Exposition au Mucem : Passions partagées

De Basquiat à Edith Piaf, la Collection Lambert au Mucem

<center>La Collection Lambert au Mucem </center>Dès les premiers temps de sa galerie, le marchand d’art Yvon Lambert a constitué une collection d’œuvres d’artistes pour la plupart encore inconnus. Ainsi commencent presque soixante années d’une histoire intime de l’art. Son regard singulier est marqué par la poésie, l’amour, la liberté de pensée et la défense de l’art de son temps. Chaque œuvre traduit l’amitié indéniable entre le collectionneur et les artistes.
Amoureux des objets, Yvon Lambert ressent une proximité naturelle forte avec les collections du Mucem dont la constitution lente et surprenante lui rappelle ses propres recherches vagabondes de choses étonnantes allant d’ex-voto fantasmagoriques à des scènes de genre de petits maîtres provençaux, de la bibliothèque félibrige de son père aux ustensiles et pièges à grives que ce dernier fabriquait.
Les objets d’art populaire du Mucem sont le fruit de collectes d’enquêteurs sur le terrain : ethnologues, observateurs des mutations de la société et défenseurs des savoirs du peuple. Ces collections sont des témoins précieux, des documents sur nos modes de vie et sur l’évolution des mœurs, mais ils présentent aussi une valeur esthétique qui se fait particulièrement jour dans des analogies étonnantes avec des œuvres d’art.
L’exposition commence par l’évocation du parcours d’Yvon Lambert lié aux cultures provençales et méditerranéennes, pour s’attarder ensuite sur des thématiques autour desquelles dialogueront ses collections et celles du Mucem : la beauté du populaire et du quotidien, la présence de l'être humain dans les espaces qu’il habite, la nécessité d’une vie au contact de la poésie et de la littérature, la relation intime à la grande aventure de l’existence.
La Collection Lambert au Mucem
Dès les premiers temps de sa galerie, le marchand d’art Yvon Lambert a constitué une collection d’œuvres d’artistes pour la plupart encore inconnus. Ainsi commencent presque soixante années d’une histoire intime de l’art. Son regard singulier est marqué par la poésie, l’amour, la liberté de pensée et la défense de l’art de son temps. Chaque œuvre traduit l’amitié indéniable entre le collectionneur et les artistes. Amoureux des objets, Yvon Lambert ressent une proximité naturelle forte avec les collections du Mucem dont la constitution lente et surprenante lui rappelle ses propres recherches vagabondes de choses étonnantes allant d’ex-voto fantasmagoriques à des scènes de genre de petits maîtres provençaux, de la bibliothèque félibrige de son père aux ustensiles et pièges à grives que ce dernier fabriquait. Les objets d’art populaire du Mucem sont le fruit de collectes d’enquêteurs sur le terrain : ethnologues, observateurs des mutations de la société et défenseurs des savoirs du peuple. Ces collections sont des témoins précieux, des documents sur nos modes de vie et sur l’évolution des mœurs, mais ils présentent aussi une valeur esthétique qui se fait particulièrement jour dans des analogies étonnantes avec des œuvres d’art. L’exposition commence par l’évocation du parcours d’Yvon Lambert lié aux cultures provençales et méditerranéennes, pour s’attarder ensuite sur des thématiques autour desquelles dialogueront ses collections et celles du Mucem : la beauté du populaire et du quotidien, la présence de l'être humain dans les espaces qu’il habite, la nécessité d’une vie au contact de la poésie et de la littérature, la relation intime à la grande aventure de l’existence.
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<center></center>Né en 1936 à Vence, Yvon Lambert a grandi au cœur d’une région imprégnée par l’empreinte de grands artistes tels qu’Henri Matisse à Vence ou Paul Cézanne à Aix-en-Provence. La culture méditerranéenne a profondément façonné le destin du marchand, dont le nom et l’histoire résonnent avec la richesse culturelle de Provence.
Les langues traditions et objets provençaux ont été scrupuleusement étudiés et collectés par les musées, témoignant de la diversité culturelle de la région. Un exemple éloquent est le costume du gardian camarguais en selle, donné par le folkloriste Émile Marignan au musée d’Ethnographie du Trocadéro en 1901. Dès 1937, Les premières enquêtes en Provence sont lancées par le musée national des Arts et Traditions populaires (issu du musée du Trocadéro et ayant donné naissance au Mucem) : elles contribuent à l’enrichissement des collections et à l’élargissement de la notion même d’art populaire, englobant des domaines variés tels que l’imagerie et les instruments traditionnels.
Né en 1936 à Vence, Yvon Lambert a grandi au cœur d’une région imprégnée par l’empreinte de grands artistes tels qu’Henri Matisse à Vence ou Paul Cézanne à Aix-en-Provence. La culture méditerranéenne a profondément façonné le destin du marchand, dont le nom et l’histoire résonnent avec la richesse culturelle de Provence. Les langues traditions et objets provençaux ont été scrupuleusement étudiés et collectés par les musées, témoignant de la diversité culturelle de la région. Un exemple éloquent est le costume du gardian camarguais en selle, donné par le folkloriste Émile Marignan au musée d’Ethnographie du Trocadéro en 1901. Dès 1937, Les premières enquêtes en Provence sont lancées par le musée national des Arts et Traditions populaires (issu du musée du Trocadéro et ayant donné naissance au Mucem) : elles contribuent à l’enrichissement des collections et à l’élargissement de la notion même d’art populaire, englobant des domaines variés tels que l’imagerie et les instruments traditionnels.
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<center>Arme de jet</center>Daniel Dezeuze. (1942, Alès, vit et travaille à Sète). 1985. Acier, bois, aluminium Donation Yvon Lambert en 2012. Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0278. <br>
Originaire d’Alès, Daniel Dezeuze est marqué par la culture provençale de son père peintre et son grand-père félibre (poète en langue occitane) surnommé «l’Escoutaïre». Pour ce membre fondateur du groupe Supports/Surfaces, sa sculpture Arme de jet est liée à sa quête d’un langage à la fois manuel et intuitif.
Elle évoque les premières armes inventées pour envoyer un projectile à distance. Un objet du 19e siècle formellement comparable a été collecté en Camargue par le docteur Émile Marignan. Ce folkloriste, ami de Frédéric Mistral, est l’un des sept créateurs du musée Arlaten en 1896. Collectionneur et chercheur infatigable, il a transformé en musée sa vaste demeure, où il classait méthodiquement ses principaux objets d’étude : des pierres taillées et des médailles.
Arme de jet
Daniel Dezeuze. (1942, Alès, vit et travaille à Sète). 1985. Acier, bois, aluminium Donation Yvon Lambert en 2012. Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0278.
Originaire d’Alès, Daniel Dezeuze est marqué par la culture provençale de son père peintre et son grand-père félibre (poète en langue occitane) surnommé «l’Escoutaïre». Pour ce membre fondateur du groupe Supports/Surfaces, sa sculpture Arme de jet est liée à sa quête d’un langage à la fois manuel et intuitif. Elle évoque les premières armes inventées pour envoyer un projectile à distance. Un objet du 19e siècle formellement comparable a été collecté en Camargue par le docteur Émile Marignan. Ce folkloriste, ami de Frédéric Mistral, est l’un des sept créateurs du musée Arlaten en 1896. Collectionneur et chercheur infatigable, il a transformé en musée sa vaste demeure, où il classait méthodiquement ses principaux objets d’étude : des pierres taillées et des médailles.
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<center>Piège-traquenard à traction sur détente «las de Costa»</center>Camargue.
Vers 1860 Bois, fer, corde.
Mucem, don du docteur Émile Marignan, 1895.7.8
Piège-traquenard à traction sur détente «las de Costa»
Camargue. Vers 1860 Bois, fer, corde. Mucem, don du docteur Émile Marignan, 1895.7.8
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<center>L’Arlésienne </center>Léo Lélée (1872, Chemazé -1947, Arles). 1933.  Crayon gras sur papier Collection privée, Paris.
L’Arlésienne
Léo Lélée (1872, Chemazé -1947, Arles). 1933. Crayon gras sur papier Collection privée, Paris.
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<center>Un gardian en selle</center>Reconstitution inspirée de la galerie du musée national des Arts et Traditions populaires.
Camargue.
Fin du 19e siècle Matériaux divers.
Un gardian en selle
Reconstitution inspirée de la galerie du musée national des Arts et Traditions populaires. Camargue. Fin du 19e siècle Matériaux divers.
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<center>Un gardian en selle</center>Un gardian en selle, provenant des collections données par Émile Marignan au musée du Trocadéro, était exposé dans la section «élevage» de la galerie culturelle du musée des Arts et traditions populaires (l’ancêtre du Mucem) ouverte en 1975. Cet ensemble est représentatif des collectes des folkloristes du 19e siècle, qui contribuent à fixer les codes du costume du gardian camarguais. Cette reconstitution témoigne également du caractère moderne de la muséographie de Georges Henri Rivière, alliant approche scientifique, pédagogie et mise en scène spectaculaire. Elle se caractérise entre autres par l’absence de mannequins, l’emploi de fils de nylon pour présenter les objets et leur mise en situation. À ce titre, la photographie du cowboy d’Andres Serrano, où le portraituré cache son visage, questionne aussi ce qui relève des stéréotypes : en ramenant ce personnage iconique à ses attributs essentiels (chapeau, chemise, lasso), Andres Serrano poursuit le dialogue qui le caractérise entre un amour inconditionnel pour les principes de la peinture classique (ici celle du portrait) et une capacité hors norme à ausculter la société étatsunienne dans ses moindres aspects.
Un gardian en selle
Un gardian en selle, provenant des collections données par Émile Marignan au musée du Trocadéro, était exposé dans la section «élevage» de la galerie culturelle du musée des Arts et traditions populaires (l’ancêtre du Mucem) ouverte en 1975. Cet ensemble est représentatif des collectes des folkloristes du 19e siècle, qui contribuent à fixer les codes du costume du gardian camarguais. Cette reconstitution témoigne également du caractère moderne de la muséographie de Georges Henri Rivière, alliant approche scientifique, pédagogie et mise en scène spectaculaire. Elle se caractérise entre autres par l’absence de mannequins, l’emploi de fils de nylon pour présenter les objets et leur mise en situation. À ce titre, la photographie du cowboy d’Andres Serrano, où le portraituré cache son visage, questionne aussi ce qui relève des stéréotypes : en ramenant ce personnage iconique à ses attributs essentiels (chapeau, chemise, lasso), Andres Serrano poursuit le dialogue qui le caractérise entre un amour inconditionnel pour les principes de la peinture classique (ici celle du portrait) et une capacité hors norme à ausculter la société étatsunienne dans ses moindres aspects.
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<center>Un gardian en selle</center>
Un gardian en selle
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<center>L’éclat méditerranéen. Une odyssée culturelle provençale.</center>Andres Serrano. (1950. New York, États-Unis, vit et travaille à New York). America (Cowboy Randy). 2002. Cibachrome. Donation Yvon Lambert en 2012. Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0130. <br>
Chaix (Imprimeur). Affiche Buffalo Bill’s
Wild West and congress of rough riders of the World - Amusements des cowboys. Paris, France 1905. Lithographie Mucem, 1969.31.20. <br>
William Frederick Cody, dit Buffalo Bill, dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill’s Wild West show. 1905 est Tannée d’une de ses tournées remarquées à Marseille, durant laquelle 800 hommes et 500 chevaux s’installent sur un terrain militaire du boulevard Rabatau (futur parc Chanot). Buffalo Bill est un homme aux multiples vies : convoyeur de bestiaux, chercheur d’or, messager pour une société de poste, soldat nordiste durant la guerre de Sécession, hôtelier, chasseur pour une compagnie de construction ferroviaire... Dans ses spectacles accompagnés d’un orchestre, il présente des tirs d’adresse et des scènes de combat déployant tout un imaginaire de l’Ouest. Il raconte dans sa biographie comment lors de son séjour en Europe tout ce qui était américain devenait objet de gloire.
L’éclat méditerranéen. Une odyssée culturelle provençale.
Andres Serrano. (1950. New York, États-Unis, vit et travaille à New York). America (Cowboy Randy). 2002. Cibachrome. Donation Yvon Lambert en 2012. Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0130.
Chaix (Imprimeur). Affiche Buffalo Bill’s Wild West and congress of rough riders of the World - Amusements des cowboys. Paris, France 1905. Lithographie Mucem, 1969.31.20.
William Frederick Cody, dit Buffalo Bill, dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill’s Wild West show. 1905 est Tannée d’une de ses tournées remarquées à Marseille, durant laquelle 800 hommes et 500 chevaux s’installent sur un terrain militaire du boulevard Rabatau (futur parc Chanot). Buffalo Bill est un homme aux multiples vies : convoyeur de bestiaux, chercheur d’or, messager pour une société de poste, soldat nordiste durant la guerre de Sécession, hôtelier, chasseur pour une compagnie de construction ferroviaire... Dans ses spectacles accompagnés d’un orchestre, il présente des tirs d’adresse et des scènes de combat déployant tout un imaginaire de l’Ouest. Il raconte dans sa biographie comment lors de son séjour en Europe tout ce qui était américain devenait objet de gloire.
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<center>Vence</center>1877
Photographie Collection privée, Paris.
Vence
1877 Photographie Collection privée, Paris.
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<center>Instruments de musique provençaux de carnaval</center>Yves Rousguisto. (1954, Vence, vit et travaille à Cagnes-sur-Mer). Vence. Vers 1985. Roseau, cougourdon. Mucem, achat auprès de Rousguisto, 1986.17. <br>
Cette collection d’instruments de musique a été recueillie dans le cadre d’une recherche de l’ethnomusicologue Marie-Marguerite Pichonnet-Andral sur leur symbolique et le néo-artisanat de lutherie populaire. Plusieurs instruments sont munis, à l’embouchure ou sur le corps, de mirlitons : ils produisent de ce fiait des sons bourdonnants, qui ont valu au début du siècle à l’orchestre carnavalesque qui les employait le nom de «vespa», signifiant la guêpe. Ces instruments sont confectionnés en courge et en roseau, matériaux fortement associés à la Provence. Leurs formes rappellent les motifs végétaux des vitraux de la chapelle de Matisse à Vence, ici photographiée par Andres Serrano vingt ans après la série de photographies qu'il avait dédiée aux églises (The Church).
Instruments de musique provençaux de carnaval
Yves Rousguisto. (1954, Vence, vit et travaille à Cagnes-sur-Mer). Vence. Vers 1985. Roseau, cougourdon. Mucem, achat auprès de Rousguisto, 1986.17.
Cette collection d’instruments de musique a été recueillie dans le cadre d’une recherche de l’ethnomusicologue Marie-Marguerite Pichonnet-Andral sur leur symbolique et le néo-artisanat de lutherie populaire. Plusieurs instruments sont munis, à l’embouchure ou sur le corps, de mirlitons : ils produisent de ce fiait des sons bourdonnants, qui ont valu au début du siècle à l’orchestre carnavalesque qui les employait le nom de «vespa», signifiant la guêpe. Ces instruments sont confectionnés en courge et en roseau, matériaux fortement associés à la Provence. Leurs formes rappellent les motifs végétaux des vitraux de la chapelle de Matisse à Vence, ici photographiée par Andres Serrano vingt ans après la série de photographies qu'il avait dédiée aux églises (The Church).
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<center>Chapelle Matisse (Yellow, Blue, Green)</center>Andres Serrano.
(1950, New York, États-Unis, vit et travaille à New York).
 2015.
Cibachrome.
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Chapelle Matisse (Yellow, Blue, Green)
Andres Serrano. (1950, New York, États-Unis, vit et travaille à New York). 2015. Cibachrome. Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
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<center>Portrait de Paul Cézanne</center>Paul Hermann.
(1864, Paris -1940, Saintes-Maries-de-la-Mer).
Vers 1900. Crayon sur papie. Collection privée, Paris.
Portrait de Paul Cézanne
Paul Hermann. (1864, Paris -1940, Saintes-Maries-de-la-Mer). Vers 1900. Crayon sur papie. Collection privée, Paris.
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<center>La Montagne Sainte-Victoire</center>Giulio Paolini
(1940, Gènes, Italie, vit et travaille à Turin). 
1995.
Gesso sur toiles, chevalets en bois, châssis en bois et lampes halogènes. Donation Yvon Lambert en 2012.
Collection du Centra national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. PNAC 2013-0333.
La Montagne Sainte-Victoire
Giulio Paolini (1940, Gènes, Italie, vit et travaille à Turin). 1995. Gesso sur toiles, chevalets en bois, châssis en bois et lampes halogènes. Donation Yvon Lambert en 2012. Collection du Centra national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. PNAC 2013-0333.
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<center>Dans la Forêt</center>Paul Cézanne
(1839, Aix-en-Provence – 1906, Aix en Provence)
Vers 1880-1883. Crayon sur papier. Collection privée, Paris
Dans la Forêt
Paul Cézanne (1839, Aix-en-Provence – 1906, Aix en Provence) Vers 1880-1883. Crayon sur papier. Collection privée, Paris
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<center>Cabine.</center>Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem. <br>
Jean-Michel Othoniel. Projet pour la 4e station du chemin de croix de Vence
(Jésus rencontre sa mère)
1994
Carton plume, cuivre, métal, flacon, épingles Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
<br>
L’accès de la chapelle est impossible. Une porte en cuivre en ferme l’entrée.
C'est en regardant par un trou en forme de croix découpé dans la porte que l’on peut assister à la rencontre du Cœur de Jésus ravissant le Cœur de Sa Mère.
Deux sculptures évoquant les Cœurs sont en suspension dans une bouteille remplie de larmes posées sur l’autel. Sur la bouteille coulent des larmes de verre.
Devant la porte, un prie-Dieu, au-dessus, un vitrail monochrome baignant l’espace intérieur de sa lumière colorée.
Cabine.
Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem.
Jean-Michel Othoniel. Projet pour la 4e station du chemin de croix de Vence (Jésus rencontre sa mère) 1994 Carton plume, cuivre, métal, flacon, épingles Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
L’accès de la chapelle est impossible. Une porte en cuivre en ferme l’entrée. C'est en regardant par un trou en forme de croix découpé dans la porte que l’on peut assister à la rencontre du Cœur de Jésus ravissant le Cœur de Sa Mère. Deux sculptures évoquant les Cœurs sont en suspension dans une bouteille remplie de larmes posées sur l’autel. Sur la bouteille coulent des larmes de verre. Devant la porte, un prie-Dieu, au-dessus, un vitrail monochrome baignant l’espace intérieur de sa lumière colorée.
