Abbaye de Montmajour
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L'Abbaye de Montmajour
Aux portes d'Arles, sur un ilot rocheux émergeant des marais, le mont Majour, se fixe au Xe siècle une communauté de moines bénédictins. Ils édifient au milieu du XIe siècle la chapelle Saint-Pierre, puis une église abbatiale. Montmajour, du latin major, le plus grand, tire son nom de ce gros rocher, émergeant du marais qui s'est asséché naturellement et progressivement.
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L'Abbaye de Montmajour
Façade nord. La relique de la Vraie Croix conservée dans sa crypte attire une foule de pèlerins amenant la construction de la chapelle reliquaire Sainte-Croix à l'extérieur de la clôture au XIIe siècle. À la fin du XIIIe siècle, l'abbaye étend son pouvoir spirituel de la vallée de l'Isère à la Méditerranée par l'intermédiaire de 56 prieurés. A la fin de la guerre de Cent Ans le monastère fut fortifié pour se protéger des Grandes Compagnies, bandes de mercenaires qui vivaient de pillage. Puis, pendant les guerres de Religion du XVIe siècle, le Parlement de Provence imposa qu'il soit occupé par des soldats. La réforme menée par la congrégation de Saint-Maur au XVIIIe siècle entraîne un nouvel essor et la construction d'un nouveau monastère.
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L'Abbaye de Montmajour
Façade nord : le chevet, le transept et les deux travées de la nef.
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L'Abbaye de Montmajour
Entrée de l'abbatiale. En 1791 les bâtiments furent vendus comme biens nationaux. En partie acquis par la Ville d'Arles, l'ensemble a été classé monument historique en 1840 grâce à l'action de Prosper Mérimée. Restaurée en 1872 par Henri Revoil, architecte des monuments historiques, l'abbaye appartient depuis 1943 à l'État. En 1981, elle a été inscrite au patrimoine mondial par l'Unesco, en même temps que les monuments romains et romans de la ville d'Arles.
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L'Abbaye de Montmajour
Entrée de l'abbatiale.
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La crypte de Saint Benoit.
La crypte, partie basse de l'église abbatiale, est creusée dans le rocher sur son côté sud et construite en pierres de taille dans ses parties nord. Elle rattrape ainsi la déclivité du roc et sert de fondation au monastère. Elle possède une double fonction : fondation de l'abbatiale et église basse. Le déambulatoire est un couloir semi-circulaire haut et étroit dont la voûte assisée en berceau continu aspire le regard grâce à la concavité de son volume courbe à peine distrait par les corbeaux ayant servi à porter les cintres d'échafaudage. Il dessert cinq chapelles rayonnantes.
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La crypte de Saint Benoit.
Son plan est composé d'une rotonde centrale, entourée d'un déambulatoire et de cinq chapelles rayonnantes qui forment le chevet. C'est dans cette crypte que des reliques de la Sainte Croix étaient conservées et vénérées par les pèlerins. Les piliers et les voûtes portent des marques de tâcherons.
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La crypte de Saint Benoit.
Le centre de la composition est occupé par une rotonde précédée par une travée rectangulaire extrêmement puissante et épaisse qui supporte l'abside de l'église haute. Elle communique par deux ouvertures avec le déambulatoire qui l'entoure.
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La crypte de Saint Benoit.
Au centre de la rotonde, est présenté aujourd'hui le seul élément de mobilier subsistant : le dé d'un autel. La qualité de l'appareil, est une véritable résurrection de l'appareil roman au XIIe siècle, période de la construction de cette église.
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La crypte de Saint Benoit.
Le dé de l'autel décoré de deux cartouches comprenant un quadrilobe central et un décor végétal très linéaire en taille de réserve.
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La crypte de Saint Benoit.
La rotonde centrale, coiffée d'une coupole dont la naissance est marquée par une simple corniche, et dont les épais murs sont percés de cinq baies en plein cintre ouvertes chacune dans l'axe des cinq chapelles rayonnantes.
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La crypte de Saint Benoit.
Le déambulatoire est un haut couloir dont la voûte est en petit et moyen appareils mêlés. Aucun bandeau ne souligne la naissance de la voûte, pour ne pas distraire le regard de la seule perfection des volumes. Seuls des corbeaux, qui ont servi à monter des cintres d'échafaudage, rythment la construction et donnent l'échelle de la division verticale.
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La crypte de Saint Benoit.
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La crypte de Saint Benoit.
