Noisiel : la Chocolaterie Menier, la Cité Ouvrière et la Ferme du Buisson.

<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Dès le XIe siècle, un moulin est présent à Noisiel En 1825, le droguiste Jean Antoine Brutus Menier l'acquiert pour produire des médicaments et du chocolat, alors considéré comme une drogue à usage pharmaceutique et un produit de luxe.
Son fils, Émile-Justin, prend la direction de l’usine en 1853 et construit l’empire Menier. Sa réussite lui vaut le surnom de « baron cacao ». Ses trois fils, Henri, Gaston et Albert, deviennent ensuite propriétaires de la société et s’y répartissent les fonctions. Nommé président de l’Union des chocolatiers et des confiseurs de France en 1882, Gaston est seul responsable des établissements Menier à partir de 1913, après le décès de ses frères. Il forge une réputation mondiale à la marque, mais ses héritiers se désintéressent de plus en plus de la production industrielle. La société est finalement rachetée en 1965 par le groupe Ufico-Perrier.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Dès le XIe siècle, un moulin est présent à Noisiel En 1825, le droguiste Jean Antoine Brutus Menier l'acquiert pour produire des médicaments et du chocolat, alors considéré comme une drogue à usage pharmaceutique et un produit de luxe. Son fils, Émile-Justin, prend la direction de l’usine en 1853 et construit l’empire Menier. Sa réussite lui vaut le surnom de « baron cacao ». Ses trois fils, Henri, Gaston et Albert, deviennent ensuite propriétaires de la société et s’y répartissent les fonctions. Nommé président de l’Union des chocolatiers et des confiseurs de France en 1882, Gaston est seul responsable des établissements Menier à partir de 1913, après le décès de ses frères. Il forge une réputation mondiale à la marque, mais ses héritiers se désintéressent de plus en plus de la production industrielle. La société est finalement rachetée en 1965 par le groupe Ufico-Perrier.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Produit de luxe, le chocolat est au début du XIXe recommandé pour ses qualités reconstituantes mais également utilisé dans la composition de médicaments ou comme enrobage des pilules. Dès lors l'histoire du chocolat et celle de Noisiel se trouve intimement liées. Les difficultés d'approvisionnement en cacao à l'époque ne permettent pas à JAB de faire du chocolat qu'une production secondaire. Néanmoins attaché à diffuser cette denrée en grand nombre, JAB lance en 1836 la tablette de chocolat Menier , enveloppée dans le fameux papier jaune reproduisant les médailles récompensant la qualité des produits Menier.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Produit de luxe, le chocolat est au début du XIXe recommandé pour ses qualités reconstituantes mais également utilisé dans la composition de médicaments ou comme enrobage des pilules. Dès lors l'histoire du chocolat et celle de Noisiel se trouve intimement liées. Les difficultés d'approvisionnement en cacao à l'époque ne permettent pas à JAB de faire du chocolat qu'une production secondaire. Néanmoins attaché à diffuser cette denrée en grand nombre, JAB lance en 1836 la tablette de chocolat Menier , enveloppée dans le fameux papier jaune reproduisant les médailles récompensant la qualité des produits Menier.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le M des Menier est omniprésent. Succédant à la mort de son père en 1853, Emile Justin Menier (EJM) œuvre à l’essor véritable de l’empire industriel. Déplaçant la production pharmaceutique à Saint Denis pour l’abandonner définitivement en 1867, EJM décide de réorienter son entreprise pour se consacrer uniquement à la production de masse de chocolat. Souhaitant n’être tributaire d’aucun intermédiaire, il entreprend dans les années 1860 l’achat de terres au Nicaragua afin d’y cultiver des plantations de cacaoyer. Le cacao ainsi produit est ramené en France par une flotte de navires appartenant aux Menier. Parallèlement Menier se dote d’une sucrerie à Roye dans la Somme, alimentée par les champs de betteraves à sucre seine-et-marnaises dont il se rend également propriétaire.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le M des Menier est omniprésent. Succédant à la mort de son père en 1853, Emile Justin Menier (EJM) œuvre à l’essor véritable de l’empire industriel. Déplaçant la production pharmaceutique à Saint Denis pour l’abandonner définitivement en 1867, EJM décide de réorienter son entreprise pour se consacrer uniquement à la production de masse de chocolat. Souhaitant n’être tributaire d’aucun intermédiaire, il entreprend dans les années 1860 l’achat de terres au Nicaragua afin d’y cultiver des plantations de cacaoyer. Le cacao ainsi produit est ramené en France par une flotte de navires appartenant aux Menier. Parallèlement Menier se dote d’une sucrerie à Roye dans la Somme, alimentée par les champs de betteraves à sucre seine-et-marnaises dont il se rend également propriétaire.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La verrière. Jusqu’à la veille de la première guerre mondiale, l’entreprise poursuit sa croissance, les fils Menier s’appliquant à perfectionner sans cesse la chaîne de production en introduisant de nouvelles machines, comme en réorganisant les circuits d’approvisionnement en matières premières. 1893 représente sans doute l’apogée de l’entreprise, date à laquelle l’usine de Noisiel est consacrée, lors de l’Exposition Universelle de Chicago, plus grande chocolaterie du Monde en terme de production. Autre signe de croissance : la publicité.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La verrière. Jusqu’à la veille de la première guerre mondiale, l’entreprise poursuit sa croissance, les fils Menier s’appliquant à perfectionner sans cesse la chaîne de production en introduisant de nouvelles machines, comme en réorganisant les circuits d’approvisionnement en matières premières. 1893 représente sans doute l’apogée de l’entreprise, date à laquelle l’usine de Noisiel est consacrée, lors de l’Exposition Universelle de Chicago, plus grande chocolaterie du Monde en terme de production. Autre signe de croissance : la publicité.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La verrière. Construite entre 1864 et 1866 par Jules Saulnier, elle abritait l'atelier de torréfaction, le magasin des cacaos, l'atelier de triage des fèves ainsi que le magasin des sucres où l'on en effectuait le séchage et la pulvérisation. L'atelier de torréfaction, côté Marne fut rehaussé en 1923 par Louis Logre. Aujourd’hui, elle accueille des bureaux et la boutique destinée aux collaborateurs de Nestlé France.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La verrière. Construite entre 1864 et 1866 par Jules Saulnier, elle abritait l'atelier de torréfaction, le magasin des cacaos, l'atelier de triage des fèves ainsi que le magasin des sucres où l'on en effectuait le séchage et la pulvérisation. L'atelier de torréfaction, côté Marne fut rehaussé en 1923 par Louis Logre. Aujourd’hui, elle accueille des bureaux et la boutique destinée aux collaborateurs de Nestlé France.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Triage des fèves : 
Les fèves, encore poussiéreuses et mélangées à des débris de végétaux, sont triées dès leur arrivée dans la chocolaterie. Après être passées dans des machines (trémies) éliminant les corps étrangers par rotation, les fèves sont déversées dans des entonnoirs qui, percés de trous rectangulaires de différentes dimensions, effectuent un tri selon leur grosseur. Les fèves ainsi nettoyées et calibrées sont déversées sur de grandes tables où elles sont triées à la main par des ouvrières. L’atelier est ventilé en été, chauffé par des tuyaux de vapeur en hiver et, éclairé au gaz
Torréfaction : 
A proximité du triage, se trouve l’atelier de torréfaction. Les fèves sont grillées dans des fours rotatifs (des broches) durant 40 minutes pour développer leur arôme. De 120-140°C en moyenne, la température de torréfaction varie selon le type de cacao, sa texture.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Triage des fèves : Les fèves, encore poussiéreuses et mélangées à des débris de végétaux, sont triées dès leur arrivée dans la chocolaterie. Après être passées dans des machines (trémies) éliminant les corps étrangers par rotation, les fèves sont déversées dans des entonnoirs qui, percés de trous rectangulaires de différentes dimensions, effectuent un tri selon leur grosseur. Les fèves ainsi nettoyées et calibrées sont déversées sur de grandes tables où elles sont triées à la main par des ouvrières. L’atelier est ventilé en été, chauffé par des tuyaux de vapeur en hiver et, éclairé au gaz Torréfaction : A proximité du triage, se trouve l’atelier de torréfaction. Les fèves sont grillées dans des fours rotatifs (des broches) durant 40 minutes pour développer leur arôme. De 120-140°C en moyenne, la température de torréfaction varie selon le type de cacao, sa texture.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin. Concassage et broyage : 
Afin de libérer l'intérieur appelé amande, les fèves sont débarrassées de leur coque lors de l'étape du concassage. Les fèves passent donc dans un concasseur-décortiqueur, appareil composé de deux surfaces coniques garnies de pointes d'acier rapprochées, dont une est animée d'un mouvement de rotation. L'écorce est ainsi séparée de la fève, qui est elle-même brisée en plusieurs morceaux. Après passage sur des tamis, les fèves sont à nouveau triées, puis mises en sacs et conduites en sous-sol par des wagonnets au pied du moulin où se tiennent les opérations de broyage. Les fèves sont apportées au 3èmeétage par un monte-charge hydraulique, puis broyées à 90°C dans des meules situées au 2èmeétage afin d'obtenir une pâte de consistance fluide, la pâte de cacao (ou encore
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le moulin. Concassage et broyage : Afin de libérer l'intérieur appelé amande, les fèves sont débarrassées de leur coque lors de l'étape du concassage. Les fèves passent donc dans un concasseur-décortiqueur, appareil composé de deux surfaces coniques garnies de pointes d'acier rapprochées, dont une est animée d'un mouvement de rotation. L'écorce est ainsi séparée de la fève, qui est elle-même brisée en plusieurs morceaux. Après passage sur des tamis, les fèves sont à nouveau triées, puis mises en sacs et conduites en sous-sol par des wagonnets au pied du moulin où se tiennent les opérations de broyage. Les fèves sont apportées au 3èmeétage par un monte-charge hydraulique, puis broyées à 90°C dans des meules situées au 2èmeétage afin d'obtenir une pâte de consistance fluide, la pâte de cacao (ou encore " masse " ou " liqueur de cacao"). La pâte de cacao peut également être pressée afin de séparer le beurre de cacao de la matière sèche appelée " tourteau " qui servira à fabriquer la poudre de cacao.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. L’affinage et le conchage : 
La première étape du processus de fabrication du chocolat proprement dit consiste à produire un mélange constitué de pâte de cacao et de sucre, éventuellement enrichi d’autres ingrédients (lait, amandes, arômes, liqueur..) que l’on malaxe dans des pétrins. Le mélange avec le sucre, étape qui s’effectuait au départ au 1er étage et au RDC du moulin se déroulera par la suite dans la nouvelle chocolaterie ou Cathédrale située sur l’île. Pour que la pâte soit bien lisse et sans granules, on procède à son laminage dans une broyeuse à cylindres superposés. Pour rendre le chocolat encore plus onctueux, la pâte est maintenue à une température de 60 à 80°C, enrichie de beurre de cacao, puis brassée lentement dans des cuves appelées conches, durant 1 à 3 jours. Plus le conchage est long, plus le chocolat sera onctueux et aura de l’arôme.
