Le Médoc, le Château de Roquetaillade, l'Abbaye de La Sauve-Majeure, le Château de Montesquieu, Biganos, le Parc Ornithologique du Teich, Malagar.
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Château Margaux
Les premières traces du château remontent au XIIIe siècle avec la mention d'une forteresse connue sous le nom de « Château de La Mothe Margaux ». C'est le marquis Douat de La Colonilla qui fit raser l'antique château fort et combler les canaux et les douves. Les propriétaires de Margaux, recevant le domaine par alliance ou mariage, constituent une longue lignée.
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Château Margaux
En 1770, le comte Élie du Barry devient seigneur de Margaux par son mariage avec la demoiselle Laure de Fumel. Le comte du Barry changea son titre en comte d'Argicourt (dû à l'éclat que la comtesse donnait à son nom). En 1793, les Argicourt émigrèrent, certains périrent sur l'échafaud dont Élie du Barry. Le château est confisqué par les révolutionnaires et vendu en 1802 comme Bien national au bénéfice partiel de Laure de Fumel, dernière héritière. Le 14 février 1802, le château est vendu aux enchères au marquis Bertrand Douat de la Colonilla pour 652 000 francs de l'époque. En 1879, Frédéric Pillet-Will acquiert le vignoble de château Margaux appartenant aux héritiers du banquier Alexandre Aguado pour 5 000 000 francs or. Il investit des sommes importantes pour rendre tout son éclat à la propriété, mais ses efforts sont anéantis par le phylloxéra. C'est alors lui qui lance le concept de deuxième vin en créant le Pavillon rouge de Château Margaux. En 1925, le domaine est vendu à une société d'actionnaires ayant à sa tête Pierre Moreau, courtier en vins et homme de confiance du duc de La Trémoille. Vers 1950, Fernand Ginestet, à la tête d'une grande maison de négoce de vins de Bordeaux, se porte acquéreur du domaine et met son fils Pierre à s'occuper du négoce. En 1977, André Mentzelopoulos achète à la famille Ginestet l'ensemble du domaine et le restaure. Ces investissements marquent le retour de Château Margaux au rang des Premiers Crus. En poursuivant le programme d’investissement défini par son père, Corinne Mentzelopoulos, dans les années qui suivent la disparition d'André, va réussir à faire face à l’explosion de la demande pour les grands vins de Bordeaux à partir de 1982. Corinne Mentzelopoulos dirigeait le domaine avec l'aide de l'œnologue Paul Pontallier entré à Château-Margaux en 1983, et devenu directeur général depuis 1990.
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Château Margaux
Pour la construction du château, de 1810 à 1816, La Colonilla s'adresse à Louis Combes, l'architecte bordelais à la mode. Louis Combes réalise à Margaux son chef-d'œuvre. Souvent surnommé « le Versailles du Médoc », le château est l'un des rares exemples de style néo-palladien en France. La façade principale est constituée d'un péristyle colossal de quatre colonnes ioniques, surmontés d'un fronton triangulaire. Mais Margaux n'est pas qu'une demeure raffinée et aristocratique, c'est d'abord et surtout une entreprise agricole. Le génie de Combes est d'avoir su créer une véritable petite cité viticole en disposant de part et d'autre du château les bâtiments nécessaires à la production d'un des meilleurs vins du monde.Le château Margaux, de style néo-palladien, a été constuit de 181 à 1816 par l'architecte Louis Combes.
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Château Margaux
Les sols sont constitués par des graves günziennes moyennes et fines, d'origine garonnaise ancienne et d'une épaisseur de 4 à 11 mètres. Les graves sont parfois mêlées d'argiles. La légende dit que la densité des graves du sol y est tellement grande qu'elle permet d'y creuser un puits sans empierrage. Dans les parties basses, on trouve des zones calcaires, de la molasse de Plassac. Le vignoble représente 87 ha réservés aux vins rouges pour une production annuelle avoisinant les 200 000 bouteilles. L'encépagement est classique en cabernet sauvignon (75 %), merlot (20 %), cabernet franc et petit verdot (5 %). 12 hectares sont plantés en sauvignon blanc destiné au vin blanc « Pavillon Blanc » de Margaux.
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Château Pichon-Longueville
La création du domaine remonte à la fin du XVIIème siècle. Pierre Desmezures de Rauzan, grand négociant en vins et régisseur des prestigieux domaines de Latour et de Margaux, achète des vignes en 1689 situées à côté du domaine de Latour, pour y créer l’Enclos Rauzan. Ces vignes entrent dans la dot de sa fille Thérèse lorsqu’elle épouse le Baron Jacques Pichon de Longueville en 1694, date de la fondation du domaine de Pichon Longueville. En 1850, la propriété est divisée en 2 parties. Celle revenant au Baron Raoul Pichon de Longueville, donnera naissance au domaine de Pichon Baron. La seconde reviendra à ses trois sœurs, qui donnera le domaine Pichon Comtesse. Fier de la noblesse de sa propriété, le Baron Raoul fait construire en 1851 le majestueux château que nous connaissons aujourd’hui, inspiré du style Renaissance. C’est en 1855 à l’occasion de l’exposition universelle, que le vin est sacré Second Cru Classé, selon une classification demandée par l’Empereur Napoléon III.
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Château Pichon-Longueville
La propriété sera rachetée en 1987 par AXA Millésimes. La reconstruction complète du cuvier et des chais ainsi que la rénovation du château débuteront en 1988. Depuis lors, le château du XIXème est magnifié par un miroir d’eau qui s’étend à ses pieds. Et sous ses reflets argentés se cache depuis 2006, un chai enterré digne du Nautilus, en raison de ses ouvertures vers l’eau et le ciel.
