Exposition aux Archives Municipales : Fêtes et réjouissances à Marseille XVIe-XXe siècle
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La fabrique de l’espoir Fêtes et réjouissances publiques à Marseille, XVIIe-XXe siècle
Les fêtes ou réjouissances publiques, par essence éphémères, sont paradoxalement très dépendantes de la temporalité et du souvenir : spontanées ou préparées, ponctuelles ou récurrentes, elles ont pour objectif de marquer la mémoire des hommes, par une manifestation collective, témoignant de la cohésion, voire même la communion, d’un groupe d’individus autour d’un même événement ou personne, historique ou mythique, qu’elles mettent en scène pour mieux le transcender ou sacraliser. Phénomène collectif d’identification et de résilience, elles marquent et concrétisent surtout l’espoir d’un avenir meilleur, que ce soit après une période de crise ou à l’occasion d’un événement heureux. Par ailleurs, suivant les évolutions de la société, les fêtes publiques sont intimement liées à la question et l’affirmation de l’identité, de l’appartenance à un groupe ainsi qu’au développement du lien social, dont elles sont le paroxysme, en mettant en avant les notions de joie, de convivialité et d’amitié. Enfin, la portée symbolique et la nécessaire et importante logistique des fêtes dans l’espace public, qu’elles soient civiles, religieuses ou sportives, à portée locale ou nationale, induisent la mise en œuvre de manière sous-jacente de mécanismes de pouvoir, contrôle et régulation, autant des individus que des groupes et des lieux, dont on trouve l’écho dans les archives.
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Les célébrations festives
Les archives révèlent l’organisation de nombreuses fêtes et célébrations à Marseille sous l’Ancien Régime : religieuses ou civiles, les occasions sont nombreuses tout au long de l’année, suivant le calendrier liturgique (Noël, Pâques, Fête-Dieu, Assomption, fêtes de saints...), la venue de personnages importants (membre de la famille royale, ambassadeurs étrangers...) ou la célébration ou commémoration d’événements majeurs (naissance ou mariage royal, sacre, victoire militaire...). Minutieusement préparées, ces fêtes intègrent une composante religieuse (a mini ma un service solennel d’action de grâce) et des festivités civiles (défilé des échevins et des corps de ville, banquet, feu d’artifice...), le tout nécessitant un budget parfois conséquent et une logistique importante : aménagement d’espaces de réception et construction de décors éphémères, conception de spectacles et costumes, logement des visiteurs, achat de cadeaux, matériels, nourriture et boissons... Les questions de protocole et de préséance y sont aussi primordiales que les problématiques d’ordre et d’encadrement de troubles éventuels, l’ordre social primant, même lors de fêtes à caractère traditionnellement plus subversif (fête de Caramantran, carnavals, charivaris) ou dans les expressions de joie spontanées (par exemple les fêtes de la Libération en 1944), vite encadrées par la puissance publique. Si la symbolique, le prétexte ou l’objet des fêtes changent sous la Révolution, le défi logistique reste le même au XIXe et au XXe siècles pour une ville aux ressources financières toujours fragiles et manquant cruellement d’espaces centraux dédiés. C’est ainsi que toutes fêtes commencent, passent ou se terminent sur le Vieux-Port, où cohabitent les deux grandes forces organisatrices de fêtes publiques (la Ville et la puissante Chambre de commerce) avec toutes les questions et parfois conflits de préséance et de financement que cela peut induire.
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Mariage de Catherine de Médicis et d’Henri, duc d’Orléans
28 octobre 1533. Sébastien LECLERC (1637 - 1714). Eau-forte.
Alors duchesse d’Urbino et richement dotée, Catherine de Médicis épouse Henri, duc d’Orléans (qui deviendra roi de France après la mort prématurée de son frère François). Les somptueuses cérémonies de ce mariage, voulu par François 1er pour contrecarrer l’influence de Charles Quint, se déroulent à Marseille, où Catherine arrive en galère et entourée d’une nombreuse suite, et surtout en présence du Pape Clément VII, son oncle, dont le soutien est nécessaire dans les guerres d'Italie.
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Ordonnance de police pour les fêtes à l'occasion du mariage du roi.