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<center>Cabine.</center>Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation de la cabine. 2024. Production Mucem. <br>Robert Barry
(1936, New York, vit et travaille à Teaneck, États-Unis)
Projet pour la 8e station du chemin de croix de Vence
(Jésus rencontre les filles de Jérusalem)
1994. Acrylique sur carton plume. <br>
Projet pour la 8e station du chemin de croix de Vence
(Jésus tombe pour la deuxième fois)
1994. Acrylique sur carton plume.
Collection privée. Paris.
Cabine.
Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation de la cabine. 2024. Production Mucem.
Robert Barry (1936, New York, vit et travaille à Teaneck, États-Unis) Projet pour la 8e station du chemin de croix de Vence (Jésus rencontre les filles de Jérusalem) 1994. Acrylique sur carton plume.
Projet pour la 8e station du chemin de croix de Vence (Jésus tombe pour la deuxième fois) 1994. Acrylique sur carton plume. Collection privée. Paris.
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<center>Cabine.</center>Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem. <br> Sol LeWitt
(1928, Hartford, États-Unis - 2007. New York)
Projet pour une chapelle du chemin de croix de Vence
1994
Peinture sur carton plume et papier
Cabine.
Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem.
Sol LeWitt (1928, Hartford, États-Unis - 2007. New York) Projet pour une chapelle du chemin de croix de Vence 1994 Peinture sur carton plume et papier
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<center>Cabine.</center>Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem. <br> Niele Toroni
(1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris)
Projet pour la 7e station du chemin de croix de Vence
(Jésus tombe pour la deuxième fois)
1994.
Gouache et crayon sur papier. Collection privée. Paris.
Cabine.
Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem.
Niele Toroni (1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris) Projet pour la 7e station du chemin de croix de Vence (Jésus tombe pour la deuxième fois) 1994. Gouache et crayon sur papier. Collection privée. Paris.
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<center>Cabine.</center>Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem. <br> . Jean Charles Blais
(1960, Nantes, vit et travaille à Arcueil et Vence)
Projet pour la 6e station Véronique essuie la face de Jésus
1994
Peinture et fusain sur affiches arrachées sur châssis métallique Collection privée, Vence
Cabine.
Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan). Installation. 2024. Production Mucem.
. Jean Charles Blais (1960, Nantes, vit et travaille à Arcueil et Vence) Projet pour la 6e station Véronique essuie la face de Jésus 1994 Peinture et fusain sur affiches arrachées sur châssis métallique Collection privée, Vence
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Boîtes - oratoires.
Extérieur de la cabine.
Boîtes - oratoires.
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Boîtes - oratoires
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
Extérieur de la cabine.
Boîtes - oratoires Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Boîtes - oratoires
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
Extérieur de la cabine.
Boîtes - oratoires Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Boîtes - oratoires
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
Extérieur de la cabine.
Boîtes - oratoires Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Boîtes - oratoires
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
Extérieur de la cabine.
Boîtes - oratoires Provence-Alpes-Côte-d'Azur 18e siècle -19e siècle Matériaux divers Mucem
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Reliquaire de la cote de Saint Martial
17e siècle
Bois, paperolle, os
Collection privée, Paris.
Extérieur de la cabine.
Reliquaire de la cote de Saint Martial 17e siècle Bois, paperolle, os Collection privée, Paris.
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Santibelli représentant une Vierge à l’Enfant
Arles, Bouches-du-Rhône. 2e moitié du 19e siècle. Terre cuite moulée et peinte. Mucem. Don de Georges Henri Rivière en 1938.1938.11.2
Extérieur de la cabine.
Santibelli représentant une Vierge à l’Enfant Arles, Bouches-du-Rhône. 2e moitié du 19e siècle. Terre cuite moulée et peinte. Mucem. Don de Georges Henri Rivière en 1938.1938.11.2
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Croix de la Passion
A. Tiers (signé)
Millau, Aveyron 1823
Bois peint
Mucem, achat auprès d'Alain Bavoux, 1975.44.1
Extérieur de la cabine.
Croix de la Passion A. Tiers (signé) Millau, Aveyron 1823 Bois peint Mucem, achat auprès d'Alain Bavoux, 1975.44.1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Amulette chasse-diable dit casso-diable
Maillane, Bouches-du-Rhône Fin du 19e siècle. Chardon.
Mucem. Don de Frédéric Mistral en 1898.1898.6.1
Extérieur de la cabine.
Amulette chasse-diable dit casso-diable Maillane, Bouches-du-Rhône Fin du 19e siècle. Chardon. Mucem. Don de Frédéric Mistral en 1898.1898.6.1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Sainte Marthe exorcisant la Tarasque devant le château
Tarascon, Bouches-du-Rhône
Fin du 18e - début du 19e siècle
Mucem, achat auprès d'Alexis Roussin, 1948.41.1
Extérieur de la cabine.
Sainte Marthe exorcisant la Tarasque devant le château Tarascon, Bouches-du-Rhône Fin du 18e - début du 19e siècle Mucem, achat auprès d'Alexis Roussin, 1948.41.1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Objet de piété
Galle (signé)
Arles. Bouches-du-Rhône 1873
Carton et bois peint
Mucem, don de Georges Henri Rivière en 1937,1937-51-1
Extérieur de la cabine.
Objet de piété Galle (signé) Arles. Bouches-du-Rhône 1873 Carton et bois peint Mucem, don de Georges Henri Rivière en 1937,1937-51-1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Tableau reliquaire
Provence-Alpes-Côte-d'Azur.  18e siècle
Papier roulé, verre, textile, bois, os. Mucem, achat auprès de James Barrelet en 1988, 1988.10.1
Extérieur de la cabine.
Tableau reliquaire Provence-Alpes-Côte-d'Azur. 18e siècle Papier roulé, verre, textile, bois, os. Mucem, achat auprès de James Barrelet en 1988, 1988.10.1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
Extérieur de la cabine.
Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
Extérieur de la cabine.
Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
Extérieur de la cabine.
Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
Extérieur de la cabine.
Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
Extérieur de la cabine.
Palmes des Rameaux. Grasse, Alpes-Maritimes. Palmier tressé. Début du XXe siècle. Mucem. 1937. 1
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<center>Extérieur de la cabine.</center>Ex-voto
Italie
Métal
Deuxième moitié du 20e siècle Mucem
Extérieur de la cabine.
Ex-voto Italie Métal Deuxième moitié du 20e siècle Mucem
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<center>Peinture acrylique sur bois</center>Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert. L’œuvre d’Allan McCollum aborde avec humour les questions d'originalité, de reproduction et de série dans liait. Vendues par des colporteurs, les images d’Épinal sont associées à Jean-Charles Pellerin, le premier imprimeur à les éditer en série
Peinture acrylique sur bois
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert. L’œuvre d’Allan McCollum aborde avec humour les questions d'originalité, de reproduction et de série dans liait. Vendues par des colporteurs, les images d’Épinal sont associées à Jean-Charles Pellerin, le premier imprimeur à les éditer en série
39
<center>La Sainte Cène d’après Léonard de Vinci</center>Pellerin imprimeur et éditeur.
Épinal, Vosges Vers 1837 Bois d’impression Mucem, 1980.15.2 <br> Le terme d’image d'Épinal a pris au fil du temps un sens figuré et désigne une vision traditionnelle, passéiste ou naïve des choses. Or, techniquement réalisées par des graveurs d'exception, ces images ont une qualité esthétique indéniable. Traduisant les préoccupations du peuple auquel elles sont destinées, ou portant les messages politiques des puissants, elles constituent des objets d’étude sociaux et historiques.
La Sainte Cène d’après Léonard de Vinci
Pellerin imprimeur et éditeur. Épinal, Vosges Vers 1837 Bois d’impression Mucem, 1980.15.2
Le terme d’image d'Épinal a pris au fil du temps un sens figuré et désigne une vision traditionnelle, passéiste ou naïve des choses. Or, techniquement réalisées par des graveurs d'exception, ces images ont une qualité esthétique indéniable. Traduisant les préoccupations du peuple auquel elles sont destinées, ou portant les messages politiques des puissants, elles constituent des objets d’étude sociaux et historiques.
40
<center>Valeur et humanité</center>François Georgin (graveur,1801-1863),
Pellerin imprimeur et éditeur)
Epinal, Vosges Vers 1830 Bois d’impression Mucem, 1986.53.1
Valeur et humanité
François Georgin (graveur,1801-1863), Pellerin imprimeur et éditeur) Epinal, Vosges Vers 1830 Bois d’impression Mucem, 1986.53.1
41
<center>Histoire de Joseph</center>Pellerin (imprimeur et éditeur)
Épinal. Vosges
Vers 1838
Bois d’impression Mucem, 1980.15.14
Histoire de Joseph
Pellerin (imprimeur et éditeur) Épinal. Vosges Vers 1838 Bois d’impression Mucem, 1980.15.14
42
<center>Scènes villageoises et travaux champêtres</center>Attribué à Jean-Baptiste Vanson (graveur, 1820-1870) et Charles Pinot (dessinateur, 1817-1874), Pellerin (Imprimeur et éditeur)

Épinal, Vosges Vers 1850 Bois d’impression Mucem, 1971.2.1
Scènes villageoises et travaux champêtres
Attribué à Jean-Baptiste Vanson (graveur, 1820-1870) et Charles Pinot (dessinateur, 1817-1874), Pellerin (Imprimeur et éditeur) Épinal, Vosges Vers 1850 Bois d’impression Mucem, 1971.2.1
43
<center>Le degré des âges de l’homme</center>Chartes Pinot (dessinateur. 1817-1874, attribué à), Jean-Baptiste Vanson (graveur. 1820-1870), Pellerin (éditeur)
Épinal, Vosges Vers 1850 Bote d’impression Mucem, 1981.36.1
Le degré des âges de l’homme
Chartes Pinot (dessinateur. 1817-1874, attribué à), Jean-Baptiste Vanson (graveur. 1820-1870), Pellerin (éditeur) Épinal, Vosges Vers 1850 Bote d’impression Mucem, 1981.36.1
44
<center>Le Semeur d’après Van Gogh</center>Vik Muniz. 
2011
Tirage couleur
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Le Semeur d’après Van Gogh
Vik Muniz. 2011 Tirage couleur Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
45
<center>Statue de saint Isidore, patron des laboureurs</center>Bretagne
Début du 18e siècle
Bois de pin sculpté, chevillé, polychromé Mucem, achat à Lorient, 1938.152.1
Statue de saint Isidore, patron des laboureurs
Bretagne Début du 18e siècle Bois de pin sculpté, chevillé, polychromé Mucem, achat à Lorient, 1938.152.1
46
<center>Untitled</center>Jean-Michel Basquiat
(1960-1988, New York, États-Unis)
1988
Paire de sabots Fusain sur bois
Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0245 (1 et 2) <br>
Jean-Michel Basquiat a offert ses sabots à Yvon Lambert pour s’excuser de ne pas le retrouver pour leur traditionnel repas dominical. En 1988, l’artiste était à Paris pour la grande exposition qu'il réalisera chez son ami et marchand quelques mois plus tard, avant de mourir, en août de la même année. Les inscriptions au fusain «Moby Dick», «Titanic», «And God Created Great Whales» sont des références au roman de Melville, au naufrage du paquebot en 1912 ou à la symphonie d'Alan Hovhaness. Basquiat joue avec le folklore par le réemploi des sabots, devenus symboles de la nation hollandaise au cours du 20e siècle, alors même que les sabots étaient répandus à travers toute l’Europe rurale. Les séquences et les techniques de fabrication du sabotier sont représentées dans le chef-d’œuvre d’Urbain Olié, par lequel il témoigne de son savoir- faire et de sa créativité. Paul Duchein, collectionneur, amateur d’art populaire et d’art brut a acquis ce chef- d'œuvre auprès du descendant du sabotier.
Untitled
Jean-Michel Basquiat (1960-1988, New York, États-Unis) 1988 Paire de sabots Fusain sur bois Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0245 (1 et 2)
Jean-Michel Basquiat a offert ses sabots à Yvon Lambert pour s’excuser de ne pas le retrouver pour leur traditionnel repas dominical. En 1988, l’artiste était à Paris pour la grande exposition qu'il réalisera chez son ami et marchand quelques mois plus tard, avant de mourir, en août de la même année. Les inscriptions au fusain «Moby Dick», «Titanic», «And God Created Great Whales» sont des références au roman de Melville, au naufrage du paquebot en 1912 ou à la symphonie d'Alan Hovhaness. Basquiat joue avec le folklore par le réemploi des sabots, devenus symboles de la nation hollandaise au cours du 20e siècle, alors même que les sabots étaient répandus à travers toute l’Europe rurale. Les séquences et les techniques de fabrication du sabotier sont représentées dans le chef-d’œuvre d’Urbain Olié, par lequel il témoigne de son savoir- faire et de sa créativité. Paul Duchein, collectionneur, amateur d’art populaire et d’art brut a acquis ce chef- d'œuvre auprès du descendant du sabotier.
47
<center>Chef-d’œuvre de sabotier</center>Urbain Olié
Caylus, Tarn-et-Garonne 1875-1900
Bois taillé, sculpté, verre, métal
Mucem, achat en vente publique, ancienne collection de Paul Duchein, 2023.31.1.
Chef-d’œuvre de sabotier
Urbain Olié Caylus, Tarn-et-Garonne 1875-1900 Bois taillé, sculpté, verre, métal Mucem, achat en vente publique, ancienne collection de Paul Duchein, 2023.31.1.
48
<center>Bâton de berger sculpté</center>G. Petro
1940
Bois sculpté
Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56.
G. Petro
Bâton de berger sculpté
1940
Bois sculpté
Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56. <br>Les cannes sculptées par les bergers pour marcher et garder le troupeau lors des transhumances sont d’autres objets de voyage. Sur plusieurs de ces bâtons figure un serpent, motif décoratif bien adapté à la forme de l’objet qui a pu avoir un rôle prophylactique plus qu’ornemental. Rien ne prédestinait ce bâton de berger à entrer au musée avant que l'artiste et amateur d'art populaire et du surréalisme Jean-Yves Le Guernic ne s'y intéresse.
Bâton de berger sculpté
G. Petro 1940 Bois sculpté Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56. G. Petro Bâton de berger sculpté 1940 Bois sculpté Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56.
Les cannes sculptées par les bergers pour marcher et garder le troupeau lors des transhumances sont d’autres objets de voyage. Sur plusieurs de ces bâtons figure un serpent, motif décoratif bien adapté à la forme de l’objet qui a pu avoir un rôle prophylactique plus qu’ornemental. Rien ne prédestinait ce bâton de berger à entrer au musée avant que l'artiste et amateur d'art populaire et du surréalisme Jean-Yves Le Guernic ne s'y intéresse.
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<center>Bâton de berger sculpté</center>G. Petro
1940
Bois sculpté
Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56.
G. Petro
Bâton de berger sculpté
1940
Bois sculpté
Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56.
Bâton de berger sculpté
G. Petro 1940 Bois sculpté Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56. G. Petro Bâton de berger sculpté 1940 Bois sculpté Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1983.55-56.
50
<center>Barre de bois rond</center>André Cadere
(1934, Varsovie -1978, Paris)
B12304000
Bâton constitué de cinquante-deux segments de quatre couleurs différentes. Bois peint.
Donation Yvon Lambert en 2012 1 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0234. <br>
André Cadere, peintre-sculpteur roumain, porte ses barres de bois au gré de ses déambulations à Paris et lors de ses nombreux voyages. Il dépose parfois ses œuvres nomades sans autorisation dans différents lieux du monde artistique : elles constituent les traces de son cheminement d’artiste à travers le monde et s’inscrivent dans un contexte où les artistes remettent en question les codes académiques de création et de monstration.
Barre de bois rond
André Cadere (1934, Varsovie -1978, Paris) B12304000 Bâton constitué de cinquante-deux segments de quatre couleurs différentes. Bois peint. Donation Yvon Lambert en 2012 1 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0234.
André Cadere, peintre-sculpteur roumain, porte ses barres de bois au gré de ses déambulations à Paris et lors de ses nombreux voyages. Il dépose parfois ses œuvres nomades sans autorisation dans différents lieux du monde artistique : elles constituent les traces de son cheminement d’artiste à travers le monde et s’inscrivent dans un contexte où les artistes remettent en question les codes académiques de création et de monstration.
51
<center>Untitled (NY CZAR)</center>Jean-Michel Basquiat
(1960-1988, New York, États-Unis)
1988
Crayon de couleur, pastel gras et graphite sur papier
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Untitled (NY CZAR)
Jean-Michel Basquiat (1960-1988, New York, États-Unis) 1988 Crayon de couleur, pastel gras et graphite sur papier Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
52
<center>She Installs Confidence and Picks His Brain Like a Salad</center>Jean-Michel Basquiat
(1960-1988, New York, États-Unis)

1988
Huile et acrylique sur bois Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0256
She Installs Confidence and Picks His Brain Like a Salad
Jean-Michel Basquiat (1960-1988, New York, États-Unis) 1988 Huile et acrylique sur bois Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0256
53
<center>America (Snoop Dogg)</center>Andres Serrano
(1950, New York, États-Unis, vit et travaille à New York)
2002
Cibachrome
Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0130 (7).
America (Snoop Dogg)
Andres Serrano (1950, New York, États-Unis, vit et travaille à New York) 2002 Cibachrome Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0130 (7).
54
<center>Collier provenant de la boutique «Ticaret »</center>Daniel Fourneuf dit « Dan de Ticaret ».
États-Unis
Métal doré
Mucem, achat auprès de Daniel Fourneuf, 2018.21.1
Collier provenant de la boutique «Ticaret »
Daniel Fourneuf dit « Dan de Ticaret ». États-Unis Métal doré Mucem, achat auprès de Daniel Fourneuf, 2018.21.1
55
<center>Antar et Abla</center>Mahmoud Feriani
Tunisie
Début du 20e siècle Peinture sous verre.