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Château Pichon-Longueville
Château Pichon-Longueville est un domaine viticole de 73 ha situé à Pauillac en Gironde. Situé en AOC Pauillac, il est classé deuxième grand cru dans la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855.
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Château Pichon-Longueville
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Château Pichon-Longueville
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Pauillac
C'est à Pauillac en 1872, que fut fondé l'un des premiers clubs de voile de France. Encore actif, il organise entre autres, les célèbres régates de Pentecôte. Le port de plaisance fut construit en 1977 pour accueillir des bateaux médocains, mais aussi ceux des plaisanciers en transit de l'Atlantique à la Méditerranée par le canal du Midi. Il accueille aujourd'hui de nombreux bateaux de croisière fluviale.
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Pauillac
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Pauillac
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Pauillac
Pêche au carrelet. Le carrelet est un filet de pêche de forme carrée qui capture les poissons qui se trouvent au dessus du filet quand on le remonte.
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Pauillac
Carrelets fixes comme sur l'estuaire : soumis à autorisation, la plate-forme et la cabane depuis lesquels le pêcheur amateur monte et descend ce filet a pris aussi par extension le nom de carrelet dans le langage courant. Très recherché, il se monnaye très cher !
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Château Cos d'Estournel.
LE VIN RETOUR DES INDES Au XIXème siècle, Louis Gaspard d'Estournel, propriétaire du château Cos d'Estournel, a initié une nouvelle mode : "le vin retour des Indes". Certains châteaux font voyager leurs vins pour les faire vieillir plus rapidement grâce à l'effet de la chaleur et du roulis. Ils vont donc en barrique jusqu’à Bombay ou Calcutta avant de revenir en Europe. Ils sont prêts à boire à leur retour. Ce gentleman singulier, qui a façonné le Cos, est mort ruiné, deux ans avant le classement des vins de Bordeaux de 1855 plaçant le Cos d’Estournel au sommet des Saint-Estèphe.
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Château Cos d'Estournel.
Le domaine fut fondé par Louis-Gaspard d'Estournel (1762-1853), qui hérita de vignes près du village de Cos en 1811. Le succès fulgurant dû à la qualité du vin, lui permet des exportations lointaines, notamment aux Indes, lui attirant le surnom de Maharadjah. En 1830, pour célébrer cela, il surmonte ses chais de pagodes chinoisantes, qui seront dès lors l'image exotique de Cos, et fait venir de Zanzibar une porte du XVIIe siècle. En 1917, le domaine est racheté par Fernand Ginestet, qui durant tout le XXe siècle avec ses petits-fils Prats, fera perdurer le prestige de Cos. Aujourd'hui Cos appartient à Michel Reybier (depuis 2000). Il est dirigé par Aymeric de Gironde.
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Château Cos d'Estournel.
Ce palais inspira Stendhal et Jules Verne.
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Château Cos d'Estournel.
Le portail en arc de triomphe orné d’un lion et d’une licorne, symboles de force et de pureté.
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Château Cos d'Estournel.
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Château Cos d'Estournel.
Louis-Gaspard d'Estournel. Né en 1762 sous Louis XV et mort en 1853 sous Napoléon III, à l’âge remarquable de 91 ans, Louis Joseph Gaspard Lacoste de Maniban Marquis d’Estournel n’eut qu’une passion : Cos.
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Château Cos d'Estournel.
Le mot ‘Cos’ signifie, en vieux gascon, ‘la colline de cailloux’. La colline de Cos dresse, en effet, sur les rives de la Gironde un impressionnant amoncellement de graves du Quaternaire, arrachées aux lointaines montagnes du Massif Central et des Pyrénées, et déposées sur le socle calcaire de Saint-Estèphe par le retrait du fleuve primordial. Modelées par l’érosion en croupes bien drainées, ces graves exceptionnellement profondes constituent une véritable curiosité géologique et l’un des plus précieux terroirs du monde : il oblige, en effet, les vignes d’âge plantées sur ses sommets à plonger très profondément leurs racines dans le sol aride. C’est cet allongement ligneux qui, ralentissant le cours de la sève, en concentre les sucs et donne au vin de Cos son goût si particulier.
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Château Lafite-Rothschild.
Le château Lafite tire son nom de la famille de La Fite, alliée jadis à la maison de Foix par le mariage de Joseph de Foix, baron de Mardogne, chevalier de l’Ordre du Roi, qui avait épousé Françoise de La Fite, fille de Thibaud. Pierre de La Fite, Intendant des Ordres du Roi, Trésorier-Général des Parties-Casuelles, propriétaire du domaine vinicole de Pauillac, était seigneur de Goussencourt. À partir du XVIIe siècle, la propriété du château Lafite tomba entre les mains de la famille de Ségur, avec le manoir des Lafite datant du XVIe siècle et qui existe toujours. C’est à partir de 1680 que l’on a une première trace de l’existence d’un vignoble important qui fut planté par Jacques de Ségur.. Le 8 août 1868, le baron James de Rothschild acquiert le château Lafite mis en vente publique dans le cadre de la succession d'Ignace-Joseph Vanlerberghe
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Château Lafite-Rothschild.
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Château Lafite-Rothschild.