La rotonde centrale vue du déambulatoire. Les sept chapelles de la crypte étaient vouées à la liturgie, à la célébration des messes privées et aux offices funéraires car les moines de Montmajour, également prêtres, servaient des offices privés.
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La crypte de Saint Benoit.
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La crypte de Saint Benoit.
On accède à l'église supérieure par un plan incliné taillé à même la roche et voûté en berceau.
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La crypte de Saint Benoit.
Une chapelle rayonnante.
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La crypte de Saint Benoit.
Une chapelle rayonnante.
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La crypte de Saint Benoit.
Une chapelle rayonnante.
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La crypte de Saint Benoit.
Le transept est très long et relativement étroit. Côté nord, les arcs doubleaux renforcent la voûte en berceau, selon le mode de construction de l'Antiquité romaine utilisé dans les amphithéâtres. Cette robustesse permet de supporter le poids de l'abbatiale. Ces doubleaux ne possèdent comme seule ornementation qu'une imposte constituée par un bandeau et un cavet.
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La crypte de Saint Benoit.
Tout le croisillon Sud est entièrement rupestre, et le rocher n'a reçu aucun parement, la paroi de l'édifice étant simplement constituée par les éclats de taille du roc naturel. Adapté à la configuration du terrain, il rattrape la déclivité du sol.
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La crypte de Saint Benoit.
Le croisillon Nord.
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La crypte de Saint Benoit.
Le croisillon Nord.
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La crypte de Saint Benoit.
Chacun des croisillons s'ouvre sur une absidiole en plein cintre de plan outrepassé, couverte par une voûte en cul-de-four.
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La crypte de Saint Benoit.
Le croisillon Nord.
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La crypte de Saint Benoit.
Tout le croisillon Sud est entièrement rupestre, et le rocher n'a reçu aucun parement.
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La crypte de Saint Benoit.
Absidiole du croisillon Sud.
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La crypte de Saint Benoit.
Des pierres sont gravées de lettres majuscules, marques des confréries des tailleurs ou tâcherons.
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La crypte de Saint Benoit.
Marques de tâcherons.
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La crypte de Saint Benoit.
Marques de tâcherons.
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La crypte de Saint Benoit.
La montée vers l'église haute. Ce couloir devait être progressivement déblayé au fur et à mesure de l'avancement des travaux, pour devenir une nef centrale.
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La crypte de Saint Benoit.
La preuve en est la présence dans le mur Nord (à droite) d'une arcature aujourd'hui murée, montrant qu'après son dégagement cette sorte de nef centrale aurait communiqué avec un bas-côté, préparé au Nord.
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La crypte de Saint Benoit.
Vue des la montée vers l'église haute.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
L'abbatiale est l'église principale du monastère. Bâtie sur un plan en croix latine, elle surmonte la crypte. Sa nef unique, achevée en 1153, voûtée en berceau est d'une hauteur de seize mètres.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Sa nef unique, achevée en 1153, voûtée en berceau est d'une hauteur de seize mètres.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Des cinq travées prévues au départ, deux seulement furent réalisées, laissant l'édifice inachevé. Les murs gouttereaux de la nef sont rythmés et renforcés par de profondes arcatures de plein cintre, qui retombent elles aussi sur des pilastres engagés dans les piles.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La nef est couverte d'une voûte en berceau brisé, avec des arcs doubleaux retombant sur des piliers ornés de ressauts. Ces caractéristiques font de l'abbatiale Notre-Dame un édifice exemplaire de l'art roman provençal.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le transept.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La voûte d'ogives de la croisée du transept retombe sur deux colonnettes surmontées de chapiteaux gothiques à crochets, seuls éléments de décoration tardive de l'église avec les colonnes voisines supportant l'arc triomphal.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Les colonnes supportant l'arc triomphal.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le chœur, s'ouvrant totalement sur la nef, est percé de trois fenêtres décalées sur son côté sud pour créer au nord un mur plein épaulant la construction. Les trente moines de chœur s'y rassemblaient pour célébrer les offices liturgiques : vigiles, laudes, tierce, messe, sexte, none, vêpres et complies. La nudité actuelle du lieu fait oublier l'abondance et la richesse de son mobilier au XVIIIème siècle : autels en marbre, stalles et sièges de bois, lutrin, retables, tableaux, vitraux peints et ferronneries. Le fond de l'abside n'a reçu aucune décoration, sauf les trois baies de plein cintre, qui ont été décentrées pour éviter une ouverture au mistral.