25 septembre 1725. Si la population peut et même doit manifester sa joie lors des réjouissances publiques offertes pour ce grand événement de la vie publique qu’est le sacre du roi, qui augure d'une période de stabilité et potentiellement de prospérité, ces manifestations de joie n'en demeurent pas moins fermement encadrées.
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Lettre du Roi à l'occasion de la naissance du duc de Bourgogne
17 septembre 1751 Cette lettre du roi prescrit de doter et marier des jeunes filles à l'occasion de la naissance du duc de Bourgogne. Les Archives conservent plusieurs missives de Louis XV, se montrant soucieux des finances publiques
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La fête des galères
Jacques RIGAUD (1680 -1754). Gravure.
Peintre et graveur du roi, Jacques Rigaud consacre toute une série aux galères et les montre comme outil et symbole de la puissance royale et de la maîtrise française sur la Méditerranée. L'arsenal des galères de Marseille, voulu par Colbert, est actif jusqu'en 1748, date à laquelle les galères basées à Marseille sont désarmées et l'activité restante transférée à Toulon.
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Le débarquement de la reine Marie de Médicis à Marseille.
Gaspard DUCHANGE (1662 – 17587) d’après RUBENS. Gravure.
Marie de Médicis, l'une des plus riches héritières d'Europe, épouse par procuration Henri IV, roi de France, à Florence le 5 octobre 1600. Elle débarque à Marseille avec sa suite de plus de 2000 personnes le 3 novembre, accueillie, en l'absence de son époux retenu à la guerre, par le duc de Bellegarde et autres importants personnages. Plus de 20 ans après, Rubens en donne cette représentation dans le cycle de tableaux commandés par la reine en 1621 (actuellement au musée du Louvre).
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Dessin du feu d'artifice tiré à l’occasion de la convalescence de Monseigneur le Dauphin
Claude D'AGEVILLE (1721 - 1794). 5 octobre 1752. Crayon, encre et lavis.
La mode des feux d'artifice prend son essor au XVIIIe siècle, notamment avec la dynastie des frères Ruggieri, artificiers italiens entrés au service de Louis XV. L'art pyrotechnique devient alors un élément incontournable des réjouissances publiques.
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Invitation à l’inauguration du portrait du roi.
8 décembre 1756
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L'empereur et l’impératriceà bord du Céphise.
Etape importante de leur voyage dans le sud-est de la France (quatre mois après te rattachement de la Savoie et de Nice), Marseille accueille l’empereur avec d’autant plus d'enthousiasme qu'il a impulsé la construction du Palais de la Bourse, qu'il inaugure à cette occasion, ainsi que le réaménagement du port de la Joliette, favorisant ainsi la place de Marseille dans le grand commerce méditerranéen. La cité phocéenne honore par ailleurs le couple impérial en participant au financement de la construction du palais du Pharo.
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Entrée de Napoléon III et de l'Impératrice à Marseille
Lith. H. Seren. Vers 1857 Gravure.
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L'empereur et l’impératrice se rendant à Notre-Dame de la Garde de Marseille pour assister au service divin.
Visite de Leurs Majestés au château Impérial à Marseille.
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Réception de Leurs Majestés à la préfecture de Marseille.
Inauguration de la nouvelle Bourse de Marseille.
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Voyage de l'Empereur : Sa Majesté quitte le port de Marseille à bord de l'Aigle
D'après le croquis de MM.Maréchal et Crapelet.
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Lancement, à la Ciotat, de la Provence (aujourd'hui l'Impératrice) devant Leurs Majestés
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L'Empereur et l’Impératrice reçus au débarcadère de Toulon par le maire, qui leur présente les clés de la ville.
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Le vice-amiral, préfet maritime, présentant les clés de l'arsenal à S.M. l'Empereur
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Réception de Leurs Majestés à la cathédrale de Toulon.
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Entraide française, élévation d'un podium sur le quai des Belges
ANONYME. Crayon et gouache.
L'entraide française, qui avait succédé au Secours national en 1945, était un organisme de solidarité, supprimé en 1949. Il organisait des spectacles dont les bénéfices finançaient des actions envers les plus démunis.
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Plan élévation d’un portique « Marseille au Président 1906 »
s. d. [1906]. Crayon noir et crayons couleurs.
C'est à l’occasion de l’exposition coloniale que Marseille accueille enfin, en septembre 1906, le président de la République Armand Fallières, accompagné de plusieurs ministres.