Le vignoble comprend trois grandes zones : les coteaux autour du Château, le plateau des Carruades contigu à l’ouest et une parcelle de 4,5 ha sur la commune voisine de Saint-Estèphe. La surface est de 112 ha, ce sont des terres de graves fines, profondes, mêlées à des sables éoliens sur un sous-sol de calcaire tertiaire, bien drainées et bien exposées. Les cépages sont le cabernet sauvignon (70%), le merlot (25%), le cabernet franc (3%) et le petit verdot (2%).
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Le Chateau de Roquetaillade
Le château de Roquetaillade, situé à Mazères, entre Langon et Bazas en Gironde (33), est un site historique exemplaire ; dès la préhistoire, les hommes se sont enracinés sur ces lieux, profitant des grottes pour s'abriter, et du promontoire pour se défendre. Charlemagne, en route vers les Pyrénées avec Roland, y construisit la première fortification. Avec l'évolution des techniques de construction et de défense, la forteresse passe du bois à la pierre, et s'agrandit à chaque génération de Seigneur. Un château privé, habité par la famille de Baritault du Carpia descendants de la famille de la Motte qui édifia le château d'origine. Le château, depuis 700 ans, est la propriété de la même famille, se transmettant par les femmes.
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Le Chateau de Roquetaillade
Le deuxième château est bâti au milieu du plateau calcaire au XIVe siècle sous l'impulsion de Bertrand de Got, futur Pape Clément V. Il s'agit d'un château fortifié de style édouardien accueillant des logements confortables appuyant leur assise sur les courtines. Un important donjon est élevé au centre. Contrairement au château de Villandraut, Roquetaillade a été épargné des assauts des guerres successives et de la révolution. Deux importantes restaurations ont marqué son histoire : celle de la Renaissance qui a laissé en particulier des cheminées monumentales et celle de Viollet-le-Duc, au XIXe siècle, qui a transformé l'édifice en palais forteresse avec l'aide d'Edmond Duthoit. La porte charretière, avec loggia, date du XIXe.
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Sur la loggia, troid blasons : les vaches béarnaise pour la marquise Marie-Geneviève de Galard de Béarn, les cygnes pour les Mauvesin, le lion pour le propriétaire du XVIIIe, un Lansac, qui sauva le château lors de la Révolution.
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Le château vieux.
Le lieu d'édification des 2 châteaux de Roquetaillade est par sa position sur un abrupt calcaire, naturellement défendu. C'est pourquoi, le site est habité depuis l'antiquité.
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Le château vieux.
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Le Chateau vieux
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Le château vieux.
Ce sont les seigneurs de la Mothe alliés au roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt qui bâtirent les premiers éléments du castrum vers le milieu du XIIe siècle. Le donjon carré flanqué d'une guette est le seul vestige encore visible actuellement. La fenêtre date du Moyen Age.
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Le château vieux.
Au XIIe siècle, le premier remaniement intervient. De nouveaux corps de logis, le rajout d'archères et la construction de courtines donnent une nouvelle dimension militaire à l'édifice. Enfin au tout début du XIVe siècle, des mâchicoulis viendront couronnés le sommet de la tour porte.
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Le château vieux.
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Le château vieux.
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Le château vieux.
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Le château neuf.
A partir de 1306, le neveu du Pape Clément V, le Cardinal Gaillard de la Mothe décida de la construction du " Château neuf ". Plus petit, plus facile à défendre, plus moderne grâce à ses tours rondes, ce palais forteresse reléguera le Château Vieux au rang de co-seigneurie. Les quatre tours n'ont pas été retaurées depuis le Moyen age. Jamais attaqué pendant la guerre de Cent ans, ni pendant les guerres de religion, le Château Vieux servit probablement de carrière de pierre au fil des siècles.
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Le château neuf.
Les douves étaient plantées de pieux.
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Le château neuf.
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Le château neuf.
C'est à la Renaissance que le château de Roquetaillade connut sa première restauration ; de nombreuses fenêtres sont ouvertes, permettant à la lumière de pénétrer dans les grandes salles qui deviennent ainsi plus habitables. Ces dernières, très vastes, se dotent de superbes cheminées. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont du XIXe.
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Le château neuf.
Le haut et imposant donjon central parallélépipédique. Il est curieux de voir un donjon non circulaire pour un bâtiment du 14ème siècle et surtout de l'avoir construit dans l'enceinte. Dès la fin du 13ème siècle, le donjon est dans la courtine pour améliorer le système défensif.
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Le château neuf.
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Le château neuf.
Les 2 tours rondes sur le rempart coté Ouest.
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Le château neuf.
Passage de la herse et l'assommoir.
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La chapelle
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La chapelle
Edmond Duthoit a décoré la chapelle Saint-Michel. Le décor est orientalisant.
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La chapelle
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La chapelle
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La chapelle
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La chapelle
Détail poutre de la chapelle. M et G sont les initiales du marquis de Mauvesin et de la marquise Galard de Béarn.
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La chapelle
Plafond de la chapelle
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La chapelle
La tribune.
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La chapelle
L'abside.
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La chapelle
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Le château neuf.
Grâce à ses propriétaires devenus aussi animateurs, le château est également une entreprise touristique. La vicomtesse, Rosalind, qui retrouve un passé fortement lié à la Couronne d'Angleterre, et son époux Jean-Pierre, qui en ont la responsabilité depuis janvier 1984, ont fait des efforts aussi bien dans les visites (estimation 1987 : 90 000 personnes), dans les repas servis aux clubs du troisième âge (10 000) que dans les réceptions de prestige qu'ils président eux-mêmes.
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Le château neuf.
La courtine.
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Le château neuf.
