Exposition Le Luxe
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Les hommes ont toujours accordé une grande valeur à l’or : brillant, radieux et incorruptible, il est qualifié par le poète grec Pindare d'enfant de Zeus. Le contrôle romain des mines à travers l’Empire permet de fournir du métal brut, non seulement pour frapper monnaie afin de financer les armées et les projets impériaux de toutes sortes, mais aussi pour créer des pièces de joaillerie fine, de la vaisselle de table, et des objets plus grands tels que des statues en or et en argent dont la grande majorité a depuis été fondue. Les objets présentés ici montrent tout à la fois l’usage de l'or comme richesse (monnaies, lingots, trésors) et comme symbole d’un statut social et d’un certain rapport au pouvoir.
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L'OR IMPÉRIAL AU SERVICE DU POUVOIR ET DE SON IMAGE
A travers l'Empire, les mines d’or et d’argent sont une propriété impériale. Une fois extraits, les métaux sont transformés, purifiés et certifiés par des fonctionnaires impériaux. LES PRÉSENTS MONÉTAIRES La monnaie d’or frappée et diffusée dès l’époque d'Auguste n’est pas seulement le témoignage du statut social de celui qui l'émet, l’empereur, ou de ceux qui l'utilisent, les classes les plus élevées de la société romaine. Elle permet également d’assurer la diffusion d’un ensemble d’idées et d’images voulues par le pouvoir. La pratique des présents monétaires trouve son origine dans les récompenses militaires octroyées par les généraux en campagne. Elle s’est ainsi généralisée à travers les gratifications impériales, comme le don d’aurei (monnaies en or) pour récompenser les fidélités des soutiens sociaux et militaires à l’empereur. LA MISE EN SCÈNE DU POUVOIR IMPÉRIAL Les monnaies véhiculent une image officielle construite par le pouvoir. Il peut s’agir de légitimité dynastique quand le portrait impérial est un moyen de présenter au peuple de Rome et aux provinces la parentèle du souverain ou bien de légitimité « divine ». Le souverain, figuré sur les monnaies, n’est plus un individu reconnaissable par ses traits mais l’idéalisation de la fonction impériale et divine.
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DEUX LINGOTS D’OR.
Or estampé Sirmium, découverts à Crasna (Transylvanie) en 1887. 379-380. Confectionnés à Sirmium (Serbie) vers 380, ces lingots étaient destinés aux ateliers impériaux pour l'orfèvrerie et la fabrication des monnaies. Les estampilles avec textes sont des marques certifiant la qualité du métal, après vérification de sa purification par des fonctionnaires officiels. Les poinçons informent du lieu de confection par (a figuration de la déesse tutélaire de la ville ou des marques d'ateliers (palme, étoile, monogramme du Christ)..
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LES MONNAIES D'OR (AUREI)
La circulation des monnaies permettait la diffusion du portrait de l’empereur, idéalisée ou héroïque, et de sa vision politique, traduite en image. Souvent les empereurs se réclamaient d’une divinité, prenant parfois ses attributs. Dans le contexte de transmission du pouvoir ou d’alliance politique, les impératrices font leur apparition, seules ou avec l’empereur, dans un souci de légitimité. Les monnaies d’or témoignaient du statut social de leurs possesseurs. Elles participaient des dons impériaux, les donativa, notamment lors des fêtes et pour la rétribution des armées.
AUREUS D'AUGUSTE Atelier de Pergame - 19 av. J.-C. AUREUS DE TRAJAN Atelier de Rome - 114-116 AUREUS DE CARACALLA Atelier de Rome – 213
AUREUS DE TIBERE Atelier de Lyon - 33 AUREUS DE MARCIANÉE Atelier de Rome - 113-114 MULTIPLE D'UN SOLIDUS UN QUART DE CONSTANTIN Ier Atelier de Nicomédie - 325 AUREUS DE PLAUTILLE Atelier de Rome 202
AUREUS DE NERON Atelier de Lyon - 54-55 AUREUS D'HADRIEN Atelier de Rome - 134-138 SOUDUS DE CONSTANCE II Atelier de Constance II - 353-354 BINIO (DOUBLE AUREUS) DE GORDIEN III Atelier de Rome - 242-243
AUREUS D’OTHON Atelier de Rome - Janvier-avril 69 AUREUS DE SABINE Atelier de Rome -136-137 AUREUS DE GALLIEN Atelier de Rome - 265-268 SOLIDUS DE JULIEN II Atelier d'Antioche - 361-362
AUREUS DE VESPASIEN Atelier de Rome - 72-73 AUREUS DE MARC AURÉLE Atelier de Rome -169-170 BINIO (DOUBLE AUREUS) D’AURELIEN. Atelier de Milan -272 -273.
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TROIS AUREI DE POSTUME.
Frappés à Trêves en 263. À côté des monnaies d’or du « trésor de Rennes », des aurei (monnaies romaines en or) ont été transformés en bijoux : montées sur bélière, ces monnaies sont serties dans des médaillons à décor ajouré (technique de l’opus interrasile). Figurant l’empereur gaulois Postume couronné de lauriers, cette série monétaire a été frappée pour commémorer la fête des Quinquennales. Ces aurei sertis auraient été offerts à un militaire ou un fonctionnaire de haut rang, peut-être comme cadeau impérial.
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Monnaies à l’effigie d'empereurs.
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ENSEMBLE DE COLLIERS Ces colliers du « trésor de Naix » illustrent la richesse de parure des femmes romaines. Avec ces bijoux en or, il est possible d'apprécier une grande variété de formes, de matériaux (perles, grenats, pâtes de verre, ivoire) et de techniques d'orfèvrerie.
COLLIER D'EMERAUDES ET DE MOTIFS D'ENTRELACS APPELES “NŒUDS D'HÉRACLÈS” Or, émeraudes IIe-IIIe siècle. COLLIER A PERLES DE VERRE BLEU. DE GRENATS ET DE PLAQUES D'OR Or, verre bleu, grenat IIe-IIIe siècle. COLLIER DE 23 PERLES EN OR. Or. IIe-IIIe siècle. COLLIER DE PERLES FINES. Or, perles, ivoire (?). IIe-IIIe siècle. COLLIER DE PERLES POLYCHROMES BLEUES ET VERTES. Or, perles, verre bleu et vert, ivoire. IIe-IIIe siècle. COLLIER A TRIPLE RANG DE CHAINE EN OR AVEC GRENATS. Or, grenats. IIe-IIIe siècle. COLLIER À TRIPLE RANG DE CHAINE EN OR Aurore, perles, pâte de verre. IIe-IIIe siècle." title="" />
TRESOR DE NAIX
Trésor de temple ou d'une riche famille romaine, le coffret en bois trouvé à Naix- sur-Forges dans la Meuse en 1809 aurait été enfoui au IIIe siècle de notre ère. Outre une statuette du dieu de (a médecine Esculape. Il renfermait 1450 monnaies d'argent et de multiples bijoux en or et en argent. Une partie du "trésor de Naix" fut acquise la même année par la Bibliothèque impériale.
ENSEMBLE DE COLLIERS Ces colliers du « trésor de Naix » illustrent la richesse de parure des femmes romaines. Avec ces bijoux en or, il est possible d'apprécier une grande variété de formes, de matériaux (perles, grenats, pâtes de verre, ivoire) et de techniques d'orfèvrerie.
COLLIER D'EMERAUDES ET DE MOTIFS D'ENTRELACS APPELES “NŒUDS D'HÉRACLÈS” Or, émeraudes IIe-IIIe siècle. COLLIER A PERLES DE VERRE BLEU. DE GRENATS ET DE PLAQUES D'OR Or, verre bleu, grenat IIe-IIIe siècle. COLLIER DE 23 PERLES EN OR. Or. IIe-IIIe siècle. COLLIER DE PERLES FINES. Or, perles, ivoire (?). IIe-IIIe siècle. COLLIER DE PERLES POLYCHROMES BLEUES ET VERTES. Or, perles, verre bleu et vert, ivoire. IIe-IIIe siècle. COLLIER A TRIPLE RANG DE CHAINE EN OR AVEC GRENATS. Or, grenats. IIe-IIIe siècle. COLLIER À TRIPLE RANG DE CHAINE EN OR Aurore, perles, pâte de verre. IIe-IIIe siècle.
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CHAINE ET FIBULE.
Or. IIIe siècle. L’or était le privilège des tribuns militaires, en récompense de hauts faits guerriers. Parmi les objets du trésor de Rennes, figurent une fibule et un collier. La fibule, en forme de croix, était utilisée pour attacher le manteau des soldats sur l’épaule. Le long collier était composé d’une chaîne à maillons doubles et de pendants monétaires.
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COLLIER AUX CAMEES.
Or, agate – onyx. Premier quart du IIIe siècle. Appartenant à une riche Romaine, ce collier luxueux, remarquablement conservé, témoigne de l'opulence de sa famille. Il s'inscrit dans la mode des monnaies montées en bijoux, en vogue au IIIe siècle. Cet objet esthétique intègre aussi deux pierres taillées, enchâssées chacune dans une cupule d'or : l’une représente une déesse Minerve casquée, l’autre une impératrice de profil. Les monnaies à l’effigie d'empereurs témoignent aussi d'une intention politique et illustrent la loyauté du propriétaire du bijou à leur égard.
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COLLIER AUX CAMEES.