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La cathédrale. L’affinage et le conchage : La première étape du processus de fabrication du chocolat proprement dit consiste à produire un mélange constitué de pâte de cacao et de sucre, éventuellement enrichi d’autres ingrédients (lait, amandes, arômes, liqueur..) que l’on malaxe dans des pétrins. Le mélange avec le sucre, étape qui s’effectuait au départ au 1er étage et au RDC du moulin se déroulera par la suite dans la nouvelle chocolaterie ou Cathédrale située sur l’île. Pour que la pâte soit bien lisse et sans granules, on procède à son laminage dans une broyeuse à cylindres superposés. Pour rendre le chocolat encore plus onctueux, la pâte est maintenue à une température de 60 à 80°C, enrichie de beurre de cacao, puis brassée lentement dans des cuves appelées conches, durant 1 à 3 jours. Plus le conchage est long, plus le chocolat sera onctueux et aura de l’arôme.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le dressage : 
Le chocolat, sortant à l’état de pâte, est transporté par wagonnet dans le bâtiment de dressage en aval. La pâte est renversée sur des tables chauffées à une température d’environ 30°, puis pesée et divisée en pains de 120 g à 250 g qui sont moulés en tablettes. Les moules sont mis sur une tapoteuse mécanique qui secoue la pâte de façon à rendre la surface unie et à faire disparaître les bulles d’air.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le dressage : Le chocolat, sortant à l’état de pâte, est transporté par wagonnet dans le bâtiment de dressage en aval. La pâte est renversée sur des tables chauffées à une température d’environ 30°, puis pesée et divisée en pains de 120 g à 250 g qui sont moulés en tablettes. Les moules sont mis sur une tapoteuse mécanique qui secoue la pâte de façon à rendre la surface unie et à faire disparaître les bulles d’air.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le tempérage : 
Les moules sont conduits dans les refroidisseurs. Situés en sous-sol, ce sont des tunnels de 18m de long garnis de tables de marbre et de fonte sous lesquelles on fait passer un courant d’eau froide et d’air refroidi afin de conserver une température ne dépassant jamais 12°C.Après environ 3 heures, les tablettes sont démoulées et envoyées par des monte-charges dans l’atelier de pliage.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le tempérage : Les moules sont conduits dans les refroidisseurs. Situés en sous-sol, ce sont des tunnels de 18m de long garnis de tables de marbre et de fonte sous lesquelles on fait passer un courant d’eau froide et d’air refroidi afin de conserver une température ne dépassant jamais 12°C.Après environ 3 heures, les tablettes sont démoulées et envoyées par des monte-charges dans l’atelier de pliage.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Salle des machines pour le refroidissement
La chocolaterie Menier de Noisiel
Salle des machines pour le refroidissement
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Pliage et emballage: 
Les ouvrières emballent chacune 600 à 700 tablettes par jour. Chacune est garnie d’une feuille d’étain et d’une enveloppe de papier de couleur sur laquelle est collée une étiquette reproduisant les médailles des Expositions et le cachet Menier, garantissant la qualité du produit. Les tablettes sont ensuite empilées en paquets de 4kg 500 et conduites dans un autre atelier où elles sont mises en caisse. Peu après 1870, les expéditions, d’abord faites par voitures à cheval, se feront directement de l’usine grâce à l’embranchement privé qui permettait d’amener es wagons directement dans la cour même de déchargement.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Pliage et emballage: Les ouvrières emballent chacune 600 à 700 tablettes par jour. Chacune est garnie d’une feuille d’étain et d’une enveloppe de papier de couleur sur laquelle est collée une étiquette reproduisant les médailles des Expositions et le cachet Menier, garantissant la qualité du produit. Les tablettes sont ensuite empilées en paquets de 4kg 500 et conduites dans un autre atelier où elles sont mises en caisse. Peu après 1870, les expéditions, d’abord faites par voitures à cheval, se feront directement de l’usine grâce à l’embranchement privé qui permettait d’amener es wagons directement dans la cour même de déchargement.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin de la chocolaterie Menier, servant à broyer les fèves de cacao, était actionné par des moteurs hydrauliques alimentés grâce à un barrage sur la Marne. Acheté en 1825 par JAB, le vieux moulin ne suffisant plus aux besoins de la fabrication fut démoli et reconstruit en 1842 en matériaux traditionnels (bois et maçonnerie), toujours sur 2 piles de pierre. En 1855, souhaitant en améliorer la puissance, EJM fit remplacer l’unique roue pendante par deux roues-hélices installée par Girard, ce qui nécessita l’ajout d’une 3ème pile au bâtiment, reconstruit par Bonneau.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le moulin de la chocolaterie Menier, servant à broyer les fèves de cacao, était actionné par des moteurs hydrauliques alimentés grâce à un barrage sur la Marne. Acheté en 1825 par JAB, le vieux moulin ne suffisant plus aux besoins de la fabrication fut démoli et reconstruit en 1842 en matériaux traditionnels (bois et maçonnerie), toujours sur 2 piles de pierre. En 1855, souhaitant en améliorer la puissance, EJM fit remplacer l’unique roue pendante par deux roues-hélices installée par Girard, ce qui nécessita l’ajout d’une 3ème pile au bâtiment, reconstruit par Bonneau.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>  Le moulin, toujours trop petit et surtout insuffisamment solide pour supporter les vibrations des nouvelles machines que l’augmentation de la production nécessitait, fut une dernière fois magistralement reconstruit à partir de 1872 par Jules Saulnier. 
machines
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le moulin, toujours trop petit et surtout insuffisamment solide pour supporter les vibrations des nouvelles machines que l’augmentation de la production nécessitait, fut une dernière fois magistralement reconstruit à partir de 1872 par Jules Saulnier. machines
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La marge de création étant étroite puisque le nouveau bâtiment devait s’inscrire dans le même espace et conserver la même organisation, Jules Saulnier proposa d’innover sur la nature des matériaux en alliant les pans de fer et la brique. Si le fer était déjà utilisé dans les constructions de l’époque, Saulnier fit figure de novateur en dévoilant à l’extérieur la structure du bâtiment. Saulnier fera également ajouter une 4ème pile pour supporter les poutres métalliques de la base. Salué dans les revues d’architecture de l’époque, notamment par Viollet le Duc, le moulin de Noisiel fut considéré comme l’un des premiers bâtiments à ossature métallique porteuse à l’instar des premiers buildings américains. L’intérêt du fer est alors ici évident puisqu’il est peu coûteux, permet de dégager de vastes espaces intérieurs, et absorbe mieux les vibrations des machines. La structure du moulin est ainsi constituée de 4 poutres de fer équidistantes, supportant l’ossature métallique constituée de poutres verticales reliées entre elles par un croisillonage. L’ensemble est couronné d’une charpente faite d’un treillis métallique. Les murs de brique, ici non porteurs, ont une fonction de remplissage, d’isolation et de décoration. Emile Justin Menier considérant le Moulin comme le bâtiment le plus important de l’usine, «[...] ne recula pas devant la dépense et résolut de le décorer avec un luxe rarement usité dans les constructions industrielles ».