Le donjon.
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Le château neuf.
Hall d'entrée.
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Le château neuf.
La cheminée en marbre et stuc datant de 1635 et restauré au XIXe par Violet le Duc
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Le château neuf.
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Le château neuf.
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Le château neuf.
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Le château neuf.
Un chevalier.
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La chapelle
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La Chambre Rose
C'est une création de Viollet le Duc.
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La salle de bain
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
L'abbaye de La Sauve-Majeure est connue sous le nom de la Grande Sauve ou Sauve Majeure, sauve signifiant forêt, bois, du latin silva. L'abbé Gérard de CorbieNotes fonde Notre Dame de la Grande Sauve en 1079. Avec l'appui du duc Guillaume VIII d'Aquitaine (1023-1058-1086), avec le soutien du pape Grégoire VII (1015/1020-1073–1085) et grâce à de généreux donateurs et protecteurs parmi lesquels les rois de France et d'Angleterre, l'abbaye prospère rapidement. Elle se trouve sur la route de Compostelle et sert de point de départ régional pour le pèlerinage. . Elle passe sous la tutelle des rois d'Angleterre à la suite du mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt en 1152. L'église actuelle fut consacrée en 1231. La vie spirituelle de l'abbaye de la Sauve-Majeure s'est organisée tout au long du Moyen Âge suivant une lecture renouvelée de la règle de saint Benoît à mi-chemin entre la tradition clunisienne et les innovations cisterciennes.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Des réparations et fortifications furent apportées au XVIe siècle après les ravages de la guerre de Cent Ans. Ces restaurations interviennent dans un climat de contestation des privilèges de l'abbaye et de rivalité économique avec la bastide de Créon. Elles signent le déclin de l'abbaye et la perte de son influence. L'abbaye rejoignit plus tard la congrégation des Exempts et devint mauriste en 1667. En 1665, une tempête cause de gros dégâts aux toitures de l'église, aux dortoirs et au réfectoire. Le clocher s'écroule à la fin du XVIIIe siècle à la suite de ces dommages. De plus, en 1759, un tremblement de terre ébranle l'église. À la Révolution, les richesses de l'abbaye sont confisquées et dispersées. En 1793, les bâtiments sont utilisés comme prison. Elle est alors exploitée comme carrière pendant 40 ans pour construire les bâtiments du village de La Sauve. En 1837, l'archevêque achète les bâtiments conventuels et fait édifier un collège de jésuites. Il est plus tard transformé en école normale d'instituteurs. Mais, en 1910, un incendie détruit l'école et le site est de nouveau abandonné. Entre 1914 et 1918, les bâtiments sont transformés en petit hôpital militaire de campagne.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
La nef : Dans la première travée, se trouvent un puits et une niche. Au VIIe siècle, deux gros massifs de maçonnerie, dessinant une sorte de tambour d'entrée ovale, sont construits pour recevoir une tribune d'orgue. À divers endroits, enchâssés dans le mur, on trouve six des douze médaillons de consécration, posés en 1231. Seuls, sur la cinquième travée, subsistent deux chapiteaux : un avec un décor végétal, l'autre avec des lions bicorporés
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Lions bicorporés.
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Les médaillons de consécration.
A droite, Saint Jude. Tandis que Jude enseigne et que, par lui, les Perses croient en vous, ô Jésus, une criminelle troupe de prêtres le met à mort. A gauche, Saint Matthieu. On raconte que Matthieu fut frappé d'un coup mortel par les traits de l'hyrtacien dans la magnifique ville de Nadaber.
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Les médaillons de consécration.
Saint Jacques-le-Majeur. La fureur d'Hérode a fait éprouver aux saints toutes sortes de tourments, et frapper Jacques par le glaive.
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Les médaillons de consécration.
Les apôtres nimbés et pieds nus, excepté saint Barthélémy qui est chaussé, portent dans la main gauche une petite église et dans la droite leur attribut ou l'instrument de leur supplice. Ils foulent aux pieds des personnages couronnés, peut-être les princes qui les ont fait mettre à mort. Ces apôtres ont reçu le martyre par l'ordre de rois ou d'empereurs nommés dans la légende inscrite autour du médaillon à l'exception de saint Jude qui écrase un dragon, emblème du démon, parce qu'il a été mis à mort par une troupe de prêtres idolâtres, et de saint Matthieu qui se tient à une console où sont sculptées des feuilles de laurier, symbole de la victoire, ayant été tué à coup de flèches sans ordre précis d'un roi. Saint André. André prêche dans la ville opulente de Patras, et ensuite Egée le crucifie.
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Les médaillons de consécration.
Saint Pierre. Rome sort de l'erreur et reçoit la foi divine de la bouche de Pierre. Là, Néron le crucifie.
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La tour clocher à plan octogonal est gothique du XIIIe.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Intérieur du clocher.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Intérieur du clocher.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Le cloitre.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Le réfectoire n'a gardé qu'un mur percé de baies gothiques du XIIIe siècle. Du cloître, à l'ouest de la salle capitulaire, il ne subsiste que le plan.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
De la salle capitulaire, il ne reste qu'un espace délimité par des colonnes basses et un carrelage moderne. Le scriptorium se situait dans le prolongement sud de la salle capitulaire. Il était réservé aux moines copistes et enlumineurs. À l'étage, se trouvait le dortoir.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Abside et absidioles sud.
