Asnières-sur-Seine, Enghien-les-Bains.
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L'église d’Asnières.
La présence d’une église dédiée à sainte Geneviève est attestée depuis plusieurs siècles. On construit l'église actuelle qui fut consacrée par Jean-Baptiste-Louis-Gaston de Noailles le 6 septembre 1711. Le clocher est reconstruit par l'architecte Lequeux en 1867 (datation par source) et l'ensemble de l'édifice subit d'importantes restaurations à partir de 1872 sous la conduite du même architecte.
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L'église d’Asnières.
Elle est constituée à l'origine d'un choeur, d'une nef de 3 travées flanquée de deux collatéraux. De 1929 à 1932, l'architecte Bourdeau prolonge la nef d'une travée et construit la façade occidentale, puis ajoute deux bas-côtés. Autel à la romaine avec une niche grillagée au centre de chacune des deux faces principales ménagée pour voir la pierre centrale surmontant les reliques, XVIIIe.
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L'église d’Asnières.
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L'église d’Asnières.
Sainte Geneviève secourant les habitants d'Asnières en temps de disette, de Baillif L. 1932.
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L'église d’Asnières.
Jésus parmi les docteurs. Tableau daté 1859 et signé J. Boncza, sans doute Jules Boncza Tomachewski, peintre d'origine russe.
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L'église d’Asnières.
La première chapelle appartenait à l'abbaye de St denis. La troisième date de 1734 et n'avait pas les bas-cotés.
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L'église d’Asnières.
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L'église d’Asnières.
Table en chêne, taillé, décor dans la masse, peint, doré, sur apprêt, marbre veiné (beige).
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Asnières.
Maison de 1891.
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Asnières.
Pièces du château ?
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Le château d’Asnières.
À la fin du XVIIe siècle le chanoine Lemoine construit un gros manoir et rebâtit l'église. Un nouveau château, élevé au milieu du XVIIIème siècle pour le marquis de Voyer d'Argenson, est l'un des plus parfaits exemples du style rocaille en France, témoin du goût raffiné de son commanditaire, proche de la cour. Sa réussite est due à la collaboration des meilleurs artistes du temps, au premier rang desquels l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne et l'ornemaniste Nicolas Pineau.
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Le château d’Asnières.
Le château formait à l'origine un plan en L avec une façade principale sur cour et une façade donnant sur les jardins, qui seule subsiste aujourd'hui. Chacune était rythmée d'un avant-corps central en demi-cercle. L'élévation présente deux étages avec des baies en plein cintre au rez-de-chaussée et des baies à arc surbaissé à l'étage décorées de mascarons figurant des personnages mythologiques. L'avant-corps est orné au rez-de-chaussée de deux groupes sculptés réalisés par Guillaume II Coustou, illustrant Apollon ceint de lauriers et Vénus armant de flèches l'Amour. A l'étage, entre des pilastres de style corinthien sont disposés des bustes. Un médaillon à l'effigie du roi Louis XV est placé entre deux trophées d'armes rappelant les actions militaires du Marquis. Les lignes courbes (fenêtres, avant-corps...) et la décoration emplie de sobriété de la façade font du château d'Asnières un bâtiment caractéristique de la période finale de l'architecture rocaille.
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Le château d’Asnières.
Vénus armant de flèches l'Amour. Les deux groupes sculptés du rez-de-chaussée sont des copies moulées d'après les originaux qui sont aujourd'hui présentés aux États-Unis (Newport, Rhode Island), sur la façade de la demeure The Elms (Les Ormes) construite entre 1899 et 1901, et dont le nom est tiré d'une autre propriété de la famille d'Argenson, le château des Ormes dans la Vienne. Les moulages ont été réalisés par Michel Bourbon, également auteur des moulages des chevaux de Marly.
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Le château d’Asnières.