La chocolaterie Menier de Noisiel
La marge de création étant étroite puisque le nouveau bâtiment devait s’inscrire dans le même espace et conserver la même organisation, Jules Saulnier proposa d’innover sur la nature des matériaux en alliant les pans de fer et la brique. Si le fer était déjà utilisé dans les constructions de l’époque, Saulnier fit figure de novateur en dévoilant à l’extérieur la structure du bâtiment. Saulnier fera également ajouter une 4ème pile pour supporter les poutres métalliques de la base. Salué dans les revues d’architecture de l’époque, notamment par Viollet le Duc, le moulin de Noisiel fut considéré comme l’un des premiers bâtiments à ossature métallique porteuse à l’instar des premiers buildings américains. L’intérêt du fer est alors ici évident puisqu’il est peu coûteux, permet de dégager de vastes espaces intérieurs, et absorbe mieux les vibrations des machines. La structure du moulin est ainsi constituée de 4 poutres de fer équidistantes, supportant l’ossature métallique constituée de poutres verticales reliées entre elles par un croisillonage. L’ensemble est couronné d’une charpente faite d’un treillis métallique. Les murs de brique, ici non porteurs, ont une fonction de remplissage, d’isolation et de décoration. Emile Justin Menier considérant le Moulin comme le bâtiment le plus important de l’usine, «[...] ne recula pas devant la dépense et résolut de le décorer avec un luxe rarement usité dans les constructions industrielles ».
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Si la structure métallique força l’admiration, la décoration exceptionnelle n’en fut pas moins applaudie. La façade principale est ornée dans sa partie centrale d’éléments symboliques tels que la cloche pour cadrer le temps, le M de Menier, l’horloge, tandis que les 3 dates au-dessus de la porte mêlent l’histoire du moulin à celle des Menier. Le décor du moulin ne pouvant être en relief, Saulnier eut l’idée d’utiliser les possibilités offertes par la couleur. On distingue ainsi 3 groupes décoratifs :
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Si la structure métallique força l’admiration, la décoration exceptionnelle n’en fut pas moins applaudie. La façade principale est ornée dans sa partie centrale d’éléments symboliques tels que la cloche pour cadrer le temps, le M de Menier, l’horloge, tandis que les 3 dates au-dessus de la porte mêlent l’histoire du moulin à celle des Menier. Le décor du moulin ne pouvant être en relief, Saulnier eut l’idée d’utiliser les possibilités offertes par la couleur. On distingue ainsi 3 groupes décoratifs :
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le premier constitué par un fond géométrique soulignant en grande partie les pans de fer apparents est fait de briques vernissées de la maison Müller d’Ivry sur Seine et de briques aux tons naturels.
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Le premier constitué par un fond géométrique soulignant en grande partie les pans de fer apparents est fait de briques vernissées de la maison Müller d’Ivry sur Seine et de briques aux tons naturels.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le deuxième groupe est constitué par des représentations végétales sur le thème du cacao, sous la forme de carreaux de faïence garnissant les grands cercles (fleurs de cacaoyers) ou d’éléments de terre cuite émaillée encadrant l’horloge (cabosses jaunes).
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Le deuxième groupe est constitué par des représentations végétales sur le thème du cacao, sous la forme de carreaux de faïence garnissant les grands cercles (fleurs de cacaoyers) ou d’éléments de terre cuite émaillée encadrant l’horloge (cabosses jaunes).
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Fleurs de cacaoyers et cabosses jaunes.
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Fleurs de cacaoyers et cabosses jaunes.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le troisième groupe constitué par des arabesques aux tons bleus, verts et blancs, auquel est mêlé le M des Menier se place dans les espaces trilobés surmontant les baies étroites et doubles, dites géminées.
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Le troisième groupe constitué par des arabesques aux tons bleus, verts et blancs, auquel est mêlé le M des Menier se place dans les espaces trilobés surmontant les baies étroites et doubles, dites géminées.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La décoration métallique n’est pas en reste. On la retrouve sous la forme de lambrequins, sorte de dentelles de métal garnissant le sommet ou cintre des baies tandis que les pans de fer rythment visuellement les façades.
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La décoration métallique n’est pas en reste. On la retrouve sous la forme de lambrequins, sorte de dentelles de métal garnissant le sommet ou cintre des baies tandis que les pans de fer rythment visuellement les façades.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Les deux paratonnerres, ornés d'arabesques métalliques réunies en un bouquet, constituent le point d'orgue de cette ornementation.
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Les deux paratonnerres, ornés d'arabesques métalliques réunies en un bouquet, constituent le point d'orgue de cette ornementation.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Les 3 dates au-dessus de la porte mêlent l’histoire du moulin à celle des Menier.
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Les 3 dates au-dessus de la porte mêlent l’histoire du moulin à celle des Menier.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Sur le faîtage du toit, fleurs de cacaoyers et cabosses.
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Sur le faîtage du toit, fleurs de cacaoyers et cabosses.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La façade sud possède, quant à elle, une tour à demi engagée abritant un escalier hélicoïdal.
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La façade sud possède, quant à elle, une tour à demi engagée abritant un escalier hélicoïdal.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   L'eau est partout présente à Noisiel. Elle a été l’unique source d'énergie pendant plusieurs décennies. Elle était nécessaire pour mettre en mouvement l'ensemble des appareils de nettoyage, broyage, malaxage, indispensables à la fabrication du chocolat.
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L'eau est partout présente à Noisiel. Elle a été l’unique source d'énergie pendant plusieurs décennies. Elle était nécessaire pour mettre en mouvement l'ensemble des appareils de nettoyage, broyage, malaxage, indispensables à la fabrication du chocolat.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   L'équipement hydraulique a été développé et amélioré en plusieurs phases. Dès 1853, Emile-Justin Menier demanda à Louis-Dominique Girard de remplacer l'unique roue pendante du Moulin. Deux roues-hélices furent installées. Cela constituait à l'époque une importante innovation technique puisqu'elles fonctionnaient quel que soit le niveau du cours d'eau sur lequel elles sont installées. La mise en place d’un barrage en 1869 permettra d’accroître la puissance des turbines du moulin qui sera reconstruit par Jules Saulnier en 1872. La mise en place d’un barrage en 1869 permettra d’accroître la puissance des turbines du moulin qui sera reconstruit par Jules Saulnier en 1872.
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L'équipement hydraulique a été développé et amélioré en plusieurs phases. Dès 1853, Emile-Justin Menier demanda à Louis-Dominique Girard de remplacer l'unique roue pendante du Moulin. Deux roues-hélices furent installées. Cela constituait à l'époque une importante innovation technique puisqu'elles fonctionnaient quel que soit le niveau du cours d'eau sur lequel elles sont installées. La mise en place d’un barrage en 1869 permettra d’accroître la puissance des turbines du moulin qui sera reconstruit par Jules Saulnier en 1872. La mise en place d’un barrage en 1869 permettra d’accroître la puissance des turbines du moulin qui sera reconstruit par Jules Saulnier en 1872.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Machine élévatrice.
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Machine élévatrice.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Les trois moteurs hydrauliques qui subsistent aujourd'hui datent des années 20 où de nouvelles turbines américaines fabriquées par la société Escber-Wyss de Zurich ont été installées. Cette modification a alors permis d'augmenter considérablement la puissance des installations. L'énergie hydraulique fut utilisée jusque dans les années 1970.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Les trois moteurs hydrauliques qui subsistent aujourd'hui datent des années 20 où de nouvelles turbines américaines fabriquées par la société Escber-Wyss de Zurich ont été installées. Cette modification a alors permis d'augmenter considérablement la puissance des installations. L'énergie hydraulique fut utilisée jusque dans les années 1970.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin.
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Le moulin.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin.
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Le moulin.
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Le moulin.
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Le moulin.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin.
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Le moulin.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin. En 1901, de nouvelle machines à vapeur furent couplées à des alternateurs pour fournir l'électricité nécessaire à l'éclairage de l'usine remplaçant ainsi l'éclairage au gaz de coke.
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Le moulin. En 1901, de nouvelle machines à vapeur furent couplées à des alternateurs pour fournir l'électricité nécessaire à l'éclairage de l'usine remplaçant ainsi l'éclairage au gaz de coke.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin.