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Abside et absidioles nord.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Petite absidiole Nord. Chapireaux : décor végétal à gauche, deux aspics à droite.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Deux serpents ailés (aspic) qui se mordent leur propre queue. C'est le symbole du mal éternel, leur corps en 8 dessinant le symbole de l'infini.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Deux modillons romans En haut, poursuite entre deux lions. Deux fauves sont dirigés vers la gauche. Le premier est un lion à crinière bouclée, en posture semi-héraldiqueNotes 5. Il détourne la tête vers celui qui le suit et entrelace sa langue avec la sienne. Le second animal porte un collier de chien domestique. Le chasseur a posé ses pattes sur la croupe du chassé, qui, en baissant la queue, manifeste sa soumission. Le lion d'église est toujours, sous une forme ou une autre, Satan. Une prétendue soumission n'est peut-être qu'une duperie.
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La grande absidiole Nord. Chapireaux : à gauche, Adam et eve, à droite lions et homme à l'envers.
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La Tentation d'Adam. Ève, toute nue, marche vers Adam, pied gauche en premier, exhibant la pomme dans sa main droite. De sa main gauche, elle cache son sexe avec une feuille de figuier. Elle avance, mue par une tête ingrate, des cheveux filasse et une flasque nudité. Comme d'habitude, dans cette représentation il faut stigmatiser la première femme, qui est responsable de la déchéance de l'humanité ! La honte. Adam, à l'angle du chapiteau, face aux fidèles dans la nef, montre un sentiment de honte ; il porte sa main droite à la glotte et, de sa main gauche, il couvre son sexe également avec une feuille de figuier. C'est surtout le désaveu public qu'il inflige à cette « femme corrompue par le Serpent » à qui l'homme, Adam, vient de tourner symboliquement le dos. Le labeur forcé. Les deux faces latérales de la corbeille montrent les conséquences de l'expulsion du paradis terrestre. À gauche, on trouve Adam, en bliaud court, en train de bêcher pour nourrir les siens.
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La Tentation d'Ève. Sur l'angle droit de la face principale se dresse un arbre de la Connaissance, avec des rameaux souples ployant sous les fruits ronds, et autour duquel le Serpent s'est enroulé en hélice régulière. Au milieu du siècle dernier, on pouvait encore voir la tête du Serpent, tenant dans sa gueule un fruit rond qu'il pointait vers Ève. Face latérale, le labeur forcé : Le travail spécifique imposé par Yahweh à Ève est désormais d'enfanter des fils dans la douleur (Multiplicabo aerumnas tuas... in dolore paries filios, Livre de la Genèse, chapitre III, verset 16). À droite, on trouve donc Ève, mère de Caïn, après l’accouchement, donnant le sein à son enfant.
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Sur le tailloir de ce chapiteau, court une succession de volutes affrontées deux à deux et de palmettes asymétriques ligaturées à la base. Cette bordure se prolonge sur le plat du pilier. Au centre de la face principale se tient un homme, la tête en bas, dont les jambes pliées sont engoulées par deux lions qui l’encadrent. Ses deux mains tiennent les pattes des lions : Chaque félin est montré de profil, à l'arrêt, avec un corps massif et une belle tête où flotte la crinière avec quatre rangs de bouclettes. La pupille creuse des yeux en amande semble avoir été sertie d'une pierre colorée. Les pattes sont armées de griffes énormes refermées sur un fruit sphérique. Quant à l'homme culbuté, aux jambes dévorées, il a les mêmes traits qu'Adam, son vis-à-vis. Son visage est impassible. Il ne s'agit pas d'une victime terrifiée, il incarne symboliquement ces pécheurs qui croient ressortir sans dommage moral de la gueule des lions.
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Le tailloir de ce chapiteau porte un décor d'acanthes. La composition de la corbeille est symétrique, comme les trois autres compositions de l'absidiole. Sur la face principale de la corbeille, se trouvent deux sirènes, les traditionnelles tentatrices charnelles pour les hommes. Leurs corps de poissons sont énormes par rapport au buste. Les bustes, qui ont forme humaine, s'arrêtent au-dessous du nombril par une cordelière aplatie, marquant l'interface entre les parties animale et humaine de l'hybride.
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Chacune exhibe, sous le dé central, une ramille verticale à feuilles pendantes et, sur les côtés, à l'horizontale, une autre tige qui présente une fleuron trifurque et une fronde de folioles enroulées en volute. Un jeu de mots en latin, reliant « tige » et « pénis » par l'homonymie caulis était souvent utilisé dans l'iconographie monastique. Les tiges végétales, en divers états de raideur entre les mains des sirènes, s'adressaient beaucoup à l'imagination. Le parallèle entre l'éphémère de la fleur qui meurt vite et le paroxysme vénérien, supposé coupable et qui condamne son auteur à une mort éternelle, était riche de sens
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En face des sirènes, deux hommes enchaînés, la te,tation ? Le tailloir de ce chapiteau à trois faces est habillé d'un bandeau d'acanthe en faible relief. À chaque angle de la corbeille, se trouve un jeune homme nu, agenouillé, qui se tient les pieds avec les mains. Les corps lisses des deux éphèbes sont discrètement dissimulés par des lianes de feuilles. Les hommes sont emprisonnés, au sens symbolique, par une liane unique qui leur enveloppe tête, cou, ventre, sexe, jambes et bras. Cette liane commune passe d'un homme à l'autre, au niveau d'un anneau feuillé, scellé au haut du poteau central. On remarque également, le long de cette liane, des ligatures en « V », qui émettent par trois fois un double faisceau de feuilles, au-dessus du front puis aux deux coudes. L'emprise du bourgeonnement végétal aux points névralgiques a valeur de symbole, attirant l'attention sur le fait que la pensée et l'action sont les prisonniers de la « Nature », c'est-à-dire des instincts ou passions.