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Plan perspective de la rue Saint-Férréol décorée
s. d. [1906]. Crayon noir et crayons couleurs.
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Menu du dîner offert par le conseil municipal de Marseille à M. Carnot, président de la République.
17 avril 1890. Le poids de la Chambre de commerce dans la vie publique, politique et économique marseillaise, comme la position centrale et les grandes dimensions du vaste hall du palais de la Bourse, déterminent souvent l'organisation des banquets officiels offerts aux hôtes de marque dans les murs du bâtiment construit par l'architecte Pascal Coste et inauguré en 1860.
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Le voyage du président de la République, la foule sur les quais.
Paul Boyer. 10 février 1905. Gravure
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Le cortège présidentiel.
1913.
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Visite du Président Gaston Doumergue
24 avril 1927.
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Salle du banquet
Visite du Président Gaston Doumergue : 24 avril 1927. Hall de la Bourse.
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Façade pavoisée du Palais de la Bourse
Visite du Président Gaston Doumergue : 24 avril 1927 Tirage original
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Pylône décoratif sur le quai des Belges
Visite du Président Gaston Doumergue : 24-25 avril 1927 Tirage original.
Si l’installation de pylônes décoratifs sur le quai des Belges est un incontournable des décorations éphémères réalisées à l'occasion de visites présidentielles, en revanche l’esthétique très « Art Déco » de celui-ci est surprenante, préfigurant celle de l'Empire State ou du Chrysler building.
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Inauguration des escaliers Saint-Charles
Henri GIRAUD (1892 - vers 1948) Visite du président Gaston Doumergue : 24 avril 1927 Tirage original.
L’escalier monumental de la gare Saint-Charles, conçu par l’architecte Eugène Sénés et dont la première pierre est posée dès juillet 1923 par le maire Siméon Flaissières, est mis en service dès fin décembre 1925. Son décor sculpté enfin terminé, il est inauguré en grande pompe en avril 1927 en présence de plusieurs ministres et du président de la République.
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Inauguration du monument aux morts de l’Armée d’Orient
Henri GIRAUD (1892 - vers 1948) Visite du président Gaston Doumergue : 24 avril 1927 Tirage original
Construit sur des plans de l'architecte Gaston Castel, orné de sculptures d'Antoine Sartorio, le monument aux morts de l'Armée d'Orient et des terres lointaines, situé sur la Corniche, rend hommage aux morts pour la France de la Première guerre mondiale.
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Cérémonie devant le char Jeanne d’Arc
René SIMON (1907-1994). 16/17 avril 1948 Tirage original.
C'est à l'occasion des premières assises nationales du Rassemblement du Peuple Français (RPF) que le Général de Gaulle vient à Marseille, ici avec le maire Michel Carlini lors d'une cérémonie devant le char Jeanne d'Arc.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
Existant dans le calendrier liturgique depuis le XIIIe siècle, la fête de la Fête-Dieu ou Corpus Domini est fixée le jeudi qui suit le dimanche de la Trinité (en mai ou juin), avec un office religieux et surtout une procession très hiérarchisée, avec une particularité marseillaise, la présence d’un bœuf dont les cornes sont dorées et fleuries, promené à travers la ville au son des tambourins. L’auteur, bijoutier de profession, en donne une vision très colorée et détaillée dans ce rouleau de seize mètres de long.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu à Marseille
1820-1827 Plume et aquarelle.
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Procession de la Fête-Dieu au fort Notre-Dame de la garde.
Anonyme. (s.d. XVIIIe siècle). Gravure.
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Interdiction de mouiller les passants…
3 messidor An III (22 juin 1795).
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Feux d'assainissement près des Accoules.
Roevens et A. Deroy d’après CRAPELET. Feux allumes sur la place de l'ancien Palais de Justice, près de la rue Montée des Accoules. Gravure.
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Fête de la Saint-Jean.
17 Juin 1833
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Lettre pour la création d'une fête
Henry-François-Xavier DE BELSUNCE (1670 - 1755).
L'évêché de Marseille, constatant alors un déclin de la pratique religieuse dans les milieux éclairés, écrit aux échevins pour les enjoindre à établir une fête solennelle le 4e dimanche de janvier pour tous les saints-martyrs de Marseille.