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Le moulin.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Le moulin. Après les grands travaux menés par Jules Saulnier, l’usine subit de nouvelles transformations sous la conduite de Jules Logre et de son fils Louis, architecte L’une des grandes améliorations des années 1880 est sans conteste le raccordement de l’usine au réseau ferré national par un chemin de fer reliant l’usine à l’échangeur d’Emerainville (1881). Cette amélioration se répercuta et se prolongea à l’intérieur de l’usine, par l’installation d’un réseau de voies étroites reliant les ateliers entre eux (1889) mais également, par une réorganisation spatiale toujours plus rationnelle.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Le moulin. Après les grands travaux menés par Jules Saulnier, l’usine subit de nouvelles transformations sous la conduite de Jules Logre et de son fils Louis, architecte L’une des grandes améliorations des années 1880 est sans conteste le raccordement de l’usine au réseau ferré national par un chemin de fer reliant l’usine à l’échangeur d’Emerainville (1881). Cette amélioration se répercuta et se prolongea à l’intérieur de l’usine, par l’installation d’un réseau de voies étroites reliant les ateliers entre eux (1889) mais également, par une réorganisation spatiale toujours plus rationnelle.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   A la mort de Jean Antoine Brutus, son fils Emile Justin acquiert des terrains face à l’usine auprès du duc de Levis pour y construire un hôtel particulier, « le petit château », dominant le site usinier.
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A la mort de Jean Antoine Brutus, son fils Emile Justin acquiert des terrains face à l’usine auprès du duc de Levis pour y construire un hôtel particulier, « le petit château », dominant le site usinier.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La glacière.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La glacière.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. C'est plutôt une halle Baltard. Construite par Jules Logre, vers 1882-1883 sur des plans restés anonymes, cette halle était destinée à accueillir les nouvelles machines à froid, selon le système Giffard à détente d’air comprimé. Second exemple d’architecture métallique, la halle, à l’inverse du moulin, possède une structure non pas porteuse mais de couvrement et s’apparente ainsi aux modèles de halles construites par Baltard, largement diffusées à partir de 1863
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. C'est plutôt une halle Baltard. Construite par Jules Logre, vers 1882-1883 sur des plans restés anonymes, cette halle était destinée à accueillir les nouvelles machines à froid, selon le système Giffard à détente d’air comprimé. Second exemple d’architecture métallique, la halle, à l’inverse du moulin, possède une structure non pas porteuse mais de couvrement et s’apparente ainsi aux modèles de halles construites par Baltard, largement diffusées à partir de 1863
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Portails à arc brisé. Les murs de briques clôturent l’espace et reçoivent un décor constitué de briques vernissées et de frises de carreaux de céramique.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Portails à arc brisé. Les murs de briques clôturent l’espace et reçoivent un décor constitué de briques vernissées et de frises de carreaux de céramique.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Cependant la halle des refroidisseurs est surtout remarquable par le soin accordé au décor métallique, qui s’affiche de façon éclatante sur les portails : arabesques des tympans auxquelles se mêle le M majuscule des Menier, rosaces, fleurons, palmettes sur les chapiteaux ...sorte de plaidoyer en faveur de ce nouveau matériau.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Cependant la halle des refroidisseurs est surtout remarquable par le soin accordé au décor métallique, qui s’affiche de façon éclatante sur les portails : arabesques des tympans auxquelles se mêle le M majuscule des Menier, rosaces, fleurons, palmettes sur les chapiteaux ...sorte de plaidoyer en faveur de ce nouveau matériau.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Le vocabulaire décoratif reprend des éléments du moulin (dessins géométriques, fleurs de cacaoyer) mêlés au vocabulaire néo-gothique (arcs brisés) et classique (colonnettes, chapiteaux).
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Le vocabulaire décoratif reprend des éléments du moulin (dessins géométriques, fleurs de cacaoyer) mêlés au vocabulaire néo-gothique (arcs brisés) et classique (colonnettes, chapiteaux).
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Balustrade du contremaître. Les côtés sont également pourvus de nombreuses ouvertures : portails à arc brisé et grandes baies à armatures de fer se terminant par des arcs brisés superposés.
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La halle Eiffel. Balustrade du contremaître. Les côtés sont également pourvus de nombreuses ouvertures : portails à arc brisé et grandes baies à armatures de fer se terminant par des arcs brisés superposés.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Elle s'apparente à un halle Baltard. En effet la structure de couvrement dite en parapluie est constituée d’une charpente faite de poutrelles métalliques entrecroisées qui reposent sur des colonnes de fonte cannelées.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Elle s'apparente à un halle Baltard. En effet la structure de couvrement dite en parapluie est constituée d’une charpente faite de poutrelles métalliques entrecroisées qui reposent sur des colonnes de fonte cannelées.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel.
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La halle Eiffel.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Balustrade du contremaître.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Balustrade du contremaître.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. La couverture en zinc est percée d’un lanterneau vitré permettant d’éclairer et de ventiler l’espace.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. La couverture en zinc est percée d’un lanterneau vitré permettant d’éclairer et de ventiler l’espace.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel.
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La halle Eiffel.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Aujourd’hui, les tunnels abritant les refroidisseurs ont été transformés afin d’accueillir une galerie pour les affiches publicitaires et un auditorium pour Nestlé France.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Aujourd’hui, les tunnels abritant les refroidisseurs ont été transformés afin d’accueillir une galerie pour les affiches publicitaires et un auditorium pour Nestlé France.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel.
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La halle Eiffel.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel.
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La halle Eiffel.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel.
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La halle Eiffel.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La halle Eiffel. Ce sont les fils Menier qui lui donneront un véritable impact tout en systématisant son emploi par un maillage sans précédent sur tout le territoire. Ils seront également parmi les premiers à lui donner autant de force en identifiant leurs produits à une image simple et efficace, la « petite fille » (dessinée par Bouisset en 1892), celle-ci devenant l’ambassadrice de la marque dans le monde entier. Les expositions universelles seront également l’occasion d’affirmer leur puissance grâce à des mises en scène spectaculaires, relayées par la mise en place d’un tourisme industriel, faisant de l’usine de Noisiel un véritable outil de communication.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La halle Eiffel. Ce sont les fils Menier qui lui donneront un véritable impact tout en systématisant son emploi par un maillage sans précédent sur tout le territoire. Ils seront également parmi les premiers à lui donner autant de force en identifiant leurs produits à une image simple et efficace, la « petite fille » (dessinée par Bouisset en 1892), celle-ci devenant l’ambassadrice de la marque dans le monde entier. Les expositions universelles seront également l’occasion d’affirmer leur puissance grâce à des mises en scène spectaculaires, relayées par la mise en place d’un tourisme industriel, faisant de l’usine de Noisiel un véritable outil de communication.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   C'est là où s'effectuait le moulage/dressage. Le jardin clos. Intervention de l’artiste Michel Boulangé. Situé proche de la Marne, le jardin clos permet de préserver le plus ancien bâtiment du site (1864). Seuls la charpente métallique et les murs extérieurs ont été conservés. Le jardin est constitué d’un tapis minéral bicolore ponctué de camélias.
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C'est là où s'effectuait le moulage/dressage. Le jardin clos. Intervention de l’artiste Michel Boulangé. Situé proche de la Marne, le jardin clos permet de préserver le plus ancien bâtiment du site (1864). Seuls la charpente métallique et les murs extérieurs ont été conservés. Le jardin est constitué d’un tapis minéral bicolore ponctué de camélias.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale.
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La cathédrale.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. Au tournant du XXème siècle l’accroissement de la production nécessite la construction de nouveaux édifices. Les fils Menier, souhaitant par ailleurs donner une ampleur spectaculaire à l’opération principale de fabrication du chocolat, le mélange sucre et cacao, opération auparavant effectuée dans le moulin, font construire à cet effet la nouvelle chocolaterie surnommée par les Noisiéliens, « la Cathédrale ». Les Menier firent pour cela appel à Stephen Sauvestre, collaborateur de Gustave Eiffel et architecte de la famille. Celui-ci choisit de construire le nouveau bâtiment et la passerelle le reliant aux ateliers de dressage sur la rive, en béton fretté, système breveté en 1900 par l’ingénieur Armand Considère.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La cathédrale. Au tournant du XXème siècle l’accroissement de la production nécessite la construction de nouveaux édifices. Les fils Menier, souhaitant par ailleurs donner une ampleur spectaculaire à l’opération principale de fabrication du chocolat, le mélange sucre et cacao, opération auparavant effectuée dans le moulin, font construire à cet effet la nouvelle chocolaterie surnommée par les Noisiéliens, « la Cathédrale ». Les Menier firent pour cela appel à Stephen Sauvestre, collaborateur de Gustave Eiffel et architecte de la famille. Celui-ci choisit de construire le nouveau bâtiment et la passerelle le reliant aux ateliers de dressage sur la rive, en béton fretté, système breveté en 1900 par l’ingénieur Armand Considère.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. Le principe constructif mis au point par Hennebique(1893) utilisé pour la nouvelle chocolaterie est le système « poteaux poutres dallés » qui consiste à faire reposer sur des poteaux verticaux des poutres horizontales sur lesquelles se place un plancher en forme de dalle qui peut être fabriqué à l’avance. Cet édifice de 8 niveaux était prévu pour abriter deux chaînes de production symétriques latérales, la travée centrale étant réservée au monte-charge et ascenseurs desservant les différents ateliers. La surface et le volume sont considérables (8000 m2).