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Voûte en cul-de-four de l'abside magnifiquement appareillée et sous-tendue par cinq nervures très plates issues du cordon de la naissance de la voûte et s'amortissant en demi-cercle contre le bandeau de la travée du chœur.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Voûte en cul-de-four de l'abside magnifiquement appareillée et sous-tendue par cinq nervures très plates issues du cordon de la naissance de la voûte et s'amortissant en demi-cercle contre le bandeau de la travée du chœur.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La croisée du transept et de la nef a été surmontée d'une voûte d'ogive au XIIIe siècle.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La clé s'orne d'un quatre-feuilles ou quadrilobe avec au centre un Christ bénisseur, tenant dans sa main gauche l'Évangile.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La salle du trésor.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La sacristie.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Lavabo du XVIIIe siècle de la sacristie.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le transept sud.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le transept sud a conservé sa voûte en berceau de plein cintre, simplement marquée à sa naissance par une corniche faite d'un bandeau et d'un cavet.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le transept sud. Au fond, il s'ouvre par une fenêtre et par une porte, qui donnait sur le logis de l'abbé, aujourd'hui disparu, et au cimetière rupestre.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le transept sud. Deux portes sur sa face ouest donnent accès à l'escalier à vis menant au clocher, et à la salle capitulaire, seul passage encore en service.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Le transept nord s'ouvre sur une chapelle gothique, édifiée en hors-œuvre au début du XIVe siècle, la chapelle Notre-Dame-la-Blanche, du nom d'un groupe en marbre représentant entre autres la Vierge dont on peut encore voir quelques vestiges.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La chapelle Notre-Dame-la-Blanche, dans le transept nord, fut construite pour abriter la sépulture de l'abbé Bertrand de Maussang, abbé de Montmajour au XIVe siècle, dont les armes sont sculptées sur l'enfeu adossé au mur nord (en face) et sur la clé de voûte, ainsi que celle de sa sœur.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
La chapelle Notre-Dame-la-Blanche.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Enfeu de l'abbé Bertrand de Maussang, abbé de Montmajour au XIVe siècle, avec ses armes.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Tombeau de la soeur de l'abbé Bertrand de Maussang.
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L'abbatiale (XIIe siècle)
Vestiges du groupe en marbre représentant entre autres la Vierge (Notre-Dame-la-Blanche).
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Le cloitre.
Entrée du cloitre.
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Le cloitre.
Le cloître de Montmajour s'apparente par son architecture aux abbayes cisterciennes. Quatre galeries percées d'arcades supportées par des colonnes et des chapiteaux s'ouvrent sur le jardin central où se trouve une citerne. Chacune des galeries est divisée en trois travées par des doubleaux, qui sous-tendent une voûte de plein cintre. Les consoles sculptées côté mur et les chapiteaux placés côté jardin évoquent tout à la fois des sujets profanes, sacrés, réels et fantastiques. Les travées sont séparées par de fortes piles rectangulaires décorées, sauf dans la galerie méridionale, par de remarquables panneaux de cannelures.
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Le cloitre.
Les premiers arcs doubleaux sont festonnés par des chanfreins formant des médaillons.
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Le cloitre.
Arc doubleau festonné par des chanfreins formant des médaillons. Sur le mur de droite, il est reçu par une console représentant la tarasque en train de dévorer la tête d'un malheureux personnage vu de dos. Sur le mur extérieur, il est reçu par un petit pilastre dont le chapiteau est orné de deux rameaux.
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Galerie Est
Consoles du XIIe s. Chapiteaux des XIIe et XIVe s. Elle a conservé la plupart de ses chapiteaux du XIIe siècle. On y trouve également les seuls chapiteaux romans épargnés par les saccages successifs, à décor végétal, comme ceux du cloître Saint-Trophime, hormis celui représentant la Tentation du Christ, en face de la porte de la salle capitulaire.
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Galerie Est
Galerie est, avec son arc-aqueduc. La voûte de la travée la plus méridionale est traversée par un curieux arc (XIVe siècle) sans fonction porteuse, creusé d'une gouttière, et qui est en fait un petit aqueduc conduisant une partie de l'eau recueillie par l'impluvium vers une citerne extérieure au cloître près de la tour-donjon. Il alimentait le logis de l'abbé construit au XIVe s. entre la tour et l'église.
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Galerie Est
Elle abrite l'enfeu des comtes de Provence où est enterré Raymond Bérenger IV, bienfaiteur de l'abbaye, mort en 1181. Sous un fronton à deux rampants, un arc segmentaire orné de fleurons retombe sur deux chapiteaux à tête de monstres.
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Galerie Est
L'arc segmentaire est orné de fleurons.