Mucem, achat auprès de Neveser Aksoy, 2002.74.1 <br>Mahmoud Feriani explore dans sa peinture sous verre le récit mythique d’Antar (ou Antara), né d'une servante abyssinienne et d’Abla, sa cousine. Dans les deux œuvres, celle de Combas et celle de Feriani, la composition est similaire : deux personnages se font face, entourés d'un foisonnement de motifs et de décors couvrant l'ensemble de la surface de l'œuvre
Antar et Abla
Mahmoud Feriani Tunisie Début du 20e siècle Peinture sous verre. Mucem, achat auprès de Neveser Aksoy, 2002.74.1
Mahmoud Feriani explore dans sa peinture sous verre le récit mythique d’Antar (ou Antara), né d'une servante abyssinienne et d’Abla, sa cousine. Dans les deux œuvres, celle de Combas et celle de Feriani, la composition est similaire : deux personnages se font face, entourés d'un foisonnement de motifs et de décors couvrant l'ensemble de la surface de l'œuvre
56
<center>Énée descend aux Enfers</center>Robert Combas
(1957, Lyon, vit et travaille à Sète)
 1988
Acrylique sur toile Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0248.
Robert Combas est un représentant du retour à la peinture figurative appelé «la figuration libre», tournant artistique des années 1980 caractérisé par le rejet des contraintes académiques et l'exploration de la culture populaire. Son œuvre vibrante de couleurs et de mouvements rappelle la vivacité et la luminosité des peintures sous verre. Il revisite des thèmes mythologiques comme celui d'Énée descendant aux Enfers.
Énée descend aux Enfers
Robert Combas (1957, Lyon, vit et travaille à Sète) 1988 Acrylique sur toile Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0248. Robert Combas est un représentant du retour à la peinture figurative appelé «la figuration libre», tournant artistique des années 1980 caractérisé par le rejet des contraintes académiques et l'exploration de la culture populaire. Son œuvre vibrante de couleurs et de mouvements rappelle la vivacité et la luminosité des peintures sous verre. Il revisite des thèmes mythologiques comme celui d'Énée descendant aux Enfers.
57
<center>Malle, boîte de contorsion, anneau, chaise, tenue.</center>Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston
Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8,
1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis <br> Issu du mouvement de la figuration libre, Rémi Blanchard a développé une relation étroite avec le monde du cirque, les contes et les légendes, et son œuvre est influencée par l'imagerie populaire et la poésie. Il peint les performances, les coulisses et la vie quotidienne de diverses compagnies de cirque. L'artiste américain Chester Kingston, né à Brooklyn en 1893, est l'un des contorsionnistes les plus célèbres du 20e siècle. Il parvenait à s'imbriquer dans les volutes d'une chaise Thonet et dans une boîte incroyablement petite. Marthe Kiesling Debussy, sa femme et la nièce du compositeur Claude Debussy, l'accompagnait dans ses numéros sous le pseudonyme d'Esmeralda.
Malle, boîte de contorsion, anneau, chaise, tenue.
Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8, 1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis
Issu du mouvement de la figuration libre, Rémi Blanchard a développé une relation étroite avec le monde du cirque, les contes et les légendes, et son œuvre est influencée par l'imagerie populaire et la poésie. Il peint les performances, les coulisses et la vie quotidienne de diverses compagnies de cirque. L'artiste américain Chester Kingston, né à Brooklyn en 1893, est l'un des contorsionnistes les plus célèbres du 20e siècle. Il parvenait à s'imbriquer dans les volutes d'une chaise Thonet et dans une boîte incroyablement petite. Marthe Kiesling Debussy, sa femme et la nièce du compositeur Claude Debussy, l'accompagnait dans ses numéros sous le pseudonyme d'Esmeralda.
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<center>Malle, boîte de contorsion, anneau, chaise, tenue.</center>Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston
Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8,
1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis
Malle, boîte de contorsion, anneau, chaise, tenue.
Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8, 1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis
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<center>Malle, boîte de contorsion, anneau, chaise, tenue.</center>Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston
Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8,
1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis. <br> Échelle de trapéziste
Vers 1920-193.
Corde de chanvre. Mucem, 1959.43.7.1
Malle, boîte de contorsion, anneau, chaise, tenue.
Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8, 1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis.
Échelle de trapéziste Vers 1920-193. Corde de chanvre. Mucem, 1959.43.7.1
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<center>Tenue.</center>Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston
Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8,
1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis
Tenue.
Matériel professionnel du contorsionniste Chester Kingston Début du 20e siècle Bois, papier, textile, métal Mucem, don de Chester Kingston, 1958.61.1.1.1-9,1958.61.4.1,1958.61.8, 1958.61.9 et 1958.61.13 et 14 bis
61
<center>Sans titre</center>Rémi Blanchard
(Nantes, 1958 - Paris, 1993)
 1985
Peinture sur papier
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Sans titre
Rémi Blanchard (Nantes, 1958 - Paris, 1993) 1985 Peinture sur papier Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
62
<center>Le cirque Plège</center>Max Jacob
(1876, Quimper - 1944, Drancy)
Entre 1900 et 1909
Le cirque Plège
Max Jacob (1876, Quimper - 1944, Drancy) Entre 1900 et 1909
63
<center>Assis encore </center>Jean Charles Blais
(1956, Nantes, vit et travaille à Arcueil et Vence)
1982
Acrylique, pastel gras et crayon de couleur sur affiches superposées et en partie arrachées Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0085. <br> Dans les années 1980, Jean Charles Blais crée des tableaux sur des affiches arrachées et sur d’autres supports récupérés. Son œuvre Assis encore présente un personnage au corps disproportionné et au visage minuscule. Une résonance émerge avec l’œuvre attribuée à Francis Lagrange, alias Flag, un artiste condamné et emprisonné pour contrefaçon : le quadrillage du carrelage de Blais fait écho aux barreaux des fenêtres et aux chemises rayées portées par les prisonniers qui se querellent. Ces grilles, du quadrillage du carrelage aux rayures des chemises des prisonniers, peuvent évoquer des limites physiques et sociales et confèrent à ces deux œuvres une tension visuelle.
Assis encore
Jean Charles Blais (1956, Nantes, vit et travaille à Arcueil et Vence) 1982 Acrylique, pastel gras et crayon de couleur sur affiches superposées et en partie arrachées Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0085.
Dans les années 1980, Jean Charles Blais crée des tableaux sur des affiches arrachées et sur d’autres supports récupérés. Son œuvre Assis encore présente un personnage au corps disproportionné et au visage minuscule. Une résonance émerge avec l’œuvre attribuée à Francis Lagrange, alias Flag, un artiste condamné et emprisonné pour contrefaçon : le quadrillage du carrelage de Blais fait écho aux barreaux des fenêtres et aux chemises rayées portées par les prisonniers qui se querellent. Ces grilles, du quadrillage du carrelage aux rayures des chemises des prisonniers, peuvent évoquer des limites physiques et sociales et confèrent à ces deux œuvres une tension visuelle.
64
<center>Au bagne - La rixe</center>Francis Lagrange dit Flag (attribué)
Guyane
Vers 1930-1950
Peinture à l’huile sur toile de bagnard. Mucem, achat auprès d’Hubert Martinez, ancienne collection de Jean Feixas, 2001.41.25
Au bagne - La rixe
Francis Lagrange dit Flag (attribué) Guyane Vers 1930-1950 Peinture à l’huile sur toile de bagnard. Mucem, achat auprès d’Hubert Martinez, ancienne collection de Jean Feixas, 2001.41.25
65
<center>Au bagne - La rixe</center>Au revers, on comprend que la toile qui sert de support à la peinture n’est autre que la chemise même des prisonniers représentés. Ces grilles, du quadrillage du carrelage aux rayures des chemises des prisonniers, peuvent évoquer des limites physiques et sociales et confèrent à ces deux œuvres une tension visuelle.
Au bagne - La rixe
Au revers, on comprend que la toile qui sert de support à la peinture n’est autre que la chemise même des prisonniers représentés. Ces grilles, du quadrillage du carrelage aux rayures des chemises des prisonniers, peuvent évoquer des limites physiques et sociales et confèrent à ces deux œuvres une tension visuelle.
66
<center>Idylle (enfin)</center>Jean Charles Blais
(1956, Nantes, vit et travaille à Arcueil et Vence)
 10.2.22
2022
Huile, fusain, crayons de couleur et craie sur affiches arrachées Collection Lambert, Avignon.
Idylle (enfin)
Jean Charles Blais (1956, Nantes, vit et travaille à Arcueil et Vence) 10.2.22 2022 Huile, fusain, crayons de couleur et craie sur affiches arrachées Collection Lambert, Avignon.
67
<center>Je Vous Ai Écrit</center>Louise Lawler
(1947, Bronxville, États-Unis, vit et travaille à New York)
1988
Seize verres sérigraphiés et étagères en verre Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0615
L'inscription énigmatique «Je vous ai écrit» sérigraphiée sur les verres de Louise Lawler leur confère une dimension singulière et intentionnelle, qui crée une interaction avec le visiteur. En transformant un objet quotidien en œuvre, l'artiste raconte en filigrane la nécessité de combattre l'assignation faite aux femmes, et aux femmes artistes, de s’en tenir à la sphère domestique.
Je Vous Ai Écrit
Louise Lawler (1947, Bronxville, États-Unis, vit et travaille à New York) 1988 Seize verres sérigraphiés et étagères en verre Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0615 L'inscription énigmatique «Je vous ai écrit» sérigraphiée sur les verres de Louise Lawler leur confère une dimension singulière et intentionnelle, qui crée une interaction avec le visiteur. En transformant un objet quotidien en œuvre, l'artiste raconte en filigrane la nécessité de combattre l'assignation faite aux femmes, et aux femmes artistes, de s’en tenir à la sphère domestique.
68
<center></center>D'un autre côté, les bouteilles conservées au Mucem sont des témoins des techniques et des formes propres à une époque, un territoire et un usage spécifiques. Leur valeur réside donc dans leur capacité à documenter les modes de vie. Si les verres de Lawler sont l'expression d'un engagement politique porté par une artiste identifiée, les bouteilles conservées au Mucem, qui contribuent également à la préservation et à l'étude de la culture collective, sont anonymes et artisanales.<br>
D'un autre côté, les bouteilles conservées au Mucem sont des témoins des techniques et des formes propres à une époque, un territoire et un usage spécifiques. Leur valeur réside donc dans leur capacité à documenter les modes de vie. Si les verres de Lawler sont l'expression d'un engagement politique porté par une artiste identifiée, les bouteilles conservées au Mucem, qui contribuent également à la préservation et à l'étude de la culture collective, sont anonymes et artisanales.
69
<center></center>De gauche à droite.
1. Bouteille
1889-1900 Verre moulé Mucem, 1973.100.22.
2. Bouteille
Saintes, Charente-Maritime 1850
Verre soufflé
Mucem, achat auprès de Maurice Garnier, 1942.154.27.
De gauche à droite. 1. Bouteille 1889-1900 Verre moulé Mucem, 1973.100.22. 2. Bouteille Saintes, Charente-Maritime 1850 Verre soufflé Mucem, achat auprès de Maurice Garnier, 1942.154.27.
70
<center></center>De gauche à droite.
3. Gourde
Le Puy-en-Velay, Haute-Loire 2e moitié du 19e siècle Verre soufflé Mucem, 1896.8.58.
4. Bouteille
Fin du 19e siècle Verre
Mucem, 1936.3023.
De gauche à droite. 3. Gourde Le Puy-en-Velay, Haute-Loire 2e moitié du 19e siècle Verre soufflé Mucem, 1896.8.58. 4. Bouteille Fin du 19e siècle Verre Mucem, 1936.3023.
71
<center></center>De gauche à droite.
5. Bouteille dite porron
Toulouse, Haute-Garonne Début du 19e siècle Verre soufflé
Mucem, don de Pierre-Louis Duchartre, 1938.100.3.
6. Bouteille à liqueur offerte par les cafés à leurs clients
Nord
Vers 1880-1930
Verre moulé et dépoli
Mucem, don de Vladimir Thonet, 1945.5.1.
De gauche à droite. 5. Bouteille dite porron Toulouse, Haute-Garonne Début du 19e siècle Verre soufflé Mucem, don de Pierre-Louis Duchartre, 1938.100.3. 6. Bouteille à liqueur offerte par les cafés à leurs clients Nord Vers 1880-1930 Verre moulé et dépoli Mucem, don de Vladimir Thonet, 1945.5.1.
72
<center></center>7. Bouteille dite topette
Puy-de-Dôme 19e siècle Verre soufflé Mucem, 1965.6.10.
8. Gourde annulaire
Chartes Lizot aubergiste au Cheval blanc
Nonancourt, Eure
1785
Verre gravé, soufflé, dépoli
Mucem, achat auprès d'André Hollande, 1955.116.5
7. Bouteille dite topette Puy-de-Dôme 19e siècle Verre soufflé Mucem, 1965.6.10. 8. Gourde annulaire Chartes Lizot aubergiste au Cheval blanc Nonancourt, Eure 1785 Verre gravé, soufflé, dépoli Mucem, achat auprès d'André Hollande, 1955.116.5
73
<center>Sans titre</center>Jannis Kounellis
(1936, Le Pirée, Grèce - 2017, Rome, Italie)
1979
Marbre, bois, tissu, fonte, taxidermie. Donation Yvon Lambert en 2012.
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0035 (1 à 4)
Sans titre
Jannis Kounellis (1936, Le Pirée, Grèce - 2017, Rome, Italie) 1979 Marbre, bois, tissu, fonte, taxidermie. Donation Yvon Lambert en 2012. Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0035 (1 à 4)
74
<center>Composition en forme d’aile</center>Roubaix, Nord
Entre 1900 et 1914
Plume, velours ouatiné et armaturé de laiton
Mucem, achat à Mme Quétu, fille de la modiste, 1992.24.17.
Jannis Kounellis se distingue par son anticonformisme et son refus de la société de consommation. Cette œuvre a été commandée par Yvon Lambert pour une exposition collective dédiée à Artemisia Gentileschi, peintre italienne de la Renaissance et figure admirée par les mouvements féministes à l’époque contemporaine. Formée dans l’atelier de son célèbre père Orazio Gentileschi, Artemisia fut violée par son précepteur, ce qui la plaça au cœur d’un procès retentissant et humiliant. Afin de donner à voir cette violence subie, Kounellis associe un fer à repasser et une grive tachetée dont il écrase l’aile. Aux côtés de cette œuvre, une composition en forme d’aile provient d’un lot de fournitures de modistes du début du 20e siècle dévoilant la diversité des matériaux utilisés dans la confection de chapeaux. Au-delà de l’aspect décoratif, la plume est aussi un instrument d’écriture. Elle évoque le besoin d’amplifier les voix féminines dans la société.
Composition en forme d’aile
Roubaix, Nord Entre 1900 et 1914 Plume, velours ouatiné et armaturé de laiton Mucem, achat à Mme Quétu, fille de la modiste, 1992.24.17. Jannis Kounellis se distingue par son anticonformisme et son refus de la société de consommation. Cette œuvre a été commandée par Yvon Lambert pour une exposition collective dédiée à Artemisia Gentileschi, peintre italienne de la Renaissance et figure admirée par les mouvements féministes à l’époque contemporaine. Formée dans l’atelier de son célèbre père Orazio Gentileschi, Artemisia fut violée par son précepteur, ce qui la plaça au cœur d’un procès retentissant et humiliant. Afin de donner à voir cette violence subie, Kounellis associe un fer à repasser et une grive tachetée dont il écrase l’aile. Aux côtés de cette œuvre, une composition en forme d’aile provient d’un lot de fournitures de modistes du début du 20e siècle dévoilant la diversité des matériaux utilisés dans la confection de chapeaux. Au-delà de l’aspect décoratif, la plume est aussi un instrument d’écriture. Elle évoque le besoin d’amplifier les voix féminines dans la société.
75
<center>Study for Revolving Kissing Racks</center>Dennis Oppenheim
(1938, Electric City, États-Unis - 2011, New York)
1990
Technique mixte sur papier
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Study for Revolving Kissing Racks
Dennis Oppenheim (1938, Electric City, États-Unis - 2011, New York) 1990 Technique mixte sur papier Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
76
<center>Porte-bouteilles</center>France
1re moitié du 20e siècle
Fer soudé, bois tourné et vernis
Mucem, don de Claude Chaussadas, 1973.87.10
Porte-bouteilles
France 1re moitié du 20e siècle Fer soudé, bois tourné et vernis Mucem, don de Claude Chaussadas, 1973.87.10
77
<center>Grille-pain</center>Blésois, Loir-et-Cher
2e moitié du 19e siècle Fer forgé
Mucem, don de Louis Franchet, 1940.30.139
Grille-pain
Blésois, Loir-et-Cher 2e moitié du 19e siècle Fer forgé Mucem, don de Louis Franchet, 1940.30.139
78
<center>Study for Second Génération Ghost Toast</center>Dennis Oppenheim
(1938, Electric City, États-Unis - 2011, New York)
 1988
Technique mixte sur papier.
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert<br>
Dans cette série de dessins conceptuels, qui rompt avec les œuvres monumentales qu’il réalise dans la nature dès les années i960, Dennis Oppenheim représente des articles ménagers exagérément grands et troublants. Ces objets de la vie quotidienne sont devenus génériques et quelque peu totémiques, comme des incarnations de la société moderne. Leurs titres «Études» sont une référence moqueuse à l’apprentissage académique. Les intitulés complets, StudyforRevolving Kissing Racks [Étude pour les baisers à tambour (ou tournants)] ou Studyfor Second Génération Ghost Toast [Étude sur les toasts fantômes de seconde génération], redoublent leur pouvoir de dérision. Porte-bouteilles et grille- pain des collections du Mucem montrent que les arts ménagers ont été un sujet d’étude tout au long du 20e siècle. Placer ces objets à côté de leurs représentations par Oppenheim est une manière d’inviter à les réévaluer et à les regarder autrement, comme des œuvres patrimoniales.
