait été s'il avait vécu.
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<center>Candélabre. Début du IIe siècle ou IV siècle apr. J.-C.</center>Ce candélabre combine différents fragments antiques et des compléments modernes ! Néanmoins, il est très comparable aux exemplaires de mobilier en marbre découverts dans certains bâtiments romains, civils ou religieux, Dans le cadre privé, de tels candélabres, couverts de motifs végétaux, décoraient les pièces proches des jardins dont ils évoquaient la luxuriance. La base triangulaire est décorée d'une divinité solaire, d'une divinité lunaire et d'un taureau galopant représentant les principale divinité du panthéon syrien.
Candélabre. Début du IIe siècle ou IV siècle apr. J.-C.
Ce candélabre combine différents fragments antiques et des compléments modernes ! Néanmoins, il est très comparable aux exemplaires de mobilier en marbre découverts dans certains bâtiments romains, civils ou religieux, Dans le cadre privé, de tels candélabres, couverts de motifs végétaux, décoraient les pièces proches des jardins dont ils évoquaient la luxuriance. La base triangulaire est décorée d'une divinité solaire, d'une divinité lunaire et d'un taureau galopant représentant les principale divinité du panthéon syrien.
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<center>Tondo</center>
Tondo
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<center>Petit garçon en Telesphorus. IIe ou IIIe siècle apr. J.-C.</center>Telephorus est une divinité secondaire du panthéon romain. Il est associe a Esculape, le dieu guérisseur, considéré parfois comme son père, et à Hygie, la Santé. Il symbolise la convalescence ou représente une divinité protégeant les enfants des maladies. D'après Aristide, un orateur grec, il apparaissait en rêve aux malades, aux côtés d Esculape, pour leur révéler les remèdes qui les conduiraient à la gueérison.
Cette statuette appartient à une série représentant des petits garçons héroïses 
associés à Telesphorus. Ces représentations étaient probablement placées dans
l'atrium ou dans le jardin des maisons romaines pour y apporter la prospérité.
Petit garçon en Telesphorus. IIe ou IIIe siècle apr. J.-C.
Telephorus est une divinité secondaire du panthéon romain. Il est associe a Esculape, le dieu guérisseur, considéré parfois comme son père, et à Hygie, la Santé. Il symbolise la convalescence ou représente une divinité protégeant les enfants des maladies. D'après Aristide, un orateur grec, il apparaissait en rêve aux malades, aux côtés d Esculape, pour leur révéler les remèdes qui les conduiraient à la gueérison. Cette statuette appartient à une série représentant des petits garçons héroïses associés à Telesphorus. Ces représentations étaient probablement placées dans l'atrium ou dans le jardin des maisons romaines pour y apporter la prospérité.
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<center>Groupe de Vénus et Eros.</center>Cette Vénus reproduit la pose d'un archétype grec, une Aphrodite pudique. La physionomie et la coiffure de la déesse font référence au type de la Vénus du Capitole et à celui de L'Aphrodite de Praxitèle. Le motif du manteau évoque le type de Syracuse, représentant Vénus sortant de flots. Ce groupe fait en outre référence à un exemplaire plus ambitieux, conservés au musée du Vatican et supposée provenir d'une résidence impériale d'époque sévérienne. Le groupe du Louvre atteste la diffusion dans la sphère privée d'un sujet décoratif initialement conçu pour la cour impériale. Il illustre aussi l'éclectisme de l'art romain.
Groupe de Vénus et Eros.
Cette Vénus reproduit la pose d'un archétype grec, une Aphrodite pudique. La physionomie et la coiffure de la déesse font référence au type de la Vénus du Capitole et à celui de L'Aphrodite de Praxitèle. Le motif du manteau évoque le type de Syracuse, représentant Vénus sortant de flots. Ce groupe fait en outre référence à un exemplaire plus ambitieux, conservés au musée du Vatican et supposée provenir d'une résidence impériale d'époque sévérienne. Le groupe du Louvre atteste la diffusion dans la sphère privée d'un sujet décoratif initialement conçu pour la cour impériale. Il illustre aussi l'éclectisme de l'art romain.
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<center>Vénus de Saint-Georges-de-Montagne. Fin du IVe siècle - début du Ve siècle apr. J.-C. </center>Cette statuette de Vénus, la divinité romaine principalement liée à l'amour, la beauté et la fertilité, a décoré jadis l'aile présidentielle d'une grande villa. Un dauphin, un triton et deux amours permettent d'identifier la scène :  la naissance de Vénus sortant dos flots, Mais un des amours tend à la déesse le manche d'un miroir, suggérant un autre sujet : Vénus à sa toilette.
Le commanditaire de cette statuette décorative était un membre des élites du IVe siècle incluant de savants collectionneurs. Pour ceux-ci, la panthéon gréco-romain permettait surtout de manifester une certaine révérence pour la culture classique même s'il avait perdu tout contenu religieux.
Vénus de Saint-Georges-de-Montagne. Fin du IVe siècle - début du Ve siècle apr. J.-C.
Cette statuette de Vénus, la divinité romaine principalement liée à l'amour, la beauté et la fertilité, a décoré jadis l'aile présidentielle d'une grande villa. Un dauphin, un triton et deux amours permettent d'identifier la scène : la naissance de Vénus sortant dos flots, Mais un des amours tend à la déesse le manche d'un miroir, suggérant un autre sujet : Vénus à sa toilette. Le commanditaire de cette statuette décorative était un membre des élites du IVe siècle incluant de savants collectionneurs. Pour ceux-ci, la panthéon gréco-romain permettait surtout de manifester une certaine révérence pour la culture classique même s'il avait perdu tout contenu religieux.
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<center>Bacchus et Silène.</center>Cette statuette représente Bacchus, le dieu du vin et de l'ivresse et Silène, le plus âgé et le plus sage des membres de son cortège. Cette statuette représente Bacchus, le dieu du vin et de l'ivresse et Silène, le plus âgé et le plus sage des membres de son cortège. Au début, il existait dans la collection du prince Borghèse un torse sans doute d’Apollon et la tête et le buste poilu de Silène. Le sculpteur a fait d’Apollon Bacchus, en rajoutant la tête, les bras, des grappes de raisin, une coupe, et a complété Silène avec des bras, des jambes, la gourde et il l’a appuyé sur un support. Cela montre bien l’admiration que l’on avait pour l’antique au XVIII siècle.
Bacchus et Silène.
Cette statuette représente Bacchus, le dieu du vin et de l'ivresse et Silène, le plus âgé et le plus sage des membres de son cortège. Cette statuette représente Bacchus, le dieu du vin et de l'ivresse et Silène, le plus âgé et le plus sage des membres de son cortège. Au début, il existait dans la collection du prince Borghèse un torse sans doute d’Apollon et la tête et le buste poilu de Silène. Le sculpteur a fait d’Apollon Bacchus, en rajoutant la tête, les bras, des grappes de raisin, une coupe, et a complété Silène avec des bras, des jambes, la gourde et il l’a appuyé sur un support. Cela montre bien l’admiration que l’on avait pour l’antique au XVIII siècle.
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<center>Relief des Prétoriens</center>Ce relief décorait jadis l'arc de Claude, érigé en 51 apr. J.-C. pour commémorer la conquête de la Bretagne (actuelle Angleterre). Les chausses des soldats, des calcei, et leurs cuirasses les désignent comme des officiers de haut rang. L'aigle aux ailes repliées est l'emblême de la garde prétorienne. C'est peut être l'exhibition à Rome du chef breton Caratacus que montre ce relief.
Relief des Prétoriens
Ce relief décorait jadis l'arc de Claude, érigé en 51 apr. J.-C. pour commémorer la conquête de la Bretagne (actuelle Angleterre). Les chausses des soldats, des calcei, et leurs cuirasses les désignent comme des officiers de haut rang. L'aigle aux ailes repliées est l'emblême de la garde prétorienne. C'est peut être l'exhibition à Rome du chef breton Caratacus que montre ce relief.
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<center>Ustensiles de maison.</center>
Ustensiles de maison.
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<center>Ustensiles de maison.</center>
Ustensiles de maison.
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<center>Ustensiles de maison.</center>
Ustensiles de maison.
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<center>Argenterie</center>En 1895, un propriétaire foncier découvre sur ses terres de Boscoreale -à 3 km au nord ouest de Pompéi- les vestiges d'une villa antique et, au fond d'une cachette, un trésor d'argenterie enrichi de bijoux et d'une très importante somme en or. Passé sur le marche de l'art, l'essentiel du trésor est acquis par le baron Edmond de Rothschild pour enrichir les collections nationales françaises. Le musée du Louvre conserve et expose depuis lors l'un des plus fameux et importants ensembles d'argenterie romaine de la fin de la République et du début de l'Empire. 109 pièces composent ce trésor dont une large majorité de vaisselle d'argent destinée au service de la nourriture et de la boisson, quelques accessoires de toilette et bijoux en or, ainsi que des œuvres de prestige destinées à l'admiration du propriétaire et de ses hôtes. Remarquable par son importance quantitative, le trésor de Boscoreale l'est aussi par la maîtrise des procédés techniques mis en oeuvre dans la réalisation des couvres et de leur décor. Seul le trésor de la Maison du Ménandre découvert en 1930 à Pompei est comparable en qualité et nombre de pièces.
Argenterie
En 1895, un propriétaire foncier découvre sur ses terres de Boscoreale -à 3 km au nord ouest de Pompéi- les vestiges d'une villa antique et, au fond d'une cachette, un trésor d'argenterie enrichi de bijoux et d'une très importante somme en or. Passé sur le marche de l'art, l'essentiel du trésor est acquis par le baron Edmond de Rothschild pour enrichir les collections nationales françaises. Le musée du Louvre conserve et expose depuis lors l'un des plus fameux et importants ensembles d'argenterie romaine de la fin de la République et du début de l'Empire. 109 pièces composent ce trésor dont une large majorité de vaisselle d'argent destinée au service de la nourriture et de la boisson, quelques accessoires de toilette et bijoux en or, ainsi que des œuvres de prestige destinées à l'admiration du propriétaire et de ses hôtes. Remarquable par son importance quantitative, le trésor de Boscoreale l'est aussi par la maîtrise des procédés techniques mis en oeuvre dans la réalisation des couvres et de leur décor. Seul le trésor de la Maison du Ménandre découvert en 1930 à Pompei est comparable en qualité et nombre de pièces.