La pierre taillée, enchâssée dans une cupule d'or représentant une impératrice de profil.
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VARIETE DES FORMES ET DES DECORS.
Parmi les motifs récurrents dans l’ornementation grecque et romaine figure la méduse et les serpents. Le gorgoneion, visage de la Méduse vu de face, est encadré par une épaisse chevelure. Il devait servir probablement d’applique à un vase ou un coffret. Si les serpents sont un motif fréquent dans la bijouterie, il peut s’agir ici d’un élément de caducée, attribut de Mercure.
SERPENTS. Argent, traces de dorures. Découvert à Berthouville. Ier – début du IIIe siècle.
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SERPENTS.
Argent, traces de dorures. Découvert à Berthouville. Ier – début du IIIe siècle.
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SERPENTS.
Argent, traces de dorures. Découvert à Berthouville. Ier – début du IIIe siècle.
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MEDAILLON D’APPLIQUE AVEC MEDUSE.
Argent, traces de dorure. Découvert à Berthouville. Ier – début du IIIe siècle.
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LES DEDICACES DES FIDELES
Le Trésor de Berthouville contient également des objets d’argenterie peu ou pas décorés. Ce sont majoritairement des productions locales gauloises. Les dédicaces les ornementant sont extrêmement intéressantes pour connaître l'identité de ces hommes et de ces femmes qui ont remercié Mercure d’avoir exaucé leurs vœux. Les noms romains témoignent d’une influence celte. Ces inscriptions latines précisent aussi le moyen de financement ayant servi à acheter les objets offerts à la divinité. Selon les cas, l'argent provient de fonds personnels, plus rarement, d’une part d'héritage ou encore d'une collecte. Ainsi, ces lignes d'écriture, tracées au poinçon, donnent à connaître le fonctionnement du sanctuaire et sa fréquentation par les fidèles.
PHIALE Argent, dorure Découverte à Berthouville Ier – début du IIIe siècle. Inscription : Q(uintus) Lucianus Blaesus ex / stipe. Traduction : « Quintus Lucanius Blaesus (a fait ce don) grâce â une collecte ». POT Argent. Découvert à Berthouville. Fin du Ier – début du IIIe siècle. Inscription : Mercurio sacr(um) Maxuminus Carantinif(ilius) Kib?) de s(uo) dtedit?). Traduction : « Consacré â Mercure ; Maxuminus fils de Carantinus a fait ce don volontiers ( ?), à ses frais ». PATÈRE À MANCHE A LA COQUILLE. Argent, dorure. Découverte à Berthouville. Ier – début du IIIe siècle. Inscription : M(ercurio)/ Vener(i) Apolloni aug(usto) / Lupercus. Traduction : « Consacré) à Mercure (et) à Vénus ». « (Consacré) à Apollon auguste, Lupercus (a fait ce don ? s’est acquittée de son vœu ? ». OENOCHOE Argent. Découvert à Berthouville. IIe – début du IIIe siècle. Inscription : Mercurio aug(usto) (?) Camulognata Coici filia v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito). Traduction : « (Consacré) à Mercure auguste (?) ; Camulognata, fille de Coicus (a fait ce don) ; elle s’est acquittée de son vœu volontiers, comme il se doit ». PLAQUE VOTIVE Argent, dorure Découverte à Berthouville Ier – début du IIIe siècle. Inscription : Q(uintus) B(-) S(-) v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito). Traduction : « Q.B.S s'est acquitté de son vœu volontiers, comme il se doit ». PHIALE Argent Découverte à Berthouville Ier – début du IIIe siècle. Inscription : Merc(urio) aug(usto) Creticus Runatis (filius) de s(uo) d(edit), v(otum) s(oivit) l(ibens) m(erito). Traduction : « A Mercure auguste, Creticus fils de Runas (Runatis ?) (a fait ce don) sur ses propres fonds ; il s’est acquitté de son vœu volontiers, comme il se doit ». PLAT À L'OISEAU Argent, dorure Découvert à Berthouville IIe – début du IIIe siècle. Inscription. Mercur(io) aug(usto) sacrum Germanissa Viscari (filia) v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito). Traduction : « Consacré à Mercure auguste ; Germanissa fille de Viscarus s'est acquittée de son vœu volontiers, comme il se doit ». PATÈRE À MANCHE AVEC ROSMERTA Argent Découverte à Berthouville Ier – début du IIIe siècle. Inscriptions : Viscari (filia) v(tum) s(olvit) l(ibens) m(erito). P(ondo) (librae duo). Traduction : « (Consacré) à Mercure auguste ; Germanissa, fille de Viscarus, s’est acquittée de son vœu volontiers, comme il se doit ». « poids de deux livres » (655 g).
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PATÈRE À MANCHE AVEC ROSMERTA
Argent Découverte à Berthouville Ier – début du IIIe siècle. Inscriptions : Viscari (filia) v(tum) s(olvit) l(ibens) m(erito). P(ondo) (librae duo). Traduction : « (Consacré) à Mercure auguste ; Germanissa, fille de Viscarus, s’est acquittée de son vœu volontiers, comme il se doit ». « poids de deux livres » (655 g).
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PLAT À L'OISEAU
Argent, dorure Découvert à Berthouville IIe – début du IIIe siècle. Inscription. Mercur(io) aug(usto) sacrum Germanissa Viscari (filia) v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito). Traduction : « Consacré à Mercure auguste ; Germanissa fille de Viscarus s'est acquittée de son vœu volontiers, comme il se doit ».
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PLAT DE CHASSE
Argent. Découvert à Berthouville IIe – début du IIIe siècle. Ce plat circulaire ne semble pas avoir été fabriqué sur place mais peut-être dans la partie orientale de l’Empire. Le motif du chasseur est hérité des modèles grecs : il est ici représenté sur un cheval cabré aux côtés d’une lionne et d’un autre animal. Le pourtour figure une frise de poursuites animales, ponctuées de masques de théâtre et d’attributs bachiques.
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PAIRE DE CANTHARES AUX POETES ET AUX MUSES
Certains objets du trésor de Berthouville se démarquent de l'ensemble par leur style et leur décor. Présentant des singularités, ils peuvent être des produits d'importations et témoignent à tout le moins d'une influence de l’art hellénistique.
Argent. Découverte à Berthouville Époque augustéenne (27 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) La représentation des muses sur la paire de canthares est héritée de l’art hellénistique : tenant un volumen, ces figures féminines sont représentées face à des hommes de lettres (poètes, philosophes ou astrologues) dont elles personnifient les œuvres. Le pied d’origine de l’un des canthares a été retrouvé en 1896 à à l’occasion de nouvelles fouilles
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PAIRE DE CANTHARES AUX POETES ET AUX MUSES
Certains objets du trésor de Berthouville se démarquent de l'ensemble par leur style et leur décor. Présentant des singularités, ils peuvent être des produits d'importations et témoignent à tout le moins d'une influence de l’art hellénistique.
Argent. Découverte à Berthouville Époque augustéenne (27 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) La représentation des muses sur la paire de canthares est héritée de l’art hellénistique : tenant un volumen, ces figures féminines sont représentées face à des hommes de lettres (poètes, philosophes ou astrologues) dont elles personnifient les œuvres.
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VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS.
PAIRE D’OENOCHOES DE LA GUERRE DE TROIE. Argent, dorure Découvert à Berthouville Ier siècle Ces vases à verser le vin déroulent sur leur panse des épisodes de la guerre de Troie, tels que racontés dans l'Iliade d’Homère. Leur décor devient ainsi un sujet de discussion érudite lors de banquets. Sur cette œnochoé, Achille et des guerriers achéens pleurent le corps de Patrocle. Ulysse est identifiable à son chapeau conique.
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VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS.
Sur l’œnochoé où l’on voit la muraille crénelée de Troie, deux scènes sont représentées : l'une montre Achille sur un char tiré par deux chevaux au galop, traînant le corps d’Hector sous les yeux de sa famille éplorée ; l’autre donne à voir la mort d'Achille, une flèche plantée dans le talon, tandis qu'Ajax le protège de ses armes.
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VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS.
L’autre scène figure le rachat du cadavre d’Hector, pesé sur une balance, par l’ambassade de Priam.
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PAIRE DE CANTHARES AUX MASQUES
Argent. Découvert à Berthouville Ier siècle (règne de Claude ou de Néron) Ce type de coupe à boire, aux anses hautes, est souvent associé à Bacchus. Le décor décrit un univers bachique ici centré sur les masques de théâtre, motifs importants dans l’argenterie romaine. Accompagnés de mobilier et d’instruments du culte divin, des visages féminins et masculins, aux expressions très vivantes, figurent les compagnons du dieu : Pan aux oreilles pointues et coiffé de cornes, satyre barbu au crâne chauve, satyre imberbe aux oreilles chevalines, ménade coiffée d’une couronne végétale. Le masque principal est celui d’un satyre, barbu et âgé, vu de face comme s'il regardait directement le spectateur pour l'interpeller. Des piliers hermaïques et des arbres rythment le décor.
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PAIRE DE CANTHARES AUX MASQUES
Le masque principal est celui d’un satyre, barbu et âgé, vu de face comme s'il regardait directement le spectateur pour l'interpeller.
FRAGMENT DE PALMETTE PROVENANT DU “CANTHARE AUX MASQUES”
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VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS.
VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS.