Study for Second Génération Ghost Toast
Dennis Oppenheim (1938, Electric City, États-Unis - 2011, New York) 1988 Technique mixte sur papier. Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Dans cette série de dessins conceptuels, qui rompt avec les œuvres monumentales qu’il réalise dans la nature dès les années i960, Dennis Oppenheim représente des articles ménagers exagérément grands et troublants. Ces objets de la vie quotidienne sont devenus génériques et quelque peu totémiques, comme des incarnations de la société moderne. Leurs titres «Études» sont une référence moqueuse à l’apprentissage académique. Les intitulés complets, StudyforRevolving Kissing Racks [Étude pour les baisers à tambour (ou tournants)] ou Studyfor Second Génération Ghost Toast [Étude sur les toasts fantômes de seconde génération], redoublent leur pouvoir de dérision. Porte-bouteilles et grille- pain des collections du Mucem montrent que les arts ménagers ont été un sujet d’étude tout au long du 20e siècle. Placer ces objets à côté de leurs représentations par Oppenheim est une manière d’inviter à les réévaluer et à les regarder autrement, comme des œuvres patrimoniales.
79
<center>Master in Management (Cul de sac)</center>Jacob Bromberg
(1983. Chicago)
 2019
Photographie Collection privée, Paris.
Par cette photographie revers d’une boîte de soupe Campbell’s, Jacob Bromberg répond aux «Soup Cans» d'Andy Warhol. Les peintures de Warhol présentent une étiquette dont l’attrait visuel est censé inciter le consommateur à imaginer que «ce produit est bon» et donc à Cacheter. Ici, le dos de la boite de soupe se passe d’imagination pour se concentrer sur les aspects «mécaniques» (scientifiques, légaux et sanitaires) et l’utilisation pratique du contenu de la boite de soupe, presque exclusivement par le biais du texte. Alors que Warhol montre comment l’image nous vend du rêve, «Master in Management (Cul de sac)» révèle une (non)idéologie dont le littéralisme écarte l’imagination politique pour créer l’illusion de gérer le monde tel qu’il est.
Master in Management (Cul de sac)
Jacob Bromberg (1983. Chicago) 2019 Photographie Collection privée, Paris. Par cette photographie revers d’une boîte de soupe Campbell’s, Jacob Bromberg répond aux «Soup Cans» d'Andy Warhol. Les peintures de Warhol présentent une étiquette dont l’attrait visuel est censé inciter le consommateur à imaginer que «ce produit est bon» et donc à Cacheter. Ici, le dos de la boite de soupe se passe d’imagination pour se concentrer sur les aspects «mécaniques» (scientifiques, légaux et sanitaires) et l’utilisation pratique du contenu de la boite de soupe, presque exclusivement par le biais du texte. Alors que Warhol montre comment l’image nous vend du rêve, «Master in Management (Cul de sac)» révèle une (non)idéologie dont le littéralisme écarte l’imagination politique pour créer l’illusion de gérer le monde tel qu’il est.
80
<center>Téléphone à cadran du voyant Marcel Belline</center>Ericsson (marque)
France
1961
Bakélite, acier, fil électrique
Mucem, don de Marcel Belline, 1977.60.10
Téléphone à cadran du voyant Marcel Belline
Ericsson (marque) France 1961 Bakélite, acier, fil électrique Mucem, don de Marcel Belline, 1977.60.10
81
<center>Disque d’or d’IAM</center>L’école du micro d’argent
1996
Mucem, don de La Cosca, 2012.27.1,1
Disque d’or d’IAM
L’école du micro d’argent 1996 Mucem, don de La Cosca, 2012.27.1,1
82
<center>Untitled from the.Series «Imaginary Records»</center>Christian Marclay
(1955, Californie, vit et travaille à Londres)
1993
Collage pochette carton de vinyle. Collection privée, Paris, en dépôt de la collection Lambert. <br>
Christian Marclay utilise un objet du quotidien pour le détourner : il découpe, colle et recompose des pochettes vinyles, mêlant ici Mireille Mathieu et Charles Aznavour. Élément représentatif de la culture populaire, le vinyle offre des qualités plastiques et graphiques remarquables. L'accumulation de ces pochettes permet une abstraction qui transcende leur fonction initiale. Dans les années i960, le projet d'un musée de la chanson populaire française émerge et une collecte est lancée à la radio pour constituer les premières collections, suscitant une générosité remarquable. Le musée reçoit alors de nombreux dons d'objets ayant appartenu à des stars, tels que le canotier de Maurice Chevalier, la ceinture de bananes de Joséphine Baker, la robe noire d'Édith Piaf. Des décennies plus tard, Eddy Mitchell offre à son tour les bottes qu'il portait au Casino de Paris en 1990.
Untitled from the.Series «Imaginary Records»
Christian Marclay (1955, Californie, vit et travaille à Londres) 1993 Collage pochette carton de vinyle. Collection privée, Paris, en dépôt de la collection Lambert.
Christian Marclay utilise un objet du quotidien pour le détourner : il découpe, colle et recompose des pochettes vinyles, mêlant ici Mireille Mathieu et Charles Aznavour. Élément représentatif de la culture populaire, le vinyle offre des qualités plastiques et graphiques remarquables. L'accumulation de ces pochettes permet une abstraction qui transcende leur fonction initiale. Dans les années i960, le projet d'un musée de la chanson populaire française émerge et une collecte est lancée à la radio pour constituer les premières collections, suscitant une générosité remarquable. Le musée reçoit alors de nombreux dons d'objets ayant appartenu à des stars, tels que le canotier de Maurice Chevalier, la ceinture de bananes de Joséphine Baker, la robe noire d'Édith Piaf. Des décennies plus tard, Eddy Mitchell offre à son tour les bottes qu'il portait au Casino de Paris en 1990.
83
<center>Canotier de Maurice Chevalier</center>Olney (marque)
Luton, Angleterre Milieu du 20e siècle Paille, cuir, satin
Mucem, don de Maurice Chevalier, 1965.127.1 <br> Dans les années 1960, le projet d'un musée de la chanson populaire française émerge et une collecte est lancée à la radio pour constituer les premières collections, suscitant une générosité remarquable. Le musée reçoit alors de nombreux dons d'objets ayant appartenu à des stars, tels que le canotier de Maurice Chevalier, la ceinture de bananes de Joséphine Baker, la robe noire d'Édith Piaf. Des décennies plus tard, Eddy Mitchell offre à son tour les bottes qu'il portait au Casino de Paris en 1990.
Canotier de Maurice Chevalier
Olney (marque) Luton, Angleterre Milieu du 20e siècle Paille, cuir, satin Mucem, don de Maurice Chevalier, 1965.127.1
Dans les années 1960, le projet d'un musée de la chanson populaire française émerge et une collecte est lancée à la radio pour constituer les premières collections, suscitant une générosité remarquable. Le musée reçoit alors de nombreux dons d'objets ayant appartenu à des stars, tels que le canotier de Maurice Chevalier, la ceinture de bananes de Joséphine Baker, la robe noire d'Édith Piaf. Des décennies plus tard, Eddy Mitchell offre à son tour les bottes qu'il portait au Casino de Paris en 1990.
84
<center>Ceinture de bananes, évocation de Joséphine Baker</center>Paris vers 1960
Matière plastique moulée, coton, fil de fer. Mucem, don du musée de la Chanson, 1965.121.6.1-6
Ceinture de bananes, évocation de Joséphine Baker
Paris vers 1960 Matière plastique moulée, coton, fil de fer. Mucem, don du musée de la Chanson, 1965.121.6.1-6
85
<center>Robe d'Édith Piaf</center>France
3e quart du 20e siècle velours
Mucem, don de Bruno Coquatrix, 1965.125.1
Robe d'Édith Piaf
France 3e quart du 20e siècle velours Mucem, don de Bruno Coquatrix, 1965.125.1
86
<center>Robe d'Édith Piaf</center>France
3e quart du 20e siècle velours
Mucem, don de Bruno Coquatrix, 1965.125.1
Robe d'Édith Piaf
France 3e quart du 20e siècle velours Mucem, don de Bruno Coquatrix, 1965.125.1
87
<center>Bottes d'Eddy Mitchell portées au Casino de Paris en 1990</center>Etats Unis
vers 1990
Cuir
Mucem, don d’Eddy Mitchell. 2003.155.1
Bottes d'Eddy Mitchell portées au Casino de Paris en 1990
Etats Unis vers 1990 Cuir Mucem, don d’Eddy Mitchell. 2003.155.1
88
<center>Échantillons de tissus collectés par Lionel Bonnemère</center>Vendée, Maine-et-Loire, Côtes-d’Armor
19e siècle
Coton, laine, chanvre Mucem, 1901.1.671 à 698
Échantillons de tissus collectés par Lionel Bonnemère
Vendée, Maine-et-Loire, Côtes-d’Armor 19e siècle Coton, laine, chanvre Mucem, 1901.1.671 à 698
89
<center>Sound Sheet</center>Christian Marclay
(1955, San Rafael, Californie)
 1991
Flexidisques
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert. <br> Sound Sheet de Christian Marclay est un rideau transparent composé de disques vinyles flexibles, produits dans le domaine publicitaire. Presque invisibles, ils créent une frontière délicate et transparente. Ce rideau qui flotte dans l’espace peut faire penser aux nombreuses peintures qui, à partir du 17e siècle, représentent des rideaux en trompe l’œil, donnant l’impression de dévoiler une scène. Il invite les visiteurs à imaginer le son que pourraient produire tous ces disques, offrant ainsi une expérience sensible qui oscille entre matérialité et immatérialité. Un siècle plus tôt, le folkloriste Lionel Bonnemère expérimente cette oscillation en collectant des objets produits par des savoir-faire immatériels : son approche implique l’accumulation, le classement et l’étiquetage méticuleux d’échantillons textiles collectés. Ces deux expressions artistiques illustrent le pouvoir de l’imagination face à des objets tangibles et renforcent le lien entre la matière et les expériences immatérielles.
Sound Sheet
Christian Marclay (1955, San Rafael, Californie) 1991 Flexidisques Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Sound Sheet de Christian Marclay est un rideau transparent composé de disques vinyles flexibles, produits dans le domaine publicitaire. Presque invisibles, ils créent une frontière délicate et transparente. Ce rideau qui flotte dans l’espace peut faire penser aux nombreuses peintures qui, à partir du 17e siècle, représentent des rideaux en trompe l’œil, donnant l’impression de dévoiler une scène. Il invite les visiteurs à imaginer le son que pourraient produire tous ces disques, offrant ainsi une expérience sensible qui oscille entre matérialité et immatérialité. Un siècle plus tôt, le folkloriste Lionel Bonnemère expérimente cette oscillation en collectant des objets produits par des savoir-faire immatériels : son approche implique l’accumulation, le classement et l’étiquetage méticuleux d’échantillons textiles collectés. Ces deux expressions artistiques illustrent le pouvoir de l’imagination face à des objets tangibles et renforcent le lien entre la matière et les expériences immatérielles.
90
<center>Traces, lignes, formes. Habiter l’espace</center>Au sein d’une production artistique marquée par l’art minimal et conceptuel, des créateurs de la seconde moitié du 20e siècle engagent une profonde remise en question des fondements de la peinture et de la sculpture. Leur démarche de réinvention et de réenchantement repose parfois sur la capacité à interroger les ambiguïtés du rapport entre tradition et modernité.
Dans cette quête, le musée devient un lieu d’interrogation sur l’évolution des pratiques artistiques traditionnelles vers de nouvelles formes d’expression.
C’est un territoire où convergent les réflexions sur les transformations de la société et l’environnement. Un lieu possible pour de nouvelles expériences physiques et mentales des œuvres et des espaces qu’elles habitent, à nos côtés.
Ainsi, cette partie de l’exposition se déploie comme un tableau vivant, où les œuvres de Niele Toroni, Daniel Buren, Sol LeWitt et d’autres artistes dialoguent avec les fondamentaux de l’art populaire : la rosace les pigments, la matière même. Une rencontre artistique qui transcende les époques, interroge les normes établies et offre une méditation sur l’essence même de la créativité.
Traces, lignes, formes. Habiter l’espace
Au sein d’une production artistique marquée par l’art minimal et conceptuel, des créateurs de la seconde moitié du 20e siècle engagent une profonde remise en question des fondements de la peinture et de la sculpture. Leur démarche de réinvention et de réenchantement repose parfois sur la capacité à interroger les ambiguïtés du rapport entre tradition et modernité. Dans cette quête, le musée devient un lieu d’interrogation sur l’évolution des pratiques artistiques traditionnelles vers de nouvelles formes d’expression. C’est un territoire où convergent les réflexions sur les transformations de la société et l’environnement. Un lieu possible pour de nouvelles expériences physiques et mentales des œuvres et des espaces qu’elles habitent, à nos côtés. Ainsi, cette partie de l’exposition se déploie comme un tableau vivant, où les œuvres de Niele Toroni, Daniel Buren, Sol LeWitt et d’autres artistes dialoguent avec les fondamentaux de l’art populaire : la rosace les pigments, la matière même. Une rencontre artistique qui transcende les époques, interroge les normes établies et offre une méditation sur l’essence même de la créativité.
91
<center></center>La mise en relation des œuvres de l’artiste Daniel Buren avec des objets issus de la collection du Mucem - une étagère en marbre d’une boutique de laiterie parisienne, un papier peint en provenance d’Italie ou les bocaux de pigment d’un marchand de couleurs «À la momie» - est un moyen d’évoquer ses études en peinture et en décoration à l’École des métiers d’art. Inspiré par une toile de store rayée, Daniel Buren met au point son vocabulaire artistique : la rayure devient son motif emblématique. Son travail cultive une tension entre support et matière, entre espace et volume, il se matérialise par la conception d’installations monumentales, éphémères ou pérennes. Par leur présence même et le choix de leur agencement, ses œuvres viennent systématiquement questionner l’espace dans lequel elles sont installées ainsi que les rapports que nous entretenons avec lui.<br>
Daniel Buren
(1938, Boulogne-Billancourt, vit et travaille à Paris)
Anthracite élégant cuir /
Blanc Thasos (Grèce) - 9 lattes 8019
Marbre
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert. <br>
Benoist et Fils
Support d’étagère
<br>
Luca Resta
(né en 1982 à Seriate, Italie, vit et travaille à Paris)
Monuments//
Cornus temple blocks 2024
Marbre de Naxos Collection de l'artiste.
La mise en relation des œuvres de l’artiste Daniel Buren avec des objets issus de la collection du Mucem - une étagère en marbre d’une boutique de laiterie parisienne, un papier peint en provenance d’Italie ou les bocaux de pigment d’un marchand de couleurs «À la momie» - est un moyen d’évoquer ses études en peinture et en décoration à l’École des métiers d’art. Inspiré par une toile de store rayée, Daniel Buren met au point son vocabulaire artistique : la rayure devient son motif emblématique. Son travail cultive une tension entre support et matière, entre espace et volume, il se matérialise par la conception d’installations monumentales, éphémères ou pérennes. Par leur présence même et le choix de leur agencement, ses œuvres viennent systématiquement questionner l’espace dans lequel elles sont installées ainsi que les rapports que nous entretenons avec lui.
Daniel Buren (1938, Boulogne-Billancourt, vit et travaille à Paris) Anthracite élégant cuir / Blanc Thasos (Grèce) - 9 lattes 8019 Marbre Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Benoist et Fils Support d’étagère
Luca Resta (né en 1982 à Seriate, Italie, vit et travaille à Paris) Monuments// Cornus temple blocks 2024 Marbre de Naxos Collection de l'artiste.
92
<center></center>Support d’étagère
Paris
Vers 1900.
Marbre découpé, métal
Mucem, achat auprès de Mamou (boutique de laiterie).
<br>
Luca Resta
(né en 1982 à Seriate, Italie, vit et travaille à Paris)
Monuments//
Cornus temple blocks 2024
Marbre de Naxos Collection de l'artiste.<br> 
Grappe de raisin. Matisse Mesnil
2023
Métal
Avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Support d’étagère Paris Vers 1900. Marbre découpé, métal Mucem, achat auprès de Mamou (boutique de laiterie).
Luca Resta (né en 1982 à Seriate, Italie, vit et travaille à Paris) Monuments// Cornus temple blocks 2024 Marbre de Naxos Collection de l'artiste.
Grappe de raisin. Matisse Mesnil 2023 Métal Avec l'aimable autorisation de l'artiste.
93
<center>Grappe de raisin</center>Matisse Mesnil
2023
Métal
Avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Grappe de raisin
Matisse Mesnil 2023 Métal Avec l'aimable autorisation de l'artiste.
94
<center>Peinture acrylique blanche sur tissu rayé blanc et rouge</center>Daniel Buren
(1938, Boulogne-Billancourt, vit et travaille à Paris)
 1971
Acrylique sur tissu rayé tendu sur châssis
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Peinture acrylique blanche sur tissu rayé blanc et rouge
Daniel Buren (1938, Boulogne-Billancourt, vit et travaille à Paris) 1971 Acrylique sur tissu rayé tendu sur châssis Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
95
<center>Papier peint</center>Italie
Fin du 19e - début du 20e siècle
Mucem, don du professeur Gabriel Monod-Herzen,
DMH1976.10.10.5
Papier peint
Italie Fin du 19e - début du 20e siècle Mucem, don du professeur Gabriel Monod-Herzen, DMH1976.10.10.5
96
<center>Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers (30 cm)</center>Niele Toroni
(1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris)
 1997
Peinture sur bois. Trois éléments, diamètre 53 cm chacun. Collection privée, Paris.
Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers (30 cm)
Niele Toroni (1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris) 1997 Peinture sur bois. Trois éléments, diamètre 53 cm chacun. Collection privée, Paris.
97
<center>Bocaux de pigments du marchand de couleurs «À la momie»</center>Paris
2e moitié du 19e siècle Verre soufflé, pigments. Mucem, achat auprès de René Touvron, 1983.45
Bocaux de pigments du marchand de couleurs «À la momie»
Paris 2e moitié du 19e siècle Verre soufflé, pigments. Mucem, achat auprès de René Touvron, 1983.45
98
<center>Fond de tonneau</center>Bois taillé et assemblé Mucem, 2012.0.530
Fond de tonneau
Bois taillé et assemblé Mucem, 2012.0.530
99
<center>Empreintes de pinceau n°50 à intervalles réguliers (30 cm), Study for Stained Glass Window. </center>Niele Toroni
(1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris)
1995
Gouache et crayon de couleur sur papier Collection privée. Paris
Empreintes de pinceau n°50 à intervalles réguliers (30 cm), Study for Stained Glass Window.