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Publicité de l’entreprise Provençal frères (Monteux)
14 juillet 1905
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Elévation d’un autel à l’Eternel
érigé à la place Castellanne pour la fête qui a eu lieu à Marseille le 20 prairial l’an II de la République une et Indivisible. NIQUET. (8 juin 1794) Lavis et aquarelle.
Le culte de l’Être suprême, mis en place par un décret de la Convention du 18 floréal an II (7 mai 1794) a pour objectif d'unifier le peuple autour des valeurs républicaines et d'instaurer la mainmise de l’Etat sur le culte. Organisée à Paris comme en province, la fête de l’Etre suprême connut un grand succès populaire, mais sans lendemain
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La fête de la Fédération à Marseille
Sanguine sur papier
La fête de la Fédération, célébrée le 14 juillet 1790 à Paris et dans d’autres villes, commémore le premier anniversaire de la prise de la Bastille et le serment prêté à la Nation par le roi Louis XVI. Elle se déroule à Marseille sur le Grand cours (actuel cours Belsunce) où est dressé un décor éphémère et notamment une statue réalisée par le sculpteur Renaud.
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Programme de la fête pour I anniversaire de la mort de Louis XVI
6 ventôse an III (24 février 1795)
Une grave crise économique et agricole marquant l’hiver 1794-1795, il est important pour les révolutionnaires de se rassembler autour de symboles forts comme la fête pour la mort du « tyran », Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793.
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Défilé des autorités civiles et militaires sur la Canebière.
Anonyme. 29 août 1944.
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Le colonel Boyer de Latour; suivi du fanion du 2e groupement de tabors marocains et des goumiers
29 août 1944. Jacques BELIN (1910 - 1974)
Après la libération de la Corse dès octobre 1943, le 2e GTM joue un rôle important dans la libération de Marseille. Il est l'une des six unités d'infanterie les plus décorées de la Seconde guerre mondiale.
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Le sergent Stephen Hall, photographe de l'armée américaine, entouré de Marseillais en liesse
28 août 1944. ROONEY
Les combats pour la libération de Marseille débutent le 23 août et se terminent avec la reddition des troupes d’occupation allemande le 27 août à 20 heures. Le lendemain, les Marseillais peuvent enfin laisser éclater leur joie et fraterniser avec les forces libératrices américaines.
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Les fêtes locales
Marseille connaît au XIXe siècle des changements majeurs dans la morphologie de son territoire et la composition de sa population. Fidèle à son mythe fondateur (la fondation de la ville à la suite du mariage du grec Protis avec la belle Gyptis), elle organise et accueille plusieurs fêtes qui insistent sur l’identité forte de la ville, son polymorphisme et son cosmopolitisme. Ainsi en est-il des fêtes commémoratives du XXVe centenaire de la fondation de la ville en 1899, qui marquent durablement la population et font l’objet d’une production documentaire importante, faisant de cette fête, en terme de défilés costumés ou historiques, la référence inconsciente pour celles du XXe siècle (Massalia en 1999, Marcéleste en 2000 et Odyssée de la Canebière en 2002). Cette glorification d’une identité locale forte se retrouve de manière fragmentée dans les fêtes de quartiers, très vivaces au XXe siècle : s’y expriment parfois d’anciennes coutumes, comme dans la fête de la Belle-de-Mai. Ces fêtes locales peuvent être couplées à des fêtes nationales, comme le 14 juillet, qu’elles déclinent, avec des éléments incontournables, dont le balèti (bal populaire). Enfin, avec l’organisation des expositions coloniales de 1906 et 1922, manifestations à envergure nationale, Marseille exprime encore son identité de « porte de l’empire colonial » et son cosmopolitisme, dans un foisonnement de fêtes, attractions et spectacles qui ont laissé de nombreuses traces dans les archives.
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La Belle de Mai.
Jean-Baptiste François ARNAUD - DURBEC (1827 – 1910). 1859. Huile sur toile.
Vieille coutume encore vivace ou XIXe siècle, l'élection de la Belle de Mai consistait à choisir une reine le 1er mai, qui était alors couronnée de fleurs blanches et trônait sur une chaise, attendant bonbons et friandises en hommage.