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Galerie est
Une des têtes de monstre.
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Pilier Nord-Est
Les piliers d'angles sculptés constituent une des caractéristiques fortes des cloîtres provençaux des XIIe et XIIIe siècles et participent à leur compréhension historique et symbolique.
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Pilier Nord-Est
Ce piliernd'angle est orné de deux personnages sculptés : le commanditaire du cloître, Guillaume de Bonnieux (1204-1234) sur la face nord et saint Pierre sur la face Est.
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Pilier Nord-Est
Le commanditaire du cloître, Guillaume de Bonnieux (1204-1234). Il est représenté en abbé bénissant, deux doigts de la main droite levés, l'anneau au médius et tenant sa crosse de la main gauche. Ses pieds sont posés sur un dragon.
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Pilier Nord-Est
Saint Pierre portant ses clefs, figuré avec des oreilles imposantes, sans doute pour mieux entendre les prières de ses serviteurs, selon une tradition populaire inspirée des autels romains à la Bonne Déesse.
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Galerie Est
Les consoles. Feuilles d'acanthe enroulée surmontée d'un chapiteau à feuilles.
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Galerie Est
Deux personnages, les bras au ciel, enlacés par une végétation perlée. En face, chapiteau à décor végétal.
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Galerie Est
Feuilles d'acanthe et petites têtes animales mutilées.
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Galerie Est
La Tentation du Christ. Le Christ, dont la tête est auréolée du nimbe crucifère, tenant l'Évangile dans la main droite, fait face un petit démon dont la tête est surmontée de flammes, sur le modèle des statues antiques d'Apollon, comme le diable de Saint-Paul-de-Mausole.
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Galerie Est
La Tentation du Christ et le démon. Feuilles d'acanthe
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Galerie Est
La Tentation du Christ. Le démon, dont la queue se termine par une tête de chien, porte sur son dos un énorme rinceau, qui occupe toute une face de la corbeille.
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Galerie Est
La Tentation du Christ. Feuilles d'acanthe. Sur la face opposée, un homme, les jambes écartées, est inscrit dans un second rinceau aussi magnifique que le premier, constitué d'une demi-feuille d'acanthe, sur les modèles antiques des monuments augustéens.
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Galerie Est
Chapiteaux à décor floral.
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Coin Ouest-Nord
Feuilles d'acanthe avec deux masques humains.
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Galerie Est
Feuilles d'acanthe avec deux masques humains. Chapiteau à décor floral. À la manière antique, l'homme est représenté dans le décor végétal des chapiteaux des colonnes, de type corinthien. Il s'agit parfois d'une tête au milieu d'un feuillage, parfois de scènes bibliques.
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Galerie Est
Feuilles d'acanthe avec deux masques humains. La tête humaine est templacée par un bouton fleural. Chapiteau à décor floral.
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Galerie Est
Chapiteau à décor floral.
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Galerie Est
Feuilles d'acanthe et petites figures humaines. Feuilles d'acanthe.
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Galerie Est
Chapiteau très endommagé : évangéliste portant des phylactères. Chapiteau composite : feuilles d'acanthe et volutes.
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Galerie Est
La salle capitulaire, ou chapitre, est en partie creusée dans le roc et couverte d'une voûte en plein cintre de trois travées. L'abbé entouré des moines y lisait chaque jour un chapitre (du latin, capitulum) de la règle de saint benoît. Dans cette pièce se déroulaient les événements importants de la vie communautaire : l'élection de l'abbé, la prise d'habit, la gestion des biens... Enfin les moines s'exerçaient à reconnaître leurs fautes lors du chapitre des coulpes.
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Galerie Est
Tête couronnée
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Galerie Est
Personnage soutenant la retombée de l'arc doubleau composé d'un bandeau entre deux tores. Comme à Saint-Trophime d'Arles, les figures porteuses d'atlante (Atlas dans le monde antique) marquent profondément l'architecture de ce cloître.
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Galerie Est
Tête de femme couronnée (la reine de Saba ?). La couronne est l'emblème de la souveraineté tant divine que terrestre.
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Galerie Est
Le doubleau est fait de plusieurs tores. Il descend dans l'angle externe, sur une colonne engagée, dont le fût porte une bague à mi-hauteur, surmontée d'un chapiteau illustré d'un aigle aux ailes déployées tenant un serpent dans ses serres : victoire du bien sur le mal (le Christ contre le démon).