Niele Toroni (1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris) 1995 Gouache et crayon de couleur sur papier Collection privée. Paris
100
<center>Moule à fromage dit ourmagéro</center>Ariège
1882-1900 Bois taillé et gravé
Mucem, don de l’Exposition universelle de 1900.1900.4.77. <br> Dans les domaines de l’architecture et de la décoration, la rosace est un ornement central largement employé. Elle est également présente dans l’art populaire, en particulier dans le travail du bois qui produit des objets du quotidien. Même si quelques-uns sont signés, la plupart de ces objets sont anonymes. Dans sa pratique artistique, Niele Toroni questionne l’anonymat, il propose une peinture dont le protocole est toujours le même et pourrait être réalisé par n’importe quel peintre : une empreinte de pinceau n°50 à intervalles réguliers de 30 cm, qu’il applique sur différents supports et dans différents contextes. Comme ces objets dont on peut voir les traces de fabrication et d’usage, les peintures de Toroni donnent à voir les empreintes, les traces de pinceau, la matière. Il questionne ainsi le «banalement peintre» pour nous confronter - trace après trace - à l’idée même de la peinture.
Moule à fromage dit ourmagéro
Ariège 1882-1900 Bois taillé et gravé Mucem, don de l’Exposition universelle de 1900.1900.4.77.
Dans les domaines de l’architecture et de la décoration, la rosace est un ornement central largement employé. Elle est également présente dans l’art populaire, en particulier dans le travail du bois qui produit des objets du quotidien. Même si quelques-uns sont signés, la plupart de ces objets sont anonymes. Dans sa pratique artistique, Niele Toroni questionne l’anonymat, il propose une peinture dont le protocole est toujours le même et pourrait être réalisé par n’importe quel peintre : une empreinte de pinceau n°50 à intervalles réguliers de 30 cm, qu’il applique sur différents supports et dans différents contextes. Comme ces objets dont on peut voir les traces de fabrication et d’usage, les peintures de Toroni donnent à voir les empreintes, les traces de pinceau, la matière. Il questionne ainsi le «banalement peintre» pour nous confronter - trace après trace - à l’idée même de la peinture.
101
<center></center>Plioir à dentelle
Velay-du-Languedoc, Haute-Loire
18e siècle Hêtre taillé, gravé
Mucem, don d’Armand Landrin, 1884.5.5 <br>

Gabarit en forme d’étoile pour la confection textile
Saint-Maurice-des-Lions, Charente
1er quart du 20e siècle Fer-blanc ajouré
Mucem, don de Marc Lépreux, 1938.194.55
Plioir à dentelle Velay-du-Languedoc, Haute-Loire 18e siècle Hêtre taillé, gravé Mucem, don d’Armand Landrin, 1884.5.5
Gabarit en forme d’étoile pour la confection textile Saint-Maurice-des-Lions, Charente 1er quart du 20e siècle Fer-blanc ajouré Mucem, don de Marc Lépreux, 1938.194.55
102
<center>Portoir de vitrier</center>Utilisé par La Prévière à Pouancé, Maine-et-Loire
Vers 1950
Bois peint, cuir, mastic, métal, chanvre
Mucem, achat auprès de la Société d’ethnographie française autour des petits métiers parisiens, 1973.14.2
Portoir de vitrier
Utilisé par La Prévière à Pouancé, Maine-et-Loire Vers 1950 Bois peint, cuir, mastic, métal, chanvre Mucem, achat auprès de la Société d’ethnographie française autour des petits métiers parisiens, 1973.14.2
103
<center>Échelle</center>Daniel Dezeuze
(1942, Alès, vit et travaille à Sète)
1977
Bois de placage
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0277
Échelle
Daniel Dezeuze (1942, Alès, vit et travaille à Sète) 1977 Bois de placage Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0277
104
<center>Maquette d’une grue radoub du port du Havre</center>Vers 1930
Tôle découpée et peinte
Mucem, ancien musée des Travaux publics (1939-1955), 02007.2.2.2
Maquette d’une grue radoub du port du Havre
Vers 1930 Tôle découpée et peinte Mucem, ancien musée des Travaux publics (1939-1955), 02007.2.2.2
105
<center>Fördertürme</center>Bernd et Hilla Becher
(1931» Siegen, Allemagne - 2007. Rostock, Allemagne ; 1934, Postdam, Allemagne - 2015, Düsseldorf, Allemagne)
1973
Deux épreuves gélatino-argentiques collées sur papier et texte manuscrit
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt
Fördertürme
Bernd et Hilla Becher (1931» Siegen, Allemagne - 2007. Rostock, Allemagne ; 1934, Postdam, Allemagne - 2015, Düsseldorf, Allemagne) 1973 Deux épreuves gélatino-argentiques collées sur papier et texte manuscrit Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt
106
<center>Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers (30 cm)</center>Niele Toroni
(1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris)
1970
Peinture sur toile cirée Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre
Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers (30 cm)
Niele Toroni (1937, Muralto, Suisse, vit et travaille à Paris) 1970 Peinture sur toile cirée Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre
107
<center>Papier dominoté</center>France?
Fin du 18esiècle - début du 19e siècle Papier vergé.
Mucem, achat auprès de Claude Dalbanne, 1968.51.119
Papier dominoté
France? Fin du 18esiècle - début du 19e siècle Papier vergé. Mucem, achat auprès de Claude Dalbanne, 1968.51.119
108
<center>Hourglass</center>Carl André
(1935,  Quincy, États-Unis - 2024, New York)
1962
Acrylique sur bois Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013.0044 <br>
La sculpture en bois peint de Cari André intitulée Hourglass (sablier) s’impose comme l’une des œuvres les plus significatives de l’artiste, révélant l’émergence de l’art minimal dans son parcours. Elle est inspirée par le sculpteur Constantin Brancusi et entre en résonnance avec un objet roumain emblématique : la quenouille en bois originaire de Maramures.
Hourglass
Carl André (1935, Quincy, États-Unis - 2024, New York) 1962 Acrylique sur bois Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013.0044
La sculpture en bois peint de Cari André intitulée Hourglass (sablier) s’impose comme l’une des œuvres les plus significatives de l’artiste, révélant l’émergence de l’art minimal dans son parcours. Elle est inspirée par le sculpteur Constantin Brancusi et entre en résonnance avec un objet roumain emblématique : la quenouille en bois originaire de Maramures.
109
<center>Quenouille dite fus</center>Gheorghe Pop (Roumanie, 1927-2023)
Breb, Maramures, Roumanie
1990
Bois, tourné, sculpté Mucem, DMH1991.266.2 <br> Tout comme le sablier, la quenouille transcende le statut d’objet utilitaire pour revêtir une signification symbolique profonde, intrinsèquement liée au temps, à l'attente et à ta féminité. Cet objet, un bâton au bout duquel sont attachées des fibres à filer, évoque l’activité laborieuse de la femme et le travail artisanal traditionnel lié à la transformation des matières premières.
Quenouille dite fus
Gheorghe Pop (Roumanie, 1927-2023) Breb, Maramures, Roumanie 1990 Bois, tourné, sculpté Mucem, DMH1991.266.2
Tout comme le sablier, la quenouille transcende le statut d’objet utilitaire pour revêtir une signification symbolique profonde, intrinsèquement liée au temps, à l'attente et à ta féminité. Cet objet, un bâton au bout duquel sont attachées des fibres à filer, évoque l’activité laborieuse de la femme et le travail artisanal traditionnel lié à la transformation des matières premières.
110
<center>Cube Structure Based on Five Modules</center>Sol LeWitt (1928, Hartford, États-Unis - 2007, New York) Kazuko Miyamoto (collaboratrice)
1974
Bois peint
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0038
Cube Structure Based on Five Modules
Sol LeWitt (1928, Hartford, États-Unis - 2007, New York) Kazuko Miyamoto (collaboratrice) 1974 Bois peint Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0038
111
<center>Maquette de charpente à une coupe</center>Évelle, Côte-d’Or
19e siècle Bois
Mucem, achat auprès de Michel Voland, 1979.65.1
Maquette de charpente à une coupe
Évelle, Côte-d’Or 19e siècle Bois Mucem, achat auprès de Michel Voland, 1979.65.1
112
<center>Eight-Pointed Star with Bands of Color</center>Sol LeWitt
(1928, Hartford, États-Unis - 2007, New York)
1991
Gouache sur papier
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Eight-Pointed Star with Bands of Color
Sol LeWitt (1928, Hartford, États-Unis - 2007, New York) 1991 Gouache sur papier Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
113
<center>Diviseur de couleurs d’un atelier de fabricant de carreaux mosaïques</center>Avignon, Vaucluse
Utilisé à Paris puis à Villetaneuse, Seine-Saint-Denis 1900-1925
Bronze moulé, soudé, fil de fer torsadé Mucem, don de Jean Gouault, 1979.7.34 <br> Le diviseur de couleurs provient d'un atelier de fabrication de carreaux de mosaïque de revêtement composés de ciments colorés. Apparus vers 1850 en Ardèche, ces carreaux ne nécessitent pas de cuisson mais sont fabriqués à l'aide d'une presse hydraulique. Le diviseur est un moule en bronze qui forme des séparations fixées dans un cadre. Chaque compartiment est rempli avec une couleur différente de façon à former le dessin. Le diviseur de couleurs est le point de départ de la création, comme le concept, ou l'idée, est le fondement de l'œuvre de Sol LeW'rtt. Son travail artistique sériel repose sur une perpétuelle exploration et exploitation des possibilités. Radicalement nouveau dans les années i960, il entretient pourtant aussi des relations étroites avec certaines formes du passé, depuis l’art de la Renaissance jusqu'aux savantes compositions musicales de Jean-Sébastien Bach. Le chef-d'œuvre de compagnon ferronnier explore tout un éventail de formes possibles autour du fer (à cheval, à bœuf, à mulet...). L'exercice est contraint mais le compagnon concentre, pour mieux donner à voir, toute la maîtrise de son savoir-faire.
Diviseur de couleurs d’un atelier de fabricant de carreaux mosaïques
Avignon, Vaucluse Utilisé à Paris puis à Villetaneuse, Seine-Saint-Denis 1900-1925 Bronze moulé, soudé, fil de fer torsadé Mucem, don de Jean Gouault, 1979.7.34
Le diviseur de couleurs provient d'un atelier de fabrication de carreaux de mosaïque de revêtement composés de ciments colorés. Apparus vers 1850 en Ardèche, ces carreaux ne nécessitent pas de cuisson mais sont fabriqués à l'aide d'une presse hydraulique. Le diviseur est un moule en bronze qui forme des séparations fixées dans un cadre. Chaque compartiment est rempli avec une couleur différente de façon à former le dessin. Le diviseur de couleurs est le point de départ de la création, comme le concept, ou l'idée, est le fondement de l'œuvre de Sol LeW'rtt. Son travail artistique sériel repose sur une perpétuelle exploration et exploitation des possibilités. Radicalement nouveau dans les années i960, il entretient pourtant aussi des relations étroites avec certaines formes du passé, depuis l’art de la Renaissance jusqu'aux savantes compositions musicales de Jean-Sébastien Bach. Le chef-d'œuvre de compagnon ferronnier explore tout un éventail de formes possibles autour du fer (à cheval, à bœuf, à mulet...). L'exercice est contraint mais le compagnon concentre, pour mieux donner à voir, toute la maîtrise de son savoir-faire.
114
<center>Enseigne de maréchal-ferrant</center>Aurel, Vaucluse
Fin du 19e - début du 20e siècle Fer forgé
Mucem, achat auprès d’Amadieu, 1961.22.1-2
Enseigne de maréchal-ferrant
Aurel, Vaucluse Fin du 19e - début du 20e siècle Fer forgé Mucem, achat auprès d’Amadieu, 1961.22.1-2
115
<center>Flat-Topped Pyramid</center>Sol LeWitt
(1928, Hartford, États-Unis - 2007, New York)
1986
Gouache sur papier Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0426 <br>
Sol LeWitt est un artiste conceptuel connu pour ses œuvres appelées «structures», des sculptures fondées sur des éléments géométriques simples tels que le cube ou le carré. Elles sont posées au sol, sans socle, et nous invitent à faire l’expérience sensible des espaces qu’elles habitent à nos côtés. Témoignage d'un autre savoir-faire technique d’assemblage, ici d’éléments en bois, la maquette de charpente exige un équilibre savant entre la présence matérielle du bois (le plein) et l'espace laissé entre les éléments (le vide). Les maquettes de charpente servent de modèles réduits ou de patrons, permettant aux charpentiers de visualiser et de planifier la structure finale. Elles peuvent également être présentées aux clients et rendre ainsi possible une dimension collaborative et une réflexion sur la perception de la structure, à l’instar de l’idée de participation de l’observateur dans l’art conceptuel
Flat-Topped Pyramid
Sol LeWitt (1928, Hartford, États-Unis - 2007, New York) 1986 Gouache sur papier Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0426
Sol LeWitt est un artiste conceptuel connu pour ses œuvres appelées «structures», des sculptures fondées sur des éléments géométriques simples tels que le cube ou le carré. Elles sont posées au sol, sans socle, et nous invitent à faire l’expérience sensible des espaces qu’elles habitent à nos côtés. Témoignage d'un autre savoir-faire technique d’assemblage, ici d’éléments en bois, la maquette de charpente exige un équilibre savant entre la présence matérielle du bois (le plein) et l'espace laissé entre les éléments (le vide). Les maquettes de charpente servent de modèles réduits ou de patrons, permettant aux charpentiers de visualiser et de planifier la structure finale. Elles peuvent également être présentées aux clients et rendre ainsi possible une dimension collaborative et une réflexion sur la perception de la structure, à l’instar de l’idée de participation de l’observateur dans l’art conceptuel
116
<center>Descending Steps for Batan (Rendez-vous, Sous-sol)</center>Gordon Matta-Clark (1943-1978. New York)
Archives # 1066. 1977
Photographie couleur Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0072 <br> Gordon Matta-Clark crée cette œuvre en hommage à son frère jumeau surnommé Batan, qui s'est donné la mort deux ans auparavant en se défenestrant. Dans la galerie parisienne d'Yvon Lambert, et durant toute l'exposition, l’artiste creuse le sol et ménage une ouverture sur la cave, où il creuse encore jusqu'à atteindre la terre meuble. Du haut vers le bas et vers les entrailles de la Terre, cette descente est une percée, une véritable plongée, une tentative de relier l’œuvre à la chute fatale de son frère.
Descending Steps for Batan (Rendez-vous, Sous-sol)
Gordon Matta-Clark (1943-1978. New York) Archives # 1066. 1977 Photographie couleur Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0072
Gordon Matta-Clark crée cette œuvre en hommage à son frère jumeau surnommé Batan, qui s'est donné la mort deux ans auparavant en se défenestrant. Dans la galerie parisienne d'Yvon Lambert, et durant toute l'exposition, l’artiste creuse le sol et ménage une ouverture sur la cave, où il creuse encore jusqu'à atteindre la terre meuble. Du haut vers le bas et vers les entrailles de la Terre, cette descente est une percée, une véritable plongée, une tentative de relier l’œuvre à la chute fatale de son frère.
117
<center>Œilleton du centre pénitentiaire des Baumettes</center>Marseille
2016-2018 Métal peint
Mucem, don de Pierre Raffin de la Direction interrégionale des services pénitentiaires Sud-Est, 2021.27.1 <br> Autre moyen de percer la matière, l'œilleton de la porte de prison du centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, également appelé «judas de porte», est un objet évocateur de renfermement, du regard et de la surveillance.
Œilleton du centre pénitentiaire des Baumettes
Marseille 2016-2018 Métal peint Mucem, don de Pierre Raffin de la Direction interrégionale des services pénitentiaires Sud-Est, 2021.27.1
Autre moyen de percer la matière, l'œilleton de la porte de prison du centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, également appelé «judas de porte», est un objet évocateur de renfermement, du regard et de la surveillance.
118
<center>Mythe et littérature. De la poésie, toujours</center>L'esprit bibliophile d’Yvon Lambert se manifeste par son goût pour des artistes qui explorent les mythes, les fables, la littérature.
Ce même intérêt pour les récits, les contes et les croyances populaires a guidé les premiers folkloristes. Dans cette veine poétique et narrative, des artistes trouvent leur inspiration dans des rituels à la nature, des fables ou des superstitions qui deviennent des éléments clés de la construction de certaines œuvres, un réservoir d’idées ou puiser pour régénérer l’art.
A travers leurs mots et leurs images, les artistes deviennent des conteurs modernes : Miquel Barcelò transpose les éléments narratifs dans des œuvres qui transcendent les frontières entre le réel et l’imaginaire. Marcel Broodthaers explore les relations entre le langage, l’image et le livre, créant des œuvres captivantes par leur profondeur conceptuelle. Cy Twombly puise au cœur des grands mythes pour façonner des toiles chargées de mystère et de poésie, faites d’un savant mélange d’écriture, de griffures et d’étonnants jaillissements de couleurs.
Mythe et littérature. De la poésie, toujours
L'esprit bibliophile d’Yvon Lambert se manifeste par son goût pour des artistes qui explorent les mythes, les fables, la littérature. Ce même intérêt pour les récits, les contes et les croyances populaires a guidé les premiers folkloristes. Dans cette veine poétique et narrative, des artistes trouvent leur inspiration dans des rituels à la nature, des fables ou des superstitions qui deviennent des éléments clés de la construction de certaines œuvres, un réservoir d’idées ou puiser pour régénérer l’art. A travers leurs mots et leurs images, les artistes deviennent des conteurs modernes : Miquel Barcelò transpose les éléments narratifs dans des œuvres qui transcendent les frontières entre le réel et l’imaginaire. Marcel Broodthaers explore les relations entre le langage, l’image et le livre, créant des œuvres captivantes par leur profondeur conceptuelle. Cy Twombly puise au cœur des grands mythes pour façonner des toiles chargées de mystère et de poésie, faites d’un savant mélange d’écriture, de griffures et d’étonnants jaillissements de couleurs.