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<center>Urne d'un jeune soldat. 40-70 apr.J.-C. Marbre</center>Cette urne rectangulaire contenait les cendres d'un soldat. Elle devait être placée dans l'une des niches d'une crypte ou dans un cimetière, en dehors de l'enceinte de Rome.  Son décor est caractéristique du milieu du Ier siècle apr.J.-C. A cette époque, l'épitaphe n'est guère loquace. Ici, elle ne donne que le nom du soldat, son âgge, la durée de sa carrière militaire.
Urne d'un jeune soldat. 40-70 apr.J.-C. Marbre
Cette urne rectangulaire contenait les cendres d'un soldat. Elle devait être placée dans l'une des niches d'une crypte ou dans un cimetière, en dehors de l'enceinte de Rome. Son décor est caractéristique du milieu du Ier siècle apr.J.-C. A cette époque, l'épitaphe n'est guère loquace. Ici, elle ne donne que le nom du soldat, son âgge, la durée de sa carrière militaire.
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<center>Autel de Plutius Epaphroditus.</center>Cet autel fut commandité par deux liberti (affranchis) en l'honneur de leur patron, Plutius Epaphroditus, lui- même affanchi. D'après l'inscription, c'était un négociant en soie  d'Orient. Le commerce et toutes les activités relatives à l'argent étaient interdits aux hommes de la classe sénatoriale qui se réservaient les carrières politiques et militaires. Ainsi, les professions commerciales étaient-elles accessibles aux affranchis, qui parfois amassaient de véritables fortunes.
Autel de Plutius Epaphroditus.
Cet autel fut commandité par deux liberti (affranchis) en l'honneur de leur patron, Plutius Epaphroditus, lui- même affanchi. D'après l'inscription, c'était un négociant en soie d'Orient. Le commerce et toutes les activités relatives à l'argent étaient interdits aux hommes de la classe sénatoriale qui se réservaient les carrières politiques et militaires. Ainsi, les professions commerciales étaient-elles accessibles aux affranchis, qui parfois amassaient de véritables fortunes.
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<center>Autel d'un Vétéran. IIe siècle apr.J.-C. Marbre</center>Bien que les têtes de bélier des angles supérieurs suggèrent une fonction  funéraire pour cet autel, son inscription indique qu il s'agit d'un monument votif, consacré à Esculape, le dieu romain de la santé. Les trous au sommet servaient fixer l'offrande, probablement une statuette. L'autel a été dédié par Marcus Aurélius Venestus qui s'était retiré de la carrière militaire, après au moins 16 ans de service comme vétéran de la neuvième cohorte prétorienne. Il a dû recevoir la somme de 20 000 sesterces, un domaine à la campagne et un diplôme honorifique. Au IIe siècle apr. J.-C, les 5 000 gardes prétoriens répartis en une dizaine de cohortes constituaient une élite jouissant de nombreux privilèges, notamment une paie plus élevée de moitié que celles des autres légionnaires.
Autel d'un Vétéran. IIe siècle apr.J.-C. Marbre
Bien que les têtes de bélier des angles supérieurs suggèrent une fonction funéraire pour cet autel, son inscription indique qu il s'agit d'un monument votif, consacré à Esculape, le dieu romain de la santé. Les trous au sommet servaient fixer l'offrande, probablement une statuette. L'autel a été dédié par Marcus Aurélius Venestus qui s'était retiré de la carrière militaire, après au moins 16 ans de service comme vétéran de la neuvième cohorte prétorienne. Il a dû recevoir la somme de 20 000 sesterces, un domaine à la campagne et un diplôme honorifique. Au IIe siècle apr. J.-C, les 5 000 gardes prétoriens répartis en une dizaine de cohortes constituaient une élite jouissant de nombreux privilèges, notamment une paie plus élevée de moitié que celles des autres légionnaires.
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<center>Buste d'un Jeune Gaulois. Vers 200 apr. J.-C. Découvert à Reims, 1929 Marbre</center>Découvert à Durocorturum, la capitale de la tribu gauloise des Remi, ce portrait d'un citoyen vivant dans une cité gauloise romanisée, montre la capacité des artistes romains à synthétiser de multiples influences pour créer une oeuvre homogène. Les mèches  désordonnées de la chevelure, le regard pensif et l'expression méditative rappellent les portraits de jeunesse de Marc Aurèle. Toutefois, la toge à contabulatio, un large pli traversant le buste, est en lien direct avec la mode lancée par l'empereur Septime Sévère. Enfin, la moustache fine évoque celle des empereurs Elagabal ou Alexandre Sévère.
Buste d'un Jeune Gaulois. Vers 200 apr. J.-C. Découvert à Reims, 1929 Marbre
Découvert à Durocorturum, la capitale de la tribu gauloise des Remi, ce portrait d'un citoyen vivant dans une cité gauloise romanisée, montre la capacité des artistes romains à synthétiser de multiples influences pour créer une oeuvre homogène. Les mèches désordonnées de la chevelure, le regard pensif et l'expression méditative rappellent les portraits de jeunesse de Marc Aurèle. Toutefois, la toge à contabulatio, un large pli traversant le buste, est en lien direct avec la mode lancée par l'empereur Septime Sévère. Enfin, la moustache fine évoque celle des empereurs Elagabal ou Alexandre Sévère.
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<center>Guerrier barbare. IIe siècle apr.J.-C. Marbre</center>Les Barbares, ceux qui ne parlaient ni le grec ni le latin, étaient fréquemment représentés dans l'art romain. Les Daces (peuplant l'actuelle Roumanie), tête baissée, désarmés et mains liées, devinrent particulièrement fréquents après les campagnes, entre 101 et 106 apr J. -C. Cette sculpture représente un barbare libre, portant même l'épée. Elle date probablement du règne plus pacifique d 'Hadrien, le successeur de Trajan. Cette œuvre illustre plutôt la capacité de l'empire à faire cohabiter dans la paix et l'harmonie des populations d'horizons différents, de langues, de traditions et de religions diverses.
Guerrier barbare. IIe siècle apr.J.-C. Marbre
Les Barbares, ceux qui ne parlaient ni le grec ni le latin, étaient fréquemment représentés dans l'art romain. Les Daces (peuplant l'actuelle Roumanie), tête baissée, désarmés et mains liées, devinrent particulièrement fréquents après les campagnes, entre 101 et 106 apr J. -C. Cette sculpture représente un barbare libre, portant même l'épée. Elle date probablement du règne plus pacifique d 'Hadrien, le successeur de Trajan. Cette œuvre illustre plutôt la capacité de l'empire à faire cohabiter dans la paix et l'harmonie des populations d'horizons différents, de langues, de traditions et de religions diverses.
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<center>Esclave. Début du IIIe siècle apr. J.-C., Découvert dans les thermes d'Aphrodisias (Turquie). Marbre noir.</center>Ce jeune homme aux yeux d'albâtre est un esclave. Il est vêtu de l'exomis, la tunique courte des artisans et des serviteurs, ceinturée à la taille. Dans sa main gauche, il porte une situla, un récipient à panse globulaire, muni d'un couvercle bombé et d'une base carrée, qui servait à transporter de l'huile parfumée Cette statue décorait une niche dans les bains d'Hadrien a Aphrodisias. Le travail grossier de l'arrière, l'étai à la base de la nuque et l'utilisation de marbres de différentes couleurs traduisent un travail des ateliers d'Aphrodisias. Les esclaves éthiopiens, très appréciés dans les établissements thermaux, étaient représentés également sur des mosaïques.
Esclave. Début du IIIe siècle apr. J.-C., Découvert dans les thermes d'Aphrodisias (Turquie). Marbre noir.
Ce jeune homme aux yeux d'albâtre est un esclave. Il est vêtu de l'exomis, la tunique courte des artisans et des serviteurs, ceinturée à la taille. Dans sa main gauche, il porte une situla, un récipient à panse globulaire, muni d'un couvercle bombé et d'une base carrée, qui servait à transporter de l'huile parfumée Cette statue décorait une niche dans les bains d'Hadrien a Aphrodisias. Le travail grossier de l'arrière, l'étai à la base de la nuque et l'utilisation de marbres de différentes couleurs traduisent un travail des ateliers d'Aphrodisias. Les esclaves éthiopiens, très appréciés dans les établissements thermaux, étaient représentés également sur des mosaïques.
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<center>Portrait d'Hérode Atticus Vers160 apr. J.-C. Découvert dans une tombe à Probalinthos. Marbre  </center>Né a Marathon d'une riche famille Hérode Atticus (vers 101-177 apr. J.-C.) fut un philosophe et un orateur grec célèbre. Sa notoriété incita Antonin le Pieux à lui proposer le rôle de tuteur auprès de ses deux fils, Marc-Aurèle et Lucius Verus. Grand évergète, il fut à l'origine de la construction de nombreux bâtiments publics et de leur décor, en Grèce et en Italie. Cette effigie s'inspire des portraits des philosophes grecs des IVe et IIIe siècles av. J.-C. Mais elle reste fidèle à l'art antonin par la recherche de sensibilité et d'individualité.