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Galerie Est
Tête d'homme couronnée et cornue (le roi Salomon). La corne, attribut de Satan, désigne fréquemment dans l'art chrétien la puissance et la force (accroissement fécondité...). Elle peut être également l’image de la luxure et de l'orgueil.
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Galerie Est
Doubleau composé d'un tore encadré par deux bandeaux carrés. Les culots représentent deux têtes animales; au Nord, celle d'un félin
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Coin Est-Sud
Le pilier d'angle Sud-Est reçoit la retombée du doubleau sur une colonnette engagée, prenant la place du pilastre, surmontée d'un chapiteau à crochets. L'imposte du pilier forme une bague sur son fût. Tête de félin aux babines retroussées. Chapiteau à décor floral. Tête d'homme couronnée et cornue. Les animaux, surtout, sont en grand nombre. Ils illustrent ce monde médiéval peuplé de bêtes et de monstres, une faune à la mesure de l'homme (ours, chameaux, béliers, âne) une nature sauvage et inquiétante (tarasques, dragons, chimères...) ou bien totalement fantaisiste comme ces faces humaines portant des cornes et côtoyant des diables entourés de flammes... Ces sculptures remarquables rappellent le cloître de la cathédrale Saint-Trophime d'Arles. Enfin, la richesse du décor (cannelures, feuilles d'acanthe...) témoignent du goût des moines pour la culture antique.
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Galerie sud
La galerie sud, de construction plus récente, si elle conserve une structure romane, diffère des autres par ses éléments décoratifs. les chapiteaux décorés de feuilles de chou ou historiés sont taillés deux par deux dans un même bloc de pierre, et datent de la deuxième moitié du XIVe siècle, probablement contemporains du bâtisseur de la tour-donjon, l'abbé Pons de l'Orme, moine de l'abbaye marseillaise Saint-Victor. Les chapiteaux historiés rappellent par leurs thèmes (Annonciation, Couronnement de la Vierge, Pentecôte, Repas chez Simon le lépreux à Béthanie, combats de chevaliers) ceux des galeries gothiques du cloître Saint-Trophime.
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Galerie sud
Baie à quadruple arcature, colonnes géminées
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Galerie Sud
Saint Pierre, sous les traits du pape portant les clefs et la tiare, reçoit un cortège de clercs.
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Galerie Sud.
Saint-Pierre et un collège de clercs. Enterrement d'un moine, en présence de la communauté.
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Galerie Sud
Enterrement d'un moine, en présence de la communauté. Saint-Pierre et un collège de clercs.
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Galerie Sud
Enterrement d'un moine, en présence de la communauté.
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Galerie Sud
Enterrement d'un moine. Saint-Pierre et un collège de clercs.
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Galerie Sud.
Saint-Pierre et un collège de clercs. Enterrement d'un moine.
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Galerie Sud
Personnage assis entouré de deux dragons sous un feuillage de chêne.
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Galerie Sud
Personnage assis entouré de deux dragons sous un feuillage de chêne. Combat d'un chevalier contre une chimère.
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Galerie Sud
Combat d'un chevalier contre une chimère.
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Galerie Sud
Combat d'un chevalier contre une chimère.
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Galerie Sud
Les queues de reptiles des dragons s'entrecroisent. Un chevalier armé de sa lance et d'un écu triangulaire, coiffé d'un heaume à panache, lutte contre une chimère.
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Galerie Sud
La Pentecôte : l'Esprit-Saint sous la forme d'un ruban de feu tenu par une colombe descend sur les apôtres, entre lesquels apparaît une tête de lion.
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Galerie Sud
Une scène de Pentecôte montre l'Esprit Saint, représenté par une colombe, descendant sur les apôtres par un ruban les reliant entre eux.
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Galerie Sud
Animaux anthropomorphes. La Pentecôte.
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Galerie Sud
La Pentecôte.
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Galerie Sud
Animaux anthropomorphes.
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Galerie Sud
Animaux anthropomorphes. La Pentecôte.
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Galerie Sud
Chapiteaux du XIXe s.
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Galerie Sud
Chapiteaux du XIXe s.
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Galerie Sud
Chapiteaux du XIXe s.
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Galerie Sud
Chapiteaux du XIXe s.
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Galerie Sud
Chapiteaux du XIXe s.
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Galerie Sud
Chapiteaux du XIXe s.
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Galerie Sud
Les trois derniers chapiteaux, vus de l'extérieur.
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Galerie Sud
Feuillage. L'Annonciation, dans un décor d'architecture gothique.
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Galerie Sud
L'Annonciation.