Guillaume II Coustou (1716-177). Fils du célèbre auteur des chevaux de Marly, Guillaume II Coustou est le descendant d'une famille de sculpteurs majeurs. Prix de Rome en 1735, il devient ensuite Sculpteur du Roi. Il exécutera ainsi le mausolée du Dauphin du roi Louis XV dans la cathédrale de Sens.
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Façade arrière du premier étage, coté église.
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Le Grand Salon, également appelé Salon Ovale, tenait le rôle de salle pour les réceptions données au château. Il ouvrait ainsi sur les jardins à la française qui proposaient une perspective jusqu'à la Seine. À l'origine, la pièce disposait d'un décor de boiseries sculptées et dorées de style Rocaille ainsi que d'une cheminée en marbre garnie de bronzes dorés. L'ensemble est aujourd'hui remonté à Cliveden House, située à Taplow près de Londres. Les murs étaient ornés de lambris et de consoles dorés, de miroirs dans les niches. Ils étaient surmontés d'une corniche dorée décorée d'enfants occupés à la chasse et à la pêche et par six camaïeux peints par Jean-Baptiste Pierre. Deux dessus de portes, peints également par Pierre, représentaient Léda et Io. Aujourd'hui, seules subsistent les arrière-voussures des baies et la corniche avec sa forme ondulante, ainsi que le parquet à panneaux Versailles remanié au XIX- siècle.
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De 1913 à 1923, le Salon a servi de chapelle pour l'Institution Sainte-Agnès en attente de la construction d'une chapelle attenante. Elle remploie alors des peintures murales représentant des scènes bibliques, réalisées par François Lafon entre 1900 et 1907, à l'époque où le château était occupé par l'École Ozanam.
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Réplique des trophées d'armes de l'avant-corps du château.
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Jean-Baptiste Marie Pierre (1714-1789). Peintre, graveur et dessinateur, Pierre brille autant par ses grandes compositions religieuses, historiques ou mythologiques que par ses petits tableaux champêtres ou burlesques représentatifs de l'art rococo, style majeur sous le règne de Louis XV. Premier peintre du roi en 1770 à la place de Boucher, il devient ensuite Directeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1778.
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La galerie abritait la collection de peintures du Marquis regroupant des grands maîtres flamands et italiens des XVIe et XVIIe siècles (Rubens, Van Dyck, Bruegel, Le Lorrain...). Elle présentait également une importante collection de porcelaines, des marbres antiques et des bronzes, du mobilier en marqueterie de Boulle formant ainsi un véritable cabinet d'amateur fourni H d'œuvres de toutes sortes. La décoration (cheminée et lambris), marqué par des guirlandes de fleurs, est l'œuvre de Nicolas Pineau, dans le style rocaille en vogue sous le règne de Louis XV. Les deux consoles en chêne sculpté avec montant ajouré à décor de branchages et de feuillages arborent le même style. Le parquet reprend le motif des parquets à panneaux Versailles. Cette pièce illustre le goût des arts développés par l'aristocratie française au XVIIIe siècle, à l'origine de la création de grandes collections. La galerie devient alors pièce d'apparat ; le lieu de l'exposition des tableaux collectionnés et à travers eux de leurs propriétaires devenant « grand ami des arts et du luxe ».
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Nicolas Pineau (1684-1754). Ornemaniste et sculpteur, il compte parmi les plus grands créateurs de décors du XVIIIe siècle. Maître du style Rocaille, de nombreux hôtels parisiens possèdent des lambris dus à son talent et la galerie d'Asnières est un témoignage de sa virtuosité. Œuvres majeures : 1716 – 1726 : Peterhof (Saint-Pétersbourg). 1732 : hôtel de Matignon Paris. 1735 : hôtel de Varengeville Paris.
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Les boiseries avaient été enlevées en 1897. Leur achat en 1996, auprès d'un antiquaire parisien qui les détenait depuis un siècle, a permis leur remontage en 2006. La couleur originelle a pu être reconstituée à partir des morceaux d'origine conservés.
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La galerie.
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La galerie.
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La galerie.