Portrait d'Hérode Atticus Vers160 apr. J.-C. Découvert dans une tombe à Probalinthos. Marbre
Né a Marathon d'une riche famille Hérode Atticus (vers 101-177 apr. J.-C.) fut un philosophe et un orateur grec célèbre. Sa notoriété incita Antonin le Pieux à lui proposer le rôle de tuteur auprès de ses deux fils, Marc-Aurèle et Lucius Verus. Grand évergète, il fut à l'origine de la construction de nombreux bâtiments publics et de leur décor, en Grèce et en Italie. Cette effigie s'inspire des portraits des philosophes grecs des IVe et IIIe siècles av. J.-C. Mais elle reste fidèle à l'art antonin par la recherche de sensibilité et d'individualité.
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<center>Relief du Dace. Premier quart du IIe siècle apr. J.-. Découvert a Rome. Marbre</center>Au premier plan de cette scène de bataille, un barbare portant cheveux longs lève son épée contre un adversaire dont seule une petite partie du bouclier est conservée. Derrière lui, un Romain porte une cuirasse à écailles, sans doute celle des cavaliers. La hutte barbare en rondins et la branche de chêne indiquent que la bataille fait rage sur un territoire forestier. Cette plaque peut venir du forum de l'empereur Trajan à Rome, construit au début du IIe siècle apr. J.-C. Elle illustrerait alors les campagnes de Trajan contre la Dacie (actuelle Roumanie), menées en 101-102 et 105-106 apr. J.-C. g
Relief du Dace. Premier quart du IIe siècle apr. J.-. Découvert a Rome. Marbre
Au premier plan de cette scène de bataille, un barbare portant cheveux longs lève son épée contre un adversaire dont seule une petite partie du bouclier est conservée. Derrière lui, un Romain porte une cuirasse à écailles, sans doute celle des cavaliers. La hutte barbare en rondins et la branche de chêne indiquent que la bataille fait rage sur un territoire forestier. Cette plaque peut venir du forum de l'empereur Trajan à Rome, construit au début du IIe siècle apr. J.-C. Elle illustrerait alors les campagnes de Trajan contre la Dacie (actuelle Roumanie), menées en 101-102 et 105-106 apr. J.-C. g
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<center>Mosaïque</center>
Mosaïque
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<center>Fragments de sarcophage avec scènes de théâtre. IIIe siècle apr. J.-C. Marbre.</center>Une des scènes est issue du répertoire comique, l’autre du genre tragique. Cette iconographie, courante dans l’art romain, est assez rare dans la sculpture funéraire. Pourtant, le théâtre romain dérive en partie des jeux scéniques qui se déroulaient lors des funérailles de personnages de haut rang. En outre, l’art théâtral fait allusion à la conception romaine de l’existence, comparée à une pièce que l’on doit s’efforcer de jouer de son mieux.
Fragments de sarcophage avec scènes de théâtre. IIIe siècle apr. J.-C. Marbre.
Une des scènes est issue du répertoire comique, l’autre du genre tragique. Cette iconographie, courante dans l’art romain, est assez rare dans la sculpture funéraire. Pourtant, le théâtre romain dérive en partie des jeux scéniques qui se déroulaient lors des funérailles de personnages de haut rang. En outre, l’art théâtral fait allusion à la conception romaine de l’existence, comparée à une pièce que l’on doit s’efforcer de jouer de son mieux.
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<center>Sculptures relatives au théâtre.</center>
Sculptures relatives au théâtre.
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<center>Acteur. Ier siècle av. J.-C. Provenance inconnue Argile jaune-beige micacée.</center>Cette figurine, au nez crochu couvert de verrues, à la barbe hirsute et au ventre proéminent, représente un acteur dans le rôle de Pappus, un vieillard avare et libidineux. Ce dernier fait partie des nombreux personnages de l'atellane. Ce théâtre populaire et comique proposait des pièces improvisées autour de quelques archétypes, facilement reconnaissables à leurs costumes, masques et attitudes. Obscénités, bons tours et bastonnades faisaient partie du répertoire de ces pièces jouées devant les classes populaires et rurales.
Acteur. Ier siècle av. J.-C. Provenance inconnue Argile jaune-beige micacée.
Cette figurine, au nez crochu couvert de verrues, à la barbe hirsute et au ventre proéminent, représente un acteur dans le rôle de Pappus, un vieillard avare et libidineux. Ce dernier fait partie des nombreux personnages de l'atellane. Ce théâtre populaire et comique proposait des pièces improvisées autour de quelques archétypes, facilement reconnaissables à leurs costumes, masques et attitudes. Obscénités, bons tours et bastonnades faisaient partie du répertoire de ces pièces jouées devant les classes populaires et rurales.
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<center>Portrait d'acteur avec masque
</center>Les représentations d'acteur étaient communes dans l'art romain. Il existe de nombreuses œuvres de petite taille en argile, bronze, os, ivoire, illustrant des acteurs comiques ou tragique. Ce portrait présente un acteur portant un masque caractéristique des productions théâtrales anciennes. Il couvre entièrement la tête, du menton jusqu'à l'arrière du crane. Seuls la bouche et les yeux sont visibles a travers de larges cavités. Des cheveux mi-longs sont maintenus au niveau du front par un bandeau, qui maintient aussi en place l'onkos, postiche qui s'élevait au-dessus de ta tête mettant en valeur le visage.
Portrait d'acteur avec masque
Les représentations d'acteur étaient communes dans l'art romain. Il existe de nombreuses œuvres de petite taille en argile, bronze, os, ivoire, illustrant des acteurs comiques ou tragique. Ce portrait présente un acteur portant un masque caractéristique des productions théâtrales anciennes. Il couvre entièrement la tête, du menton jusqu'à l'arrière du crane. Seuls la bouche et les yeux sont visibles a travers de larges cavités. Des cheveux mi-longs sont maintenus au niveau du front par un bandeau, qui maintient aussi en place l'onkos, postiche qui s'élevait au-dessus de ta tête mettant en valeur le visage.
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<center>Vase aux masques. Vers 80-100 apr. J.-C. Marbre(de Paros ?)</center>Ce vase a été utilisé pour décorer un jardin romain. Sa forme imite celle de récipients grecs en usage lors des banquets aristocratiques. Les satyres barbus, les peaux de bête suspendues et le bâton de berger qui décorent la panse du vase évoquent une atmosphère rustique. Traditionnellement liés au théâtre, ces masques fêtent ici les thèmes dionysiaques de la nature sauvage et des passions débridées, mis en scène dans les drames satyriques.
Vase aux masques. Vers 80-100 apr. J.-C. Marbre(de Paros ?)
Ce vase a été utilisé pour décorer un jardin romain. Sa forme imite celle de récipients grecs en usage lors des banquets aristocratiques. Les satyres barbus, les peaux de bête suspendues et le bâton de berger qui décorent la panse du vase évoquent une atmosphère rustique. Traditionnellement liés au théâtre, ces masques fêtent ici les thèmes dionysiaques de la nature sauvage et des passions débridées, mis en scène dans les drames satyriques.
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<center>Diptyque des Muses. Ve siècle apr. J. -C. Provenance inconnue. Ivoire d'éléphant</center>Ces deux panneaux ont été sculptés dans une seule et même défense d'éléphant. Les personnages féminins sont des Muses, représentées en compagnie d'hommes de sciences ou de lettrés qu'elles inspirent. Par exemple, la figure tenant une flûte dans la main gauche est Euterpe, la Muse de la musique. A coté d'elle, se tient le poète lyrique Anacréon ou peut-être Solon. Cependant, l'identification des Muses n'est pas toujours assurée, certains attributs étant absents. L'iconographie de ce diptyque est très commune et témoigne de l'attachement à la culture grecque dans cette période avancée l'empire.
Diptyque des Muses. Ve siècle apr. J. -C. Provenance inconnue. Ivoire d'éléphant
Ces deux panneaux ont été sculptés dans une seule et même défense d'éléphant. Les personnages féminins sont des Muses, représentées en compagnie d'hommes de sciences ou de lettrés qu'elles inspirent. Par exemple, la figure tenant une flûte dans la main gauche est Euterpe, la Muse de la musique. A coté d'elle, se tient le poète lyrique Anacréon ou peut-être Solon. Cependant, l'identification des Muses n'est pas toujours assurée, certains attributs étant absents. L'iconographie de ce diptyque est très commune et témoigne de l'attachement à la culture grecque dans cette période avancée l'empire.
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<center>Mosaïque de Carthage</center>Esclaves servant à table lors d’un grand banquet.
Mosaïque de Carthage
Esclaves servant à table lors d’un grand banquet.
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<center>Panneau de mosaïque de pavement. Vers 300. Découvert à Zeugma. Calcaire, marbre</center>Cet amour chasseur, armé d'un bâton et accompagné d'un chien, se consacre à une activité très prisée et réservée à l'élite romaine, la chasse aux quadrupèdes (venatio). Ce fragment appartenait probablement à la bordure d'un pavement plus grand. Il provient des villes jumelles de Séleucie et Apamée sur les bords opposés de l'Euphrate, entre la Syrie et la Mésopotamie. Cette région, sur la route de la soie, occupée par la légion III Scythica, était riche et largement pourvue en demeures somptueusement décorées.
Panneau de mosaïque de pavement. Vers 300. Découvert à Zeugma. Calcaire, marbre
Cet amour chasseur, armé d'un bâton et accompagné d'un chien, se consacre à une activité très prisée et réservée à l'élite romaine, la chasse aux quadrupèdes (venatio). Ce fragment appartenait probablement à la bordure d'un pavement plus grand. Il provient des villes jumelles de Séleucie et Apamée sur les bords opposés de l'Euphrate, entre la Syrie et la Mésopotamie. Cette région, sur la route de la soie, occupée par la légion III Scythica, était riche et largement pourvue en demeures somptueusement décorées.