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Les fêtes de la Charité
Louis-Amable CRAPELET (1822 - 1867) 1858 Gouache et aquarelle
L'artiste représente ici dans son style coloré et enlevé le tournoi de Thibaut de Champagne et des croisés, reconstitué ce mardi 16 février 1858 dans l'arène du Château des Fleurs au Prado pour le plus grand plaisir des nombreux spectateurs de ces premières fêtes de la Charité, dont les décors sont dessinés justement par Crapelet lui-même et MM. Pujol et Camoin jeune
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Char de la cavalcade de 1879
ANONYME. Gravure
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Fêtes de la charité
12, 13, 14 et 19 avril 1858
Organisée pour la première fois en avril 1858 à l’initiative du général Charles-François Aulas de Courtigis, commandant de la division militaire de Marseille, ces fêtes de la Charité, destinées à récolter des fonds pour les pauvres, furent un grand succès, à tel point qu’il fut décidé de les organiser désormais chaque année. Dans l’esprit des organisateurs, cette reconstitution colorée de la croisade de 1239 devait, outre son but caritatif, remplacer des fêtes plus subversives (carnaval), mais aussi rappeler le passé glorieux de la cité.
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Fêtes de la charité
1868.
Le roi harangue sur la place de la préfecture. Le tournoi au château Borelli, voyage de François Ier en 1533.
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Fêtes de la charité
Vue de l'intérieur de l'ancienne charité, Le jour de la cavalcade.
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Fêtes du XXVe centenaire : décors éphémères
M. L. IMBERT. octobre 1899.
Du quai de la Fraternité en passant par la Canebière et jusqu’à la Préfecture (photo), le parcours du défilé historique
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Fêtes du XXVe centenaire : décors éphémères
M. L. IMBERT. octobre 1899.
Les pylônes, vus du port.
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Affiche - programme des fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
David DELLEPIANE (1866 -1032)
Avec celle pour l'exposition coloniale de 1906, l'affiche de Dellepiane pour les manifestations de 1899 est devenue iconique, avec sa vision de la belle Gyptis, dont la coiffure est inspirée par celle de la Dame d'Elche, tout juste découverte en 1897.
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Programme des fêtes du XXVe centenaire
ANONYME. 14-23 octobre 1899
Ce document sur papier crépon, très fragile et non encore restauré, associe curieusement des motifs japonisants au programme des fêtes du XXVe centenaire. S'agit-il d’un essai d’impression de la part de cet imprimeur parisien spécialisé dans les programmes de théâtre mais aussi le papier crépon.
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Décor pylône et bannière : « les fils de Phocée vous saluent ! »
ANONYME. Aquarelle sur papier
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Projet de portique monumental
dressé sur le quai du Port pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille. ANONYME. Aquarelle sur papier
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Projet de pergola sur le quai du Port
Fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille. 1899 Aquarelle
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Programme pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
Jules COULANGE - LAUTREC (1861 - 1950). 14 - 23 octobre 1899
Organisées du 14 au 23 octobre 1899, les fêtes commémorant le XXVe centenaire de Marseille comprennent cérémonies protocolaires, concerts, Illuminations, jeux et concours et surtout le fameux défilé historique du 22 octobre, ayant donné lieu à de nombreuses photographies et devenu une référence inconsciente. Les organisateurs de cette reconstitution historique ont sans doute bénéficié de l’expérience accumulée lors des fêtes de la Charité.
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Programme pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
Jules COULANGE - LAUTREC (1861 - 1950). 14 - 23 octobre 1899
Organisées du 14 au 23 octobre 1899, les fêtes commémorant le XXVe centenaire de Marseille comprennent cérémonies protocolaires, concerts, Illuminations, jeux et concours et surtout le fameux défilé historique du 22 octobre, ayant donné lieu à de nombreuses photographies et devenu une référence inconsciente. Les organisateurs de cette reconstitution historique ont sans doute bénéficié de l’expérience accumulée lors des fêtes de la Charité.
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Arc de Triomphe à l'intersection du Cours et de la Canebière.
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La Canebière
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Programme pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
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Programme pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
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Programme pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
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Programme pour les fêtes du XXVe centenaire de la fondation de Marseille
ANONYME. Le Maire allumant des feux
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Affiche pour l’exposition coloniale de 1906
Joseph de LA NEZIERE (1873 - 1944) et Joseph PINCHON (1871 - 1953)
Si l’architecture exotique des palais et pavillons éphémères transporte les visiteurs dans un ailleurs fantasmé, la présence des « indigènes » et surtout les nombreuses fêtes, défilés et spectacles « indigènes » et folkloriques participent grandement du succès de cette première édition.