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Chambre du marquis. Marc-René de Voyer d'Argenson est issu d'une illustre famille de l'aristocratie française. Son grand-père fut Garde des Sceaux et président du Conseil des Finances sous la régence, son père ministre de la Guerre de Louis XV. Il se dirige très vite vers une carrière militaire, se distinguant lors de la bataille de Fontenoy (1745) lors de la guerre de succession d'Autriche. En 1752, il est nommé directeur des Haras Royaux, lieutenant général des armées du Roi et gouverneur du château de Vincennes. S'installant en 1750 à Asnières, il y fait bâtir son château ainsi que l'entrepôt général des Haras mais doit très vite retourner en campagne. Il pourra ainsi exposer dans sa demeure sa riche collection d'œuvres d'art en tout genre. En 1757, Madame de Pompadour, favorite de Louis XV, obtient la disgrâce de Marc Pierre de Voyer d'Argenson, père du Marquis, entraînant son fils avec lui. Il quittera alors le château pour se réfugier à l'hôtel de la chancellerie d'Orléans à Paris
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Salle à manger.
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Salle à manger.
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Salle à manger.
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Salle à manger.
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Salle à manger.
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Salle à manger.
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Antichambre.
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A l'arrière de la salle à manger se trouve le grand escalier, qui était à l'origine directement accessible depuis le vestibule d'entrée du château et donnait accès aux caves et aux appartements de la Marquise au premier étage. L'escalier développe des volées à retours en épingle à cheveux séparées par deux petits repos intermédiaires.
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La rampe en fer forgé est identique à celle présente lors de la création du château par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne. Alors qu'à l'étage la cage de l'escalier devient semi-circulaire, elle reste rectangulaire au rez-de-chaussée. Cela s'explique sans doute par la destruction de l'aile nord du château qui a eu des répercussions sur les parties intérieures.
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L'architecte de cet escalier est Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778). Petit-fils de Jules Hardouin-Mansart, premier architecte, surintendant des Bâtiments de Louis XIV et constructeur de Versailles, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne devint Architecte du Roi en 1742. Il est l'auteur de nombreux édifices dans le style Rocaille, faisant régulièrement appel aux plus grands décorateurs, dont Nicolas Pineau. Le château d'Asnières ainsi que l'entrepôt général des Haras représentent ainsi une de ses œuvres majeures.
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Semblant supporter le palier supérieur, deux chimères en console, de facture très naïves, se mêlent à un décor de palmes en plâtre. Ces éléments décoratifs très disparates ont sans doute été apportés ici au cours des remises en état du XIX' siècle. Ces pastiches masquent en réalité des consoles de fer essayant de parer le dévers du palier.
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Un second escalier à l'arrière de la galerie relie le rez-de-chaussée aux chambres des étages, ouvrant, contrairement au grand escalier, sur tous les niveaux dont l'entresol.
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En 1697, l'abbé Lemoyne achète une vaste propriété comprenant plusieurs biens agricoles et viticoles à Asnières. Il y fait bâtir une nouvelle maison composée de deux corps de logis. Elle devient, en 1719, propriété de Madame de Parabère qui la transforme en petite demeure de plaisance avec terrasse côté jardins, effectuant des embellissements considérables. Après plusieurs propriétaires, elle est achetée par le Marquis d'Argenson en 1750. Il en rasera une grande partie, en conservant tout de même les caves.
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La cave, aux murs épais, forme une salle rectangulaire au milieu de laquelle se trouvent deux gros piliers carrés. Elle est couverte par des voûtes d'arêtes, reposant sur les piliers centraux ainsi que sur des piliers engagés dans les murs. La plaque fixée au sol à proximité du pilier central donne l'accès à un puits qui alimentait en eau le château. Une grande partie de la cave proviendrait de la « Seigneurie » d'Asnières, édifice présent avant la construction du château et que le Marquis de Voyer d'Argenson aurait fait détruire en partie.
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Entre le pilier central et le pilier de droite, se trouve une barre de fer évoquant une tringle avec des crochets qui devaient probablement servir à suspendre des aliments tels que jambons, viandes, légumes secs...