65
<center>Relief avec scène d'atelier dit Les forges de Vulcain. Ier siècle av. J.-C. (?) Découvert en Italie (?). Marbre</center>Relief votif ou élément de sarcophage, ce décor représente une scène d'atelier. Parmi les cinq personnages au travail, l'homme assis et barbu pourrait être Prométhée ou Héphaistos, le forgeron des nouvelles armes d'Achille et d Enée, ancêtre du peuple romain. Les représentations de travailleurs manuels sont assez courantes dans l'art romain, particulièrement sur les stèles funéraires. L'originalité de ce relief est de placer ce type de représentations dans un contexte mythologique. Le sculpteur a ajouté une pointe d'humour en montrant un satyre taquinant un nain absorbé par son travail.
Relief avec scène d'atelier dit Les forges de Vulcain. Ier siècle av. J.-C. (?) Découvert en Italie (?). Marbre
Relief votif ou élément de sarcophage, ce décor représente une scène d'atelier. Parmi les cinq personnages au travail, l'homme assis et barbu pourrait être Prométhée ou Héphaistos, le forgeron des nouvelles armes d'Achille et d Enée, ancêtre du peuple romain. Les représentations de travailleurs manuels sont assez courantes dans l'art romain, particulièrement sur les stèles funéraires. L'originalité de ce relief est de placer ce type de représentations dans un contexte mythologique. Le sculpteur a ajouté une pointe d'humour en montrant un satyre taquinant un nain absorbé par son travail.
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<center>Bandeau de sarcophage avec scènes rurales. Vers 240 apr. J.-C. Marbre blanc à taches grises, micacé, à gros cristaux.</center>Sur ce bandeau de sarcophage, deux scènes de vendanges sont représentées. À gauche, des paysans cueillent des grappes de raisin et les déversent dans un chariot tiré par des bœufs. À droite, des hommes ramassent et foulent le raisin. À partir du IIIe siècle, les villes sont désertées à la suite des raids barbares. les riches propriétaires terriens installés à la campagne se font construire de luxueuses villae. Aussi les vendanges, thème dionysiaque, symbolisaient certainement les transformations du corps et de l'esprit après la mort. Le rectangle au centre du bandeau, devait recevoir une inscription funéraire qui n'a jamais été gravée.
Bandeau de sarcophage avec scènes rurales. Vers 240 apr. J.-C. Marbre blanc à taches grises, micacé, à gros cristaux.
Sur ce bandeau de sarcophage, deux scènes de vendanges sont représentées. À gauche, des paysans cueillent des grappes de raisin et les déversent dans un chariot tiré par des bœufs. À droite, des hommes ramassent et foulent le raisin. À partir du IIIe siècle, les villes sont désertées à la suite des raids barbares. les riches propriétaires terriens installés à la campagne se font construire de luxueuses villae. Aussi les vendanges, thème dionysiaque, symbolisaient certainement les transformations du corps et de l'esprit après la mort. Le rectangle au centre du bandeau, devait recevoir une inscription funéraire qui n'a jamais été gravée.
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<center>Bandeau de sarcophage avec scènes rurales. Vers 240 apr. J.-C. Marbre blanc à taches grises, micacé, à gros cristaux.</center> À gauche, des paysans cueillent des grappes de raisin et les déversent dans un chariot tiré par des bœufs.
Bandeau de sarcophage avec scènes rurales. Vers 240 apr. J.-C. Marbre blanc à taches grises, micacé, à gros cristaux.
À gauche, des paysans cueillent des grappes de raisin et les déversent dans un chariot tiré par des bœufs.
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<center>Bandeau de sarcophage avec scènes rurales. Vers 240 apr. J.-C. Marbre blanc à taches grises, micacé, à gros cristaux.</center> À droite, des hommes ramassent et foulent le raisin.
Bandeau de sarcophage avec scènes rurales. Vers 240 apr. J.-C. Marbre blanc à taches grises, micacé, à gros cristaux.
À droite, des hommes ramassent et foulent le raisin.
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<center>Jupiter.</center>
Jupiter.
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<center>Relief historique, extaspicine et prononciation des vœux. IIe siècle apr. J.-C. Marbre.</center>Le relief représente la profectia, une cérémonie précédent le départ de l’empereur pour une campagne militaire.
Relief historique, extaspicine et prononciation des vœux. IIe siècle apr. J.-C. Marbre.
Le relief représente la profectia, une cérémonie précédent le départ de l’empereur pour une campagne militaire.
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<center>Relief historique, extaspicine et prononciation des vœux. IIe siècle apr. J.-C. Marbre.</center>A gauche, un prêtre avec sa hache a sacrifié un taureau. L’horopex examine le foie de l’animal afin de déceler l’approbation des dieux pour ce départ, selon un rite tirant son origine de la religion étrusque.
Relief historique, extaspicine et prononciation des vœux. IIe siècle apr. J.-C. Marbre.
A gauche, un prêtre avec sa hache a sacrifié un taureau. L’horopex examine le foie de l’animal afin de déceler l’approbation des dieux pour ce départ, selon un rite tirant son origine de la religion étrusque.
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<center>Relief historique, extaspicine et prononciation des vœux. IIe siècle apr. J.-C. Marbre.</center>A droite, l’empereur, levant sa main droite, récite le serment de la victoire. Les sénateurs et le prêtre du culte de Jupiter, qui porte un chapeau orné d’une aigrette, l’entourent. Le sculpteur, probablement un esclave d’origine orientale affranchi par Trajan, a inscrit son nom sur le sabot du taureau.
Relief historique, extaspicine et prononciation des vœux. IIe siècle apr. J.-C. Marbre.
A droite, l’empereur, levant sa main droite, récite le serment de la victoire. Les sénateurs et le prêtre du culte de Jupiter, qui porte un chapeau orné d’une aigrette, l’entourent. Le sculpteur, probablement un esclave d’origine orientale affranchi par Trajan, a inscrit son nom sur le sabot du taureau.
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<center>Relief avec Latone Diane et Apollon. Fin du Ier siècle av. J.-C.- début du Ier siècle apr. J.-C. Marbre</center>Jouant de la cithare, le dieu Apollon mène ici une procession vers une petite statue le représentant lui-même sous un aspect juvénile. Il est suivi par sa sœur Diane et sa mère Latone. Apollon est le protecteur de l'empereur Auguste. Le thème apollinien peut donc avoir une signification politique aussi bien que religieuse, et le modèle de cette œuvre pourrait avoir été créé sous le règne de cet empereur. Mais dans cette pièce décorative, le contenu politique ne doit pas éclipser l'approche graphique et l'intérêt du sculpteur pour les poses et l’étude des figures, comme le montrent la complexité des coiffures le luxe des vêtements et les gestes affectés.
Relief avec Latone Diane et Apollon. Fin du Ier siècle av. J.-C.- début du Ier siècle apr. J.-C. Marbre
Jouant de la cithare, le dieu Apollon mène ici une procession vers une petite statue le représentant lui-même sous un aspect juvénile. Il est suivi par sa sœur Diane et sa mère Latone. Apollon est le protecteur de l'empereur Auguste. Le thème apollinien peut donc avoir une signification politique aussi bien que religieuse, et le modèle de cette œuvre pourrait avoir été créé sous le règne de cet empereur. Mais dans cette pièce décorative, le contenu politique ne doit pas éclipser l'approche graphique et l'intérêt du sculpteur pour les poses et l’étude des figures, comme le montrent la complexité des coiffures le luxe des vêtements et les gestes affectés.
74
<center>Dioscures. Deuxième moitié du IIe siècle apr. J.-C. Découverts en Italie. Marbre</center>Présent au ciel dans la constellation des gémeaux, les jumeaux Castor et Pollux sont reconnaissables à leur longue chevelure bouclée et leur pilos, bonnet de feutre ovoïde.
Dioscures. Deuxième moitié du IIe siècle apr. J.-C. Découverts en Italie. Marbre
Présent au ciel dans la constellation des gémeaux, les jumeaux Castor et Pollux sont reconnaissables à leur longue chevelure bouclée et leur pilos, bonnet de feutre ovoïde.
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<center>Dioscures.</center>Il semblerait que ce soit les Grecs installés en Sicile et en Italie du Sud qui aient introduit leur culte dans la péninsule Italienne, culte devenu par la suite très populaire dans les cités étrusques.
Dioscures.
Il semblerait que ce soit les Grecs installés en Sicile et en Italie du Sud qui aient introduit leur culte dans la péninsule Italienne, culte devenu par la suite très populaire dans les cités étrusques.
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<center>Dioscures.</center>On rapporte qu'en 499 ou 496 av. J.-C., le romain Aulus Postumius, engagé dans une guerre avec Tusculum, fit le serment d'adopter ce culte en cas de succès. Les Dioscures menèrent la cavalerie à la victoire et apparurent sur le forum pour annoncer la nouvelle aux romains. Un temple leur fut consacré en 484 av. J.-C. sur ce lieu.
Dioscures.
On rapporte qu'en 499 ou 496 av. J.-C., le romain Aulus Postumius, engagé dans une guerre avec Tusculum, fit le serment d'adopter ce culte en cas de succès. Les Dioscures menèrent la cavalerie à la victoire et apparurent sur le forum pour annoncer la nouvelle aux romains. Un temple leur fut consacré en 484 av. J.-C. sur ce lieu.
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<center>Scènes dionysiaques. Vers 60-80 apr. J.-C. Découvertes a Herculanum (Italie] avant 1755 Enduit mural peint.</center>Ces panneaux font partie d'une série de peintures représentant des scènes en lien avec le culte de Dionysos, le dieu du vin. Cependant elles ne semblent pas dépeindre d'événements particuliers ou de moments singuliers d'une cérémonie religieuse.
Scènes dionysiaques. Vers 60-80 apr. J.-C. Découvertes a Herculanum (Italie] avant 1755 Enduit mural peint.
Ces panneaux font partie d'une série de peintures représentant des scènes en lien avec le culte de Dionysos, le dieu du vin. Cependant elles ne semblent pas dépeindre d'événements particuliers ou de moments singuliers d'une cérémonie religieuse.