PAIRE DE SKYPHOI AUX CENTAURES. Argent, dorure Découvert à Berthouville Ier siècle (règne de Claude ou de Néron) Avant d'être offerts à Mercure, ces magnifiques vases à boire servaient lors de banquets : les convives utilisaient leur décor pour des discussions savantes. Ces pièces d’orfèvrerie présentent des scènes foisonnant de détails où tout concourt à rappeler l’univers de Bacchus, le dieu du vin : l'ivresse, la musique et la danse. Sur chaque face figure un centaure ou une centauresse tourmenté par des amours ailés. Tout évoque le banquet dans une nature bien représentée : les tables à pieds figurant des membres du cortège, de nombreux vases à vin, les instruments de musique (lyres et cithares, flûtes et tambourins), les instruments de culte (brûle-parfum, panier évasé, torches évoquant les processions nocturnes), les guirlandes de lierre, de laurier, etc. La présence d'un miroir, utilisé pour la divination, fait référence aux mystères de Bacchus.
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VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS.
PAIRE DE SKYPHOI AUX CENTAURES. Argent, dorure Découvert à Berthouville Ier siècle (règne de Claude ou de Néron) Avant d'être offerts à Mercure, ces magnifiques vases à boire servaient lors de banquets : les convives utilisaient leur décor pour des discussions savantes. Ces pièces d’orfèvrerie présentent des scènes foisonnant de détails où tout concourt à rappeler l’univers de Bacchus, le dieu du vin : l'ivresse, la musique et la danse. Sur chaque face figure un centaure ou une centauresse tourmenté par des amours ailés. Tout évoque le banquet dans une nature bien représentée : les tables à pieds figurant des membres du cortège, de nombreux vases à vin, les instruments de musique (lyres et cithares, flûtes et tambourins), les instruments de culte (brûle-parfum, panier évasé, torches évoquant les processions nocturnes), les guirlandes de lierre, de laurier, etc. La présence d'un miroir, utilisé pour la divination, fait référence aux mystères de Bacchus.
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PHIALE AVEC OMPHALE
Argent, dorure. Découverte à Berthouville. Ier siècle Cette magnifique phiale, d'influence grecque, fait partie d'un ensemble de beaux objets offert par un riche Romain comme l'indique l'inscription : « À Mercure auguste, Quintus Domitius Tutus (a fait ce don) à la suite d’un vœu ». Avec une vasque à moulures en saillie, cette coupe présente un médaillon en relief où figure, endormie, Omphale. Pour expier un crime, Hercule fut offert en esclave à cette reine de Lydie et finit par l'épouser. Accompagnée de trois petits Amours, elle est reconnaissable aux attributs de son amant : la peau de lion et la massue sur lesquelles elle est allongée. On perçoit également le canthare à vin du héros.
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MERCURE : LA FIGURE CENTRALE DE BERTHOUVILLE
« le dieu qu’ils honorent le plus est Mercure [...] Il a un grand nombre d’effigies ». César, La Guerre des VI, 17 La Gaule compte une grande variété de divinités attestées par les sources antiques (textes, sculptures ou figurines). Mercure jouit d'une immense popularité : dieu du panthéon classique pourvoyeur de richesses, il est le protecteur des commerçants et des voyageurs. UN MERCURE PAS COMME LES AUTRES La majorité des représentations figurées et des inscriptions qui constituent le trésor de Berthouville sont liées au culte de Mercure Canetonnensis, version locale du dieu. Il s'agit donc ici d’une divinité « topique » car liée à un lieu particulier, au même titre que Mercure Adsmerius à Poitiers ou encore Mercure Dumias présent au sommet du Puy de Dôme. MERCURE ET LES AUTRES DIVINITÉS HONORÉES Avec l’arrivée des Romains, le panthéon gaulois, composé d’une multitude de dieux, s’enrichit d un bon nombre de divinités latines. À Berthouville, aux côtés de Mercure Canetonnensis, on trouve sa mère Maïa ou sa parèdre gauloise Rosmerta qui portent les mêmes attributs que lui (ailettes, bourse et caducée). Apollon et Vénus sont également vénérés au sein du sanctuaire puisqu’une patère les représente tous deux. Cette diversité reflète les échanges entre cultures et montre que les visiteurs du sanctuaire étaient probablement de diverses origines
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LA VIE DU SANCTUAIRE DE BERTHOUVILLE LA FRÉQUENTATION DU SANCTUAIRE
LA VIE DU SANCRUAIRE DE BERTHOUVILLE LA FRÉQUENTATION DU SANCTUAIRE Les fidèles de Berthouville sont en .majorité des Celtes, qu'ils soient simples pérégrins (hommes libres mais non citoyens) ou qu'ils aient accédé à la citoyenneté romaine. Le sanctuaire déploie essentiellement son attraction sur les populations indigènes, proches ou éloignées, sans exclure occasionnellement des fidèles d'horizons encore plus lointains. En effet, les inscriptions laissées par les dédicants permettent de constater que parmi eux figurent des Gaulois, des Gallo-Romains et des Romains, aussi bien des hommes que des femmes. DES OFFRANDES PRODUITES SUR PLACE OU IMPORTÉES Tout objet, quelle que soit son origine, est susceptible de constituer une offrande ; c'est l'intention du fidèle de l'offrir à la divinité qui le consacre comme telle. L'orfèvrerie d'or et d'argent qui s'expose lors des banquets peut ainsi, dans un second temps, être dédiée à une divinité. En témoignent les précieux vases en argent donnés par Quintus Domitius Tutus, citoyen romain d'origine gauloise. En effet, les décors figurés sur cette vaisselle représentent des thèmes bachiques et des épisodes mythologiques, comme la guerre de Troie, sans rapport avec Mercure. De plus, cet ensemble, daté du Ier siècle et probablement produit en Campanie, n'a été offert par Tutus qu'à la fin du IIe ou au début du iiie siècle, après une longue période d'utilisation sans doute comme vaisselle d'apparat. QUAND L'OBJET DU QUOTIDIEN DEVIENT UNE OFFRANDE DIVINE Vases décorés, simples cruches, amphores, pots, gobelets, coupes diverses, cuillères... Tous ces objets avaient un usage domestique (manger, boire ou faire sa toilette) avant d'être offerts à la divinité.
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UN TRESOR EXCEPTIONNEL
Le trésor de Berthouville est une source essentielle pour l’histoire religieuse, sociale et culturelle des premiers siècles de notre ère en Gaule. Ces objets témoignent des goûts, des permanences et des évolutions de la culture romaine, dont les thèmes et les savoir-faire puisent leurs racines dans l'art grec. Deux éléments sont à souligner : - L’abondance des inscriptions portées sur les œuvres, la plupart gardant le souvenir du don à la divinité, les autres étant des indications de poids. Elles sont extrêmement précieuses aujourd’hui pour avoir des renseignements sur ceux qui fréquentaient le sanctuaire. - La coexistence manifeste de pièces anciennes importées d’Italie et d’autres plus récentes faites en Gaule. Une partie de la vaisselle retrouvée a été vraisemblablement fabriquée pour être dédiée à Mercure, mais une majorité a d’abord été utilisée par les fidèles, notamment lors des banquets, avant d’être offerte au dieu. UNE CHRONOLOGIE DIFFICILE À ÉTABLIR En Normandie, plus de la moitié des sites ruraux et des agglomérations secondaires ont été détruits et abandonnés à la fin du IIIe siècle. Le site a été ensuite réutilisé en nécropole, à l’époque mérovingienne. Cependant, l’absence de stratigraphie comme de véritable rapport de fouille empêche aujourd’hui d’avoir une vision précise et fiable de l’organisation du sanctuaire comme de la datation des différentes phases. Toutes les œuvres, à l’exception des vases au repoussé du Ier siècle, ont donc souvent été datées fin ne-début me siècle, alors qu’on sait que le trésor a pu être constitué par accumulation d’offrandes effectuées sur le long terme. Attribuer à chaque œuvre une date et un lieu de fabrication est difficile, en l’absence de résultats probants dans l’analyse des matériaux ou de données archéologiques précises. Aussi est-ce par comparaison avec les autres objets romains en argent que l’on parvient à dater cet ensemble.
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LA VIE DU SANCTUAIRE DE BERTHOUVILLE LA FRÉQUENTATION DU SANCTUAIRE
Un trésor de temple se compose d'une accumulation d'objets déposés en offrandes par les habitants ou les pèlerins. La valeur de ces objets dépend de la richesse du dédicant Fabriqués dans les ateliers spécifiquement pour une offrande à Mercure, ces objets pouvaient aussi être issus de la vaisselle quotidienne, récupérée pour être ensuite offerte aux dieux. Dans la vaisselle d’argent du trésor de Berthouville figurent ainsi des objets plus communs : des coupelles, des phiales et des simpula ont des silhouettes plus simple» et sont sans décor. Nombreuses dans les services de table, les coupelles sont destinées à recevoir divers condiments. Des inscriptions dédicatoires sont présentes sur le manche des simpula, tracées au poinçon et sans élégance, et attestent de la fonction d’ex-voto (don enréchange d'une faveur divine) pour ces objets.
SIMPULUM. Argent. Découvert à Berthouville. Ier - début du IIIe siècle.