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Ces deux hommes rejoignent leur confrère, nu, lié et ithyphallique qui se trouve sur un modillon de la grande absidiole nord, comme des « pécheurs contre la chair ». La culpabilisation morale des personnages est appuyée par l'analogie de position des lianes avec celles du monde carcéral médiéval : la bride jugulaire et le carcan ; la triple entrave des deux pieds et de l'abdomen est un souvenir du compes (ou fers) hérité de la Rome antique.
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L'abside. L'ancien sanctuaire communiquait avec les grandes absidioles, au nord et au sud, par deux triples arcades, ouvertes dans sa travée droite. Chacune comprend une porte de communication et une double baie dont les voussures retombent sur une colonne centrale courte, de grand diamètre, et latéralement sur les chapiteaux de deux colonnes engagées.
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Les baies de l'abside La seule des trois baies à posséder encore des colonnes, avec décor à chevrons et chapiteaux sculptés, est la baie axiale. Les tailloirs des baies sont composés d'une succession d'acanthes sèches, se poursuivant en bandeau autour du cul-de-four. Chapiteau nord. Ange terrassant deux dragons : On voit un ange debout, vêtu d'une simple tunique, les ailes déployées comme une « victoire romaine ». Il terrasse deux dragons simultanément, foulant leur encolure sous ses pieds nus pendant qu'il enfonce deux gros épieux dans leurs gorges. Sur les faces latérales de la corbeille, les deux corps enchevêtrent les anneaux. Chapiteau sud. Archange Michel terrassant un dragon : la composition est asymétrique et très dynamique. Il est probable que ce chapiteau soit le prototype d'un plus grand chapiteau qui a dû exister dans l'abbaye, car la composition a été reproduite dans les églises satellites
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Armorium.
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Armorium.
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Léontomachie : À gauche, on voit un arbuste, qui porte six grandes feuilles découpées à folioles pendantes, alternées et spiralées autour du tronc. Il s'agit de l'image « officielle » et assez répandue de la « Plante de Vie ». Devant l'arbuste, un homme en tunique courte plissée, en train d'attaquer un lion. Protégé par son écu, il a le bras droit levé pour transpercer le fauve avec son épée. La bête, dressée sur ses pattes postérieures, vient de bondir pour planter ses griffes dans le bouclier. Le combat de l'homme et du lion (qui représente toujours le Diable) est le combat de l'homme contre son animalité.
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Griffons affrontés au « Vase de Vie » : Deux griffons sont affrontés à un « Vase de Vie ». Leurs becs entrouverts s'approchent du vase et leurs corps de lions ont des pattes baguées qui se referment toutes sur un fruit rond. Les bêtes tiennent leurs ailes repliées, ce qui est inhabituel. Les queues ne passent pas entre les cuisses et conservent un port naturel, dénué de connotation sexuée. Au centre, une colonne torse exhausse le « Vase de Vie » à bonne hauteur pour abreuver les deux griffons. L'image chrétienne de deux griffons affrontés au « Calice » ou à l'Arbre de Vie est positive. Ils sont les gardiens du Paradis, en charge d'empêcher quiconque d'approcher de l'Arbre de Vie et qu'ils sont les seuls à pouvoir consommer. Peu à peu l'iconographie romane avait substitué le « Calice » à la « Fontaine » et la « Pigne » au « Fruit de Vie », de sorte que cette sculpture est une figuration du « Calice Eucharistique », dont les griffons assurent symboliquement la surveillance. Cette image d’immortalité était couramment exposée dans le sanctuaire des églises romanes, à proximité de l'autel majeur, lieu du mystère eucharistique que le clergé renouvelait chaque jour.
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Centaure exécutant un autre centaure La séquence des centaures est aujourd'hui très dégradée, un seul des deux centaures est partiellement conservé, le second a laissé l'empreinte de son corps et le geste de sagittaire retourné. L'action se résume à une exécution. Le premier centaure vient de se retourner sur son poursuivant pour lui décocher une flèche mortelle en plein front. La signification des centaures à l'époque romane était très codifiée : le type sagittaire (avec arc bandé), queue droite et pendante, était le centaure de Dieu qui était chargé d'exterminer les créatures pécheresses ou démoniaques ; sa cible, ici, l'autre centaure représentant le péché mortel, avec sa queue sexualisée et fleuronnée affichant la virilité. Le centaure qui bande son arc est Chiron le bienfaiteur de l'Humanité selon les Grecs. Il personnifie la rigueur morale et est l'exterminateur attitré des êtres maléfiques dans l'iconographie romane. On le trouve sur des chapiteaux des sanctuaires, des portails et des modillons, toujours visant avec son arc le pécheur. Derrière, paire de lions bicorporés
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Sculpté sur le cartouche central de la face de la corbeille qui donne sur le sanctuaire, se trouve un arbre asymétrique, enraciné en partie au paradis avec les griffons, mais dont toutes les grandes feuilles ont été rabattues au pays des centaures, c'est-à-dire la Terre des Hommes. L'arbre, sur la frontière entre Terre et Paradis donne, par la dissymétrie de la frondaison, une expression allégorique de la révélation du Bien et du Mal. La représentation de ces chemins par les branches de la lettre grecque upsilon, Υ, ou par les branches d'un arbre (l'arbre de Pythagore) a été utilisée à maintes reprises dans l’iconographie médiévale. Ici, les branches sont représentées par des feuilles de dimensions radicalement différentes. Ainsi, les deux petites feuilles étiques recourbées à droite vers l’Éden, symbolisent les voies étroites et difficiles qui mènent vers la Vie. Les larges et luxuriantes feuilles qui se recourbent vers le sol terrestre symbolisent les routes du péché qui mènent facilement aux Enfers.