78
<center>Scènes dionysiaques. </center>L'emplacement et l'expression des personnages semblent dominés par une attention à la composition, à l'équilibre pictural et à la symétrie, davantage que par la volonté d'illustrer une narration.
Scènes dionysiaques.
L'emplacement et l'expression des personnages semblent dominés par une attention à la composition, à l'équilibre pictural et à la symétrie, davantage que par la volonté d'illustrer une narration.
79
<center>Scènes dionysiaques. </center>Les attitudes et les poses, représentées sur un fond noir, suggèrent une série d'études de figures féminines. Comme la religion est présente dans la vie quotidienne des Romains, sans nécessairement impliquer un sens mystique, les sujets religieux inspirent l'art aussi bien pour des raisons décoratives que politiques ou personnelles.
Scènes dionysiaques.
Les attitudes et les poses, représentées sur un fond noir, suggèrent une série d'études de figures féminines. Comme la religion est présente dans la vie quotidienne des Romains, sans nécessairement impliquer un sens mystique, les sujets religieux inspirent l'art aussi bien pour des raisons décoratives que politiques ou personnelles.
80
<center>A gauche, tête d'un prêtre de Sarapis</center>L'origine du culte de Sarapis reste incertaine. Selon l'hypothèse la plus répandue, il aurait été créé par le souverain lagide Ptolémée Ier Soter qui régna sur l'Egypte de 323 à 282 av. J.-C. Soucieux de placer sa capitale Alexandrie sous une protection divine particulière, il désirait aussi rassembler la population indigène et les conquérants grecs dans une dévotion commune. Sarapis, dont le nom est formé sur celui d'Osiris-Apis, est un dieu universel, guérisseur et dispenseur des biens terrestre. Il retient l'attention de Rome, qui le considère comme le dieu principal de l'Égypte qu'elle soumet en 30 av. J.-C. Le culte de cette divinité syncrétique (identifié aussi bien à Osiris qu'à Hadès, puis assimilé à Zeus et Hélios) connait alors une large diffusion grâce aussi à la popularité d'Isis, à laquelle le dieu était associé. Vénéré dans le monde romain en tant parédre (compagnon) d'Isis, il prit place au sain de la triade isiaque, aux côtés de la déesse et de son fils, Harpocrate. On le représentait habituellement couronné d'un boisseau et tenant dans la main gauche un pavot. Le boisseau, comme le pavot et les branches d'olivier, symbolisait la fertilité. Certains Empereurs, comme Septime Sévère (192 - 235), qui en adopte la coiffure, lui vouent une dévotion particulière, comme garant de leur prospérité et de leurs succès militaires.
A gauche, tête d'un prêtre de Sarapis
L'origine du culte de Sarapis reste incertaine. Selon l'hypothèse la plus répandue, il aurait été créé par le souverain lagide Ptolémée Ier Soter qui régna sur l'Egypte de 323 à 282 av. J.-C. Soucieux de placer sa capitale Alexandrie sous une protection divine particulière, il désirait aussi rassembler la population indigène et les conquérants grecs dans une dévotion commune. Sarapis, dont le nom est formé sur celui d'Osiris-Apis, est un dieu universel, guérisseur et dispenseur des biens terrestre. Il retient l'attention de Rome, qui le considère comme le dieu principal de l'Égypte qu'elle soumet en 30 av. J.-C. Le culte de cette divinité syncrétique (identifié aussi bien à Osiris qu'à Hadès, puis assimilé à Zeus et Hélios) connait alors une large diffusion grâce aussi à la popularité d'Isis, à laquelle le dieu était associé. Vénéré dans le monde romain en tant parédre (compagnon) d'Isis, il prit place au sain de la triade isiaque, aux côtés de la déesse et de son fils, Harpocrate. On le représentait habituellement couronné d'un boisseau et tenant dans la main gauche un pavot. Le boisseau, comme le pavot et les branches d'olivier, symbolisait la fertilité. Certains Empereurs, comme Septime Sévère (192 - 235), qui en adopte la coiffure, lui vouent une dévotion particulière, comme garant de leur prospérité et de leurs succès militaires.
81
<center>Tête de Sarapis. Fin du IIe siècle - début du IIIe siècle apr. J.-C. Découverte dans le temple de Sarapis à Carthage (Tunisie). Marbre avec traces de polychromie</center>Cette tête surmontait autrefois une statue colossale du dieu Sarapis. La couronne en forme de kalathos (un récipient utilise pour les mesures agricoles) reflète le pouvoir de régénération du dieu. Lie originellement au monde de la mort (il emprunte des traits a Osiris et à Hadès), Sarapis, est devenu, aux yeux des Romains, un dieu de la fertilité, de la prospérité et de la renaissance. Comme il synthétisait des divinités d'origines diverses, réunissant différents peuples et croyances, certains empereurs lui devinrent fidèles. Les traces de rouge dans les sillons de la chevelure faits au trépan, montrent que la statue était autrefois peinte.
Tête de Sarapis. Fin du IIe siècle - début du IIIe siècle apr. J.-C. Découverte dans le temple de Sarapis à Carthage (Tunisie). Marbre avec traces de polychromie
Cette tête surmontait autrefois une statue colossale du dieu Sarapis. La couronne en forme de kalathos (un récipient utilise pour les mesures agricoles) reflète le pouvoir de régénération du dieu. Lie originellement au monde de la mort (il emprunte des traits a Osiris et à Hadès), Sarapis, est devenu, aux yeux des Romains, un dieu de la fertilité, de la prospérité et de la renaissance. Comme il synthétisait des divinités d'origines diverses, réunissant différents peuples et croyances, certains empereurs lui devinrent fidèles. Les traces de rouge dans les sillons de la chevelure faits au trépan, montrent que la statue était autrefois peinte.
82
<center>Tête d'Isis. Fin du IIe - début du III siècles apr. J.-C. Marbre</center>La déesse égyptienne Isis est ici reconnaissable à ses mèches torsadées et à certains symboles décorant son diadème, l'uraeus (Cobra) , et une plume qui évoque les rémiges de faucon. Le culte de cette divinité, qui occupait une place privilégiée dans le panthéon égyptien, a gagne Rome et prospéré à partir de la fin du Ier siècle av. J.-C. Ce portrait présente une version syncrétique gréco-romaine : la grenade ou le pavot fait référence à la déesse Déméter, le croissant de lune encadrant l'uraeus suggère la divinité de la Lune, Séléné, les petites cornes sur le front font allusion à Hathor ou à Io, une des maîtresses de Zeus, transformée en génisse par Junon et contrainte de fuir en Égypte.
Tête d'Isis. Fin du IIe - début du III siècles apr. J.-C. Marbre
La déesse égyptienne Isis est ici reconnaissable à ses mèches torsadées et à certains symboles décorant son diadème, l'uraeus (Cobra) , et une plume qui évoque les rémiges de faucon. Le culte de cette divinité, qui occupait une place privilégiée dans le panthéon égyptien, a gagne Rome et prospéré à partir de la fin du Ier siècle av. J.-C. Ce portrait présente une version syncrétique gréco-romaine : la grenade ou le pavot fait référence à la déesse Déméter, le croissant de lune encadrant l'uraeus suggère la divinité de la Lune, Séléné, les petites cornes sur le front font allusion à Hathor ou à Io, une des maîtresses de Zeus, transformée en génisse par Junon et contrainte de fuir en Égypte.
83
<center>Cybèle</center>Cybèle, souvent nommé Grande Mère ou Mère des Dieux est une des plus anciennes divinités de l'Asie mineure où elle est honorée comme déesse de la terre et maîtresse des fauves. A la différence des autres divinités orientales généralement amenées par des étrangers, des esclaves ou des soldats, cette adoption se fit pour des raisons autant diplomatiques que religieuses. 
En 204 avant J.-C., Rome, menacée par l'armée d'Hannibal, envoie une ambassade en Phrygie (en Anatolie actuelle) pour en rapporter la Grande Mère du mont Ida, afin qu'elle leur donne la victoire sur leur ennemi africain et favorise en même temps l'alliance avec les rois d' Asie Mineure. C'est l'introduction du premier culte oriental.Sa religion, ou se manifestent les éléments d'un fétichisme sauvages comme la mutilation et l'émasculation, à l'exemple de celle qu'effectua Attis au cours d'une crise de folie avant de devenir le serviteur de la déesse. En mars, un cycle de fêtes célébrait la mort de celui-ci et sa résurrection, qui symbolisait la renaissance de la végétation. L'aspect exotique des cérémonies, l'alternance de douleur violente et de joie exubérante, attirèrent de nombreux disciples dans tout l'Empire. L'image de la déesse couronnée de tours, assise sur un char tiré par des fauves et tenant une patère et un tambourin, s'y diffusa largement.
Cybèle
Cybèle, souvent nommé Grande Mère ou Mère des Dieux est une des plus anciennes divinités de l'Asie mineure où elle est honorée comme déesse de la terre et maîtresse des fauves. A la différence des autres divinités orientales généralement amenées par des étrangers, des esclaves ou des soldats, cette adoption se fit pour des raisons autant diplomatiques que religieuses. En 204 avant J.-C., Rome, menacée par l'armée d'Hannibal, envoie une ambassade en Phrygie (en Anatolie actuelle) pour en rapporter la Grande Mère du mont Ida, afin qu'elle leur donne la victoire sur leur ennemi africain et favorise en même temps l'alliance avec les rois d' Asie Mineure. C'est l'introduction du premier culte oriental.Sa religion, ou se manifestent les éléments d'un fétichisme sauvages comme la mutilation et l'émasculation, à l'exemple de celle qu'effectua Attis au cours d'une crise de folie avant de devenir le serviteur de la déesse. En mars, un cycle de fêtes célébrait la mort de celui-ci et sa résurrection, qui symbolisait la renaissance de la végétation. L'aspect exotique des cérémonies, l'alternance de douleur violente et de joie exubérante, attirèrent de nombreux disciples dans tout l'Empire. L'image de la déesse couronnée de tours, assise sur un char tiré par des fauves et tenant une patère et un tambourin, s'y diffusa largement.