La chocolaterie Menier de Noisiel
La cathédrale. Le principe constructif mis au point par Hennebique(1893) utilisé pour la nouvelle chocolaterie est le système « poteaux poutres dallés » qui consiste à faire reposer sur des poteaux verticaux des poutres horizontales sur lesquelles se place un plancher en forme de dalle qui peut être fabriqué à l’avance. Cet édifice de 8 niveaux était prévu pour abriter deux chaînes de production symétriques latérales, la travée centrale étant réservée au monte-charge et ascenseurs desservant les différents ateliers. La surface et le volume sont considérables (8000 m2).
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale sera reliée aux ateliers de dressage et empaquetage sur l’autre rive, par un pont couvert d’une verrière : le pont Hardi. Arche métallique de plus de 44 m réalisée en 1906 par l'ingénieur Armand Considère (1841-1914), cet ouvrage relie la
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La cathédrale sera reliée aux ateliers de dressage et empaquetage sur l’autre rive, par un pont couvert d’une verrière : le pont Hardi. Arche métallique de plus de 44 m réalisée en 1906 par l'ingénieur Armand Considère (1841-1914), cet ouvrage relie la "cathédrale" aux ateliers de la rive gauche de la Marne.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Durant la construction de la Cathédrale, on acheva celle de la passerelle, sur un projet métallique de Gustave Eiffel, finalement transposé dans le béton par Sauvestre et Considère. L’un des premiers ponts en béton construit d’une seule volée (sans pilier au centre) et d’une portée aussi longue (44m50), sa construction relève alors de la prouesse. En harmonie avec la cathédrale, la passerelle présente une architecture de style classique. Liquide à la base, le béton peut en effet être moulé et prendre la forme que l’on souhaite, ici celle d’un appareillage de pierre. La passerelle fut également pourvue d’une verrière. Ainsi, les visiteurs de marque arrivaient à la Cathédrale par la passerelle, assistant du haut d’une mezzanine à l’incorporation du sucre dans le cacao.
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Durant la construction de la Cathédrale, on acheva celle de la passerelle, sur un projet métallique de Gustave Eiffel, finalement transposé dans le béton par Sauvestre et Considère. L’un des premiers ponts en béton construit d’une seule volée (sans pilier au centre) et d’une portée aussi longue (44m50), sa construction relève alors de la prouesse. En harmonie avec la cathédrale, la passerelle présente une architecture de style classique. Liquide à la base, le béton peut en effet être moulé et prendre la forme que l’on souhaite, ici celle d’un appareillage de pierre. La passerelle fut également pourvue d’une verrière. Ainsi, les visiteurs de marque arrivaient à la Cathédrale par la passerelle, assistant du haut d’une mezzanine à l’incorporation du sucre dans le cacao.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale.
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La cathédrale.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. Egalement conçue pour être vue et visitée, la Cathédrale ne laisse rien deviner de sa fonction d’atelier. En témoigne l’utilisation d’un vocabulaire architectural classique inspiré du style Louis XV : pilastres, faux chaînage de pierre, arcs en plein cintre des grandes baies du rez-de-chaussée, qui répond parfaitement à la fonction de vitrine que les Menier souhaitaient lui donner. De même, le décor impressionnant des deux immenses salles du rez-de-chaussée n’est sans doute pas étranger au surnom de l’édifice. Techniquement mal adapté aux besoins de l’usine, au moment où le déclin s’amorçait, l’édifice utilisé à 30% de son potentiel fut finalement désaffecté au début des années 50.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La cathédrale. Egalement conçue pour être vue et visitée, la Cathédrale ne laisse rien deviner de sa fonction d’atelier. En témoigne l’utilisation d’un vocabulaire architectural classique inspiré du style Louis XV : pilastres, faux chaînage de pierre, arcs en plein cintre des grandes baies du rez-de-chaussée, qui répond parfaitement à la fonction de vitrine que les Menier souhaitaient lui donner. De même, le décor impressionnant des deux immenses salles du rez-de-chaussée n’est sans doute pas étranger au surnom de l’édifice. Techniquement mal adapté aux besoins de l’usine, au moment où le déclin s’amorçait, l’édifice utilisé à 30% de son potentiel fut finalement désaffecté au début des années 50.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. Les wagons de chocolat sortaient de la cathédrale, et, à l’abri sous la verrière du pont, étaient acheminés sur des rails vers les ateliers de dressage, situés sur l'autre rive.
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La cathédrale. Les wagons de chocolat sortaient de la cathédrale, et, à l’abri sous la verrière du pont, étaient acheminés sur des rails vers les ateliers de dressage, situés sur l'autre rive.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. Au rez-de-chaussée deux belles salles aux colonnes élancées abritent d’éventuels évènements. La superstructure accueille des bureaux sur 5 niveaux ainsi qu’un centre de formation. Le bâtiment accueille les bureaux de la Présidence et la Direction générale.0
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La cathédrale. Au rez-de-chaussée deux belles salles aux colonnes élancées abritent d’éventuels évènements. La superstructure accueille des bureaux sur 5 niveaux ainsi qu’un centre de formation. Le bâtiment accueille les bureaux de la Présidence et la Direction générale.0
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale. L'emplacement des spots lumineux sont ceux des tuyaux par où descendait la pâte.
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La cathédrale. L'emplacement des spots lumineux sont ceux des tuyaux par où descendait la pâte.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale.
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La cathédrale.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La cathédrale.
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La cathédrale.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La confiserie. Afin de conserver son hégémonie, largement entamée par des concurrents étrangers sur un marché en cours de diversification, l’entreprise procède dès le début du XXème siècle à l’étoffement de son catalogue, en proposant notamment des produits nouveaux tels que les confiseries. Ceux-ci sont alors fabriqués dans un nouveau bâtiment construit dans les années 1920 sur l’île, près de la Cathédrale et de l’imprimerie.
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La confiserie. Afin de conserver son hégémonie, largement entamée par des concurrents étrangers sur un marché en cours de diversification, l’entreprise procède dès le début du XXème siècle à l’étoffement de son catalogue, en proposant notamment des produits nouveaux tels que les confiseries. Ceux-ci sont alors fabriqués dans un nouveau bâtiment construit dans les années 1920 sur l’île, près de la Cathédrale et de l’imprimerie.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La confiserie.
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La confiserie.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La colonnade. De ce coté, il y avait le magasin du cacao, de l'autre, celui du sucre.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La colonnade. De ce coté, il y avait le magasin du cacao, de l'autre, celui du sucre.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   La place des mots. Intervention de l’artiste Sylvie Blocher. Des mots relatifs aux 5 sens gravés sur 53 dalles de granit bleu sont comme éparpillés sur le sol de la place revêtue de porphyre.
La chocolaterie Menier de Noisiel
La place des mots. Intervention de l’artiste Sylvie Blocher. Des mots relatifs aux 5 sens gravés sur 53 dalles de granit bleu sont comme éparpillés sur le sol de la place revêtue de porphyre.
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<center>La chocolaterie Menier de Noisiel</center>   Intervention de l’artiste Sylvie Blocher. Des mots relatifs aux 5 sens gravés sur 53 dalles de granit bleu sont comme éparpillés sur le sol de la place revêtue de porphyre.
La chocolaterie Menier de Noisiel
Intervention de l’artiste Sylvie Blocher. Des mots relatifs aux 5 sens gravés sur 53 dalles de granit bleu sont comme éparpillés sur le sol de la place revêtue de porphyre.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Derrière le portail, l'atrium.
La cité ouvrière de Noisiel.
Derrière le portail, l'atrium.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Edifiée en 1893, l'ancienne mairie de Noisiel remplace une première mairie-lavoir située à proximité de la chocolaterie et offerte à la commune par Emile Menier en 1861. Cette nouvelle construction satisfait l’accroissement de la population et la nécessité d’agrandir l'usine. L'alternance de pierres et de briques et l'avant-corps central soutenu par deux colonnes donnent un aspect monumental à l'édifice. A intérieur, le décor de la salle du conseil, composé de symboles républicains associés aux emblèmes des Menier et à des devises patronales, est le reflet de l'emprise des Menier sur la ville, maires de Noisiel de 1871 à1959 sans interruption.
Architecte : Louis Logre. Deux matériaux sont utilisés pour la construction de la façade : la brique et la pierre. La brique est couramment utilisée dans la cité ouvrière. Elle est ici associée à la pierre, ce qui donne un aspect monumental à la façade. Cette monumentalité est renforcée par le traitement architectural de l’avant-corps central. L’entrée est ainsi mise en valeur par les marches du perron, les colonnes de pierre qui l’entourent et la balustrade qui souligne le deuxième niveau. Les murs sont habillés de bandes de couleur blanche en pierre et en briques claires qui alternent avec des bandes de couleur rouge en briques foncées. Des frises de céramiques colorées, qui représentent un décor végétal rouge et blanc, ornent les bas-côtés de la façade. La toiture est couverte de tuiles fabriquées par les célèbres établissements Müller. Les motifs qui décorent le faîtage rappellent celui du moulin Saulnier de la chocolaterie. Une plaque commémorative en verre émaillé est posée sur la façade lors de l’inauguration en 1895. Elle rappelle qu’Emile Justin Menier a financé la première mairie de Noisiel, et que celle-ci le fut par ses fils.