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TINTINNABULUM (PORTE- CLOCHETTES) AU BUSTE DE MERCURE
Bronze à patine brun-vert. Découvert à Orange Ier-IIe siècle. Ce tintinnabulum à sept clochettes présente une iconographie riche et rare pour la Gaule : Mercure, cheveux bouclés, coiffé d’un pétase ailé, est placé au centre de cornes d’abondance chargées de fruits, reliées par la pointe et masquées par des feuilles d’acanthe. De plus petites dimensions, la triade du Capitole est représentée : Jupiter au centre, Minerve coiffée d’un casque à gauche et Junon, voilée, à droite. Il était accroché dans un endroit ouvert (boutiques, lieux de culte privés ou publics), les clochettes tintant sous l’effet du vent. Il protégeait le lieu des influences maléfiques.
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AU-DELÀ DE DERTHOUVILLE, QUELQUES COMPARAISONS.
STATUETTE DE MERCURE Bronze à patine verte, incrustations d'argent et de cuivre. Découverte à Sous-Parsat (Creuse), mai 1824. Ier siècle av. J.-C. Ier siècle apr. J.-C. Bronze. Bien que les attributs - caducée et bourse - aient disparu, il est possible de reconnaître Mercure, nu et manteau à l’épaule, juvénile et athlétique, rappelant par sa position le célèbre Doryphore (« le porteur de lance »). Cette statue du sculpteur Polyclète servit en effet de modèle pour les bronzes de Mercure. Une publication du XIXe siècle signale que la cavité au niveau du manteau contenait une intaille en pierre avec une dédicace au dieu. Il s’agit, avec la Victoire, d’une rare pièce conservée d’un trésor de temple découvert dans la Creuse.
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VICTOIRE.
Argent doré, fonte. Découverte à Sous-Parsat (Creuse), mai 1824. Ier-IIIe siècle Issue d'un trésor de temple consacré à Mercure et découvert dans la Creuse, cette petite Victoire pose les pieds sur un globe orné d'un croissant de lune. Elle est vêtue d’un chiton noué d'une ceinture à la taille, gonflé par le vent, la figurine étant représentée en vol. Ses attributs, la palme et la couronne, ont disparu. A côté de multiples exemples en bronze, cette pièce en argent de belle qualité illustre un motif omniprésent à l'époque romaine sur les monnaies, les gemmes, les lampes et dans la statuaire.
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STATUETTE DE MERCURE.
Argent, dorure. Découverte à Berthouville. IIe-début du IIIe siècle Selon César, Mercure était le dieu le plus important en Gaule. Ses représentations sont nombreuses, comme en témoignent d’innombrables statuettes en bronze. Cette statuette en argent, formée de presque 3 kg de ce matériau luxueux, est une pièce exceptionnelle. Elle représente un ex-voto du dieu du sanctuaire où ont été déposées les riches offrandes du trésor de Berthouville. Figuré debout, nu, de face sur une base circulaire, Mercure tient sur son bras gauche un grand caducée où les serpents entrecroisés forment un nœud d’Héraclès. Sa main droite devait tenir une bourse. La calotte crânienne, où le pétase était probablement placé, était sans doute rapportée comme pour la statuaire de bronze. L'œuvre porte des traces de dorure montrant que la statuette était rehaussée de ce métal précieux.
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STATUETTE DE MERCURE.
Argent, dorure. Découverte à Berthouville. Ier siècle - début IIIe siècle. Les fragments de cette statuette ont été remontés en 1834 et les parties manquantes complétées avec de la cire claire, brunie par l’action du temps. Le dieu est représenté en appui sur le pied droit et. à la différence de la statuette précédente, il est vêtu. Coiffé d’un pétase aux ailes dressées, il porte un manteau attaché sur l’épaule droite et des sandales lacées. Sa main droite tient une bourse, le caducée de la main gauche a disparu. Cette pièce de belle facture devait être un ex-voto de valeur pour le sanctuaire.
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PHIALE AVEC MERCURE ET MAIA/ ROSMERTA.
Argent, dorure Découverte à Berthouville Ier- début du IIIe siècle Sur cette phiale, deux bustes en haut relief émergent de culots d’acanthe et surmontent un caducée. Le dieu Mercure est reconnaissable aux petites ailes dans sa chevelure bouclée. Le personnage féminin, portant un diadème dans ses cheveux, est plus difficilement identifiable. Il pourrait s’agir de Rosmerta, déesse gauloise de la prospérité, compagne de Mercure dans l’Est de la Gaule et en Germanie. Souvent représentée à côté du dieu, la déesse romaine Maia, mère de Mercure peut aussi être envisagée.
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PHIALE AVEC MERCURE.
Argent, dorure. Découverte à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle. Cette coupe est plus simple que les autres par sa forme et la composition de son médaillon. La dorure originelle permettait toutefois de rehausser les attributs du dieu : les ailes de la chevelure et du caducée, la bourse, le manteau enroulé sur le bras. La bourse n’est pas tenue à la main mais est placée dans le champ où elle paraît surdimensionnée. Ce motif de la bourse posée se retrouve dans la vaisselle de bronze.
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PHIALE AVEC MERCURE.
Argent, dorure Découverte à Berthouville Ier-début du IIIe siècle Cette coupe à médaillon amovible représente Mercure avec deux petites ailes directement placées dans les cheveux, ce qui est une spécificité gauloise. Le dieu nu est entouré d'un coq, d'un autel allumé, d'une tortue, d’un bouc et du caducée. Le décor de la vasque est formé de rinceaux, d’oiseaux, de motifs floraux et de vases à anses en volutes. Les échassiers et les serpents sont directement inspirés des paysages nilotiques très populaires dans la décoration romaine.
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PHIALE AVEC MERCURE.
Argent, dorure Découverte à Berthouville Ier- début du IIIe siècle. Le dieu Mercure porte un grand caducée ailé, une bourse et un manteau drapé sur l'épaule. Il est figuré dans un paysage sacré et idyllique où sont représentés des rochers, un arbre au tronc noueux et un sanctuaire rural, identifiable aux colonnes ornées de guirlandes. Plutôt que de voir un objet importé, la différence de style témoigne probablement de l'utilisation d’un modèle grec, comme le montrerait l’absence d'ailes dans la chevelure de Mercure.
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VARIETE DE FORMES ET DECORS.
Ces coupes évasées rituelles, destinées aux libations, présentent des médaillons décorés de motifs, figuratifs ou non. Recouverts d'or, ils figurent souvent des variations autour du monde bachique. Eros, petit enfant ailé, peut en occuper tout le champ : placé à côté d'un autel, il tient un masque dans sa main droite et une cithare dans la gauche. Deux des phiales figurent au centre une feuille de vigne et, sur le pourtour de la vasque, un décor naturaliste. Dédiées à Mercure de Canetonnum, elles portent chacune une inscription gravée au poinçon de la part du dédicant.
PHIALE AVEC EROS Argent, traces de dorure. Découverte à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle
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PATÈRE À MANCHE AUX MASQUES.
Argent. Découverte à Berthouville. IIe-début du IIIe siècle
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Achille Fils du roi Pelée et de la nymphe Thétis (fille du dieu marin Nérée), il est le héros de l’Iliade d’Homère. Briséis Captive aimée d'Achille et convoitée par Agamemnon. Agamemnon Roi d'Argos et de Mycènes" title="" />
PLAT D'ACHILLE, DIT “BOUCLIER DE SCIPION"
Achille Fils du roi Pelée et de la nymphe Thétis (fille du dieu marin Nérée), il est le héros de l’Iliade d’Homère. Briséis Captive aimée d'Achille et convoitée par Agamemnon. Agamemnon Roi d'Argos et de Mycènes
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BANQUET ET VAISSELLE
PLAT D'ACHILLE, DIT “BOUCLIER DE SCIPION" Argent, traces de dorure. Découvert dans le Rhône, aux environs d'Avignon, en 1656. IVe siècle. Ce plat d'apparat pesant plus de 10 kg représente un épisode de la guerre de Troie où les personnages, Agamemnon et Achille, se toisent dans une atmosphère conflictuelle. Exposé lors des banquets, il invitait ainsi à la discussion autour de ce thème de la culture classique.
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PLAT DE GEILAMIR, ROI DES VANDALES
Argent. Découvert à Arten, commune de Fonzaso, près de Feltre en Vénétie le 20 janvier 1875 (« Trésor de Feltre ») Premier tiers du VIe siècle (530-533?). Ce plat présente un décor simple, formé d'une rosace bordée d'une bande portant l'inscription : « Geilamir, roi des Vandales et des Alains ». Daté du VIe siècle, il s'inscrit dans la tradition des largesses impériales accordées aux membres de la cour ou dans le cadre des relations diplomatiques.
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PLAT DE VENUS ET ADONIS
Argent. Découvert à Arten, commune de Fonzaso, près de Feltre en Vénétie le 20 janvier 1875 (« Trésor de Feltre »). Les personnages à demi vêtus représentent Adonis à gauche, Vénus lui tendant une fleur en geste d'affection, et probablement le petit Éros, dieu de l’amour. Adonis, qui périt tragiquement lors d’une chasse au sanglier, est un sujet extrêmement fréquent dans l'art romain.
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LE MYTHE DES GRANDS HEROS SUR LA VAISSELLE D’ARGENT.