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Des soupiraux permettent l'aération ainsi que l'éclairage.
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Mascaron de la façade principale, quand on supprimé un coté du L.
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Les Haras Nationaux. Érigé en administration en 1665 sous Colbert et Louis XIV, les Haras Nationaux assurent la répartition sur le territoire d'étalons royaux confiés à des garde-étalons. En 1715, le premier haras royal, le Haras du Pin est construit Lorsqu'il bâtit les haras d'Asnières, le marquis souhaite installer un dépôt de chevaux à proximité de Versailles. Le lieu lui permettra par la suite d'introduire en France les races chevalines anglaises et effectuera des croisements avec les races françaises.
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Cimetière des chiens.
Le cimetière des Chiens est considéré comme le premier cimetière pour animaux créé au monde. L'auteur Georges Harmois et la journaliste féministe Marguerite Durand, directrice du journal La Fronde fondent en 1899 la Société française anonyme du cimetière pour chiens et chats. Cette société acquiert des terrains sur une ancienne île de la Seine, l'île des Ravageurs. L'architecte parisien Eugène Petit, qui a réalisé plusieurs immeubles parisiens, conçoit le portail d'entrée dans le style Art nouveau, flanqué de deux portes pour le passage des piétons.
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En 1976, le comblement du bras de Seine, rendu possible par la disparition d’une seconde île, l’île Robinson, fait perdre au cimetière son caractère insulaire. Suite à des ennuis financiers, le cimetière faillit fermer ses portes en 1986 : classé monument historique en 1987, il fut reprit par la commune d’Asnières en 1997.
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Cimetière des chiens.
Barry. Un monument à la gloire de ce saint-Bernard du début du XIXe siècle est érigé par la direction du cimetière. Ce chien appartenait aux moines de l'hospice du Grand-Saint-Bernard et selon la légende aurait « sauvé la vie à 40 personnes, il fut tué par la 41e. »
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Tombe d'un hamster.
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Enghien-les-Bains.
La villa « Mon rêve », architecte Émile Thion, au no 43 de la rue de l'Arrivée est typique de la période de 1870 à 1920 : elle possède un traitement polychromique de ses façades, d'inspiration byzantine, « baroque » et presque « art nouveau » et une composition d'ensemble rationnelle.
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Enghien-les-Bains.
La période de 1870 à 1920 marque un renouveau de l'architecture à Enghien. Un éclectisme de styles, une grande variété de matériaux, brique, pierre, meulière, caractérisent les constructions de cette période.
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Fin XIXe, les briques vernissées font leur apparition.
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Les jardins des villas s'étendent jusqu'au lac.
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Enghien-les-Bains.
La Villa du Lac. L’opposition des deux façades est très marquée. Du côté rue, la façade en briques rouges est décorée par une guirlande en briques blanches. Le perron est surmonté d’une marquise semi-cylindrique. Cette façade « urbaine » est ajoutée à la construction originale : on « double » l’édifice en 1928 par ce corps de bâtiment en briques.
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Enghien-les-Bains.
La Villa du Lac. La façade donnant sur le lac est complètement à l’opposée : c’est celle d’une villa-château. L’enduit est blanc, et la façade est décorée avec des éléments de style classique. Elle est caractérisée par sa symétrie : de chaque côté de la partie centrale en saillie, deux travées sont composées de baies rectangulaires à l’étage et arrondies par des arcs en rez-de-chaussée. Un garde-corps entoure la terrasse en partie basse, et le même est rappelé au-dessus de l’étage.
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Enghien-les-Bains.