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Galerie Sud
L'Annonciation. L'archange Gabriel, tenant un phylactère, se présente devant la Vierge que domine la colombe.
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Galerie Sud
L'Annonciation.
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Galerie Sud
L'Annonciation, le décor d'architecture gothique. Feuillage.
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Galerie Sud
Combat d'un chevalier et d'un lion.
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Galerie Sud
Combat d'un chevalier et d'un lion qui s'est attaqué à son cheval. Le repas chez Simon de Béthanie.
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Galerie Sud
Combat d'un chevalier et d'un lion. Le repas chez Simon. Marie-Madeleine prosternée baise les pieds du Christ assis. Simon, Marthe et des apôtres sont à ses côtés.
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Galerie Sud
Le repas chez Simon.
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Galerie Sud
Le repas chez Simon. Une chimère déploie ses ailes.
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Galerie Sud
Le repas chez Simon. Une chimère déploie ses ailes. Combat d'un chevalier et d'un lion.
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Galerie Sud
Feuillage. Le couronnement de la Vierge.
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Galerie Sud
Le couronnement de la Vierge.
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Galerie Sud
Le couronnement de la Vierge. Assise en face du Christ qui la bénit, la Vierge reçoit la couronne des mains d'un ange.
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Galerie Sud
Le couronnement de la Vierge.
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Galerie Sud
Le couronnement de la Vierge. Feuillage.
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Galerie Sud
Sur cette galerie s'ouvre la porte qui conduisait au réfectoire, décorée par un très bel arc surbaissé dont l'extrados, mouluré d'un tore assorti d'un talon, se retourne en formant imposte. De chaque côté de la porte, deux niches de même profil renferment deux statues en remploi. Leurs pieds reposent sur des socles à feuilles d'acanthe. Elles sont vêtues de tuniques à plis très fins rappelant un peu les statues de la galerie orientale d'Arles. La tradition des moines y voyait le comte Guillaume et la comtesse Adélaïde, bienfaiteurs insignes de l'abbaye, mais elles peuvent aussi représenter le roi Salomon et la reine de Saba, sans qu'on sache pour quelle partie de l'édifice elles avaient été primitivement prévues.
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Galerie Sud
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Galerie Sud
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Galerie Sud
Tête de Tantale (?). Héritage des mythes antiques : pour avoir offensé les dieux, ce roi d'Asie Mineure a été condamné à une faim et une soif dévorantes.
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Le réfectoire .
Côté Sud, le réfectoire, voûté en berceau surbaissé, est surmonté par l'ancien dortoir collectif.
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Le réfectoire .
L'escalier en vis près de la porte menait au dortoir collectif. Ce dernier fut divisé en petites chambres au XVIIe siècle.
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Galerie Sud
Au-dessus de la porte de l'escalier du dortoir : les armoiries du cardinal Pierre de Foix, archevêque d'Arles et abbé de Montmajour (1450 -1462).
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Galerie Sud
Les armoiries du cardinal Pierre de Foix, archevêque d'Arles et abbé de Montmajour (1450 -1462).
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Galerie Sud
Tête de félin aux babines retroussées. Les sculpteurs du XIIe siècle ont représenté, selon une symbolique complexe, un monde animal pensé pour l'édification des moines et l'éloge du Créateur. Chaque animal évoque une personnalité et des sentiments comparables à ceux des hommes, reflet symbolique d'une réalité spirituelle, incarnant l'affrontement entre le bien et le mal : chat, ours, âne, chèvre... Leur représentation sur des consoles traduit l'asservissement de l'animal à l'homme. La distinction entre les animaux exotiques et mythiques n'existe pas dans une société où les hommes se déplacent peu.
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Galerie Sud
Personnage couronné et grotesque pliant sous l'effort, les mains aux genoux.
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Galerie Sud
Doubleau comprenant un tore entre deux bandeaux qui retombe sur le dos d'un petit personnage accroupi (moine ?).
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Galerie Sud
Doubleau formé d'un bandeau et de deux tores. Un âne ( ?) : animal des humbles et des moines, pouvant évoquer aussi la paresse, l'entêtement et la luxure.
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Galerie Sud
Doubleau formé d'un bandeau et de deux tores. Feuille d'acanthe enroulée (abîmée). L'enroulement désigne le mouvement perpétuel.
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Galerie Sud
Doubleau d'angle mouluré de cinq tores; retombe vers l'extérieur sur une colonne engagée, dont le fût porte une bague à mi-hauteur, surmontée par un chapiteau représentant deux dromadaires affrontés. Animal exotique figurant déjà sur les sarcophages locaux du IVe s. Le dromadaire est le symbole de l'obéissance et de la vélocité.