Hercule et Achille sont très populaires durant toute l’Antiquité. On retrouve de nombreuses représentations de ces héros sur les décors des salles de banquet, peintures, sculptures, vaisselles. Cette riche iconographie renvoie à la culture grecque, dont les élites romaines étaient férues. Ainsi les plats en argent étaient fréquemment exposés pour accroître le prestige de leurs propriétaires. ACHILLE Sur le grand plat en argent est figurée une scène inspirée de 1’ et relatant un épisode de la guerre de Troie. Cependant la signification exacte de la scène n’est pas évidente. Briséis est l’esclave favorite d’Achille qu’il a dû céder à Agamemnon, ce qui le rendit furieux et provoqua son refus de combattre. Vers la fin du poème, les deux hommes se réconcilient et Briséis est ramenée auprès d'Achille. S’agit-il de la réconciliation entre Achille et Agamemnon et du retour de Briséis auprès du héros ? Mais les airs féroces des personnages évoquent peu une réconciliation. Est-ce le départ de Briséis ? Ou l’arrivée de l’ambassade menée par Ulysse pour essayer de convaincre le héros de se réconcilier avec Agamemnon ? Aucune de ces scènes ne correspond vraiment à l’image. Elle a été faite à partir de différents passages de l'Iliade, pour des Romains érudits qui connaissaient très bien les épisodes de la vie d’Achille et pouvaient alors en discuter devant ce plat lors des banquets. HERCULE Toute la surface de ce plat en argent est occupée par une scène figurant un des fameux douze travaux d’Hercule. Cet épisode très représenté dans l’art antique est le combat contre un lion qui terrorisait la région de Némée, qu’Hercule a gagné en l étouffant dans ses bras car la peau du lion était impossible à percer. Ainsi ses armes, une massue, un arc et un carquois, sont déposés à terre, tandis que la forte musculature du héros est mise en avant. L’expression d’étouffement du lion est alors soulignée : sa langue pend de sa gueule ouverte et son corps puissant perd déjà de la vigueur.
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Argent, dorure Découvert au Passage (Virieu, Isère) en 1714 IVe-Ve siècle. Ce plat de 10 kg d’argent, entièrement doré à l'origine, figure une grande roue qui focalise le regard sur un médaillon central. Illustrant une scène de chasse animale, un lion y figure avec, au sol, une patte, reste d'une proie qu’il vient de dévorer. Plat remployé sous les Mérovingiens, le nom de son nouveau propriétaire, Agneric, a été ajouté au revers." title="" />
PLAT AU LION, DIT "DOUCLIER D'HANNIBAL”
Argent, dorure Découvert au Passage (Virieu, Isère) en 1714 IVe-Ve siècle. Ce plat de 10 kg d’argent, entièrement doré à l'origine, figure une grande roue qui focalise le regard sur un médaillon central. Illustrant une scène de chasse animale, un lion y figure avec, au sol, une patte, reste d'une proie qu’il vient de dévorer. Plat remployé sous les Mérovingiens, le nom de son nouveau propriétaire, Agneric, a été ajouté au revers.
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STATUETTE D'UNE JEUNE FEMME ASSISE
Bronze à patine brun clair et vert Découverte à Rome en 1763 Ier siècle av. J.-C. - Ier siècle apr. J.-C. Cette gracieuse jeune fille est vêtue d’un chiton, noué sous la poitrine et fixé aux épaules par des fibules. Elle pouvait tenir, à l’origine, un volumen déplié ou un miroir, et représenter une prêtresse, une jeune femme à sa toilette ou une allégorie. STATUETTE DE VACHE
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STATUETTE DE SATYRE
Bronze à patine brun-noir, placage d’argent sur la cornée. Ier siècle av. J.-C. Rappelant le célèbre bronze de la Maison du Faune à Pompéi, ce f satyre, plus modeste, à est reconnaissable à ses petites cornes et à sa courte queue. Évoquant une action rituelle, sa main droite porte une corne à boire tandis que la gauche, levée, tient une patte de capridé, vestige d’une outre ou d’un cuissot.
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LA STATUAIRE
DECOR DE TREPIED. Agent. Découvert à Bordeaux en 1813. Ier siècle av. J.-C. - Ier siècle apr. J.-C. Cet élément de trépied, utilisé lors des banquets, est un témoin du goût de l'élite romaine, il représente un philosophe épicurien (peut-être Hermachos de Mytilène) vêtu d’un pallium, assis sur un siège à quatre pieds en pattes de lion, avec un volumen déroulé sur ses genoux.
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STATUETTE DE PHILOSOPHE.
Bronze à patine brun-noir, argent (incrustation des yeux). Découverte à Montorio en 1821. IIe siècle Représenté dans la pose typique d'un intellectuel, ce philosophe d’âge mûr est vêtu d’un himation et de sandales, un volumen enroulé à la main. Issu d'une chapelle domestique de maison romaine (laraire), il montre que son propriétaire appartenait à une élite cultivée.
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STATUETTE DE GUERRIER
Bronze à patine brun-vert, argent (incrustation yeux) Découverte aux environs de Vienne avant 1823 Ier siècle av. J.-C. Cette statuette a conservé son socle antique. Elle représente un guerrier nu dans un geste de défense, le bouclier et l’épée ayant disparu. Représentant un héros mythologique aujourd’hui difficile à identifier, ce type de statuette était très prisé des collectionneurs romains, férus de culture grecque.
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STATUETTE DE VACHE
Bronze à patine brun-vert Découverte à Pompéi avant 1756 Ier siècle av. J.-C. (?). Les statuettes en bronze étaient recherchées des riches Romains pour orner les bassins de leur maison. Ce fut le cas d cette génisse, transformée en fontaine à Pompéi. D’un réalisme remarquable, cette œuvre de tradition grecque était à l’origine une œuvre religieuse ou de collection avant d'être remployée comme objet utilitaire et décoratif.
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LE DECOR DE LA MAISON.
FRAGMENTS DE LA MOSAÏQUE DES COLOMBES. Pâte de verre et marbre de couleur (opus vermiculatum). Découverte à Tivoli dans les fouilles de la villa Hadriana en 1737. Entre 125 et 133. Ce magnifique fragment témoigne du raffinement de la villa de l’empereur Hadrien à Tivoli et de l’art de la mosaïque à l'époque romaine. Encadrant la célèbre mosaïque aux colombes du musée du Capitole, cette bordure représente des palmettes et fleurons végétaux sur fond noir et utilise une riche gamme de couleurs.
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LE FASTE DE LA MAISON.
Les décors de la maison sont faits pour impressionner les convives et susciter le plaisir des habitants : sculpture de bronze, mosaïque, mobilier de marbre, reliefs muraux... Les matériaux choisis, le raffinement artistique et l'iconographie très variée des œuvres reflètent le goût de l’élite romaine et témoignent de sa richesse. Dans ce contexte, le banquet est emblématique d’une vie aristocratique où se mêlent culture et plaisirs. S’il est un moment de festivités et de détente entre personnes de la haute société, il constitue également une occasion de se réunir, d’échanger, de faire l’étalage de ses richesses et de ses connaissances. La vaisselle de luxe alors utilisée nous est rarement parvenue, ce qui rend d’autant plus précieux les grands plats en argent ou coupes en agate présentés ici.
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BASE DE CANDELABRE.
Marbre blanc. Découverte à Rome vers 1708, dans les fouilles de la catacombe de Sixte II, le long de la Via App. Ier siècle, époque augustéenne. Cette base ornée de pattes de lion et de feuilles d’acanthe était à l’origine surmontée d'une tige de marbre et d’un récipient à substance inflammable. Bordés d'une frise de perle, les panneaux figurent la déesse Diane portant une torche enflammée, le dieu Mercure tenant le caducée et une bacchante avec la corne d’abondance.
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PLAT D'HERCULE
Argent. Découvert dans la province de Massa-Carrara (Toscane), avant 1771. IVe-Ve siècle. Cette scène en bas-relief figure Hercule, sans arme, sans vêtement, combattant le lion qui terrorisait la région de Némée et que le héros étouffe à mains nues. Ce thème est l’un des plus représentés dans l’Antiquité, Hercule étant très populaire.
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BAS-RELIEF A DECOR BACHIQUE : BACCHUS ET ARIANE DANS UN CHAR
Marbre blanc. Fin du Ier siècle av. J.-C. Figures majeure du cortège, Bacchus et Ariane sont dans un char tiré par des panthères, précédés d’un bacchant portant le thyrse (bâton attribut bachique). Inspirée de l’art grec, la bacchante musicienne est représentée cambrée cheveux et vêtements flottants, dans une attitude d’extase.
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BAS-RELIEF À DECOR BACHIQUE : SILENE SUR UN ÂNE
Marbre blanc. Fin du Ier siècle J.-C. Un silène est juché sur un âne, tandis qu'un bacchant tenant le thyrse (bâton, attribut bachique) tire un bouc, animal de sacrifice, par les cornes. Une musicienne, à l'arrière, joue de l'aulos, sorte de double flûte.
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BAS-RELIEF A DECOR BACHIQUE : CORTEGE BACCHIQUE
Marbre blanc. Fin du Ier siècle av. J.-C. Le cortège bachique est composé de femmes voilées portant des objets liturgiques, encadrant un bacchant portant le thyrse (bâton, attribut bachique) et effectuant une libation.