84
<center>Mithra</center>Le culte de Mithra, longtemps considéré d’origine Perse, mais plus probablement hérité d’une ancienne croyance astrologique, est transmis par les pirates de Cilicie (côtes sud de l’actuelle Turquie) vers 65 av. J.-C. aux soldats de Pompée. Il est amené à Rome par les soldats et les marchands, durant la seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C., où il connaît un grand succès. Dans les périodes de difficultés militaires, il s’étend de l’Italie à la Grande-Bretagne.
Mithra
Le culte de Mithra, longtemps considéré d’origine Perse, mais plus probablement hérité d’une ancienne croyance astrologique, est transmis par les pirates de Cilicie (côtes sud de l’actuelle Turquie) vers 65 av. J.-C. aux soldats de Pompée. Il est amené à Rome par les soldats et les marchands, durant la seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C., où il connaît un grand succès. Dans les périodes de difficultés militaires, il s’étend de l’Italie à la Grande-Bretagne.
85
<center>Mithra</center>Ce culte est célébré dans des sanctuaires le plus souvent souterrains, organisé selon un plan uniforme, avec un décor peint ou sculpté, lui aussi stéréotypé. Le dieu, reconnaissable à sa tunique à manche longue, à sa cape soulevée par le vent et à son bonnet phrygien, se tient devant une grotte, où il égorge le taureau dont le sang et le sperme vont féconder l’univers et garantir le salut du monde. Des animaux bons comme le chien ou mauvais comme le scorpion et le serpent tentent de s’abreuver de ces deux liquides. Deux génies, Cautés et Cautopatès, encadrent la scène qui se déroule en présence de la lune et du soleil. Les bustes des Saisons aux quatre coins et les douze signes du zodiaque achèvent de donner un sens cosmique à la scène. Cet acte illustre la lutte du soleil et des ténèbres symbolisant le bien et le mal.
Mithra
Ce culte est célébré dans des sanctuaires le plus souvent souterrains, organisé selon un plan uniforme, avec un décor peint ou sculpté, lui aussi stéréotypé. Le dieu, reconnaissable à sa tunique à manche longue, à sa cape soulevée par le vent et à son bonnet phrygien, se tient devant une grotte, où il égorge le taureau dont le sang et le sperme vont féconder l’univers et garantir le salut du monde. Des animaux bons comme le chien ou mauvais comme le scorpion et le serpent tentent de s’abreuver de ces deux liquides. Deux génies, Cautés et Cautopatès, encadrent la scène qui se déroule en présence de la lune et du soleil. Les bustes des Saisons aux quatre coins et les douze signes du zodiaque achèvent de donner un sens cosmique à la scène. Cet acte illustre la lutte du soleil et des ténèbres symbolisant le bien et le mal.
86
<center>Urne cinéraire de Tibérius Claudius Agyrus. </center>A l’époque impériale, les monuments funéraires romains présentent une décoration riche surchargée de symbole : le fronton est orné d’une corbeille déversant des fruits ; sur la face, des oiseaux, posés sur une lourde guirlande, mangent des baies ; aux angles, deux cigognes dévorent des serpents. Des images de nourriture et d’une nature prodigue sont courantes dans l’art funéraire, peut être comme symboles de transformation. L’urne est dédiée aux mânes (divinités comparables à l’âme) de Tibérius Claudius Agyrus. C’était probablement un affranchi, ancien esclave de la famille impériale sous le règne de Tibère, Claude ou Néron.
Urne cinéraire de Tibérius Claudius Agyrus.
A l’époque impériale, les monuments funéraires romains présentent une décoration riche surchargée de symbole : le fronton est orné d’une corbeille déversant des fruits ; sur la face, des oiseaux, posés sur une lourde guirlande, mangent des baies ; aux angles, deux cigognes dévorent des serpents. Des images de nourriture et d’une nature prodigue sont courantes dans l’art funéraire, peut être comme symboles de transformation. L’urne est dédiée aux mânes (divinités comparables à l’âme) de Tibérius Claudius Agyrus. C’était probablement un affranchi, ancien esclave de la famille impériale sous le règne de Tibère, Claude ou Néron.
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<center>Les pratiques funéraires</center>Les funérailles et le culte des morts visent a donner au défunt une place dans le monde plutôt qu'à commémorer sa mémoire. C'est en effet la position sociale du mort qui est manifestée et elle apparaît dans la forme du tombeau aussi bien que dans son décor. Pendant longtemps la notion d'individu n’eut d’ailleurs pas de place dans la religion romaine, même à l’occasion de la mort.
Les pratiques funéraires
Les funérailles et le culte des morts visent a donner au défunt une place dans le monde plutôt qu'à commémorer sa mémoire. C'est en effet la position sociale du mort qui est manifestée et elle apparaît dans la forme du tombeau aussi bien que dans son décor. Pendant longtemps la notion d'individu n’eut d’ailleurs pas de place dans la religion romaine, même à l’occasion de la mort.
88
<center>Les pratiques funéraires</center>L'inhumation coexiste un temps avec l'incinération, puis se raréfie au Ier siècle avant J.-C., pour prévaloir ensuite, dans la deuxième moitié du IIe siècle. Les rites funéraires, toujours publics, sont célébrés dans les nécropoles, situées hors de la ville, le plus souvent le long des routes. Ces rites introduisent le mort dans la communauté des dieux Mânes et rendent ses proches a la société des vivants.
Les pratiques funéraires
L'inhumation coexiste un temps avec l'incinération, puis se raréfie au Ier siècle avant J.-C., pour prévaloir ensuite, dans la deuxième moitié du IIe siècle. Les rites funéraires, toujours publics, sont célébrés dans les nécropoles, situées hors de la ville, le plus souvent le long des routes. Ces rites introduisent le mort dans la communauté des dieux Mânes et rendent ses proches a la société des vivants.
89
<center>Les pratiques funéraires</center>De même le sacrifice funéraire et le banquet qui suit signifient un partage ou le statut de chacun des protagonistes est redéfini : le mort consomme désormais sa part dans le feu, les vivants se repartissent la chair. Les fêtes des morts (Parentalia), au mois de février, sanctionnent la place de chacun.
Les pratiques funéraires
De même le sacrifice funéraire et le banquet qui suit signifient un partage ou le statut de chacun des protagonistes est redéfini : le mort consomme désormais sa part dans le feu, les vivants se repartissent la chair. Les fêtes des morts (Parentalia), au mois de février, sanctionnent la place de chacun.
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<center>Les pratiques funéraires</center>Les offrandes qui accompagnent le défunt dans la tombe renvoient avant tout au bonheur terrestre et ne concernent pas le salut de l'individu. Cependant au cours du IIIe siècle, le décor des sarcophages, notamment les allégories mythologiques suggérant l'immortalité offerte aux hommes révèle que le sort de l'âme après la mort devient une préoccupation lancinante.
Les pratiques funéraires
Les offrandes qui accompagnent le défunt dans la tombe renvoient avant tout au bonheur terrestre et ne concernent pas le salut de l'individu. Cependant au cours du IIIe siècle, le décor des sarcophages, notamment les allégories mythologiques suggérant l'immortalité offerte aux hommes révèle que le sort de l'âme après la mort devient une préoccupation lancinante.
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<center>Sarcophage en marbre</center>Sur les cotés du couvercle, des personnages marins qui symbolisent le voyage des âmes vers le domaine de la mort, comme sur le mausolée de Glanum.
Sur la cuve, trois femmes, peut être les veuves, soutiennent des guirlandes de fruits qui une fois éclatés vont redonner une nouvelle fois la vie. Au dessus des scènes mythologiques, en particulier l’histoire d’Actéon, compagnon de Diane et qui allait chasser avec elle, certainement amoureux et qui voulait la voir nue. Pour cela, il se cache dans des arbres quand Diane prend son bain (à droite), mais elle s’en aperçoit et le punit en le condamnant à être changé en cerf et à être dévoré par ses chiens (à gauche).
Sarcophage en marbre
Sur les cotés du couvercle, des personnages marins qui symbolisent le voyage des âmes vers le domaine de la mort, comme sur le mausolée de Glanum. Sur la cuve, trois femmes, peut être les veuves, soutiennent des guirlandes de fruits qui une fois éclatés vont redonner une nouvelle fois la vie. Au dessus des scènes mythologiques, en particulier l’histoire d’Actéon, compagnon de Diane et qui allait chasser avec elle, certainement amoureux et qui voulait la voir nue. Pour cela, il se cache dans des arbres quand Diane prend son bain (à droite), mais elle s’en aperçoit et le punit en le condamnant à être changé en cerf et à être dévoré par ses chiens (à gauche).
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<center>Sarcophage en marbre</center>Sur le coté, préparation des chiens pour la chasse
Dans les angles du couvercle des jeunes gens avec des épis de blé qui symbolisent la renaissance.
Sarcophage en marbre
Sur le coté, préparation des chiens pour la chasse Dans les angles du couvercle des jeunes gens avec des épis de blé qui symbolisent la renaissance.
93
<center>Sarcophage en marbre</center>Sur l’autre coté, mise au tombeau d’Actéon par deux femmes éplorées, dont sa mère ou sa sœur ou son amie. La renaissance est évoquée aussi par les masques du couvercle qui représentent des hommes avec une barbe  se terminant en feuilles d’acanthe.
Sarcophage en marbre
Sur l’autre coté, mise au tombeau d’Actéon par deux femmes éplorées, dont sa mère ou sa sœur ou son amie. La renaissance est évoquée aussi par les masques du couvercle qui représentent des hommes avec une barbe se terminant en feuilles d’acanthe.