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Basilics et dragons La dernière composition est parfaitement symétrique, on trouve deux basilics (coq et serpent) — à ne pas confondre avec la cocatrix, un être « inventé » au XIVe siècle — qui sont affrontés à l'angle de la corbeille. Les queues, couvertes d'écailles, sont dressées au-dessus des dos. Entre leurs pattes, se trouve un couple de dragons serpentiformes qui sont entrelacés. Les quatre animaux tiennent entre leurs griffes des fruits ronds. Individuellement, le basilic est un animal maléfique qui tue « par un seul regard ». Les paires de basilics que l'on trouve affrontés à un arbre de vie ou au calice eucharistique ont une signification plus restrictive, surtout quand on les trouve souvent associés à des serpents/dragons. Les serpents, symboles de la luxure, associés à deux mâles se frottant les becs comme des oiseaux au printemps, est une stigmatisation des amours masculines. La place d'honneur dans l'église réservée à ses rappels indique le souci du risque amoureux ; l'entrée dans les ordres n’éteignait pas les passions physiques. En résumé, l'iconographie de la partie nord du chevet est placée sous l'emprise de Satan. On trouve six thèmes qui ont pour objet les tentations qu'il inflige aux hommes. Seul, le dernier chapiteau figuré suggère aux fidèles de lutter contre elles, par l'exercice personnel (homme combattant le lion) ou par la raison (Chiron tuant le centaure pécheur), pour que l'âme puisse accéder à « l’immortalité du Paradis » où les griffons l'attendent.
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Les trois tentations de Jésus par Satan. La corbeille est très abîmée, non pas par l'érosion, mais par la malveillance, puisque les trois visages de Jésus ont été martelés. Sans doute à l'époque révolutionnaire où beaucoup de sculptures dans les églises ont été vandalisées. Le tailloir est en parfait état : une suite de palmettes dressées, ligaturées à leur base par un double V, exactement comme le tailloir de l'acrobate et les lions de la grande absidiole nord. La lecture du chapiteau s'effectue de gauche à droite, dans l'ordre adopté dans l’évangile selon Luc, chapitre IV, versets 1 à 13. Première tentation : Après avoir été baptisé par Jean, Jésus fait retraite au désert pendant quarante jours. Au terme de l'épreuve, Satan, voyant qu'il avait faim, lui tendit un caillou et dit : « Si tu es le fils de Dieu, change-le en pain ». La réponse de Jésus : « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu ». Cette scène est illustrée sur le côté du chapiteau tourné vers le chœur. On identifie Jésus par le nimbe crucifère ; il porte une tunique talaire et sa main droite s'appuie sur un long bâton. La bras gauche a disparu, mais, sur d'autres sculptures, il tenait la Torah, dont il cite un extrait. Dans le coin gauche, Satan est nu, gras, pansu, avec une épaisse queue et des jambes de satyre.
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La deuxième tentation : Satan amène Jésus sur une haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde. Il lui promet de tout lui donner s'il accepte de se prosterner à ses pieds. Jésus cite encore la Torah : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et ne rendras de culte qu'à lui seul. » (Deutéronome, chapitre VI, verset 13 et chapitre X, verset 20). L'imagier a rendu l'idée d'altitude de cette scène en mettant Jésus et Satan sur des nuages. On peut identifier Jésus par un fragment de son nimbe. Du Diable ne subsiste seulement qu'un demi-corps. La main droite, élevée à hauteur de la tête, fait le geste de bénédiction chrétienne pour confondre les hommes. La troisième tentation : la gloire au Temple de Jérusalem : Satan amène Jésus à Jérusalem et le dépose au sommet du Temple et lui dit : « Saute et jette-toi en bas ! Si tu es le fils de Dieu, ses anges te porteront ». La réponse de Jésus vient encore de la Torah : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » (Deutéronome, chapitre VI, verset 16). L'imagier a fait une curieuse représentation pour l'illustration. Jésus est à droite, sa tête sort d'une « cabane » qui simule le Temple. Le Satan est petit, nu, et a les ailes repliées dans le dos. Sa main pointe vers le sol où il avait demandé à Jésus de sauter. Ce chapiteau est d'une importance capitale, car c'est la fermeture du cycle iconographique du nord du chevet, qui est placé sous le signe de la tentation dans toutes ses formes. Inauguré par le serpent en Paradis (absidiole nord) et clôturé par Jésus réfutant Satan dans le désert de Judée. Toute l'iconographie du chevet est d'une exceptionnelle cohérence.
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Pignes disposées en quinconce Les quatre faces de la corbeille sont tapissées d'un filet végétal dont les larges mailles ont en leur centre une pigne, pointe en bas. Toutes les pignes (on en compte 39) représentent le « Fruit de Vie » ; ici, où les moines célébraient sur l'autel le mystère eucharistique, elles trouvent leur place.