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BAS-RELIEF A DECOR BACHIQUE SACRIFICE CHAMPÊTRE AU DIEU BACCHUS
Marbre blanc Fin du Ier siècle av. J.-C. Ce relief représente une scène de sacrifice champêtre au dieu Bacchus avec la présence du dieu Pan à pattes de bouc et de porteurs d’offrandes.
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PIED DE TABLE À PROTOME DE PANTHERE.
Marbre « Pavonazzetto ». Découvert à Rome dans la première moitié du XVIIIe siècle. Entre 50 et 150. Cette patte de fauve est surmontée d'une feuille d’acanthe d'où émerge une tête de panthère. Elle provient d’une table de banquet à plateau rond et triple pied animalier, genre qui connut un vif succès à l'époque romaine aussi bien dans la maison que dans le jardin. Expression du luxe, le marbre veiné était ici importé de Turquie.
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FRAGMENT DE VERRE-CAMEE : PERSEE DELIVRANT ANDROMEDE.
Verre-camée à deux couches, bleue et blanche. Rome, entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce magnifique fragment de vase d’une coupe témoigne de l’usage du verre-camée pour la vaisselle de luxe. Percé est figuré, la tête de la Gorgone dans la main gauche, levant la main droite vers Andromède qu’il délivre. Ce thème, souvent illustré ainsi, est fréquent en sculpture et en peinture.
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Verre à deux couches. Rome. Entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce petit vase à parfum, élégant et raffiné, destiné à la toilette, est un chef-d'œuvre de la verrerie romaine antique. La technique du verre-camée, dont il est un des plus beaux exemples avec ses reliefs blancs sur fond bleu, est complexe et encore mal connue. Deux frises, avec motifs végétaux et bucranes, encadrent trois figures féminines personnifiant les saisons : les Horai." title="" />
VERRE-CAMEE. VASE À PARFUM DIT "VASE DES SAISONS"
Verre à deux couches. Rome. Entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce petit vase à parfum, élégant et raffiné, destiné à la toilette, est un chef-d'œuvre de la verrerie romaine antique. La technique du verre-camée, dont il est un des plus beaux exemples avec ses reliefs blancs sur fond bleu, est complexe et encore mal connue. Deux frises, avec motifs végétaux et bucranes, encadrent trois figures féminines personnifiant les saisons : les Horai.
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Verre à deux couches. Rome. Entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce petit vase à parfum, élégant et raffiné, destiné à la toilette, est un chef-d'œuvre de la verrerie romaine antique. La technique du verre-camée, dont il est un des plus beaux exemples avec ses reliefs blancs sur fond bleu, est complexe et encore mal connue. Deux frises, avec motifs végétaux et bucranes, encadrent trois figures féminines personnifiant les saisons : les Horai." title="" />
VASE À PARFUM DIT "VASE DES SAISONS"
Verre à deux couches. Rome. Entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce petit vase à parfum, élégant et raffiné, destiné à la toilette, est un chef-d'œuvre de la verrerie romaine antique. La technique du verre-camée, dont il est un des plus beaux exemples avec ses reliefs blancs sur fond bleu, est complexe et encore mal connue. Deux frises, avec motifs végétaux et bucranes, encadrent trois figures féminines personnifiant les saisons : les Horai.
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Verre à deux couches. Rome. Entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce petit vase à parfum, élégant et raffiné, destiné à la toilette, est un chef-d'œuvre de la verrerie romaine antique. La technique du verre-camée, dont il est un des plus beaux exemples avec ses reliefs blancs sur fond bleu, est complexe et encore mal connue. Deux frises, avec motifs végétaux et bucranes, encadrent trois figures féminines personnifiant les saisons : les Horai." title="" />
VASE À PARFUM DIT "VASE DES SAISONS"
Verre à deux couches. Rome. Entre 25 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Ce petit vase à parfum, élégant et raffiné, destiné à la toilette, est un chef-d'œuvre de la verrerie romaine antique. La technique du verre-camée, dont il est un des plus beaux exemples avec ses reliefs blancs sur fond bleu, est complexe et encore mal connue. Deux frises, avec motifs végétaux et bucranes, encadrent trois figures féminines personnifiant les saisons : les Horai.
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Le luxe se décline en une grande variété de matériaux : or, pierres fines, pierres précieuses et produits manufacturés tels les verres-camées. Les bijoux reflètent le statut et le pouvoir de ceux qui les portent, comme en témoignent les intailles et camées avec imagerie impériale. Ce luxe se traduit aussi par les vêtements, les coiffures et les parfums qui peuvent être contenus dans des flacons exceptionnels.
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La joaillerie était très répandue dans le monde romain. Les articles de luxe, bagues, colliers, bracelets, boucles d’oreilles, intailles, camées n'étaient pas simplement réservés aux empereurs et aux sénateurs mais étaient également accessibles à une clientèle plus vaste. Ainsi le fait de porter une pierre précieuse gravée était le signe d’une appartenance à une même culture latine. Les pierres précieuses étaient très recherchées par les Romains, comme par leurs prédécesseurs et contemporains dans la Grèce antique, l'Égypte et la Mésopotamie. Les émeraudes provenaient du désert égyptien et d'Inde et arrivaient à Rome via Alexandrie en Égypte. Comme d'autres pierres dures (grenats, rubis, saphirs...) elles étaient appréciées pour leurs propriétés médicinales ou magiques reconnues, autant que pour leur agréable apparence. Les perles étaient la richesse marine la plus prisée d’après l’auteur latin Pline l'Ancien. Importées de la mer Rouge et de l’océan Indien pour celles de meilleure qualité, elles pouvaient aussi provenir de Bretagne. Les intailles souvent petites et simplement gravées étaient assez courantes. En revanche, les camées, de dimensions plus importantes et dont la production prenait considérablement plus de temps, étaient réservés à une élite. Les motifs sculptés étaient nombreux et souvent liés à l’identité de leurs propriétaires : des portraits, des animaux et bien sûr des figures mythologiques. Il existe des preuves montrant que les portraits sur les camées s’offraient souvent entre amoureux ou époux, ou bien étaient distribués par les empereurs en signes de reconnaissance.
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PARURES : BRACELET D'OR MASSIF DÉCOUPE A JOUR
Or. Découvert au Landin (Eure) en 1811. IIIe siècle. Bijou de luxe finement travaillé, ce bracelet provient d’un trésor trouvé en Normandie. Deux tubes à motifs géométriques bordent une feuille d'or ajourée, découpée au moyen de ciselets. Elle figure des rinceaux, motifs récurrents dans la mode romaine.
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PLAQUE DE CEINTUREPLAQUE DE CEINTURE
Or. Trouvée en 1933 dans la Seine au Coudray (Essonne). IVe siècle. Cette plaque décorait l’extrémité d’une lanière en cuir. Gravée et ajourée au poinçon et au ciselet, elle est ornée de deux dauphins affrontés et est richement décorée de thèmes mythologiques sur ses deux faces. Reflets d’un rang social, ces ornements d’or étaient réservés à de hauts personnages.
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BRACELETS À DECOR AJOURÉ, AVEC PERLES ET ÉMERAUDES.
Or, perles et émeraudes Syrie. IVe- début du Ve siècle. Ces bracelets en résille d'or alternent des perles et des émeraudes suivant une association prisée dans la bijouterie romaine. Sur la bande centrale, des lettres grecques sont figurées entre les ornements. Elles constituent des mots séparés par une feuille de lierre en forme de cœur. Ce sont des formules de vœux signifiant « porte toi bien » et « bonne chance ». Ces souhaits de bonheur et de réussite sont fréquents sur les bijoux dans le pourtour méditerranéen.
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COLLIER. AVEC PERLES ET ÉMERAUDES
Or, perles et émeraudes. Syrie .IIe –IIIe siècle. Ce ras-de-cou est orné de perles et d’émeraudes, alternées et séparées par des tresses d’or. Les perles sont importées d’Arabie, les émeraudes peut-être d'Égypte. La polychromie dans la bijouterie latine est héritée des conquêtes d’Alexandre le Grand, rapportant de Perse et d’Inde des émeraudes, des saphirs et des grenats.
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TROIS BAGUES
Ces bagues sont ornées de pierres précieuses (saphirs, émeraudes, améthystes). Héritées de la mode hellénistique qui prisait les pierres de couleur, elles illustrent un type de bijou classique à l’époque romaine. Les ornements sont soit taillés en cabochons et montés sur des chatons hauts, soit, rarement, percés et enfilés sur un fil d’or.
BAGUE Or, saphirs, émeraude. Provenance inconnue. IIe –IIIe siècle.
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CAMEE DE CHARTRES.
Sardonyx, or émaillé (monture du XIVe siècle) Rome. 1re moitié du Ier siècle, probablement vers 41-45. Ce célèbre camée a été finement sculpté de façon à ce que les trois couches de la pierre, une sardonyx colorée de blanc, brun foncé et brun clair, donnent l'illusion d’une peinture en relief. Jupiter, roi des dieux romains, y est représenté avec ses attributs : le sceptre, le foudre et l'aigle. La monture médiévale est inscrite de versets des Évangiles à valeur protectrice. Cette pièce témoigne de la transmission des chefs-d’œuvre de l'Antiquité à l'époque moderne. Les camées ont souvent voyagé et changé de propriétaires au fil de l’histoire. Ce camée a été offert par Charles V en 1367 à la cathédrale de Chartres.