Au Moyen Âge, Enghien était une petite seigneurie du comté de Hainaut, située près de Bruxelles, en Belgique. Marie de Luxembourg (1462-1546), hérite du fief en 1526 et l'apporte en dot lors de son mariage avec François de Bourbon, comte de Vendôme. C'est le cadet de ses petits-fils, Louis Ier de Bourbon-Condé, qui fut le premier duc d'Enghien en 1566. Mais le titre, qui n'a pas été enregistré, s'éteint avec lui en 1569. En 1689, les princes de Condé obtiennent de Louis XIV de commuer le duché de Montmorency, qu'ils détiennent depuis 1633, en duché d’Enghien. Officiellement, la ville de Montmorency, sa vallée et son étang doivent s’appeler « Enghien ». L’usage conserve à Montmorency son nom d’origine mais son étang s'appelle « étang (ou lac) d’Enghien ».
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Barques avec, au fond, le château écossais. En 1766, Louis Cotte, alors jeune curé oratorien de Montmorency et féru de sciences, découvre au cours de ses promenades un ruisseau « puant », en fait sulfureux, s'échappant à proximité du déversoir de l'étang. Il y réalise plusieurs expériences scientifiques, plonge des pièces de divers métaux, constate que des canards vivent dans cette eau sans en être affectés, éléments qu'il soumet dans un mémoire à l'Académie royale des sciences. La nature sulfureuse des eaux est confirmée par Pierre Joseph Macquer, un chimiste académicien. Dès 1772, le prince de Condé accorde à Louis-Guillaume Le Veillard, exploitant des eaux de Passy et futur premier maire de la commune de Passy, la concession de la source sulfureuse pour quatre ans, mais il ne put de fait exploiter la source, faute d'obtention des autorisations nécessaires auprès de la Faculté de Médecine. Une nouvelle concession lui est accordée, cette fois-ci pour soixante ans.
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Un article écrit par deux médecins paraît dans Le journal de Paris du 24 mai 1787 et décrit comment le secrétaire des commandements du prince de Condé s'est trouvé guéri d'un mal qui le rongeait depuis dix ans par la vertu des eaux d'Enghien. L'article contribue à accroître la notoriété grandissante de la station thermale naissante. En 1800, madame Gauthier, sœur de Benjamin Delessert, créateur de la caisse d'épargne, acquiert les thermes d'Enghien et fonde le premier établissement thermal à la fin du Premier Empire. Jean-Baptiste Péligot, administrateur en chef des hôpitaux et hospices de Paris, arrive sur les rives du lac en 1821. Il abandonne alors ses fonctions parisiennes et consacre sa vie et sa fortune personnelle au développement de la jeune station thermal. C'est avec l'eau d'Enghien sur les conseils de son médecin personnel, le baron Antoine Portal, que Louis XVIII guérit en 1823 d'un ulcère à la jambe… Les eaux de la ville deviennent alors subitement à la mode. La ville est officiellement créée par une loi promulguée le 7 août 1850, son territoire étant délimité aux dépens des communes de Soisy-sous-Montmorency (62,4 ha), Deuil (27,6 ha), Épinay (15,2 ha) et Saint-Gratien (37,8 ha).
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Le lac Nord.
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Grille du Château écossais.
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Château écossais. Émile de Labédolière, journaliste écrivain et traducteur de renom dans les années 1850 ne se doutait sûrement pas qu'il laisserait une empreinte dans l'histoire d'Enghien. En effet, il a décrit le château néo-féodal érigé au bord du lac comme « exporté de l'humide Ecosse ou de la brumeuse Angleterre ». Ainsi… la villa des deux tourelles est devenue… le château Ecossais ! L'influence du Moyen-âge a guidé l'architecte Pasquier qui a construit ce château en 1845 pour le compte de Jules Robin, maire d'Enghien de l'époque. Ensuite, nous retrouvons l'incontournable Emile de Girardin, conseiller municipal qui a fait fortune dans la presse : il rachète le château en 1860.
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Château écossais.
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Château écossais.
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Le néogothique voit ses plus beaux exemples sur le rivage nord-ouest du lac avec château d'Enghien et le château Léon, tous deux édifiés en 1845 par l'architecte Pasquier pour Jules Robin, second maire de la commune, et rachetés par Émile de Girardin en 1860. Leur richesse ornementale, inspirée du style Louis XII en appareillage de briques et pierres, est peu commune.