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Galerie ouest
La galerie ouest, profondément remaniée au XVIIIe siècle afin de pouvoir supporter les deux étages prévus par la reconstruction mauriste, a néanmoins conservé son ordonnancement intérieur mais perdu sa belle façade sur cour. Les trois baies à triple arcature sur colonnettes géminées ont été remplacées par trois hautes fenêtres encadrées de massifs piliers fortifiés par des contreforts extérieurs.
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Galerie Ouest
Galerie transformée au XVIIIe s. Consoles du XIIe s. Graffiti navals du XIIe et XIIIe s. A droite, console à feuille d'acanthe enroulée (abîmée). L'enroulement désigne le mouvement perpétuel.
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Galerie Ouest
Heureusement la voûte et son décor roman ont été préservés, notamment les consoles évoquant les quatre éléments (Mistral pour le Vent, Lune, Soleil, Feu) mais aussi la lutte contre le Péché (bêtes féroces dont la fameuse Tarasque, évocation provençale de Jonas et la baleine). Sur le mure de droite, eElle comporte d'importants graffiti marins du XIIe siècle découverts en 1993 : ex-voto ou témoignage d'événement marquant comme un départ de croisade. Les consoles et les chapiteaux sculptés au XIIe siècle représentent un bestiaire fantastique.
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Galerie Ouest
Chapiteau à feuilles d'acanthe. Décor principal du chapiteau corinthien. L'acanthe peut être associée à un contexte funéraire.
153
Galerie Ouest
Doubleau mouluré de deux tores encadrant un bandeau. Tête chevelue aux joues gonflées (le mistral ?).
154
Galerie Ouest
Doubleau mouluré de deux tores encadrant un bandeau. Tête de félin ou gros chat (la lune ?) : le chat est soupçonné très souvent au Moyen Age de pouvoirs maléfiques.
155
Galerie Ouest
Tête d'homme échevelée et barbue.
156
Galerie Ouest
Doubleau orné de deux tores. Tête d'homme échevelée et barbue (le soleil ?).
157
Galerie Ouest
Doubleau orné de deux tores. Tête aux cheveux en forme de flammes (le feu ?).
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Galerie Ouest
Doubleau composé d'un bandeau entre deux tores. Avant corps de taureau. Le taureau ailé est associé à Saint-Luc. Il peut être assimilé à la Passion Mais dans l'art roman les bovins gardent en général leurs sens païen du vice, de la gourmandise et de la violence
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Galerie Ouest
Tête d'ours : dans le bestiaire médiéval, l'ours représente la gourmandise et la luxure.
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Galerie Ouest
Doubleau constitué d'un tore entre deux bandeaux. Monstre à gueule grande ouverte découvrant un personnage. Tarasque ? Légende de Sainte-Marthe rattachée è Tarascon. La Tarasque, évocation provençale de Jonas et la baleine. La légende voulait que ce monstre, mi-dragon mi-lion, dévorât ceux qui voulaient traverser le marais du Rhône : dans le cloître, il est représenté avec une victime dans la gueule.
161
Galerie Ouest
162
Galerie Ouest
Autel de Notre-Dame
163
Galerie Ouest
Autel de Notre-Dame
164
Galerie Ouest
La retombée de l'arcdoubleau est reçue par un petit pilastre cannelé portant un chapiteau à feuilles de chou posé lui-même sur un pilastre engagé en saillie sur la composition. Son fût orné d'un fenestrage gothique est couronné par un chapiteau représentant le combat d'un lion contre un taureau entre un personnage féminin et une chimère (XIVe siècle).
165
Galerie Ouest
Personnage grimaçant aux longs cheveux en position accroupie : symbole du retour de l'homme à l'animalité. Cette console est surmontée d'un chapiteau à fleur de lys.
166
Galerie Ouest
Personnage (Absalon ?) grimaçant aux longs cheveux en position accroupie, les mains posées sur les cuisses pour résister à l'effort, supporte sur ses épaules le petit pilastre à chapiteau fleurdelisé qui reçoit le doubleau : symbole du retour de l'homme à l'animalité.
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Pilier Ouest-Nord
Combat d'un lion contre un taureau, avec visages de femmes, chimère et centaure (XIVe s.). La chimère est un animal hybride (tête de lion au corps de dragon). Elle peut évoquer l'idée de la transgression sexuelle, comme le centaure mi-homme mi-cheval, mettant en danger le salut de l'âme. Le lion est aussi le symbole de Saint-Marc.