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INTAILLES ET CAMEES
Selon Pline l’Ancien, les Romains vouaient une passion aux objets de luxe que sont les intailles et les camées. Ces pierres précieuses pouvaient atteindre des prix très élevés et étaient recherchées des collectionneurs. Dès l'époque hellénistique, cet art de la gravure sur pierres fines, la glyptique, a valu la renommée à des artistes qui signèrent leurs œuvres. D’un raffinement extrême, ces gemmes figuraient des thèmes allégoriques, mythologiques, ou des portraits d’empereurs. Objets de délectation ou bijoux, ces pierres pouvaient aussi être utilisées comme sceau et afficher le prestige de leur propriétaire.
CAMÉE: PORTRAIT DE L'EMPEREUR GALBA Sardonyx à trois couches Rome 68 Ce camée de grandes dimensions figure un empereur, au profil sévère, au nez busqué et au menton en galoche que l’on identifie à Galba (juin 68-janvier 69). II est coiffé de la couronne civique en feuilles de chêne, récompense du sénat, et est vêtu de l’égide. La qualité d'exécution de cette pièce témoigne de sa fabrication dans un atelier impérial. L’empereur pouvait ainsi distribuer ses portraits à ses fidèles.
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CAMÉE : PORTRAIT DE L'EMPEREUR TRAJAN
Sardonyx à trois couches, or émaillé, rubis. Rome. Vers 110. Taillé en léger relief dans une sardonyx à trois couches, ce camée présente des dimensions exceptionnelles. La couleur bleu était obtenue au moyen d’une teinture, technique maîtrisée parfaitement par les Romains. L'empereur Trajan est représenté couronné de laurier et vêtu du paludamentum, fixé à l'épaule par une fibule. Cette pièce luxueuse était un des éléments les plus fameux de la collection de Louis XIV et bénéficia d’une monture en or et rubis.
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INTAILLE : ROMA
Nicolo. Vers 330.
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INTAILLE : L'EMPEREUR COMMODE À LA CHASSE
Nicolo. Rome. Entre 182 et 190.
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INTAILLE : ACHILLE CITHAREDE
Signée de Pamphile. Améthyste Milieu du Ier siècle av. J.-C.
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INTAILLE : PORTRAIT DE L'EMPEREUR COMMODE
Améthyste. Vers 192.
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BAGUE À DOUBLE PORTRAIT
Or, grenat. Provenant d’Homs (Syrie) Fin du Ier siècle av. J.-C.
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LA MODE DES MONNAIES D'OR
La monnaie d'or est utilisée et sertie telle une pierre précieuse. Cette vogue correspond à une réalité économique car les monnaies d’or incrustées dans la vaisselle et les bijoux deviennent une part régulière de la rémunération des soldats et des officiers de haut rang LES COLLIERS SERTIS DE MONNAIES La mode des monnaies montées, en bagues, bracelets et surtout en pendants de colliers, connaît un grand développement au IIIe siècle. Le collier provenant du « trésor de Naix » est exceptionnel par la qualité du travail de l’or et par l’alliance de deux camées et de cinq monnaies d’or (aurei) de la dynastie des Antonins et de la dynastie | des Sévères. LA PATÈRE DE RENNES : UNE INTENTION ESTHÉTIQUE ET POLITIQUE Cette patère en or massif est un des très rares exemples de vaisselle d’or romaine conservée. Le médaillon central représente le triomphe de Bacchus sur Hercule (du vin sur la force) entouré d'une frise de personnages. Ce thème de l’affrontement entre Bacchus et Hercule connaît un grand succès avec l’empereur Septime Sévère (193 à 211) qui fait même ériger un temple à Rome en leur honneur. Seize monnaies d’or impériales romaines des Antonins et des Sévères ont été insérées dans des alvéoles soigneusement préparées. Les monnaies ne sont pas disposées selon un ordre chronologique. Il s’agit d’une répartition à visée symbolique, l’artiste a alterné les têtes d'empereurs barbus, avec celles de princes imberbes et d’impératrices. Le choix d’alterner des monnaies des deux dynasties correspond à la volonté de Septime Sévère de se présenter en héritier direct des Antonins
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Julia Domna. (2ème épouse de Septime Sévère) Septime Sévère (193-211) Commode (180-192) Antonin le Pieux (138-161) Faustine l’Ancienne (épouse d’Antonin le Pieux) Caracalla (211-217) Hadrien (117-138) Caracalla (211-217) Marc-Aurèle (161-180) Faustine la Jeune (épouse de Marc-Aurèle) Antonin le Pieux (138-161) Geta (211) Commode (180-192) Faustine l’Ancienne (épouse d'Antonin le Pieux) Septime Sévère (193-211)
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TRESOR DE RENNES
Le « trésor de Rennes » a été découvert fortuitement en Bretagne, au XVIIIe siècle. Les objets, d'une très grande valeur, furent rapidement remis à l'abbé Barthélémy, garde du Cabinet des médailles. Expression du luxe, ce trésor privé, entièrement en or, appartenait probablement à un fonctionnaire romain ou un militaire de haut rang. Enfoui au IIIe siècle de notre ère, cet ensemble exceptionnel a été thésaurisé au cours de plusieurs règnes par une grande famille de Gaule romaine. PATERE DE RENNES. .
Or massif à 23 carats. 209. Objet votif, cette coupe à libations du « trésor de Rennes » est un rare exemple de vaisselle romaine en or. Le décor du médaillon central représente le triomphe de Bacchus sur Hercule c’est-à-dire du vin sur la force. Tout autour, seize aurei (monnaies romaines) figurent les portraits en buste d’empereurs romains. Ce don, récompense de l’empereur à un serviteur, illustre la richesse de son propriétaire, proche de la cour, et sa fidélité à la famille impériale.
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QUATRE CUILLERES Argent. Découvertes à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle FRAGMENT DE MANCHE DE PATÈRE Argent. Découvert à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle. PHIALE A ANSE ET ANSES FRAGMENTAIRES Argent. Découverte à Berthouville. Ier- début du me siècle DEUX ANNEAUX DE PHIALE (?) Argent. Découverte à Berthouville. Ier- début du me siècle SEPT ANSES FRAGMENTAIRES Argent. Découvertes à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle" title="" />
UN TRESOR DE TEMPLE
De nombreux fragments de pièces d'argenterie sont moulés au préalable et fabriqués séparément avant d'être assemblés : c'est le cas des anses (plates ou "à oreilles”), des pieds annulaires des récipients ou des anneaux qui servent à cercler les médaillons amovibles des phiales. Les manches des cuillères sont eux-mêmes moulés avant d’être attachés aux cuillerons d’argent martelé. Il existe différents types de cuillères utilisées dans la vie quotidienne des Romains. Les plus petites (appelées cochléaria), à cuilleron circulaire, sont utilisées soit en gastronomie (pour la dégustation d’œufs ou de coquillages), soit pour les préparations cosmétiques ou pharmaceutiques.
QUATRE CUILLERES Argent. Découvertes à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle FRAGMENT DE MANCHE DE PATÈRE Argent. Découvert à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle. PHIALE A ANSE ET ANSES FRAGMENTAIRES Argent. Découverte à Berthouville. Ier- début du me siècle DEUX ANNEAUX DE PHIALE (?) Argent. Découverte à Berthouville. Ier- début du me siècle SEPT ANSES FRAGMENTAIRES Argent. Découvertes à Berthouville. Ier- début du IIIe siècle
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VAISSELLE DE BANQUET DE QUINTUS DOMITIUS TUTUS : GOBELET DES JEUX ISTHMIQUES
Argent, dorure Découvert à Berthouville Ier siècle (règne de Claude ou de Néron) Dédié par Quintus Domitius Tutus, ce gobelet à haut relief présente un décor complexe avec de nombreuses figures. On reconnaît, de gauche à droite, Poséidon (Neptune), dieu barbu tenant un sceptre, assis sur un siège en damier ; une femme voilée et diadémée portant une torche renversée (Amphitrite, compagne du dieu de la mer, ou Déméter ?) ; le cheval ailé Pégase (dont la tête a disparu) ; une femme à moitié nue, tenant un roseau et dont une main est posée sur l'aile de Pégase, qui serait la personnification de la source créée par le sabot du cheval. Enfin, un athlète nu, musclé et massif, couronné de pin, tient une haute palme qui le désigne comme vainqueur de jeux sportifs. Devant lui, un pilier hermaïque avec une tête de satyre est placé sur une table à pattes de fauve, elle-même sur une estrade. Unique dans l'argenterie romaine, la scène évoque Corinthe et ses jeux sacrés en l'honneur de Poséidon. Le temple d’Aphrodite, sur l’acropole de la cité grecque, est visible en arrière-plan. Ce gobelet devait appartenir à un ensemble évoquant les jeux grecs les plus célèbres : isthmiques, olympiques, delphiques et néméens.
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LE SITE DE LA VERRERIE.