119
<center>Blue Moon III</center>Kiki Smith
(1954, Nuremberg, vit et travaille à New York)
2011
Bronze oxydé
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert<br> Kiki Smith est une artiste féministe engagée qui explore dans son travail multidisciplinaire le monde naturel et invente des mythes et des cosmogonies, comme autant de promesses de vies nouvelles possibles. La corrosion du métal dans l’œuvre Blue Moon III a pour conséquence la décoloration de la matière qui prend des tons de bleu, couleur qui intègre le titre de l’œuvre.
Blue Moon III
Kiki Smith (1954, Nuremberg, vit et travaille à New York) 2011 Bronze oxydé Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Kiki Smith est une artiste féministe engagée qui explore dans son travail multidisciplinaire le monde naturel et invente des mythes et des cosmogonies, comme autant de promesses de vies nouvelles possibles. La corrosion du métal dans l’œuvre Blue Moon III a pour conséquence la décoloration de la matière qui prend des tons de bleu, couleur qui intègre le titre de l’œuvre.
120
<center>Masse issue de la fouille sous-marine de La Lomellina</center>dans la rade de Villefranche-sur-Mer
Avant 1516
Bronze et plomb moulé
Mucem, dévolution du département des recherches archéologiques et subaquatiques et sous-marines (DRASSM), 2000.1.123 <br> Cette même dégradation du bronze se retrouve sur une masse sortie de la rade de Villefranche- sur-Mer à la suite d’une fouille sous-marine conduite par des archéologues. Ils ont prélevé cet objet parmi d’autres sur Lomellina, un bateau qui a fait naufrage en 1516.
Ces deux objets mis côte à côte relient le ciel et la mer, les lointains, et donnent à voir l’effet du temps sur la matière.
Masse issue de la fouille sous-marine de La Lomellina
dans la rade de Villefranche-sur-Mer Avant 1516 Bronze et plomb moulé Mucem, dévolution du département des recherches archéologiques et subaquatiques et sous-marines (DRASSM), 2000.1.123
Cette même dégradation du bronze se retrouve sur une masse sortie de la rade de Villefranche- sur-Mer à la suite d’une fouille sous-marine conduite par des archéologues. Ils ont prélevé cet objet parmi d’autres sur Lomellina, un bateau qui a fait naufrage en 1516. Ces deux objets mis côte à côte relient le ciel et la mer, les lointains, et donnent à voir l’effet du temps sur la matière.
121
<center>Time Clock of the Heart (After Ingres)</center>Francesco Vezzoli
(1971, Brescia, Italie, vit et travaille à Milan)
2008
Impression numérique sur papier glacé cousue sur impression sur toile et papier, broderie métallique Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0056 <br> Francesco Vezzoli fait un collage qui fusionne des éléments artistiques disparates : les montres molles de Salvador Dali sortent des yeux du portrait de Mme d'Haussonville de Jean-Auguste- Dominique Ingres. La broderie est fréquente dans l'œuvre de l'artiste italien, qui se joue des modes et apprécie sa dimension technique, quotidienne et peu noble. En convoquant le néoclassicisme d'Ingres et la peinture surréaliste de Salvador Dali, il invente un champ spatio-temporel inédit qui nous questionne avec poésie sur notre rapport au temps. .
Time Clock of the Heart (After Ingres)
Francesco Vezzoli (1971, Brescia, Italie, vit et travaille à Milan) 2008 Impression numérique sur papier glacé cousue sur impression sur toile et papier, broderie métallique Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0056
Francesco Vezzoli fait un collage qui fusionne des éléments artistiques disparates : les montres molles de Salvador Dali sortent des yeux du portrait de Mme d'Haussonville de Jean-Auguste- Dominique Ingres. La broderie est fréquente dans l'œuvre de l'artiste italien, qui se joue des modes et apprécie sa dimension technique, quotidienne et peu noble. En convoquant le néoclassicisme d'Ingres et la peinture surréaliste de Salvador Dali, il invente un champ spatio-temporel inédit qui nous questionne avec poésie sur notre rapport au temps. .
122
<center>Horloge</center>Münster, Westphalie, Allemagne
18e siècle
Fer peint, bois, cordelette
Mucem, don d'Abel Michelet, DMH1884.101.4 <br> L'horloge de Munster du 18e siècle, avec son mécanisme complexe et son esthétique élaborée, contraste avec la modernité du collage de Vezzoli, et évoque différemment le même rapport au temps
Horloge
Münster, Westphalie, Allemagne 18e siècle Fer peint, bois, cordelette Mucem, don d'Abel Michelet, DMH1884.101.4
L'horloge de Munster du 18e siècle, avec son mécanisme complexe et son esthétique élaborée, contraste avec la modernité du collage de Vezzoli, et évoque différemment le même rapport au temps
123
<center>Biblioteca</center>Miquel Barcelò
(1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
1984
Peinture, pastel gras, collage de carton ondulé, mégot et papier journal sur toile tendue sur châssis Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0226
Biblioteca
Miquel Barcelò (1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris) 1984 Peinture, pastel gras, collage de carton ondulé, mégot et papier journal sur toile tendue sur châssis Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0226
124
<center>Sans titre</center>Miquel Barcelò
(1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
1993
Plâtre et peinture sur livre et structure métallique Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert <br>La sculpture de Miquel Barcelò donne à voir toute la poésie et la puissance du livre, qui plâtré n'est plus que matière, mais toujours symbole d'évasion et d'imaginair
Sans titre
Miquel Barcelò (1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris) 1993 Plâtre et peinture sur livre et structure métallique Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
La sculpture de Miquel Barcelò donne à voir toute la poésie et la puissance du livre, qui plâtré n'est plus que matière, mais toujours symbole d'évasion et d'imaginair
125
<center>Sans titre</center>Miquel Barcelò
(1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
1993
Plâtre et peinture sur livre et structure métallique Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Sans titre
Miquel Barcelò (1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris) 1993 Plâtre et peinture sur livre et structure métallique Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
126
<center>Flacon contenant quatre noyaux de cerises</center>amulette de divination amoureuse
Bretagne
2e moitié du 19e siècle
Verre, noyaux de cerises
Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.211
Miquel Barcelò
(1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris) <br> À côté, les quelques noyaux de cerises collectés par un folkloriste et déposés dans un bocal sont des objets de rien, simplement représentatifs de l'acte de la collecte. Ils sont pourtant les supports matériels d’une histoire que Lionel Bonnemère raconte dans ses cahiers : ces noyaux de cerises permettent à une jeune fille de trouver son amoureux en Basse-Bretagne à la fin du 19e siècle. Elle les serre entre ses doigts en chantant la formule suivante : « Pépin par-ci, pépin par-là, où le pépin ira, la bonne amie sera», puis les jette en l'air : la direction donnée indique le chemin par lequel rejoindre la personne aimée.
Flacon contenant quatre noyaux de cerises
amulette de divination amoureuse Bretagne 2e moitié du 19e siècle Verre, noyaux de cerises Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.211 Miquel Barcelò (1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
À côté, les quelques noyaux de cerises collectés par un folkloriste et déposés dans un bocal sont des objets de rien, simplement représentatifs de l'acte de la collecte. Ils sont pourtant les supports matériels d’une histoire que Lionel Bonnemère raconte dans ses cahiers : ces noyaux de cerises permettent à une jeune fille de trouver son amoureux en Basse-Bretagne à la fin du 19e siècle. Elle les serre entre ses doigts en chantant la formule suivante : « Pépin par-ci, pépin par-là, où le pépin ira, la bonne amie sera», puis les jette en l'air : la direction donnée indique le chemin par lequel rejoindre la personne aimée.
127
<center>Flacon contenant quatre noyaux de cerises</center>amulette de divination amoureuse
Bretagne
2e moitié du 19e siècle
Verre, noyaux de cerises
Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.211
Miquel Barcelò
(1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
Flacon contenant quatre noyaux de cerises
amulette de divination amoureuse Bretagne 2e moitié du 19e siècle Verre, noyaux de cerises Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.211 Miquel Barcelò (1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
128
<center>Peintre devant le feu brûlant un papier</center>Miquel Barcelò
(1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris)
1983
Peinture, charbon et graphique sur papier déchiré avec collage d'éléments divers (mégot, papier, page de livre, carton ondulé, adhésif)
Donation Won Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0222
L’œuvre de Miquel Barcelò se caractérise par sa monumentalité, sa matérialité et sa vitalité. Les flammes rouges, orange et jaunes de sa toile, brûlant le papier de l’artiste, dessinent en creux des bûches de bois bientôt devenues tisons.
En 1939, la Fédération folklorique d’Ile-de-France donne un tison qui aurait servi lors de plusieurs feux de la Saint-Jean au tout jeune musée national des Arts et traditions populaires, créé en 1937. Parce geste symbolique, l’organisation revendique et célèbre l’énergie des traditions populaires.
Peintre devant le feu brûlant un papier
Miquel Barcelò (1957, Felanitx, Espagne, vit et travaille à Palma de Majorque et Paris) 1983 Peinture, charbon et graphique sur papier déchiré avec collage d'éléments divers (mégot, papier, page de livre, carton ondulé, adhésif) Donation Won Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0222 L’œuvre de Miquel Barcelò se caractérise par sa monumentalité, sa matérialité et sa vitalité. Les flammes rouges, orange et jaunes de sa toile, brûlant le papier de l’artiste, dessinent en creux des bûches de bois bientôt devenues tisons. En 1939, la Fédération folklorique d’Ile-de-France donne un tison qui aurait servi lors de plusieurs feux de la Saint-Jean au tout jeune musée national des Arts et traditions populaires, créé en 1937. Parce geste symbolique, l’organisation revendique et célèbre l’énergie des traditions populaires.
129
<center>Tison du feu de la Saint-Jean</center>hommage à Georges Henri Rivière
Crépy-en-Valois
1939
Bois brûlé
Tison du feu de la Saint-Jean
hommage à Georges Henri Rivière Crépy-en-Valois 1939 Bois brûlé
130
<center></center>Panneau de signalisation du musée national des Arts et Traditions populaires
Île-de-France
Avant 2005
Aluminium peint et thermo-laqué. Mucem, don de Martine Segalen. 2021.22.1<br>
All the Directions. Mircea Cantor
(1977. Oradea, Roumanie, vit et travaille sur Terre)
2000
Photographie couleur contrecollée sur aluminium, Plexiglas Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0066<br>
Sur cette photographie, Mircea Cantor tient une pancarte blanche qui évoque un départ vers une destination fantôme. Montrant l’artiste en auto-stoppeur sans objectif, cette image est teintée d’une certaine mélancolie, d'une forme de désenchantement. Son titre ouvre a contrario toutes les possibles directions. Comme par une substitution symbolique opérée sur cette photo, le panneau de signalétique indique le musée national des Arts et traditions populaires - dont le Mucem est l’héritier. L’ethnologue Martine Segalen l'a démonté à la suite de la fermeture du musée en 2005. Pour l'auteure de l'ouvrage Vie d’un musée, ce geste est une réaction à la perte, un moyen d’évoquer le deuil du musée dans lequel elle a travaillé.
Panneau de signalisation du musée national des Arts et Traditions populaires Île-de-France Avant 2005 Aluminium peint et thermo-laqué. Mucem, don de Martine Segalen. 2021.22.1
All the Directions. Mircea Cantor (1977. Oradea, Roumanie, vit et travaille sur Terre) 2000 Photographie couleur contrecollée sur aluminium, Plexiglas Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0066
Sur cette photographie, Mircea Cantor tient une pancarte blanche qui évoque un départ vers une destination fantôme. Montrant l’artiste en auto-stoppeur sans objectif, cette image est teintée d’une certaine mélancolie, d'une forme de désenchantement. Son titre ouvre a contrario toutes les possibles directions. Comme par une substitution symbolique opérée sur cette photo, le panneau de signalétique indique le musée national des Arts et traditions populaires - dont le Mucem est l’héritier. L’ethnologue Martine Segalen l'a démonté à la suite de la fermeture du musée en 2005. Pour l'auteure de l'ouvrage Vie d’un musée, ce geste est une réaction à la perte, un moyen d’évoquer le deuil du musée dans lequel elle a travaillé.
131
<center>Masques dits maschera</center>Courmayeur, Val d’Aoste, Italie
Fin du 19e - début du 20e siècle Bois
Mucem, ancienne collection de Jules Brocherai, DMH1952.51.5 et DMH1952.51.6
Masques dits maschera
Courmayeur, Val d’Aoste, Italie Fin du 19e - début du 20e siècle Bois Mucem, ancienne collection de Jules Brocherai, DMH1952.51.5 et DMH1952.51.6
132
<center>Untitled (2 African Masks, Greek Greaves)</center>Haim Steinbach
(1944, Rehovot, Israël, vit et travaille à New York)
1990
Bois laminé, bois et bronze Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0620 (1 à 5) <br> Depuis le début des années 1980, Haim Steinbach crée des installations à partir d’étagères sur lesquelles il dispose différents objets qu’il collecte et accumule au fil du temps, comme pour les extraire de l'oubli, inexorable destinée des produits de l'obsolescence programmée capitaliste. On peut y voir des objets issus de la production industrielle ou des objets uniques - ici provenant de la collection de Pierre Cornette de Saint-Cyr et rachetés par Yvon Lambert - dont l’agencement, l'attention particulière à la mise en scène, questionnent la valeur. Les masques du Val d'Aoste et le diable de Bessans en Savoie sont des objets liés à des croyances et des coutumes locales. Ils n'étaient pas destinés à devenir des objets de musée, mais le sont devenus après avoir appartenu à des collectionneurs : Jules Brocherel, ethnologue, et Jean-Yves Le Guernic, artiste et amateur d’art populaire.
Untitled (2 African Masks, Greek Greaves)
Haim Steinbach (1944, Rehovot, Israël, vit et travaille à New York) 1990 Bois laminé, bois et bronze Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2015-0620 (1 à 5)
Depuis le début des années 1980, Haim Steinbach crée des installations à partir d’étagères sur lesquelles il dispose différents objets qu’il collecte et accumule au fil du temps, comme pour les extraire de l'oubli, inexorable destinée des produits de l'obsolescence programmée capitaliste. On peut y voir des objets issus de la production industrielle ou des objets uniques - ici provenant de la collection de Pierre Cornette de Saint-Cyr et rachetés par Yvon Lambert - dont l’agencement, l'attention particulière à la mise en scène, questionnent la valeur. Les masques du Val d'Aoste et le diable de Bessans en Savoie sont des objets liés à des croyances et des coutumes locales. Ils n'étaient pas destinés à devenir des objets de musée, mais le sont devenus après avoir appartenu à des collectionneurs : Jules Brocherel, ethnologue, et Jean-Yves Le Guernic, artiste et amateur d’art populaire.
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<center>Diable de Bessans</center>Savoie
Milieu du 20e siècle Bois peint
Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1963.55.1
Diable de Bessans
Savoie Milieu du 20e siècle Bois peint Mucem, legs de Jean-Yves Le Guernic, 1963.55.1
134
<center>Ulysses</center>Angela Detanico et Rafael Lain
(nés respectivement en 1974 et 1973 à Caxias do Sul, au Brésil)
2017
Vidéo
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert <br> Cette animation en noir et blanc représente une silhouette de forme humaine en train de marcher. Le mouvement se déploie sur 732 images, un chiffre qui correspond au nombre de pages figurant dans l’édition originale du roman Ulysse de James Joyce. Celui-ci relate les pérégrinations de Léopold Bloom et Stephen Dedalus à travers la ville de Dublin en Irlande. Le mouvement de marche est également une référence à l’Odyssée du héros grec Ulysse, souvent présentée comme un long voyage initiatique.
Ulysses
Angela Detanico et Rafael Lain (nés respectivement en 1974 et 1973 à Caxias do Sul, au Brésil) 2017 Vidéo Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Cette animation en noir et blanc représente une silhouette de forme humaine en train de marcher. Le mouvement se déploie sur 732 images, un chiffre qui correspond au nombre de pages figurant dans l’édition originale du roman Ulysse de James Joyce. Celui-ci relate les pérégrinations de Léopold Bloom et Stephen Dedalus à travers la ville de Dublin en Irlande. Le mouvement de marche est également une référence à l’Odyssée du héros grec Ulysse, souvent présentée comme un long voyage initiatique.
135
<center>Marionnette d’ombre représentant Mehmet Agitas du cycle de Karaghiosis</center>Sotiris Spatharis (1892-1974)
Athènes, Grèce
Vers 1910
Carton, métal, papier
Mucem, don d’Eugène Spatharis, 1952.10.2 (ancien dépôt au musée de l’Homme, D1953.3.2, après l’exposition « Théâtre de marionnettes»)
Marionnette d’ombre représentant Mehmet Agitas du cycle de Karaghiosis
Sotiris Spatharis (1892-1974) Athènes, Grèce Vers 1910 Carton, métal, papier Mucem, don d’Eugène Spatharis, 1952.10.2 (ancien dépôt au musée de l’Homme, D1953.3.2, après l’exposition « Théâtre de marionnettes»)
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<center>Projet d’une bouteille pour les mers</center>Marcel Broodthaers
(1924, Saint-Gilles, Belgique -1976, Cologne, Allemagne)
1970-1971
Feutre sur papier
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0027. <br>
Admirateur de René Magritte et amateur de mots et de poésie, Marcel Broodthaers réalise une série de dessins aux titres littéraires dans lesquels il réinterprète les objets du quotidien et les conceptualise à travers des associations inattendues : Projet d’une pipe pour un tableau, Projet d’un verre pour lune, Projet d’un verre pour une bouteille, Projet d’une bouteille pour les mers, Projet d’une pierre pour une église, etc.
Projet d’une bouteille pour les mers
Marcel Broodthaers (1924, Saint-Gilles, Belgique -1976, Cologne, Allemagne) 1970-1971 Feutre sur papier Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0027.
Admirateur de René Magritte et amateur de mots et de poésie, Marcel Broodthaers réalise une série de dessins aux titres littéraires dans lesquels il réinterprète les objets du quotidien et les conceptualise à travers des associations inattendues : Projet d’une pipe pour un tableau, Projet d’un verre pour lune, Projet d’un verre pour une bouteille, Projet d’une bouteille pour les mers, Projet d’une pierre pour une église, etc.
137
<center>Bouteilles-calvaires</center>Les bouteilles de la Passion ou bouteilles-calvaires sont des œuvres artisanales, travaux de patience et d’adresse, souvent attribués à des gardiens de phare, des marins ou des charpentiers. La bouteille devient la vitrine ou le contenant d’objets savamment assemblés pour représenter un navire, ou un calvaire, devenant alors un objet de dévotion.