La cité ouvrière de Noisiel.
Edifiée en 1893, l'ancienne mairie de Noisiel remplace une première mairie-lavoir située à proximité de la chocolaterie et offerte à la commune par Emile Menier en 1861. Cette nouvelle construction satisfait l’accroissement de la population et la nécessité d’agrandir l'usine. L'alternance de pierres et de briques et l'avant-corps central soutenu par deux colonnes donnent un aspect monumental à l'édifice. A intérieur, le décor de la salle du conseil, composé de symboles républicains associés aux emblèmes des Menier et à des devises patronales, est le reflet de l'emprise des Menier sur la ville, maires de Noisiel de 1871 à1959 sans interruption. Architecte : Louis Logre. Deux matériaux sont utilisés pour la construction de la façade : la brique et la pierre. La brique est couramment utilisée dans la cité ouvrière. Elle est ici associée à la pierre, ce qui donne un aspect monumental à la façade. Cette monumentalité est renforcée par le traitement architectural de l’avant-corps central. L’entrée est ainsi mise en valeur par les marches du perron, les colonnes de pierre qui l’entourent et la balustrade qui souligne le deuxième niveau. Les murs sont habillés de bandes de couleur blanche en pierre et en briques claires qui alternent avec des bandes de couleur rouge en briques foncées. Des frises de céramiques colorées, qui représentent un décor végétal rouge et blanc, ornent les bas-côtés de la façade. La toiture est couverte de tuiles fabriquées par les célèbres établissements Müller. Les motifs qui décorent le faîtage rappellent celui du moulin Saulnier de la chocolaterie. Une plaque commémorative en verre émaillé est posée sur la façade lors de l’inauguration en 1895. Elle rappelle qu’Emile Justin Menier a financé la première mairie de Noisiel, et que celle-ci le fut par ses fils.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  A partir de 1860, Emile Justin Menier étend le site usinier afin de reconstruire l’usine sur un plan nouveau, occupant bientôt tout le terrain de l’ancien village. Jules Saulnier, architecte-ingénieur, aménage à sa demande, pour le personnel, des logements qui s’avèreront rapidement insuffisants. Le village originel de Noisiel disparaîtra bientôt définitivement pour renaître quelques centaines de mètres plus loin sous une nouvelle forme, celle d’une cité ouvrière. En 1874, il entame la construction d’une cité ouvrière pour loger son personnel. La population s’accroît et le site industriel de la chocolaterie s’étend chaque jour un peu plus, au rythme de nouveaux aménagements et constructions.
La cité ouvrière de Noisiel.
A partir de 1860, Emile Justin Menier étend le site usinier afin de reconstruire l’usine sur un plan nouveau, occupant bientôt tout le terrain de l’ancien village. Jules Saulnier, architecte-ingénieur, aménage à sa demande, pour le personnel, des logements qui s’avèreront rapidement insuffisants. Le village originel de Noisiel disparaîtra bientôt définitivement pour renaître quelques centaines de mètres plus loin sous une nouvelle forme, celle d’une cité ouvrière. En 1874, il entame la construction d’une cité ouvrière pour loger son personnel. La population s’accroît et le site industriel de la chocolaterie s’étend chaque jour un peu plus, au rythme de nouveaux aménagements et constructions.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>
La cité ouvrière de Noisiel.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  La rue principale.
La cité ouvrière de Noisiel.
La rue principale.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  L’utopiste. Les idéaux sociaux et hygiénistes, alors qualifiés d’utopistes, d’Emile Justin Menier le poussent à concevoir un projet social de grande ampleur à Noisiel. Dès 1874, il fait construire une cité pour loger convenablement les ouvriers de la chocolaterie. Il veut ainsi améliorer les conditions de vie de son personnel. Ses objectifs répondent tout autant à ses convictions républicaines qu’à une volonté de fidéliser les travailleurs d’origine paysanne qui restent assez instables. Plus de 311 logements sont construits. Ils sont tous dotés d’un jardin et des commodités les plus modernes pour l’époque. Les maisons sont proposées aux familles en échanges d’un loyer modique.
La cité ouvrière de Noisiel.
L’utopiste. Les idéaux sociaux et hygiénistes, alors qualifiés d’utopistes, d’Emile Justin Menier le poussent à concevoir un projet social de grande ampleur à Noisiel. Dès 1874, il fait construire une cité pour loger convenablement les ouvriers de la chocolaterie. Il veut ainsi améliorer les conditions de vie de son personnel. Ses objectifs répondent tout autant à ses convictions républicaines qu’à une volonté de fidéliser les travailleurs d’origine paysanne qui restent assez instables. Plus de 311 logements sont construits. Ils sont tous dotés d’un jardin et des commodités les plus modernes pour l’époque. Les maisons sont proposées aux familles en échanges d’un loyer modique.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Chaque ménage ouvrier avait une demi-maison de 70 m². Au rez-de-chaussée, la cuisine et une salle et à l'étage, deux chambres, un cabinet. Des lavoirs et des bains publics se trouvaient dans la cité.
La cité ouvrière de Noisiel.
Chaque ménage ouvrier avait une demi-maison de 70 m². Au rez-de-chaussée, la cuisine et une salle et à l'étage, deux chambres, un cabinet. Des lavoirs et des bains publics se trouvaient dans la cité.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les maisons en coin, plus grandes, étaient celles des contremaîtres.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les maisons en coin, plus grandes, étaient celles des contremaîtres.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Au début les maisons étaient le long des rues, avec 400 m² de terrain, puis des maisons ont été construites en retrait.
La cité ouvrière de Noisiel.
Au début les maisons étaient le long des rues, avec 400 m² de terrain, puis des maisons ont été construites en retrait.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Clôture d'époque.
La cité ouvrière de Noisiel.
Clôture d'époque.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  La place Emile-Menier, autrefois place des écoles est au cœur du projet social conçu autour de la chocolaterie de Noisiel par l'industriel Emile Menier. De 1874 à 1902, la famille Menier édifie une cité ouvrière pour loger confortablement sa main d'œuvre à proximité de l'usine. Dans la première phase de construction, la place marque la limite Nord de la cité et forme le point de départ des rues qui desservent les maisons. Elle regroupe les équipements collectifs nécessaires a quotidien : des magasins d'approvisionnement, deux hôtels restaurants, les réfectoires et les écoles. C'est également ici qu'ont lieu toutes fêtes et cérémonies organisées par les Menier.
La cité ouvrière de Noisiel.