Sur la rive droite du Rhône, à Trinquetaille, au pied d’une Verrerie du XVIIIe siècle, les archéologues ont mis au jour un quartier de riches habitations romaines occupé du Ier s. av. J.-C. à la fin du IIIe siècle. Dans les années 1980, les recherches ont révélé trois fastueuses maisons urbaines (domus) de la fin du 11esiècle dotées de mosaïques dont celles d’Aiôn et de Méduse désormais présentées dans les collections permanentes du musée. Depuis 2014 notre institution, en partenariat avec l’Inrap, a repris des fouilles sur ce terrain municipal. L’objectif est d’explorer une maison baptisée « maison de la Harpiste ». Datée de la première moitié du Ier siècle av. J.-C, son architecture et son décor témoignent de l'importance du propriétaire des lieux. Elle présente un décor peint unique en France qui se rapproche des fresques mises au jour en Campanie et témoigne du luxe de cette habitation. En outre, cette découverte renouvelle notre appréhension de l’histoire du quartier de Trinquetaille qu’on ne pensait pas avoir été occupé avant les années 40-30 av. J.-C.
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DE LA FOUILLE AU MUSEE.
La maison de la Harpiste de la première moitié du Ier siècle av. J.-C., fouillée sur une petite partie de sa surface (105 m2), reprend le plan des maisons italiques traditionnelles. Elle présente une cour (atrium) dotée d’un bassin de récupération des eaux de pluie qui ouvre sur les pièces adjacentes dont deux ont été intégralement fouillées : une pièce de réception pour l’une et une salle à manger ou chambre pour la seconde. Remarquablement bien préservée, cette maison présente des décors peints conservés sur une hauteur d’un mètre que viennent compléter les milliers de fragments recueillis dans les remblais formés par l’effondrement de l'élévation. Ces enduits peints fragmentaires, conditionnés dans près de 900 caisses feront, à partir de 2018, l’objet d’une vaste entreprise de remontage. Au travail de lavage, de reconstitution et d’étude mené sous la direction d’un spécialiste succédera celui de la restauration de ces éléments en vue de les intégrer dans les salles de l’exposition permanente du musée départemental Arles antique dans moins d’une dizaine d'années.
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CONSERVATION-RESTAURATION DES PEINTURES MURALES
Les peintures du site de la Verrerie sont en cours de traitement à l’atelier de conservation-restauration du musée départemental Arles antique. Le premier objectif est la stabilisation des peintures. Après une phase de consolidation, elles sont renforcées structurellement par un support moderne composé de plusieurs strates avec l'application, au revers, de mortiers synthétiques et d’une trame en fibres de verre. Les parois sont ensuite fixées sur des panneaux en aluminium qui en permettront le remontage et la présentation. La restauration s'attache à mettre en valeur les peintures et à améliorer la compréhension de leurs décors. Ces objectifs sont atteints grâce à un nettoyage fin de la couche picturale ; des finitions esthétiques dans les zones lacunaires favorisent la lisibilité des éléments originaux. Ces opérations suivent un protocole rigoureux et respectent les principes déontologiques de la conservation-restauration : impératifs de réversibilité, stabilité et compatibilité des matériaux. Le remontage de ces peintures s’inscrit dans un projet muséographique portant sur la reconstitution fidèle, dans les salles du musée, de ces décors architecturaux
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DE LUXUEUSES PEINTURES MURALES.
Les peintures murales de la maison de la Harpiste mettent en évidence le luxe de cette de Les sept salles dégagées en sont ornées, espaces publics comme pièces plus intimes. Au Ier siècle av. J.-C., dans une Gaule narbonnaise récemment conquise par Rome, disposer d’une telle abondance de décors peints est réservé à une élite. Dans la région, de telles pratiques décoratives sont rares : moins d'une vingtaine de sites ont livré des peintures de même style. En effet, au milieu du Ier siècle av. J.-C., la technique de la fresque n'est pas maîtrisée par les ateliers locaux. Il faut faire venir, probablement d'Italie et à fort coût, les artisans capables de les réaliser. L'abondance des décors montre déjà ici la richesse du propriétaire, confirmée par l'usage de matériaux coûteux comme le rouge vermillon. Enfin, la qualité des décors, avec de grandes figurations dites mégalographiques, n'a pas d'équivalent en Gaule et à peine dans une dizaine de maisons parmi les plus riches d'Italie dont la célèbre villa des Mystères à Pompéi. À eux seuls, ces décors montrent le luxe de cette maison artésienne et révèlent le statut social très élevé de son propriétaire
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DECOR PEINT A IMITATION DE MARBRE
Peinture murale sur mortier. Pièce VIIIb, maison de la Harpiste, site de la Verrerie (2014), Arles. Vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Cette plaque ornait la partie haute d'un décor typique du deuxième style pompéien. Il crée l'illusion d'une construction de grand appareil et d'un riche placage de marbres. Les rangs de blocs carrés ou rectangulaires alternent couleur unie et riche imitation de roche chatoyante et souvent fantaisiste.
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REPRÉSENTATION D’UNE HARPISTE
Peinture murale sur mortier Pièce Villa, maison de la Harpiste, site de la Verrerie (2015), Arles Vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Cette figure se dégageant sur un fond vermillon représente une joueuse de harpe. Elle révèle un riche décor de deuxième style pompéien dit mégalographique, c'est-à-dire à figuration de grande taille, dont très peu d’exemples sont connus dans le monde romain.
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STATUETTE DE VENUS AU BAIN
Bronze. Pièce I, remblais des hypocaustes, site de la Verrerie (1983), Arles IIIe siècle. Cette statuette faisait sans doute partie du mobilier décoratif d'une maison de ville. Elle a été trouvée à proximité de fragments de socle en cristal de roche. Un petit
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TETE DE MINERVE.
Marbre blanc ; alliage ferreux. Pièce III, domus 1, site de la Verrerie (1983), Arles IIIe siècle Cette tête de jeune femme casquée représente la déesse Minerve. Découverte dans les fouilles d'une maison de ville, elle montre à quel point la statuaire de marbre d’inspiration grecque participait à la décoration des riches demeures.
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BRAS DE STATUT (MINERVE ?).
Marbre blanc. Espace XIIIa, site de la Verrerie (2013), Arles IIIe siècle En 2013, trente ans après la découverte de la tête de Minerve, les archéologues du musée ont retrouvé ce bras, réalisé dans le même matériau. Il confirme la présence de la statuaire décorative sur le site de la Verrerie.
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FRAGMENTS D'ARCHITRAVE DÉCORÉS
Marbre blanc à grains fins (Carrare ?) Espace IV, site de la Verrerie (2013), Arles IIIe siècle. Ces fragments de décors architecturaux sculptés montrent à leur tour le luxe déployé dans la décoration des maisons arlésiennes par la qualité de la sculpture comme la relative rareté du matériau. Un chapiteau corinthien en calcaire a également été découvert en 2016 ; il est actuellement en cours d'étude.
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FRAGMENTS D'ARCHITRAVE DÉCORÉS
Marbre blanc à grains fins (Carrare ?) Espace IV, site de la Verrerie (2013), Arles IIIe siècle. Ces fragments de décors architecturaux sculptés montrent à leur tour le luxe déployé dans la décoration des maisons arlésiennes par la qualité de la sculpture comme la relative rareté du matériau. Un chapiteau corinthien en calcaire a également été découvert en 2016 ; il est actuellement en cours d'étude.
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REPRESENTATION D’UN CHAPITEAU CORINTHIEN.
Ce chapiteau d'ordre corinthien participe d'un décor de deuxième style pompéien imitant l'architecture. Placé au sommet d'une colonne de zone médiane, il supportait un entablement.
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Sarcophage de « La Trinité » ou « des époux ».
Marbre blanc. Découvert en 1974 à Trinquetaille, dans le fossé de la route des Saintes-Maries-de-la-Mer. Il était alors placé entre le sarcophage de Marcia Romania Celsa et celui de la chasse, étroitement serrés l'un contre l'autre, sous un dallage de marbre qui devait être la couverture du caveau d'un mausolée d'une famille de rang sénatorial 1ère moitié du IVe siècle. Des scènes de l'Ancien Testament décorent le couvercle. De gauche à droite : les jeunes Hébreux devant Nabuchodonosor refusent de sacrifier à l'idole, la main de Dieu arrête le bras d'Abraham sur le point de sacrifier son, fils, Adam et Eve chassés du paradis terrestre, la remise de la Loi à Moïse, et l'offrande d'Abel et de Caïn. La cuve s'organise en une double frise continue dont le registre supérieur est interrompu en son centre par un médaillon en coquille isolant le portrait d'un couple d'époux en buste, de rang clarissime. À gauche, une scène encore inédite, difficile à interpréter : la création de la femme et la présentation d'Eve à Adam avec l'image multiple du Créateur ou bien la présentation à Dieu de l'âme des deux défunts assistés par leur saint protecteur. Suivent trois miracles du Christ : la guérison du paralytique, celte de l'aveugle-né et celle de la Cananéenne ; enfin l'annonce du reniement de Pierre avec le coq. Le registre inférieur débute à gauche par une grandiose adoration des Mages, suivie par le miracle des Noces de Cana et celui de la multiplication des Pains, symboles de l'Eucharistie. Le registre se termine par deux nouvelles scènes consacrées à saint Pierre : la Source Miraculeuse et l'enseignement de Pierre. Le sarcophage était inviolé et contenait les squelettes des deux défunts : une femme d'une cinquantaine d'années de 1,52 m environ et un homme d'une soixantaine d'années de 1,80 m environ présentant deux lésions osseuses importantes, au radius gauche et au front (sans doute des blessures de guerre dans l'armée de Dioclétien ou de Constantin), qui avaient été soignées et consolidées.
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Sarcophage paléochrétien.
Scènes de la Vie du Christ.
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