Bouteilles-calvaires
Les bouteilles de la Passion ou bouteilles-calvaires sont des œuvres artisanales, travaux de patience et d’adresse, souvent attribués à des gardiens de phare, des marins ou des charpentiers. La bouteille devient la vitrine ou le contenant d’objets savamment assemblés pour représenter un navire, ou un calvaire, devenant alors un objet de dévotion.
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<center>Bouteille-calvaire</center>Marennes, Charente-Maritime 18e siècle
Verre, bois, papier, cire
Mucem, achat auprès de Maurice Garnier, 1943.69.19
Bouteille-calvaire
Marennes, Charente-Maritime 18e siècle Verre, bois, papier, cire Mucem, achat auprès de Maurice Garnier, 1943.69.19
139
<center>Bouteille-calvaire</center>2e moitié du 19e siècle Verre, bois. Mucem, don de Georges Henri Rivière, 1962.94.8
Bouteille-calvaire
2e moitié du 19e siècle Verre, bois. Mucem, don de Georges Henri Rivière, 1962.94.8
140
<center>Bouteille</center>2e moitié du 19e siècle
Verre, papier, bois, laine, écorce
Mucem, achat auprès de Claude Gaignon, 1963.120.1
Bouteille
2e moitié du 19e siècle Verre, papier, bois, laine, écorce Mucem, achat auprès de Claude Gaignon, 1963.120.1
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<center>Bouteille-calvaire</center>Rouen, Seine-Maritime Verre, bois, liège
Mucem, achat auprès de Claude Gaignon, 1966.85.1
Bouteille-calvaire
Rouen, Seine-Maritime Verre, bois, liège Mucem, achat auprès de Claude Gaignon, 1966.85.1
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<center>Manteau de pluie</center>Minho, Portugal
Fin du 19e siècle Paille
Mucem, DMH1883.48.5
Manteau de pluie
Minho, Portugal Fin du 19e siècle Paille Mucem, DMH1883.48.5
143
<center>Pan</center>Cy Twombly
(1928, Lexington, États-Unis - 2011, Rome, Italie)
Polyptyque en sept éléments 1980
Huile, pastel gras, graphite, gravure, affiche, papier et papier chiffon.
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0244 (1 à 7).<br>
À travers les références à Pan, Achille, Aristée ou Vénus, l’œuvre de Cy Twombly semble nous raconter toute la vie des êtres d’hier et d’aujourd’hui - leurs peurs, leurs désirs, leurs passions. Elle nous suggère d’embrasser l’aventure contemporaine à travers la puissance symbolique des grands mythes. Ce polyptyque retrace l’histoire de Pan et de Syrinx de gauche à droite. La nymphe fuit les attentions du dieu et se transforme en roseaux pour lui échapper. Pan, croyant l’avoir capturée alors qu’il ne tient que des roseaux dans ses bras, soupire longuement : le roseau émet un son mélodieux. Ce mythe explique l’origine de la flûte de Pan, aussi appelée «syrinx», qui amène au vers de Stéphane Mallarmé dans l’Après-midi d’un faune : «Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m’attends !»
Pan
Cy Twombly (1928, Lexington, États-Unis - 2011, Rome, Italie) Polyptyque en sept éléments 1980 Huile, pastel gras, graphite, gravure, affiche, papier et papier chiffon. Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0244 (1 à 7).
À travers les références à Pan, Achille, Aristée ou Vénus, l’œuvre de Cy Twombly semble nous raconter toute la vie des êtres d’hier et d’aujourd’hui - leurs peurs, leurs désirs, leurs passions. Elle nous suggère d’embrasser l’aventure contemporaine à travers la puissance symbolique des grands mythes. Ce polyptyque retrace l’histoire de Pan et de Syrinx de gauche à droite. La nymphe fuit les attentions du dieu et se transforme en roseaux pour lui échapper. Pan, croyant l’avoir capturée alors qu’il ne tient que des roseaux dans ses bras, soupire longuement : le roseau émet un son mélodieux. Ce mythe explique l’origine de la flûte de Pan, aussi appelée «syrinx», qui amène au vers de Stéphane Mallarmé dans l’Après-midi d’un faune : «Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m’attends !»
144
<center>Flûte de Pan dite nai</center>Etyek, Hongrie
20e siècle Roseau, filasse
Mucem, mission de Marika Diener-Kovacs, DMH1983.78.9
Flûte de Pan dite nai
Etyek, Hongrie 20e siècle Roseau, filasse Mucem, mission de Marika Diener-Kovacs, DMH1983.78.9
145
<center>Aristaeus Mourning the Loss of his Bees</center>Cy Twombly
(1928, Lexington, États-Unis - 2011, Rome, Italie)
1973
Huile, pastel gras et graphite sur papier
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert. <br> Aristée ayant causé la mort d’Eurydice, il voit périr ses abeilles comme châtiment des dieux. Afin d’apaiser leur courroux, il sacrifie alors taureaux et génisses, et après neuf jours, une nuée d’abeilles lui permet de reconstituer ses ruches.
Aristaeus Mourning the Loss of his Bees
Cy Twombly (1928, Lexington, États-Unis - 2011, Rome, Italie) 1973 Huile, pastel gras et graphite sur papier Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert.
Aristée ayant causé la mort d’Eurydice, il voit périr ses abeilles comme châtiment des dieux. Afin d’apaiser leur courroux, il sacrifie alors taureaux et génisses, et après neuf jours, une nuée d’abeilles lui permet de reconstituer ses ruches.
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<center>Ruche</center>Roussines, Charente
1er quart du 20e siècle Vannerie, bois, métal Mucem, don de Marc Leproux, 1938.194.25 <br>
Ruche dite panier à mouches
Henrichemont, Cher. 1re moitié du 20e siècle
Noisetier, rameau, bouse de vache
Mucem, don de Pierre Soulier, 1959.112.1. <br> En apiculture, la ruche est l’unité de vie qui, construite pour abriter une colonie d’abeilles, permet le stockage de la nourriture et le renouvellement de la population. Il existe plusieurs sortes de ruches traditionnelles : elles sont généralement coniques, de dimensions variables en fonction du nombre d’abeilles, et peuvent être réalisées à partir d’un tronc d’arbre, de tuiles, de paille ou d’osier. La ruche de paille montée sur une armature d’osier est appelée panier à mouches, alors que le mot même de «ruche» est réservé aux structures en bois munies de cadres.
Ruche
Roussines, Charente 1er quart du 20e siècle Vannerie, bois, métal Mucem, don de Marc Leproux, 1938.194.25
Ruche dite panier à mouches Henrichemont, Cher. 1re moitié du 20e siècle Noisetier, rameau, bouse de vache Mucem, don de Pierre Soulier, 1959.112.1.
En apiculture, la ruche est l’unité de vie qui, construite pour abriter une colonie d’abeilles, permet le stockage de la nourriture et le renouvellement de la population. Il existe plusieurs sortes de ruches traditionnelles : elles sont généralement coniques, de dimensions variables en fonction du nombre d’abeilles, et peuvent être réalisées à partir d’un tronc d’arbre, de tuiles, de paille ou d’osier. La ruche de paille montée sur une armature d’osier est appelée panier à mouches, alors que le mot même de «ruche» est réservé aux structures en bois munies de cadres.
147
<center>Imagerie ancienne dite «canard»</center>Claude Hissette (1784-1833)
Détails. Sur les ravages commis par un Animal extraordinaire, jeté par la mer sur les côtes de Provence
Nancy Vert 1830
Estampe. Bois de fil sur papier vergé
Imagerie ancienne dite «canard»
Claude Hissette (1784-1833) Détails. Sur les ravages commis par un Animal extraordinaire, jeté par la mer sur les côtes de Provence Nancy Vert 1830 Estampe. Bois de fil sur papier vergé
148
<center>Comment va la mémoire et La Fontaine ?</center>Marcel Broodthaers
(1924, Saint-Gilles, Belgique -1976, Cologne, Allemagne)
1973
Impression couleur sur papier Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national
Comment va la mémoire et La Fontaine ?
Marcel Broodthaers (1924, Saint-Gilles, Belgique -1976, Cologne, Allemagne) 1973 Impression couleur sur papier Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national
149
<center>Au-delà de cette limite... Beau, sacré, fragile et terrifiant.</center>La fragilité de l’existence émerge comme un leitmotiv puissant de la création artistique. La vanité est une expression saisissante de l’angoisse face à l’inévitable disparition, tout en révélant la beauté éphémère de la nature. Cette exploration poignante se manifeste dans les œuvres d’artistes contemporains qui parcourent les peurs et angoisses de notre société. Cette tragédie humaine offre une plongée immersive au cœur d’œuvres captivantes qui transcendent les genres artistiques. Nan Goldin, par sa photographie intimiste, capture des moments fugaces de vie, révélant la vulnérabilité de l’humain et l’éclat fugace des instants partagés. Christian Boltanski scrute les vestiges de nos mémoires et médite sur l’existence humaine. Anselm Kiefer sculpte des paysages poétiques souvent monumentaux et fragiles.
La collecte des traditions et des mémoires est au cœur de la démarche de préservation d’un musée de société comme le Mucem, et sa collection, comme celle des artistes avec lesquels elle partage cet espace, devient un moyen profondément humain de
Au-delà de cette limite... Beau, sacré, fragile et terrifiant.
La fragilité de l’existence émerge comme un leitmotiv puissant de la création artistique. La vanité est une expression saisissante de l’angoisse face à l’inévitable disparition, tout en révélant la beauté éphémère de la nature. Cette exploration poignante se manifeste dans les œuvres d’artistes contemporains qui parcourent les peurs et angoisses de notre société. Cette tragédie humaine offre une plongée immersive au cœur d’œuvres captivantes qui transcendent les genres artistiques. Nan Goldin, par sa photographie intimiste, capture des moments fugaces de vie, révélant la vulnérabilité de l’humain et l’éclat fugace des instants partagés. Christian Boltanski scrute les vestiges de nos mémoires et médite sur l’existence humaine. Anselm Kiefer sculpte des paysages poétiques souvent monumentaux et fragiles. La collecte des traditions et des mémoires est au cœur de la démarche de préservation d’un musée de société comme le Mucem, et sa collection, comme celle des artistes avec lesquels elle partage cet espace, devient un moyen profondément humain de
150
<center></center>Jean Amblard
1911Clennom-Ferrand -1989, Rochefort-Montagne)
Portrait de deux ouvriers métallurgistes
Denain, Nord
1946
Encre, mine de plomb sur carton Mucem, chantier intellectuel, 1948.49-12<br>
Vitrine-reliquaire des martyrs saint Émilien et saint Félix
Couvent de Gnadenthal, canton d’Argovie, Suisse
2er moitié du 17e siècle
Bois, argent, soie, verre, grenat
Jean Amblard 1911Clennom-Ferrand -1989, Rochefort-Montagne) Portrait de deux ouvriers métallurgistes Denain, Nord 1946 Encre, mine de plomb sur carton Mucem, chantier intellectuel, 1948.49-12
Vitrine-reliquaire des martyrs saint Émilien et saint Félix Couvent de Gnadenthal, canton d’Argovie, Suisse 2er moitié du 17e siècle Bois, argent, soie, verre, grenat
151
<center>Portrait de deux ouvriers métallurgistes</center>Jean Amblard
1911Clennom-Ferrand -1989, Rochefort-Montagne)
Denain, Nord
1946
Encre, mine de plomb sur carton Mucem, chantier intellectuel, 1948.49-12
Portrait de deux ouvriers métallurgistes
Jean Amblard 1911Clennom-Ferrand -1989, Rochefort-Montagne) Denain, Nord 1946 Encre, mine de plomb sur carton Mucem, chantier intellectuel, 1948.49-12
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<center>Vitrine-reliquaire des martyrs saint Émilien et saint Félix</center>Couvent de Gnadenthal, canton d’Argovie, Suisse
2er moitié du 17e siècle
Bois, argent, soie, verre, grenat
Vitrine-reliquaire des martyrs saint Émilien et saint Félix
Couvent de Gnadenthal, canton d’Argovie, Suisse 2er moitié du 17e siècle Bois, argent, soie, verre, grenat
153
<center>Self-Portrait of You + Me</center>Douglas Gordon
(1966, Glasgow, Royaume-Uni, vit et travaille à Berlin, Allemagne et Glasgow)
2008
Épreuve gélatino-argentique brûlée et miroir Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon <br>
1. (Jean-Pierre Cassel)
FNAC 2013-0288
2. (Raimu)
FNAC 2013-0293
3. (Jeanne Moreau)
FNAC 2013-0289
4. (Arletty)
FNAC 2013-0281
5. (Simone Signoret)
FNAC 2013-0296
6. (Arletty et Jean-Louis Barrault)
FNAC 2013-0279
7. (Antonin Artaud)
FNAC 2013-0277
8. (Arletty)
FNAC 2013-0280. <br>
En privant de leur yeux les grandes stars du cinéma et du théâtre, Douglas Gordon raconte la violence de nos rapports aux icônes, depuis la querelle des images sous l’Empire byzantin jusqu’à la destruction des bouddhas afghans de Bamiyan par les talibans en passant le caviardage des affiches de personnalités artistiques ou politiques. Douglas Gordon explore l’idée de la défiguration en perforant, brûlant, déchirant des portraits d’acteurs célèbres.
Son objectif est de tester la résistance de l'image face à ces altérations, cherchant à identifier le point critique au-delà duquel un visage perd tout potentiel de reconnaissance pour se métamorphoser en une représentation anonyme, échappant à l’individualité pour devenir, grâce au miroir, un «vous et moi» indistinct. L’absence de regard dans les portraits des célébrités de Douglas Gordon contraste avec les yeux des ouvriers du dessin de l'artiste communiste et résistant Jean Ambiant, représentant français du mouvement réaliste socialiste. Les lunettes de protection relevées, la force de leur double regard capte celui qui les observe.
Self-Portrait of You + Me
Douglas Gordon (1966, Glasgow, Royaume-Uni, vit et travaille à Berlin, Allemagne et Glasgow) 2008 Épreuve gélatino-argentique brûlée et miroir Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon
1. (Jean-Pierre Cassel) FNAC 2013-0288 2. (Raimu) FNAC 2013-0293 3. (Jeanne Moreau) FNAC 2013-0289 4. (Arletty) FNAC 2013-0281 5. (Simone Signoret) FNAC 2013-0296 6. (Arletty et Jean-Louis Barrault) FNAC 2013-0279 7. (Antonin Artaud) FNAC 2013-0277 8. (Arletty) FNAC 2013-0280.
En privant de leur yeux les grandes stars du cinéma et du théâtre, Douglas Gordon raconte la violence de nos rapports aux icônes, depuis la querelle des images sous l’Empire byzantin jusqu’à la destruction des bouddhas afghans de Bamiyan par les talibans en passant le caviardage des affiches de personnalités artistiques ou politiques. Douglas Gordon explore l’idée de la défiguration en perforant, brûlant, déchirant des portraits d’acteurs célèbres. Son objectif est de tester la résistance de l'image face à ces altérations, cherchant à identifier le point critique au-delà duquel un visage perd tout potentiel de reconnaissance pour se métamorphoser en une représentation anonyme, échappant à l’individualité pour devenir, grâce au miroir, un «vous et moi» indistinct. L’absence de regard dans les portraits des célébrités de Douglas Gordon contraste avec les yeux des ouvriers du dessin de l'artiste communiste et résistant Jean Ambiant, représentant français du mouvement réaliste socialiste. Les lunettes de protection relevées, la force de leur double regard capte celui qui les observe.
154
<center>Reliquaires</center>Suisse
1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
Reliquaires
Suisse 1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
155
<center>Reliquaires</center>Suisse
1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
Reliquaires
Suisse 1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
156
<center>Reliquaires</center>Suisse
1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
Reliquaires
Suisse 1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
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<center>Reliquaires</center>Suisse
1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
Reliquaires
Suisse 1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
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<center>Reliquaires</center>Suisse
1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
Reliquaires
Suisse 1er quart du 18e siècle / vers 1840 Bois, verre, laiton, argent, tissu et fils d’or. Mucem, achat auprès de Louis Peters, 2002.4.142.1-2 / 2002.4.143.1-2
159
<center>Avec nos doigts</center>Annette Messager
(1943» Berck, vit et travaille à Paris)
2020
Encre sur papier japon
Courtesy de l'artiste et Marian Goodman Gallery.
Avec nos doigts
Annette Messager (1943» Berck, vit et travaille à Paris) 2020 Encre sur papier japon Courtesy de l'artiste et Marian Goodman Gallery.
160
<center>Les Images noires</center>Christian Boltanski
(1944-2021, Paris, France)
1995
Papier Canson sous verre, carton, ruban adhésif, ampoules et fils électriques
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0025
Les Images noires
Christian Boltanski (1944-2021, Paris, France) 1995 Papier Canson sous verre, carton, ruban adhésif, ampoules et fils électriques Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0025
161
<center></center>Chaque photographie do Nan Goldin touché à l'Intime et plonge le visiteur dans l'histoire et la vie des êtres qui lui sont proches. Elle agit comme une fenêtre ouverte sur des moments de vie arrachés aux destins souvent tragiques de celles et ceux que nous y découvrons.
En 1996, Yvon Lambert veut montrer à son amie photographe les ex-voto de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. Ils traversent alors tous deux une période difficile marquée par la perte de proches décédés du sida. Les ex-voto peints représentent des accidents qui, miraculeusement, n’ont pas fini par une tragédie. Ils portent de puissants messages, symboles d’espoir et de résilience, mais aussi de gratitude. La visite à Notre-Dame-de-la-Garde devient un pèlerinage émotionnel, où l'art et le vivant se rejoignent pour transcender la douleur et la perte.
Chaque photographie do Nan Goldin touché à l'Intime et plonge le visiteur dans l'histoire et la vie des êtres qui lui sont proches. Elle agit comme une fenêtre ouverte sur des moments de vie arrachés aux destins souvent tragiques de celles et ceux que nous y découvrons. En 1996, Yvon Lambert veut montrer à son amie photographe les ex-voto de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. Ils traversent alors tous deux une période difficile marquée par la perte de proches décédés du sida. Les ex-voto peints représentent des accidents qui, miraculeusement, n’ont pas fini par une tragédie. Ils portent de puissants messages, symboles d’espoir et de résilience, mais aussi de gratitude. La visite à Notre-Dame-de-la-Garde devient un pèlerinage émotionnel, où l'art et le vivant se rejoignent pour transcender la douleur et la perte.