La place Emile-Menier, autrefois place des écoles est au cœur du projet social conçu autour de la chocolaterie de Noisiel par l'industriel Emile Menier. De 1874 à 1902, la famille Menier édifie une cité ouvrière pour loger confortablement sa main d'œuvre à proximité de l'usine. Dans la première phase de construction, la place marque la limite Nord de la cité et forme le point de départ des rues qui desservent les maisons. Elle regroupe les équipements collectifs nécessaires a quotidien : des magasins d'approvisionnement, deux hôtels restaurants, les réfectoires et les écoles. C'est également ici qu'ont lieu toutes fêtes et cérémonies organisées par les Menier.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Erigé le 8 octobre 1898, ce monument rappelle le rôle prédominant du fondateur de la cité. De 1853 à 1881, Emile Menier dirige la chocolaterie de Noisiel, avec la volonté de populariser le chocolat et modernise l'entreprise familiale qui devient un véritable empire industriel. Sculpteur -: Paul Berthet, d'après un original Carrier-Belleuse.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Erigé le 8 octobre 1898, ce monument rappelle le rôle prédominant du fondateur de la cité. De 1853 à 1881, Emile Menier dirige la chocolaterie de Noisiel, avec la volonté de populariser le chocolat et modernise l'entreprise familiale qui devient un véritable empire industriel. Sculpteur -: Paul Berthet, d'après un original Carrier-Belleuse.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Flanqué de deux allégories évoquant la pensée et l'industrie, le buste célèbre l'industriel, l'homme politique et le théoricien.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Flanqué de deux allégories évoquant la pensée et l'industrie, le buste célèbre l'industriel, l'homme politique et le théoricien.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Allégorie évoquant  l'industrie,
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Allégorie évoquant l'industrie,
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Allégorie évoquant la pensée. Un des livres est L'impôt sur le capital, écrit par Emile Menier. Emile Justin Menier est animé par des idéaux sociaux et républicains. Expérimentant sa vision utopique de la société à Noisiel, il veut la répandre plus largement. Il s’engage donc dans une carrière politique en 1871. Cette année-là, il perd les élections législatives, mais il est élu conseiller général de Meaux et maire de Noisiel. En 1876, il devient député républicain. Dès lors, il soumet à l’Assemblée nationale des projets d’impôt sur le capital, sujet sur lequel il publie plusieurs ouvrages.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Allégorie évoquant la pensée. Un des livres est L'impôt sur le capital, écrit par Emile Menier. Emile Justin Menier est animé par des idéaux sociaux et républicains. Expérimentant sa vision utopique de la société à Noisiel, il veut la répandre plus largement. Il s’engage donc dans une carrière politique en 1871. Cette année-là, il perd les élections législatives, mais il est élu conseiller général de Meaux et maire de Noisiel. En 1876, il devient député républicain. Dès lors, il soumet à l’Assemblée nationale des projets d’impôt sur le capital, sujet sur lequel il publie plusieurs ouvrages.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Travail, Patrie. Afin de transporter sans encombres et à moindre coût le cacao du Nicaragua à la France, il fonde sa propre flotte de navires.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Travail, Patrie. Afin de transporter sans encombres et à moindre coût le cacao du Nicaragua à la France, il fonde sa propre flotte de navires.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Il achète des plantations de cacao au Nicaragua : le Valle Menier en 1862, puis le San Emilio en 1865.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Il achète des plantations de cacao au Nicaragua : le Valle Menier en 1862, puis le San Emilio en 1865.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier.  Les bas-reliefs évoquent quant à eux quatre temps forts de la ville : Emile Menier dans son cabinet,
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Les bas-reliefs évoquent quant à eux quatre temps forts de la ville : Emile Menier dans son cabinet,
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Les plantations de cacaoyers nicaraguayennes des Menier.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Les plantations de cacaoyers nicaraguayennes des Menier.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. L'usine en 1898.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. L'usine en 1898.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le monument à Emile Menier. Le moulin de Noisiel en 1825.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le monument à Emile Menier. Le moulin de Noisiel en 1825.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les anciens réfectoires
Les réfectoires sont construits en 1884 pour accueillir les ouvriers de la chocolaterie qui vivent dans les communes voisines. En 1889, une cuisine est ajoutée pour leur permettre d'acheter un repas à consommer sur place ou à emporter. A l'intérieur, une répartition en trois salles distinctes (couples, hommes et femmes célibataires) respecte la morale alors en vigueur. A l'étage, une grande salle polyvalente propose plusieurs types d'activités aux ouvriers : cours du soir, bibliothèque, réunions, répétitions de l'Harmonie de l'usine. La forme rhomboïdale de la toiture et son décor de tuiles colorées confère un caractère original à cet édifice.
Architecte : Louis Logre.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les anciens réfectoires Les réfectoires sont construits en 1884 pour accueillir les ouvriers de la chocolaterie qui vivent dans les communes voisines. En 1889, une cuisine est ajoutée pour leur permettre d'acheter un repas à consommer sur place ou à emporter. A l'intérieur, une répartition en trois salles distinctes (couples, hommes et femmes célibataires) respecte la morale alors en vigueur. A l'étage, une grande salle polyvalente propose plusieurs types d'activités aux ouvriers : cours du soir, bibliothèque, réunions, répétitions de l'Harmonie de l'usine. La forme rhomboïdale de la toiture et son décor de tuiles colorées confère un caractère original à cet édifice. Architecte : Louis Logre.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les anciens réfectoires
Les ouvriers de l’usine peuvent déjeuner confortablement dans les réfectoires et même acheter un repas à emporter. Dans le même bâtiment, une salle est mise à leur disposition pour organiser des réunions, des fêtes, des jeux de sociétés, etc.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les anciens réfectoires Les ouvriers de l’usine peuvent déjeuner confortablement dans les réfectoires et même acheter un repas à emporter. Dans le même bâtiment, une salle est mise à leur disposition pour organiser des réunions, des fêtes, des jeux de sociétés, etc.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les ouvriers célibataires peuvent loger dans deux hôtels-restaurants.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les ouvriers célibataires peuvent loger dans deux hôtels-restaurants.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  L'hôtel rtestaurant.
La cité ouvrière de Noisiel.
L'hôtel rtestaurant.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  L'hôtel rtestaurant.
La cité ouvrière de Noisiel.
L'hôtel rtestaurant.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Dépassant la simple question du logement, Emile Justin Menier ambitionne d’émanciper la population ouvrière en lui donnant les moyens intellectuels d’évoluer. Des écoles primaire et maternelle (alors appelée asile) sont construites. Elles délivrent un enseignement gratuit et laïc aux jeunes Noisiéliens. Pour les adultes, une bibliothèque est ouverte et des cours du soir sont mis en place pour les ouvriers illettrés qui souhaitent apprendre à lire, écrire et compter.
La cité ouvrière de Noisiel.
Dépassant la simple question du logement, Emile Justin Menier ambitionne d’émanciper la population ouvrière en lui donnant les moyens intellectuels d’évoluer. Des écoles primaire et maternelle (alors appelée asile) sont construites. Elles délivrent un enseignement gratuit et laïc aux jeunes Noisiéliens. Pour les adultes, une bibliothèque est ouverte et des cours du soir sont mis en place pour les ouvriers illettrés qui souhaitent apprendre à lire, écrire et compter.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les anciennes écoles
Bâties dès 1874, puis agrandies en 1892, Ies écoles forment le premier équipement collectif de la cité ouvrière et leur situation sur la place montre l’importance de l’éducation pour Émile meunier. L’édifice accueille des classes de filles et deux garçons, tandis que le bâtiment attenant (classe gardienne) est destiné aux petits de deux à six ans. Institution privée, l'école Menier est laïque, gratuite, obligatoire et libère les ouvrières de leurs contraintes familiales. Le décor de la façade, composé de briques polychromes et de frises en céramique, est caractéristique des constructions Menier. L'hôtel de ville s'y trouve depuis 1968.
Dès 1876, 101 enfants sont scolarisés. Ils sont répartis en deux classes : celle des filles et celle des garçons. Une salle polyvalente permet l’organisation de diverses activités, comme le dessin. Astucieusement, les cloisons des classes et de la salle polyvalente sont amovibles et libèrent un vaste espace pour la réalisation d’activités communes ou la remise des prix. Les enfants peuvent profiter d’une bibliothèque. La cour de récréation est séparée en deux : une partie est réservée aux filles, l’autre aux garçons. Deux préaux abritent les enfants en cas de mauvais temps pendant la récréation. Des lavabos et des vestiaires sont également installés dans l’école. Au premier étage, l’instituteur dispose d’un logement. En 1892, l’école primaire est agrandie et accueille 325 enfants. Avec l’ajout de deux ailes latérales, deux classes supplémentaires au rez-de-chaussée, une salle de couture et une salle de dessin à l’étage sont construites. Au fond de la cour, un jardin école est aménagé pour apprendre aux enfants comment cultiver un potager. 