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Le château Léon, de style néogothique, possède des gargouilles, des gâbles en accolades, etc., autrefois réservés aux édifices religieux. Les deux édifices sont actuellement intégrés aux constructions du lycée d'Enghien. L'établissement a été fondé en octobre 1946, à l'initiative de Gustave Monod, en tant que lycée expérimental, annexe du lycée Claude-Bernard de Paris. Agrégé de philosophie, ancien directeur de cabinet du ministre de l'Éducation nationale, ancien inspecteur général et chargé de la Direction de l'enseignement du second degré au ministère après la Seconde Guerre mondiale, Gustave Monod entendait rompre avec les méthodes d'enseignement qui avaient prévalu jusqu'alors et lança les « classes nouvelles de la Libération ». L'établissement est devenu un lycée classique à partir de 1979.
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Sous le Second Empire, la ville est célèbre pour ses fêtes fastueuses, prenant le plus souvent le lac pour cadre. L'installation de la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III, dans la commune voisine de Saint-Gratien fit encore croître l'engouement pour la ville thermale. Elle y reçoit en effet les auteurs les plus brillants de cette époque. Le chemin de fer de la compagnie du Nord Paris-frontière belge dessert la commune depuis le 11 juillet 1846 à raison d'un train à la demi-heure. Le 18 juillet 1865, les eaux d'Enghien sont reconnues par décret d'utilité publique.
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En 1870 et 1871, les Prussiens occupent la région. En 1875, Hippolyte de Villemessant, fondateur du Figaro devient actionnaire de la société des eaux de la ville et parvient à faire autoriser en 1877 une salle de jeux : mais seuls les petits chevaux sont acceptés avec une mise réduite. L'hippodrome est inauguré en juin 1879. En 1891, un théâtre d'hiver est édifié, la saison se prolonge toute l'année.
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L'esplanade Patenôtre-Desnoyers et le casino. En juillet 1904, un garde-corps métallique de deux cent soixante-trois mètres de long remplace l'ancienne barrière en bois de la chaussée du lac qui menaçait de s'effondrer. En 1911, cette barrière est à son tour remplacée par l'actuelle jetée-promenade avec balustrade en fer forgé de neuf mètres de large, en encorbellement sur le lac.
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Le casino.
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Le casino.
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C’est à l’époque du Docteur Péligot que les Thermes se développent véritablement. La guérison du roi Louis XVIII d’un ulcère à la jambe, grâce à un traitement aux eaux sulfurées d’Enghien-les-Bains, amène la bonne société parisienne … c’est la « Belle époque », et la ville connait un développement sans précédent ! Les eaux ayant servies à soigner le roi sont issues de la 1ere source découverte par le Père Cotte en 1766. Suite à la guérison royale, elle est rebaptisée « Source du Roy ». Le pavillon visible aujourd’hui est le seul vestige de l’ensemble thermal de 1935. La source était surtout utilisée pour les cures de boissons. Elle est aujourd’hui tombée en désuétude, et ne coule plus. Sur la frise située au-dessus de la petite colonnade, on peut lire le nom des sources découvertes à Enghien à l’époque. Repères: 1766 : Découverte des eaux sulfurées ; 1772 : Première concession accordée pour l'exploitation des eaux ; 1823 : Arrivée du Docteur Péligot à la direction de l'Etablissement Thermal, construction d'un nouvel établissement ; 1934 : Âge d'or de la station thermale, construction d'un nouvel établissement ; 2004 : Destruction du Thermal de 1934.
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Les nouveaux thermes modernisés en octobre 2006.
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Ce n'est qu'en 1878 qu'Auguste de Villemessant lance les jeux de hasard. Encore ne s'agit-il que d'un petit manège de 9 chevaux numérotés sur lesquels 9 joueurs misent chacun 0,50 franc ! En 1902, un véritable casino est inauguré. Comme il est édifié sur les rives du lac, on lui donne astucieusement une forme de bateau. L'un des premiers visiteurs de marque est le shah de Perse mais le casino-bateau prend vite l'eau et, dès 1908, il est démoli.