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<center>Portrait de femme. Milieu du IIe siècle apr. J.-C. Découvert à Memphis. Bois de tilleul. </center>Ce type de portrait est appelé portrait du Fayoum, du nom de la région d'Egypte où les premiers exemplaires ont été découverts. Peints à la détrempe sur des petites planches de bois, ils étaient placés sur la tête du défunt momifié. Certains étaient de véritables portraits d'après des modèles vivants, d'autres étaient réalisés en série par des artistes spécialisés. Souvent trouvés hors de leur contexte archéologique, ils sont difficiles à dater. Les experts se fondent sur la représentation des vêtements, des bijoux et des coiffures, qul sont souvent les échos de la mode à la cour impériale.
Portrait de femme. Milieu du IIe siècle apr. J.-C. Découvert à Memphis. Bois de tilleul.
Ce type de portrait est appelé portrait du Fayoum, du nom de la région d'Egypte où les premiers exemplaires ont été découverts. Peints à la détrempe sur des petites planches de bois, ils étaient placés sur la tête du défunt momifié. Certains étaient de véritables portraits d'après des modèles vivants, d'autres étaient réalisés en série par des artistes spécialisés. Souvent trouvés hors de leur contexte archéologique, ils sont difficiles à dater. Les experts se fondent sur la représentation des vêtements, des bijoux et des coiffures, qul sont souvent les échos de la mode à la cour impériale.
95
<center>Collier avec intaille. IIIe-IVe siècles apr. J.-C. Or, verre coloré, lapis lazuli.
</center>Le collier est composé d'un médaillon, d'une rosace et d'une chaîne montés à l'époque moderne. Le médaillon porte un pierre gravée, ou intaille, qui a probablement été portée en tant qu'amulette. Les pierres semi-précieuses sont généralement utilisées contre les maladies, pour s'attacher et s'attirer un être vénéré mais imprévisible, ou pour montrer son adhésion à une série de croyances. Le relief représente, sur la face, la déesse Aphrodite et  une formule magique écrite en grec, aujourd'hui indéchiffable, et au revers, un enfant assis dans une barque sur un buisson de lotus entouré d'animaux.
Collier avec intaille. IIIe-IVe siècles apr. J.-C. Or, verre coloré, lapis lazuli.
Le collier est composé d'un médaillon, d'une rosace et d'une chaîne montés à l'époque moderne. Le médaillon porte un pierre gravée, ou intaille, qui a probablement été portée en tant qu'amulette. Les pierres semi-précieuses sont généralement utilisées contre les maladies, pour s'attacher et s'attirer un être vénéré mais imprévisible, ou pour montrer son adhésion à une série de croyances. Le relief représente, sur la face, la déesse Aphrodite et une formule magique écrite en grec, aujourd'hui indéchiffable, et au revers, un enfant assis dans une barque sur un buisson de lotus entouré d'animaux.
96
<center>Lare dansant Ier siècle av J.-C. Bronze
</center>Un lare est un esprit protecteur du foyer. Les figurines de Lare se tiennent traditionnellement sur le lararium, autel domestique, accompagnant lac statues des principales divinités. Cette figure dansante représente le Lar compitalis (le lare des carrefours), qui se distingue du Lar familiaris (le lare de la maison), exprimé sous les traits d'un adolescent au repos. Les Lares des carrefours, protègent les terres agricoles situées de part et d'autre d'un croisement de chemins. Leur culte, très ancien, a été réorganisé par Auguste qui les a introduits dans les différents quartiers de Rome, en association avec le culte impérial. L'image du Lare dansant, reproduite sur les monuments des cultes officiels, est devenue très populaire et s'est rapidement propagée dans le domaine privé.
Lare dansant Ier siècle av J.-C. Bronze
Un lare est un esprit protecteur du foyer. Les figurines de Lare se tiennent traditionnellement sur le lararium, autel domestique, accompagnant lac statues des principales divinités. Cette figure dansante représente le Lar compitalis (le lare des carrefours), qui se distingue du Lar familiaris (le lare de la maison), exprimé sous les traits d'un adolescent au repos. Les Lares des carrefours, protègent les terres agricoles situées de part et d'autre d'un croisement de chemins. Leur culte, très ancien, a été réorganisé par Auguste qui les a introduits dans les différents quartiers de Rome, en association avec le culte impérial. L'image du Lare dansant, reproduite sur les monuments des cultes officiels, est devenue très populaire et s'est rapidement propagée dans le domaine privé.
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<center>Minerve entourée de statuettes</center>De gauche à droite les statuettes de : Mars cuirassé ; Aphrodite et Eros ; Mercure.  ; Bacchus.
Minerve entourée de statuettes
De gauche à droite les statuettes de : Mars cuirassé ; Aphrodite et Eros ; Mercure. ; Bacchus.
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<center>Minerve. Deuxième moitié du Ier siècle- IIe siècle apr J.-C. Marbre.</center>Minerve est la divinité de l'artisanat et de la sagesse. Elle peut être identifiée grâce au sphinx surmontant son casque et à l’égide (peau de la chèvre Amalthée), qu’elle porte autour de sa poitrine. Les joues douces et rondes de la figure contrastent avec l’austérité de ses vêtements, qui rappellent le style grec archaïque (VIe-IVe siècle av. J.-C.). Les Romains attribuaient une valeur noble et sacrée au style archaïque et l’utilisaient pour évoquer la nature ancienne d’une statue ou d’un culte.
Minerve. Deuxième moitié du Ier siècle- IIe siècle apr J.-C. Marbre.
Minerve est la divinité de l'artisanat et de la sagesse. Elle peut être identifiée grâce au sphinx surmontant son casque et à l’égide (peau de la chèvre Amalthée), qu’elle porte autour de sa poitrine. Les joues douces et rondes de la figure contrastent avec l’austérité de ses vêtements, qui rappellent le style grec archaïque (VIe-IVe siècle av. J.-C.). Les Romains attribuaient une valeur noble et sacrée au style archaïque et l’utilisaient pour évoquer la nature ancienne d’une statue ou d’un culte.
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<center>Camée de Jupiter. Époque romaine impériale Provenance inconnue Sardonyx à deux couches</center>Ce camée, pierre dure présentant des strates de couleurs et sculptée en relief, figure le grand dieu du panthéon romain Jupiter, dieu des cieux, du temps, de la foudre et de la lumière. De manière caractéristique, il porte une couronne de feuilles de chêne et de laurier. L'égide, peau de la chèvre Amalthée qui l'a nourri sur le mont Ida en Crète, lui sert d'armure et est très finement détaillée.
Camée de Jupiter. Époque romaine impériale Provenance inconnue Sardonyx à deux couches
Ce camée, pierre dure présentant des strates de couleurs et sculptée en relief, figure le grand dieu du panthéon romain Jupiter, dieu des cieux, du temps, de la foudre et de la lumière. De manière caractéristique, il porte une couronne de feuilles de chêne et de laurier. L'égide, peau de la chèvre Amalthée qui l'a nourri sur le mont Ida en Crète, lui sert d'armure et est très finement détaillée.
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<center>Objets d’offrande.</center>Coupe en onyx, boite en ivoire et une bouteille.
Objets d’offrande.
Coupe en onyx, boite en ivoire et une bouteille.
101
<center>Boite à bijoux.</center>Boite en ivoire, en forme de poule qui couve. Quand on l’ouvre, il y a des petits trous pour mettre des bijoux
Boite à bijoux.
Boite en ivoire, en forme de poule qui couve. Quand on l’ouvre, il y a des petits trous pour mettre des bijoux
102
<center>Coupe en onyx</center>
Coupe en onyx
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<center>Polymnie</center>Muse de la poésie lyrique, qui symbolise plus généralement la culture. C’est une statue recomposée à partir du bas, il ne restait de la statue que les jambes, le bassin et une partie du dos par un sculpteur, à la demande du prince Borghèse dans les dernières années du XVIIIe siècle.
Polymnie
Muse de la poésie lyrique, qui symbolise plus généralement la culture. C’est une statue recomposée à partir du bas, il ne restait de la statue que les jambes, le bassin et une partie du dos par un sculpteur, à la demande du prince Borghèse dans les dernières années du XVIIIe siècle.
104
<center></center>
Maquette des thermes de Constantin.
105
<center>Sarcophage</center>
Sarcophage
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<center>Sarcophage de la remise de la loi à St Pierre
Marbre de Carrare. Fin du IVe siècle</center>Dans la niche centrale, le Christ Docteur, debout sur la montagne d'où sortent  les quatre fleuves du Paradis, tend le livre déroulé de la Loi à Pierre (à droite) accompagné d'un apôtre. A la gauche du Christ, Paul et un apôtre séparés par un palmier portant le phénix, symbole de la Résurrection. Aux extrémités, à gauche, le lavement des pieds ; à droite, le Christ devant Pilate et la scène du lavement des mains.
Sur les petits cotés, à gauche, la Source Miraculeuse, à droite, le baptême du Christ dans le Jourdain.
Sarcophage de la remise de la loi à St Pierre Marbre de Carrare. Fin du IVe siècle
Dans la niche centrale, le Christ Docteur, debout sur la montagne d'où sortent les quatre fleuves du Paradis, tend le livre déroulé de la Loi à Pierre (à droite) accompagné d'un apôtre. A la gauche du Christ, Paul et un apôtre séparés par un palmier portant le phénix, symbole de la Résurrection. Aux extrémités, à gauche, le lavement des pieds ; à droite, le Christ devant Pilate et la scène du lavement des mains. Sur les petits cotés, à gauche, la Source Miraculeuse, à droite, le baptême du Christ dans le Jourdain.
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<center>Maquette du théâtre</center>
Maquette du théâtre
108
<center>Maquette des arènes</center>
Maquette des arènes
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<center>Maquette du forum.</center>
Maquette du forum.
110
<center>Maquette du pont de bateaux.</center>
Maquette du pont de bateaux.