168
Pilier Ouest-Nord
Visage de femme et chimère.
169
Pilier Ouest-Nord
Visage de femme et centaure.
170
Pilier Ouest-Nord
Combat d'un lion contre un taureau.
171
Pilier Ouest-Nord
Visage de femme.
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Galerie Nord
La galerie nord, la plus ancienne, a donc été édifiée lors de la deuxième campagne de construction en même temps que la nef de l'abbatiale, la salle capitulaire et la majeure partie de la galerie orientale. Sur le plan stylistique son décor s'apparente beaucoup à celui du cloître Saint-Trophime d'Arles, avec la même ambiance antiquisante, caractéristique du XIIe siècle arlésien.
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Galerie Nord
L'enfeu des comtes de Provence où est enterré Raymond Bérenger IV, bienfaiteur de l'abbaye, mort en 1181.
174
Galerie Nord
Consoles du XIIe s. et chapiteaux à crosse du XIXe s. Les doubleaux, qui divisent la galerie en trois travées dans le sens de la longueur, en créant une répartition en surfaces selon l'esprit roman de la voûte en berceau, ont aussi pour fonction de matérialiser, par leur décor architectonique, une composition à étages, inspirée des monuments romains. Les robustes piliers rectangulaires à panneaux de cannelures, qui rythment la galerie, reçoivent la retombée des doubleaux par la superposition de deux pilastres à fûts de section carrée. Le plus grand d'entre eux, placé en saillie sur le nu de la pile, repose par une plinthe sur le banc de pierre en avant du mur bahut.
175
Galerie Nord
Dalle funéraire. La galerie nord du cloître avait une fonction funéraire, comme en témoignent enfeus, pierres tombales et dalles au sol du XIIIe siècle : pierre tombale de dom Victor Capucy (mort en 1621), infirmier de l'abbaye, dalles portant la date de décès de religieux mauristes des XVIIe et XVIIIe siècles.
176
Galerie Nord.
Dalle funéraire.
177
Galerie Nord
Dalles portant la date de décès de religieux mauristes des XVIIe et XVIIIe siècles.
178
Galerie Nord
Dalles funéraires.
179
Galerie Nord
Enfeu de style flamboyant, du tombeau de l'abbé Jean Hugolen mort en 1430.
180
Galerie nord
Son style antiquisant est proche de celui de Saint-Trophime d'Arles : piliers à cannelures, chapiteaux corinthiens restaurés par Pierre Révoil en 1827.
181
Coin Ouest-Nord
Scène de combat : un loup contre un taureau. Le combat entre bête fauve illustre en général le désordre de l'âme prise par les passions.
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Galerie Nord
Doubleau bifide chanfreiné. Deux salamandres. La salamandre symbolise le feu et les forces de l'enfer.
183
Galerie Nord
Doubleau bifide chanfreiné, dont la retombée se fait, au Sud, sur un petit pilastre carré. La corbeille de son chapiteau est occupée tout entière par une vigoureuse tige sortant de feuilles à rebord perlé. Des têtes de monstres, dont la bouche laisse s'échapper des sortes de grosses pommes de pin, tiennent lieu de volutes. Au-dessous de l'imposte, un culot inséré dans le pilier supporte le tout. Il représente une tête de bouc à qui des serpents parlent à l'oreille; un rang de perles et pirouettes souligne l'abaque.
184
Galerie Nord
Doubleau bifide chanfreiné. Une tête de monstre vomissant une pomme de pin.
185
Galerie Nord
Tête de bouc attaquée aux oreilles par des serpents (attributs de la luxure).
186
Galerie Nord
Avant-corps de bouc, les pattes repliées, reçevant la retombée de l'arc doubleau chanfreiné. Deux doubles peltae décorent l'abaque. Les avants corps de quadrupèdes sculptés sur les consoles (fonction porteuse) apparaissent très souvent dans l'art roman particulièrement en Provence. Le bouc représente la luxure. Dans la bible, il est aussi offert en sacrifice à l'expiation.
187
Galerie Nord
Un doubleau chanfreiné descend sur deux pilastres superposés. Chacun d'eux est couronné par un chapiteau à feuilles d'acanthe où un masque humain aux yeux traités au trépan, tient la place du fleuron. L'acanthe est un décor antique caractéristique du chapiteau corinthien.
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Galerie Nord
Deux chapiteaux à feuilles d'acanthe avec figure humaine isolée. L'acanthe est un décor antique caractéristique du chapiteau corinthien.
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