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Un nouvel établissement voit le jour en 1910, mais il déchaîne aussitôt les oppositions, notamment celles des commerçants parisiens. La campagne d'opinion est assez puissante en tout cas pour convaincre la Chambre des députés et le Sénat de voter une loi qui interdit les jeux dans un périmètre de 100 kilomètres autour de Paris. Cette interdiction est levée en 1931 sous l’impulsion d’un député habitant la ville, Henri Patenôtre-Desnoyers, mais la boule et la roulette restent interdites à Enghien, ce qui freine l'essor du casino. Nouveau coup dur, en 1986, lorsque les cercles parisiens décident d'accepter la clientèle féminine. Heureuse compensation, la roulette fait son apparition en 1993. En 1988, le groupe Lucien Barrière obtient la concession de l’établissement thermal et du casino. Mais c'est l'autorisation des machines à sous, en 2001, qui lance définitivement le casino. Aujourd'hui, le casino d'Enghien-les-Bains est le plus proche de Paris, le seul à moins de cent kilomètres de la capitale et le premier de France pour ses recettes (135 millions d'euros en 2006). Il est même en passe de devenir le premier casino d'Europe.
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L'aspect extérieur actuel, dont la structure de base est celle du casino construit en 1909, est le résultat d'une succession de transformations et de reconstructions. On peut citer, en 1973, le remaniement de la façade sur l'avenue de Ceinture qui est alors recouverte d'un parement de pierre. La dernière restauration importante date de 2005, commande du groupe Lucien Barrière, gestionnaire de l’établissement depuis 1988. L'architecte Louis Soors a dressé une façade de verre pour établir un immense « atrium » d'entrée, décoré sur le thème de la mer par le décorateur Jacques Garcia.
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1842 : Ouverture d'un chalet de bois dénommé "casino" (sans jeux) ; 1850 : Création de la commune d'Enghien-les-Bains 1864 : Des jeux de société sont organisés au "casino" / projet de construction d'un kursaal 1872 : Construction d'un nouveau casino sur l'emplacement du chalet en bois 1897-1902 : Extension du casino par l'architecte Autan 1910 : Nouveau Casino et ouverture du théâtre en 1911 1920 : Arrêté ministériel interdisant les jeux à Enghien-les-Bains 1931 : La loi autorise Enghien à exploiter bacarra, chemin de fer et banque ouverte 1934 : Nouveau Casino 1988 : Le Groupe Barrière obtient la concession des Thermes et du Casino 2005 : Dernière restauration du Casino
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L'hôtel de ville.
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Immeuble « rococo », typique des années 1900, rue du Général-de-Gaulle.
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Enghien-les-Bains.
1842 : Ouverture d'un chalet de bois dénommé "casino" (sans jeux) ; 1850 : Création de la commune d'Enghien-les-Bains ; 1864 : Des jeux de société sont organisés au "casino" / projet de construction d'un kursaal ; 1872 : Construction d'un nouveau casino sur l'emplacement du chalet en bois ; 1897-1902 : Extension du casino par l'architecte Autan ; 1910 : Nouveau Casino et ouverture du théâtre en 1911 ; 1920 : Arrêté ministériel interdisant les jeux à Enghien-les-Bains ; 1931 : La loi autorise Enghien à exploiter bacarra, chemin de fer et banque ouverte ; 1934 : Nouveau Casino ; 1988 : Le Groupe Barrière obtient la concession des Thermes et du Casino ; 2005 : Dernière restauration du Casino.
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Enghien-les-Bains.
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Enghien-les-Bains.
La place Mistinguett, à la gare d'Enghien : une fausse façade peinte en un trompe-l'œil saisissant par Dominique Antony.
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Enghien-les-Bains.
Maison où est née Jeanne Bougeois (dite Mistinguett) le 03-04-1875.
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