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Affiche pour l’exposition coloniale 1906
David DELLEPIANE (1866 - 1932)
Immense succès public, l’exposition coloniale de Marseille se déroule d’avril à novembre 1906 au parc du Rond-Point du Prado (actuel parc Chanot) : près de deux millions de visiteurs se pressent dans les allées du parc et dans les pavillons éphémères des colonies.
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Les danseuses cambodgiennes
dans Journal officiel de l’exposition coloniale Marseille 1922, n° 53, mal 1922. Fernand DETAILLE (1875 - 1954)
Les célèbres danseuses cambodgiennes du roi Sisowath sont présentes à Marseille en 1906 et 1922. Leurs spectacles sont très recherchés et les Marseillais en garderont longtemps le souvenir, décliné en photographies, dessins, cartes postales, etc.
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Les danseuses cambodgiennes
Fernand DETAILLE (1875 - 1954)
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Projet de décoration du palais de la Bourse
coupe transversale. 1922. Eugène SENES (1875 -1960) Encre et gouache
Comme en 1906, un grand banquet est organisé au palais de la Bourse, spécialement décoré pour l’occasion.
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Massalia 2002 l’Odyssée de la Canebière
Après le succès public de la Massalia en 1999, les autorités municipales tentent de renouveler l’opération avec la Marcéleste en 2000 et l’Odyssée de la Canebière en 2002, en ouverture des Jeux mondiaux de la voile. Ces deux dernières manifestations mettent à l’honneur le spectacle de rue et les arts circassiens.
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Massalia 2002 l’Odyssée de la Canebière : affiche programme, programme
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Massalia 1999 : ouvrage commémoratif
Organisée un an après les fêtes spontanées pour la victoire de la France en coupe du Monde (1998) et un an avant les célébrations du millénaire (la Marcéleste), la Massalia, qui ne présente pourtant pas de vrais spectacles professionnels mais juste une parade costumée et un feu d'artifice final, est un vrai succès public, dans une ambiance bon-enfant.
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Massalia 1999 : ouvrage commémoratif
Organisée un an après les fêtes spontanées pour la victoire de la France en coupe du Monde (1998) et un an avant les célébrations du millénaire (la Marcéleste), la Massalia, qui ne présente pourtant pas de vrais spectacles professionnels mais juste une parade costumée et un feu d'artifice final, est un vrai succès public, dans une ambiance bon-enfant.
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Massalia 1999 : Défilé des parades nautique, terrestre et des enfants
19 juin 1999
Conçus par le metteur en scène Bernard Souroque dans un esprit de cosmopolitisme et de convivialité, les défilés de la Massalia ont mobilisé plus de 6 000 Marseillais, acteurs amateurs encadrés par des professionnels, et autres bénévoles qui ont préparé pendant huit mois ce gigantesque défilé costumé.
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Massalia 1999 : Défilé des parades nautique, terrestre et des enfants
19 juin 1999
Conçus par le metteur en scène Bernard Souroque dans un esprit de cosmopolitisme et de convivialité, les défilés de la Massalia ont mobilisé plus de 6 000 Marseillais, acteurs amateurs encadrés par des professionnels, et autres bénévoles qui ont préparé pendant huit mois ce gigantesque défilé costumé.
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Massalia 1999 : Défilé des parades nautique, terrestre et des enfants
19 juin 1999
Conçus par le metteur en scène Bernard Souroque dans un esprit de cosmopolitisme et de convivialité, les défilés de la Massalia ont mobilisé plus de 6 000 Marseillais, acteurs amateurs encadrés par des professionnels, et autres bénévoles qui ont préparé pendant huit mois ce gigantesque défilé costumé.
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Massalia 1999 : Défilé des parades nautique, terrestre et des enfants
19 juin 1999
Conçus par le metteur en scène Bernard Souroque dans un esprit de cosmopolitisme et de convivialité, les défilés de la Massalia ont mobilisé plus de 6 000 Marseillais, acteurs amateurs encadrés par des professionnels, et autres bénévoles qui ont préparé pendant huit mois ce gigantesque défilé costumé.