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<center>Yvon at Notre-Dame-de-la-Garde, Marseille</center>Nan Goldin
(1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)
1996
Cibachrome contrecollé sur Dibond
Centre national des arts plastiques, donation Yvon
Lambert en 2012, FNAC 2013-0158
Yvon at Notre-Dame-de-la-Garde, Marseille
Nan Goldin (1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York) 1996 Cibachrome contrecollé sur Dibond Centre national des arts plastiques, donation Yvon Lambert en 2012, FNAC 2013-0158
163
<center>Ex-voto</center>
Ex-voto
164
<center>Navire sur une mer déchaînée</center>Ex-voto de Donatien Dubaux 
France
1849. Peinture à l'huile sur bois Mucem, 1969.79.1
Navire sur une mer déchaînée
Ex-voto de Donatien Dubaux France 1849. Peinture à l'huile sur bois Mucem, 1969.79.1
165
<center>Sauvetage miraculeux d'une femme prête à tomber dans un puits</center>Ex-voto de Louise Ducros
La Cadière-d'Azur, Var
1847
Peinture à l'huile sur toile
Sauvetage miraculeux d'une femme prête à tomber dans un puits
Ex-voto de Louise Ducros La Cadière-d'Azur, Var 1847 Peinture à l'huile sur toile
166
<center>Accident de charrette</center>Ex-voto de Jean-Baptiste Rouchas 
19e siècle. Peinture à l’huile sur toile Mucem, 1961.117.1
Accident de charrette
Ex-voto de Jean-Baptiste Rouchas 19e siècle. Peinture à l’huile sur toile Mucem, 1961.117.1
167
<center>Fatima Candies, Portugal</center>Nan Goldin
(1953. Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)
1998
Cibachrome
Centre national des arts plastiques, donation Yvon Lambert en 2012, FNAC 2013-0161
Fatima Candies, Portugal
Nan Goldin (1953. Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York) 1998 Cibachrome Centre national des arts plastiques, donation Yvon Lambert en 2012, FNAC 2013-0161
168
<center>Bougie</center>Florina, Macédoine
20e siècle
Cire
Mucem, Bougie
Florina, Macédoine
20e siècle
Cire
Mucem,
Bougie
Florina, Macédoine 20e siècle Cire Mucem, Bougie Florina, Macédoine 20e siècle Cire Mucem,
169
<center></center>Nan Goldin
(1953. Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)<br>Reliquary on Golden Alter, Rome
2001
Cibachrome
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert <br>
Saint in the Casket, Roma, Italy
2001
Cibachrome
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert<br>
Skeleton Behind Bars, Rome
2001
Cibachrome
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Nan Goldin (1953. Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)
Reliquary on Golden Alter, Rome 2001 Cibachrome Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Saint in the Casket, Roma, Italy 2001 Cibachrome Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Skeleton Behind Bars, Rome 2001 Cibachrome Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
170
<center>Souvenir mortuaire de Bartet</center>Paris Vers 1850
Cheveux, verre, bois. Mucem, achat auprès de Michel Boscher, 1983.22.9
Souvenir mortuaire de Bartet
Paris Vers 1850 Cheveux, verre, bois. Mucem, achat auprès de Michel Boscher, 1983.22.9
171
<center></center>Nan Goldin
(1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)<br>
2. My Collection and My Red Shelves
2000
Cibachrome contrecollé sur Dibond
Centre national des arts plastiques, donation Yvon Lambert en 2012, FNAC 2013-0166 <br>
3. Gina at Bruce’s Dinner Party, NYC
1991
Cibachrome contrecollé sur Dibond
Nan Goldin (1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)
2. My Collection and My Red Shelves 2000 Cibachrome contrecollé sur Dibond Centre national des arts plastiques, donation Yvon Lambert en 2012, FNAC 2013-0166
3. Gina at Bruce’s Dinner Party, NYC 1991 Cibachrome contrecollé sur Dibond
172
<center>Souvenirs mortuaires</center>Van Thoff
Arras, Pas-de-Calais 1866
Cheveux, verre, bois
Mucem, don de Noëlle Pasquier, 1982.3.10 et 1982.3.11
Souvenirs mortuaires
Van Thoff Arras, Pas-de-Calais 1866 Cheveux, verre, bois Mucem, don de Noëlle Pasquier, 1982.3.10 et 1982.3.11
173
<center></center>4. Hélène Bariatinsky (8 ans, école Freinet) Nature morte
Colombes, école Freinet
Vers 1938.
Gouache et mine de plomb Mucem, 1938.5.1 <br>
5. Anonyme
Nature morte
Vers 1890.
Peinture à l'huile sur toile
Mucem, 1957.171.24 <br> Nan Goldin
(1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)
<br> 6. Anthony by the Sea, Brighton, England
1979
Cibachrome
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert <br>
7. Simon and Jessica in a Towel, Avignon
2001
Cibachrome
Collection privée. Paris, en dépôt à la Collection Lambert
4. Hélène Bariatinsky (8 ans, école Freinet) Nature morte Colombes, école Freinet Vers 1938. Gouache et mine de plomb Mucem, 1938.5.1
5. Anonyme Nature morte Vers 1890. Peinture à l'huile sur toile Mucem, 1957.171.24
Nan Goldin (1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York)
6. Anthony by the Sea, Brighton, England 1979 Cibachrome Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
7. Simon and Jessica in a Towel, Avignon 2001 Cibachrome Collection privée. Paris, en dépôt à la Collection Lambert
174
<center></center>Nan Goldin 1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York). <br> 6. Anthony by the Sea, Brighton, England
1979
Cibachrome
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert <br>
7. Simon and Jessica in a Towel, Avignon
2001
Cibachrome
Collection privée. Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Nan Goldin 1953, Washington, D.C., États-Unis, vit et travaille à New York).
6. Anthony by the Sea, Brighton, England 1979 Cibachrome Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
7. Simon and Jessica in a Towel, Avignon 2001 Cibachrome Collection privée. Paris, en dépôt à la Collection Lambert
175
<center>Portrait of Yvon Lambert</center>2006
Peinture sur bois et aluminium
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Le portrait réalisé par l’artiste conceptuel Stanley Brouwn consiste en une tige de métal dont la longueur équivaut à la taille exacte d’Yvon Lambert. Cette installation minimaliste interroge sur ce qui fait l’identité d'une personne et déjoue les codes du portrait traditionnel et conventionnel.
Portrait of Yvon Lambert
2006 Peinture sur bois et aluminium Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert Le portrait réalisé par l’artiste conceptuel Stanley Brouwn consiste en une tige de métal dont la longueur équivaut à la taille exacte d’Yvon Lambert. Cette installation minimaliste interroge sur ce qui fait l’identité d'une personne et déjoue les codes du portrait traditionnel et conventionnel.
176
<center>Portrait of Yvon Lambert</center>2006
Peinture sur bois et aluminium
Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert
Le portrait réalisé par l’artiste conceptuel Stanley Brouwn consiste en une tige de métal dont la longueur équivaut à la taille exacte d’Yvon Lambert. Cette installation minimaliste interroge sur ce qui fait l’identité d'une personne et déjoue les codes du portrait traditionnel et conventionnel.
Portrait of Yvon Lambert
2006 Peinture sur bois et aluminium Collection privée, Paris, en dépôt à la Collection Lambert Le portrait réalisé par l’artiste conceptuel Stanley Brouwn consiste en une tige de métal dont la longueur équivaut à la taille exacte d’Yvon Lambert. Cette installation minimaliste interroge sur ce qui fait l’identité d'une personne et déjoue les codes du portrait traditionnel et conventionnel.
177
<center>Reliquaires</center>Christian Boltanski
(1944-2021, Paris, France)
1989
Quatre-vingt-douze boîtes en fer, quatre épreuves gélatino-argentiques, grillage, lampes et tissu Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0023
Reliquaires
Christian Boltanski (1944-2021, Paris, France) 1989 Quatre-vingt-douze boîtes en fer, quatre épreuves gélatino-argentiques, grillage, lampes et tissu Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0023
178
<center>Souvenir mortuaire d’Adolphe Julien Dhellin</center>Lille, Nord
Verre peint, bois taillé, cheveux, papier. Mucem, don de Jean-Pierre Seguin, 1956.63.1
Souvenir mortuaire d’Adolphe Julien Dhellin
Lille, Nord Verre peint, bois taillé, cheveux, papier. Mucem, don de Jean-Pierre Seguin, 1956.63.1
179
<center>Pillow for the Dead 1</center>Rei Naito
(1961, Hiroshima, Japon, vit et travaille à New York)
997-1998
Organza de soie et fil Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0435
Le léger coussin d'organza réalisé par l’artiste japonaise Rei Naito pèse à peine le poids de l’âme humaine. Ayant servi pour une installation constituée de 304 oreillers alignés dans un monastère carmélite à Francfort pour évoquer les figures anonymes représentées dans la peinture murale du réfectoire, il accueille aujourd'hui la mémoire de celles et ceux qui sont à l'origine des collections merveilleuses du Mucem.
Pillow for the Dead 1
Rei Naito (1961, Hiroshima, Japon, vit et travaille à New York) 997-1998 Organza de soie et fil Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0435 Le léger coussin d'organza réalisé par l’artiste japonaise Rei Naito pèse à peine le poids de l’âme humaine. Ayant servi pour une installation constituée de 304 oreillers alignés dans un monastère carmélite à Francfort pour évoquer les figures anonymes représentées dans la peinture murale du réfectoire, il accueille aujourd'hui la mémoire de celles et ceux qui sont à l'origine des collections merveilleuses du Mucem.
180
<center></center>On Kawara
(1932, Kariya, Japon - 2014, New York, États-Unis)
Postcards to Yvon Lambert,
1977
De la série «I got up», 1968-1979
Soixante-cinq cartes postales de New York adressées par l'artiste à Yvon Lambert entre le 9 août et le 3 octobre 1977 Encre sur carte postale Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0065 (1 à 65) <br>
On Kawara
(1932, Kariya, Japon - 2014, New York, États-Unis)
Telegrams to Yvon Lambert,
1971-1972
De la série «I am still alive»
1970-2000
Treize télégrammes adressés à Yvon Lambert par l'artiste entre mai 1971 et novembre 1972
Encre sur papier
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt ils Collection Lambert, Avignon, FNAC 2013-0060 (1 à 13)
On Kawara (1932, Kariya, Japon - 2014, New York, États-Unis) Postcards to Yvon Lambert, 1977 De la série «I got up», 1968-1979 Soixante-cinq cartes postales de New York adressées par l'artiste à Yvon Lambert entre le 9 août et le 3 octobre 1977 Encre sur carte postale Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013-0065 (1 à 65)
On Kawara (1932, Kariya, Japon - 2014, New York, États-Unis) Telegrams to Yvon Lambert, 1971-1972 De la série «I am still alive» 1970-2000 Treize télégrammes adressés à Yvon Lambert par l'artiste entre mai 1971 et novembre 1972 Encre sur papier Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt ils Collection Lambert, Avignon, FNAC 2013-0060 (1 à 13)
181
<center>Tattoo (for Reflection)</center>Douglas Gordon
(1966, Glasgow, Royaume-Uni,
vit et travaille à Berlin, Allemagne et Glasgow)
1997
Photographie
Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013.0136
Douglas Gordon explore dans son œuvre nos rapports au bien et au mal, qu’il met ici en scène dans un jeu d’oppositions et de symétries. Cette photographie montre le dos de l’écrivain Oscar van den Boogaard tatoué d’un mot orthographié à l’envers. Grâce à un miroir, on peut déchiffrer l’inscription : «guilty».
Tattoo (for Reflection)
Douglas Gordon (1966, Glasgow, Royaume-Uni, vit et travaille à Berlin, Allemagne et Glasgow) 1997 Photographie Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépôt à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2013.0136 Douglas Gordon explore dans son œuvre nos rapports au bien et au mal, qu’il met ici en scène dans un jeu d’oppositions et de symétries. Cette photographie montre le dos de l’écrivain Oscar van den Boogaard tatoué d’un mot orthographié à l’envers. Grâce à un miroir, on peut déchiffrer l’inscription : «guilty».
182
<center>Moule d’automate</center>Maison Roullet-Decamps
 Fin du 19e siècle Papier mâché, cordelette. Mucem, ME2012.105.34 <br> En contrepoint de l'œuvre précédente, le moule de fragment de corps aux inscriptions énigmatiques est un vestige de la maison Roullet-Decamps qui fabriquait des automates depuis la fin du 19e siècle jusqu'à sa fermeture en 1995. Chaque fabricant conserve précieusement ses moules, les répertorie et les réutilise. Ils sont l’enveloppe de la mécanique qui donne vie aux sculptures.
Moule d’automate
Maison Roullet-Decamps Fin du 19e siècle Papier mâché, cordelette. Mucem, ME2012.105.34
En contrepoint de l'œuvre précédente, le moule de fragment de corps aux inscriptions énigmatiques est un vestige de la maison Roullet-Decamps qui fabriquait des automates depuis la fin du 19e siècle jusqu'à sa fermeture en 1995. Chaque fabricant conserve précieusement ses moules, les répertorie et les réutilise. Ils sont l’enveloppe de la mécanique qui donne vie aux sculptures.
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<center>Moule d’automate</center>Maison Roullet-Decamps
 Fin du 19e siècle Papier mâché, cordelette. Mucem, ME2012.105.34 <br> En contrepoint de l'œuvre précédente, le moule de fragment de corps aux inscriptions énigmatiques est un vestige de la maison Roullet-Decamps qui fabriquait des automates depuis la fin du 19e siècle jusqu'à sa fermeture en 1995. Chaque fabricant conserve précieusement ses moules, les répertorie et les réutilise. Ils sont l’enveloppe de la mécanique qui donne vie aux sculptures.
Moule d’automate
Maison Roullet-Decamps Fin du 19e siècle Papier mâché, cordelette. Mucem, ME2012.105.34
En contrepoint de l'œuvre précédente, le moule de fragment de corps aux inscriptions énigmatiques est un vestige de la maison Roullet-Decamps qui fabriquait des automates depuis la fin du 19e siècle jusqu'à sa fermeture en 1995. Chaque fabricant conserve précieusement ses moules, les répertorie et les réutilise. Ils sont l’enveloppe de la mécanique qui donne vie aux sculptures.
184
<center>Cette obscure clarté qui tombe des étoiles</center>Anselm Kiefer
(1945, Donaueschingen, Allemagne, vit et travaille à Croissy-Beaubourg, France)
1996
Acrylique et graines de tournesol sur photographie Donation Yvon Lambert en 2012
Collection du Centre national des arts plastiques en dépét à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0032
À travers cette œuvre dont la grandeur contraste avec les minuscules fossiles et qui emprunte son titre à un célèbre vers de Corneille (Le Cid), Anselm Kiefer invente une incroyable cosmogonie où chaque graine noire symbolise les étoiles d'un savant système solaire. L'artiste utilise des graines de tournesol comme matière constitutive de cette œuvre qui appelle, comme l’a écrit Daniel Arasse, à observer toujours mieux ou autrement : «De loin, on veut se rapprocher, attiré par ce qui se passe dans ces épaisseurs. Au plus près, on veut du recul, pour voir l'ensemble sous un seul regard.»
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Anselm Kiefer (1945, Donaueschingen, Allemagne, vit et travaille à Croissy-Beaubourg, France) 1996 Acrylique et graines de tournesol sur photographie Donation Yvon Lambert en 2012 Collection du Centre national des arts plastiques en dépét à la Collection Lambert, Avignon. FNAC 2014-0032 À travers cette œuvre dont la grandeur contraste avec les minuscules fossiles et qui emprunte son titre à un célèbre vers de Corneille (Le Cid), Anselm Kiefer invente une incroyable cosmogonie où chaque graine noire symbolise les étoiles d'un savant système solaire. L'artiste utilise des graines de tournesol comme matière constitutive de cette œuvre qui appelle, comme l’a écrit Daniel Arasse, à observer toujours mieux ou autrement : «De loin, on veut se rapprocher, attiré par ce qui se passe dans ces épaisseurs. Au plus près, on veut du recul, pour voir l'ensemble sous un seul regard.»
185
<center>Amulettes pentacrines contre la foudre</center>Digne-les-Bains, France
19e siècle Fossiles
Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.809 à 814. <br> Proches visuellement des graines noires célestes de l'œuvre précédente, les fossiles de pentacrine, animal de la famille des oursins et étoiles de mer, ont une forme d'étoile à cinq branches. Comme certaines pierres, ils étaient souvent des supports de croyances crédités de pouvoirs contre la foudre, le plus redoutable des dangers du ciel.
Amulettes pentacrines contre la foudre
Digne-les-Bains, France 19e siècle Fossiles Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.809 à 814.
Proches visuellement des graines noires célestes de l'œuvre précédente, les fossiles de pentacrine, animal de la famille des oursins et étoiles de mer, ont une forme d'étoile à cinq branches. Comme certaines pierres, ils étaient souvent des supports de croyances crédités de pouvoirs contre la foudre, le plus redoutable des dangers du ciel.
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<center>Amulettes pentacrines contre la foudre</center>Digne-les-Bains, France
19e siècle Fossiles
Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.809 à 814
Amulettes pentacrines contre la foudre
Digne-les-Bains, France 19e siècle Fossiles Mucem, don de Lionel Bonnemère, 1901.1.809 à 814
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<center>Ex-voto</center>Espagne, Grèce, Italie, Pologne
20e siècle
Métal
Mucem
Ex-voto
Espagne, Grèce, Italie, Pologne 20e siècle Métal Mucem
188
<center>Année révolutionnaire</center>Nathalie Du Pasquier
(1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan)
Série de 12 affiches 2024
Don d’Yvon et Eve Lambert et de l’artiste au Mucem.
Année révolutionnaire
Nathalie Du Pasquier (1957, Bordeaux, vit et travaille à Milan) Série de 12 affiches 2024 Don d’Yvon et Eve Lambert et de l’artiste au Mucem.
189