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<center>Maquette du pont de bateaux.</center>
Maquette du pont de bateaux.
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<center>Maquette des thermes de Constantin.</center>
Maquette des thermes de Constantin.
113
<center>Mosaïque</center>
Mosaïque
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<center>Mosaïque</center>
Mosaïque
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<center>Mosaïque</center>L'opus tessellatum est un tecnique qui utilise des tesselles (petits cubes de pierre taillés, d'environ 1 cm de côté). L'un d'eux ornait le triclinium (salle à manger) d'une des maisons. Son décor représente le dieu Aiôn tenant la roue du zodiaque encadré de Néréides, d'animaux marins et des quatre saisons.
Mosaïque
L'opus tessellatum est un tecnique qui utilise des tesselles (petits cubes de pierre taillés, d'environ 1 cm de côté). L'un d'eux ornait le triclinium (salle à manger) d'une des maisons. Son décor représente le dieu Aiôn tenant la roue du zodiaque encadré de Néréides, d'animaux marins et des quatre saisons.
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<center>Mosaïque</center>Dionysos en cortège accueille les convives, alors que le tapis géométrique autour indique l'emplacement des banquettes.
Mosaïque
Dionysos en cortège accueille les convives, alors que le tapis géométrique autour indique l'emplacement des banquettes.
117
<center>Mosaïque</center>
Mosaïque
118
<center>Le théâtre.</center>Il pouvait semble-t-il accueillir plus de 12 000 spectateurs. Les débris antiques qui y ont été retrouvés, qu'ils soient maintenant au musée lapidaire d'art païen ou, pour bon nombre d'entre eux, visibles clans les ruines même, montrent une somptuosité décorative qui contraste avec les monuments semblables de Rome et de l'Italie sans doute les sculpteurs sont-ils davantage allés chercher leurs modèles dans l'art de la Grèce hellénistique; sans doute est-ce aussi un des effets de la munificence augustéenne à l'égard de la Gaule narbonnaise.
Le théâtre.
Il pouvait semble-t-il accueillir plus de 12 000 spectateurs. Les débris antiques qui y ont été retrouvés, qu'ils soient maintenant au musée lapidaire d'art païen ou, pour bon nombre d'entre eux, visibles clans les ruines même, montrent une somptuosité décorative qui contraste avec les monuments semblables de Rome et de l'Italie sans doute les sculpteurs sont-ils davantage allés chercher leurs modèles dans l'art de la Grèce hellénistique; sans doute est-ce aussi un des effets de la munificence augustéenne à l'égard de la Gaule narbonnaise.
119
<center>Le théâtre. </center>La scène, profonde de 6 m, conserve deux très belles colonnes corinthiennes avec leur entablement, l'une en brèche africaine, l'autre en marbre jaune de Sienne, qui flanquaient jadis la porte Royale
Le théâtre.
La scène, profonde de 6 m, conserve deux très belles colonnes corinthiennes avec leur entablement, l'une en brèche africaine, l'autre en marbre jaune de Sienne, qui flanquaient jadis la porte Royale
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<center>Le théâtre.</center>
Le théâtre.
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<center>Le théâtre.</center>Le fossé du rideau de scène, au pied de la scène, immédiatement derrière le pulpitum.
Le théâtre.
Le fossé du rideau de scène, au pied de la scène, immédiatement derrière le pulpitum.
122
<center>Le théâtre.</center>La tour dite de Roland. C'est la seule travée restante de la cavea qui était portée par tout un système de voûtes, d'arcades et de galeries, appuyé sur de forts murs rayonnants car ici il n'y avait de butte sur laquelle on aurait pu construire les gradins, comme à Orange.
Le théâtre.
La tour dite de Roland. C'est la seule travée restante de la cavea qui était portée par tout un système de voûtes, d'arcades et de galeries, appuyé sur de forts murs rayonnants car ici il n'y avait de butte sur laquelle on aurait pu construire les gradins, comme à Orange.
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<center>Le théâtre.</center> La tour de Roland de l'extérieur. On voit ici les arcades en plein cintre du mur extérieur de la cavea.
Le théâtre.
La tour de Roland de l'extérieur. On voit ici les arcades en plein cintre du mur extérieur de la cavea.
124
<center>Le théâtre.</center>Les cinq premiers rangs de gradins sont d'origine, les autres ont été ajoutés.
Le théâtre.
Les cinq premiers rangs de gradins sont d'origine, les autres ont été ajoutés.
125
<center>Le théâtre.</center>L'orchestra, où prenaient place les musiciens, a conservé son dallage de pierre, il est séparé de la scène par un large passage réunissant les deux grandes entrées du théâtre dont le diamètre, hors oeuvre, est de 102 m. En avant, il ne subsiste que la trace du pulpitum, ce mur bas qui précédait la scène ; il était percé de niches ornées de diverses sculptures .
Le théâtre.
L'orchestra, où prenaient place les musiciens, a conservé son dallage de pierre, il est séparé de la scène par un large passage réunissant les deux grandes entrées du théâtre dont le diamètre, hors oeuvre, est de 102 m. En avant, il ne subsiste que la trace du pulpitum, ce mur bas qui précédait la scène ; il était percé de niches ornées de diverses sculptures .
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<center>Les colonnes et St Trophime.</center>Au fond, le clocher de St Trophime.
Les colonnes et St Trophime.
Au fond, le clocher de St Trophime.
127
<center>Le Théâtre.</center>Les colonnes et la flèche gothique de l'ancien couvent des Cordeliers.
Le Théâtre.
Les colonnes et la flèche gothique de l'ancien couvent des Cordeliers.
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<center>Frises extérieures du théâtre.</center>Dans la frise dorique, on voit les triglyphes et les métopes à ornements circulaires qui alternent avec des avants corps de taureaux pour honorer la sixième légion de César dont l'enseigne était un taureau ou la famille d’Auguste qui était originaire d’une partie du Palatin qui s’appelait les têtes de bœufs. Au-dessus une corniche à caissons.
Frises extérieures du théâtre.
Dans la frise dorique, on voit les triglyphes et les métopes à ornements circulaires qui alternent avec des avants corps de taureaux pour honorer la sixième légion de César dont l'enseigne était un taureau ou la famille d’Auguste qui était originaire d’une partie du Palatin qui s’appelait les têtes de bœufs. Au-dessus une corniche à caissons.
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<center>Frises extérieures du théâtre.</center>
Frises extérieures du théâtre.
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<center>Frises extérieures du théâtre.</center>
Frises extérieures du théâtre.
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<center>Dans les rues d'Arles.</center>
Dans les rues d'Arles.
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<center>Dans les rues d'Arles.</center>
Dans les rues d'Arles.
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<center>Dans les rues d'Arles.</center>
Dans les rues d'Arles.
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<center>Dans les rues d'Arles.</center>
Dans les rues d'Arles.
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<center>Thermes de Constantin.</center>Le caldarium (salle chaude).
Les Thermes de Constantin construits probablement au IVe siècle, en bordure du Rhône, ne représentent qu'un élément d'un vaste ensemble monumental qui s'étendait au Nord de la Cité, entre le Forum et les rives du fleuve
Thermes de Constantin.
Le caldarium (salle chaude). Les Thermes de Constantin construits probablement au IVe siècle, en bordure du Rhône, ne représentent qu'un élément d'un vaste ensemble monumental qui s'étendait au Nord de la Cité, entre le Forum et les rives du fleuve
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<center>Thermes de Constantin.</center>La construction rythmée par une alternance d'assises de briques et de petits moellons de calcaire très réguliers s'articule autour d'une abside semi-circulaire éclairée par crois hautes fenêtres en plein cintre, couverte par une grandiose voûte en cul de four. C'est à elle que le monument doit son nom de
Thermes de Constantin.
La construction rythmée par une alternance d'assises de briques et de petits moellons de calcaire très réguliers s'articule autour d'une abside semi-circulaire éclairée par crois hautes fenêtres en plein cintre, couverte par une grandiose voûte en cul de four. C'est à elle que le monument doit son nom de"Palais de laTrouille" que lui ont donné les arlésiens (Truhlia, en bas latin, signifie forme ronde).
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<center>Thermes de Constantin.</center>
Thermes de Constantin.
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<center>Thermes de Constantin.</center>
Thermes de Constantin.
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<center>Thermes de Constantin.</center>
Thermes de Constantin.
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<center>Thermes de Constantin.</center>L'hypocauste est bien
conservé : de ce sous-sol par où l'on chauffait les piscines, l'air chaud montait le long des murs grâce à des doubles parois encore bien visibles.
Thermes de Constantin.
L'hypocauste est bien conservé : de ce sous-sol par où l'on chauffait les piscines, l'air chaud montait le long des murs grâce à des doubles parois encore bien visibles.
141
<center>Thermes de Constantin.</center>Les doubles parois où circulait l'air chaud.
Thermes de Constantin.
Les doubles parois où circulait l'air chaud.
142
<center>Thermes de Constantin.</center>Les planchers étaient supportés par des briques permettant le chauffage par l'air chaud provenant de plusieurs foyers.
Thermes de Constantin.
Les planchers étaient supportés par des briques permettant le chauffage par l'air chaud provenant de plusieurs foyers.
143
<center>Thermes de Constantin.</center>Une salle du tepidarium.
Thermes de Constantin.
Une salle du tepidarium.
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<center>Thermes de Constantin.</center>Une autre salle du tepidarium.
Thermes de Constantin.
Une autre salle du tepidarium.
145
<center>Thermes de Constantin.</center>Sol en marbre d'une piscine.
Thermes de Constantin.
Sol en marbre d'une piscine.
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<center>Thermes de Constantin.</center>
Thermes de Constantin.
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<center>Thermes de Constantin.</center>
Thermes de Constantin.
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<center>Dans les rues d'Arles.</center>
Dans les rues d'Arles.
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