Les écoles sont chauffées par des calorifères. Les salles sont vastes, bien aérées et lumineuses. Le mobilier scolaire, conçu par Lenoir, est ergonomique et il épargne une fatigue supplémentaire aux enfants. Ce mobilier reçoit une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1878. Dans un premier temps, l’éclairage se fait au gaz, puis à l’électricité.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les anciennes écoles Bâties dès 1874, puis agrandies en 1892, Ies écoles forment le premier équipement collectif de la cité ouvrière et leur situation sur la place montre l’importance de l’éducation pour Émile meunier. L’édifice accueille des classes de filles et deux garçons, tandis que le bâtiment attenant (classe gardienne) est destiné aux petits de deux à six ans. Institution privée, l'école Menier est laïque, gratuite, obligatoire et libère les ouvrières de leurs contraintes familiales. Le décor de la façade, composé de briques polychromes et de frises en céramique, est caractéristique des constructions Menier. L'hôtel de ville s'y trouve depuis 1968. Dès 1876, 101 enfants sont scolarisés. Ils sont répartis en deux classes : celle des filles et celle des garçons. Une salle polyvalente permet l’organisation de diverses activités, comme le dessin. Astucieusement, les cloisons des classes et de la salle polyvalente sont amovibles et libèrent un vaste espace pour la réalisation d’activités communes ou la remise des prix. Les enfants peuvent profiter d’une bibliothèque. La cour de récréation est séparée en deux : une partie est réservée aux filles, l’autre aux garçons. Deux préaux abritent les enfants en cas de mauvais temps pendant la récréation. Des lavabos et des vestiaires sont également installés dans l’école. Au premier étage, l’instituteur dispose d’un logement. En 1892, l’école primaire est agrandie et accueille 325 enfants. Avec l’ajout de deux ailes latérales, deux classes supplémentaires au rez-de-chaussée, une salle de couture et une salle de dessin à l’étage sont construites. Au fond de la cour, un jardin école est aménagé pour apprendre aux enfants comment cultiver un potager. Les écoles sont chauffées par des calorifères. Les salles sont vastes, bien aérées et lumineuses. Le mobilier scolaire, conçu par Lenoir, est ergonomique et il épargne une fatigue supplémentaire aux enfants. Ce mobilier reçoit une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1878. Dans un premier temps, l’éclairage se fait au gaz, puis à l’électricité.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les anciennes écoles. Le 10 janvier 1876, Emile Justin Menier envoie un courrier à tous les habitants de Noisiel, qu’ils soient ouvriers ou non. Il les informe de l’ouverture des écoles pour tous les garçons et les filles de 6 à 13 et de l’asile, ou classe gardienne, pour les enfants de 3 à 6 ans. L’éducation des enfants, mais aussi des adultes, est un thème cher à Emile Justin Menier. Républicain convaincu, il pense que la méthode, l’étude et la persévérance conduisent à toutes les solutions. Quelques années avant les lois Jules Ferry il crée donc des écoles privées, laïques, gratuites et obligatoires. Les écoles ont aussi pour bénéfice de libérer les ouvrières de leurs contraintes familiales.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les anciennes écoles. Le 10 janvier 1876, Emile Justin Menier envoie un courrier à tous les habitants de Noisiel, qu’ils soient ouvriers ou non. Il les informe de l’ouverture des écoles pour tous les garçons et les filles de 6 à 13 et de l’asile, ou classe gardienne, pour les enfants de 3 à 6 ans. L’éducation des enfants, mais aussi des adultes, est un thème cher à Emile Justin Menier. Républicain convaincu, il pense que la méthode, l’étude et la persévérance conduisent à toutes les solutions. Quelques années avant les lois Jules Ferry il crée donc des écoles privées, laïques, gratuites et obligatoires. Les écoles ont aussi pour bénéfice de libérer les ouvrières de leurs contraintes familiales.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Les anciennes écoles. L’asile, réservé aux enfants de 3 à 6 ans, est accolé aux écoles primaires pour que les plus grands puissent déposer les petits avant de rejoindre leur classe. Les petits disposent d’une salle de classe, de petits dortoirs équipés de bercelonnettes, d’une cours de récréation, d’un préau, de lavabos et d’un jardin. Le couple chargé de s’occuper des enfants loge à l’étage.
La cité ouvrière de Noisiel.
Les anciennes écoles. L’asile, réservé aux enfants de 3 à 6 ans, est accolé aux écoles primaires pour que les plus grands puissent déposer les petits avant de rejoindre leur classe. Les petits disposent d’une salle de classe, de petits dortoirs équipés de bercelonnettes, d’une cours de récréation, d’un préau, de lavabos et d’un jardin. Le couple chargé de s’occuper des enfants loge à l’étage.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  La place Emile-Menier. Anciens magasins coopératifs. Les employés achètent l’essentiel de leurs subsistances dans les magasins d’approvisionnement. Une grande partie des produits qui y sont vendus proviennent de la ferme modèle Menier. Les conceptions d’Emile Justin Menier portent aussi sur la santé et l’hygiène. Un cabinet médical dispense des soins gratuits et des lavoirs publics, des bains-douches ainsi que le ramassage des ordures complètent ce dispositif hygiéniste.
La cité ouvrière de Noisiel.
La place Emile-Menier. Anciens magasins coopératifs. Les employés achètent l’essentiel de leurs subsistances dans les magasins d’approvisionnement. Une grande partie des produits qui y sont vendus proviennent de la ferme modèle Menier. Les conceptions d’Emile Justin Menier portent aussi sur la santé et l’hygiène. Un cabinet médical dispense des soins gratuits et des lavoirs publics, des bains-douches ainsi que le ramassage des ordures complètent ce dispositif hygiéniste.
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  L’ancienne maison de retraite. Le parc Louis-Guilbert.
La maison de retraite est l'ultime édifice .construit par les industriels chocolatiers Menier (1898). L'édifice, conçu pour loger les ouvriers retraités, domine la chocolaterie et la cité; Hôpital durant la première guerre mondiale, la maison de retraite prend sa fonction en 1919. Aujourd'hui, elle est occupée par l'Unité d'action sociale départementale. A l'entrée du parc, le buste de Louis Guilbert rend hommage à l'ancien maire de Noisiel (1959-1980) dont l'engagement pour le logement et l'emploi a permis le développement de la ville au moment du départ des Menier et aux débuts de la ville nouvelle.
Architecte : Emile Hottot
La cité ouvrière de Noisiel.
L’ancienne maison de retraite. Le parc Louis-Guilbert. La maison de retraite est l'ultime édifice .construit par les industriels chocolatiers Menier (1898). L'édifice, conçu pour loger les ouvriers retraités, domine la chocolaterie et la cité; Hôpital durant la première guerre mondiale, la maison de retraite prend sa fonction en 1919. Aujourd'hui, elle est occupée par l'Unité d'action sociale départementale. A l'entrée du parc, le buste de Louis Guilbert rend hommage à l'ancien maire de Noisiel (1959-1980) dont l'engagement pour le logement et l'emploi a permis le développement de la ville au moment du départ des Menier et aux débuts de la ville nouvelle. Architecte : Emile Hottot
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<center>La cité ouvrière de Noisiel. </center>  Le bâtiment des pompes
La place Gaston-Menier est aménagée durant la dernière phase de construction de la cité ouvrière vers 1890. Si son aspect a évolué aujourd'hui, elle est originellement conçue comme une véritable place. Elle s'organise autour de nouveaux équipements publics : la mairie et le bâtiment des Pompes dont les façades se répondent, ainsi que la poste et le débit de tabac. Le bâtiment des Pompes abrite la subdivision des sapeurs-pompiers, fondée en 1886 par Albert Menier qui a pour vocation première de parer aux risques d'incendie provoqués par les activités industrielles de la chocolaterie. L'édifice abrite également le service des pompes funèbres.
Architecte : Louis Logre.
La cité ouvrière de Noisiel.
Le bâtiment des pompes La place Gaston-Menier est aménagée durant la dernière phase de construction de la cité ouvrière vers 1890. Si son aspect a évolué aujourd'hui, elle est originellement conçue comme une véritable place. Elle s'organise autour de nouveaux équipements publics : la mairie et le bâtiment des Pompes dont les façades se répondent, ainsi que la poste et le débit de tabac. Le bâtiment des Pompes abrite la subdivision des sapeurs-pompiers, fondée en 1886 par Albert Menier qui a pour vocation première de parer aux risques d'incendie provoqués par les activités industrielles de la chocolaterie. L'édifice abrite également le service des pompes funèbres. Architecte : Louis Logre.
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<center>La ferme du Buisson. </center> En 1879, Emile Justin Menier achète le domaine agricole de la ferme du Buisson. La ferme occupe 2 hectares sur les 1500 hectares que comptent le domaine. Il fait construire des bâtiments très modernes pour y développer une agriculture innovante et industrielle mais, le projet agricole d’Emile Justin Menier ne prend toute son ampleur qu’après sa mort.
La ferme du Buisson.
En 1879, Emile Justin Menier achète le domaine agricole de la ferme du Buisson. La ferme occupe 2 hectares sur les 1500 hectares que comptent le domaine. Il fait construire des bâtiments très modernes pour y développer une agriculture innovante et industrielle mais, le projet agricole d’Emile Justin Menier ne prend toute son ampleur qu’après sa mort.
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<center>La ferme du Buisson. </center> Des betteraves à sucres, des céréales et du fourrage pour les animaux sont cultivés et des chevaux, des vaches, des bœufs, des moutons et des volailles sont élevés. Une partie de la production est destinée à l’approvisionnement des ouvriers de la chocolaterie tandis que le reste est envoyé à Paris.
La ferme du Buisson.
Des betteraves à sucres, des céréales et du fourrage pour les animaux sont cultivés et des chevaux, des vaches, des bœufs, des moutons et des volailles sont élevés. Une partie de la production est destinée à l’approvisionnement des ouvriers de la chocolaterie tandis que le reste est envoyé à Paris.
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<center>La ferme du Buisson. </center> En 1976, dans le cadre de la politique des villes nouvelles et celle de restructuration du territoire, le projet de réhabilitation de la Ferme du Buisson en centre d'art et de culture commence. En 1990, la Ferme du Buisson obtient le label scène nationale avant de se doter d'un centre d'art et d'un cinéma. En 2020, La Ferme du Buisson est labellisée par le ministère de la culture, Centre d'art contemporain d'intérêt national.
La ferme du Buisson.
En 1976, dans le cadre de la politique des villes nouvelles et celle de restructuration du territoire, le projet de réhabilitation de la Ferme du Buisson en centre d'art et de culture commence. En 1990, la Ferme du Buisson obtient le label scène nationale avant de se doter d'un centre d'art et d'un cinéma. En 2020, La Ferme du Buisson est labellisée par le ministère de la culture, Centre d'art contemporain d'intérêt national.
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