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Massalia 1999 : Défilé des parades nautique, terrestre et des enfants
19 juin 1999
Conçus par le metteur en scène Bernard Souroque dans un esprit de cosmopolitisme et de convivialité, les défilés de la Massalia ont mobilisé plus de 6 000 Marseillais, acteurs amateurs encadrés par des professionnels, et autres bénévoles qui ont préparé pendant huit mois ce gigantesque défilé costumé.
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Les fêtes sportives.
Pratiqué pour lui-même en loisir ou en compétition, le sport se développe à la fin du XIXe siècle, accompagnant les évolutions de la société, d’une société laborieuse à une société de loisirs, dans laquelle les fêtes sont un temps fort de joies, détente et convivialité. Le sport devient alors plus qu’un élément de la fête : son objet même. Ainsi les régates (voile), composantes « décoratives » des visites présidentielles au XIXe siècle, deviendront le centre de la fête - et du spectacle — lors des Jeux olympiques de 2024 à Marseille. Le football est devenu un véritable « sport-spectacle », où les joueurs sont les « héros » d’une ville dont les habitants « communient » lors des « grandes messes » sportives que sont les matchs de l’Olympique de Marseille, quitte à laisser dans l’ombre d'autres pratiques sportives moins spectaculaires, festives ou médiatisées, mais néanmoins bien présentes à Marseille (water-polo, natation, kayak, escalade, gymnastique, pétanque...). En définitive, la fête à caractère sportif consacre la place grandissante du sport dans la société moderne, en particulier comme vecteur et aboutissement des apprentissages. Mis en avant dans la fête annuelle des écoles au stade Vélodrome dans la seconde moitié du XXe siècle, ces apprentissages sportifs participent de la construction de l'individu, membre d’une équipe et de la société. Ces manifestations sportives et festives nécessitent une logistique de plus en plus lourde, qui n’empêche pas des expressions de joie spontanées, comme lors de la grande victoire de l’O.M. en 1993, souvent sous forme de rassemblement et défilé sur le Vieux-Port, au cœur de la ville.
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ANONYME
Josip Skoblar Jetant des confettis sur Gaston Detferre. 5 juin 1972. Surnommé « l'aigle dalmate », Josip Skoblar, croate d'origine, évolue au poste d'attaquant et marque 175 buts durant sa carrière olympienne, avec un record de buts marqués en 1er division du championnat de France, durant la saison 1970-1971, avec 44 réalisations en 36 matchs.
Le défilé de l'équipe au milieu de la foule. 5 Juin 1972. L'OM réalise en 1972 le premier doublé de son histoire : vainqueur en championnat (contre Nîmes) et en Coupe de France (contre Bastia), l'OM gagne en s'appuyant sur son efficace duo de joueurs étrangers, l'attaquant Josip Skoblar et le milieu de terrain René Magnusson. L'équipe est fêtée à son retour par une foule en délire : accompagnée du maire Gaston Defferre, elle met près de quatre heures à défiler de la place de la Préfecture à l'Hôtel de Ville !
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Affiche pour la 29ème fête fédérale de gymnastique
David DELLEPIANE (1866 -1932) 12-13 avril 1903
La présence des armes (carquois, épée et bouclier) dans la composition de David Delleplane n'est pas anodine, de même que le rappel de la devise de l'Union des sociétés de gymnastique de France « Patrie, Courage, Moralité » : cela rappelle bien l'origine et te contexte de la fondation de l'USGF, la défaite militaire française de 1870, la gymnastique étant alors considéré comme un moyen de se relever et de mieux être armé.
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Fête fédérale de gymnastique
maquette pour la tribune présidentielle 11 février 1903 Plume, encre, aquarelle
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Fête fédérale de gymnastique
Maquette des bigues jumelées devant la Préfecture.
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Premières régates inaugurées à Marseille le dimanche 29 octobre
STOCK et ROEVENS d’après Pierre BLANCHET. Gravure
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Départ de régates
d’après MAGLIONI. Gravure
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Joutes dans le Vieux-Port
[1905] Lithographie
Toujours pratiquée de nos jours, en particulier à l’Estaque, la joute provençale est un sport relativement violent et très codifié, mais dont l’aspect spectaculaire, très apprécié lors de
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Perspective cavalière de Marseille
pour l’atlas de Georg Braun. (gravé par Franz Hogenberg), publié en 1574
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