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Absidioles Sud. Chapiteaux de la grande absidiole sud En 1662, cette chapelle, placée sous le patronage de saint Nicolas, était dans un très mauvais état et il fallut la re-voûter5. Il est probable que, lors de cette restauration, le chapiteau de Daniel entre deux lions ait été modifié. Rien ne porte à croire que l'ordonnance initiale des quatre chapiteaux romans ait été modifiée. On trouve quatre chapiteaux sculptés dans l'absidiole : deux chapiteaux à décor végétal sur des colonnes à l'entrée du « cul-de-four » et deux chapiteaux historiés à l'entrée de l'absidiole.
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Daniel dans la fosse, entre deux lions (no 37) Le tailloir est semblable à celui du chapiteau consacré au cycle de Samson. Daniel est assis entre deux lions immobiles et, à l'arrière plan, une feuille d'acanthe plaquée sur le cartouche remplace le nimbe du prototype. Le prophète porte toujours sa tunique côtelée, des souliers pointus, et ses pieds sont posés sur un escabeau. Le torse et la tête sont inclinés à droite, le menton reposant sur le poignet. Son visage exprime l'impassibilité et le profondeur de la prière au milieu des lions que son Dieu a neutralisés. Les lions sont superbes et, comme dans la grande absidiole nord, leurs pupilles sont incrustées d'une pierre bleue. cependant, il y a des différence de style et de détail entre les deux lions, ce qui amènent des spécialistes en iconographie7 à suggérer que la corbeille était très abîmée au XVIIe siècle : lors du re-voûtement, en 1662, la partie de la corbeille à la droite de Daniel a été refaite ; le lion, qui est plus grand que l'autre, est cependant un très beau fac-similé.
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Cycle de Samson (no 38) Samson tuant le lionceau. La face principale de la corbeille est dédiée au plus fameux exploit de Samson, celui où, encore jeune, il terrasse, à mains nues, un lionceau au milieu des pieds de vigne. On voit Samson, sur le dos du lionceau, déchirer à mains nues, la gueule de la bête féroce. Samson est vêtu d'une tunique légère et d'un manteau, agrafé au cou, qui s'envole sous l'impétuosité de l'action. Le lion est réaliste, avec une crinière à quatre rangs de bouclettes, des pattes avec des griffes énormes et cerclées d'un manchon à la cheville. La queue est basse, unique signe de défaite.
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Samson enlève la porte de Gaza. Sur la face ouest de la corbeille, on voit Samson sortant de la ville de Gaza, avec, sur l'épaule droite, les deux battants de la porte de la ville. Bien que cet évènement ait eu lieu vingt années après le premier exploit, Samson est toujours imberbe et n'a physiquement pas changé. La Bible (Livre des Juges, chapitre XVI, versets 1-3) relate : Samson quitta la prostituée avec laquelle il a couché, vers minuit. Il trouva la porte de la ville fermée, car les Philistins voulaient le capturer en embuscade. En utilisant sa force légendaire, Samson enleva la porte et part avec !
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Samson et Dalila. Après son évasion de Gaza, Samson s'éprend d'une Philistine prénommée Dalila. L'histoire est relatée dans la Bible (Livre des Juges, chapitre XVI, versets 4 à 21) : Dalila est très bien payée par les Philistins pour soutirer de Samson le secret de sa force invincible. Après plusieurs tentatives, elle réussit : le secret réside dans ses cheveux. En tant que nazir à vie, Samson ne doit jamais couper ni cheveux, ni barbe. Dalila l'endort et lui fait couper les cheveux, puis le livre aux Philistins. Le sculpteur a réussi à raconter l'histoire sur la petite face est de la corbeille. Dalila est assise dans l'angle du mur, la tête voilée de la guimpe des femmes mariées. Elle fait de son bras droit posé sur ses genoux un coussin pour la tête de Samson. L'autre main passe à la servante les ciseaux de tonte, destinées à raser la tête de Samson. La servante, également voilée, pointe un doigt de sa main droite vers les poignets de Samson, pour indiquer qu'ils sont ligotés. Aujourd'hui, la tête de la servante est mutilée. Quant à Samson, il est désormais barbu, comme un prophète biblique.
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Chapiteaux de la petite absidiole sud. Chapiteau nord : Corbeille d'acanthe. Une superposition de deux rangs d'acanthe. Le modèle a déjà été utilisé dans le chœur.
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Chapiteau sud : Corbeille de fougères. Un seul rang de hautes frondes de fougères, à la pointe desquelles est suspendue une pigne. Le tailloir est tapissé par quatre rinceaux à nombreuses crossettes que les deux protomés d'angle ont recrachées.
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Chapelle St Jean.
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Sacrifice d'Abraham Le tailloir de ce chapiteau est unique. Un listel, orné de dents de scie, surmonte le cavet qui parcourt une liane ondée à trois nervures. À chaque ligature, se trouvent des inflorescences axillaires à feuilles fructifères. Deux masques, cracheurs de lianes, un loup et un humain, se trouvent sur chaque angle du chapiteau. L'astragale présente une dentelure continue en dents de scie. L'annonciation faite à Sarah. Sur la petite face, on voit un ange ailé venu dire à Abraham que sa stérile et vieille épouse Sarah — elle a 90 ans — va enfanter dans l'annéeNotes 11. Sarah se tient de côté et ne regarde pas l'ange. Elle a le visage pétrifié par la peur. Elle fait un geste de la main gauche, exposant sa paume avec le pouce recourbé à l'intérieur. Dans l'art chrétien, ce geste est commun aux annonciations de Sarah et de Marie.
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Le sacrifice d'Abraham. Chronologiquement, cette scène se situe des années après l'annonciation faite à Sarah. Isaac est un jeune homme (un garçonnet selon la tradition chrétienne, un homme d'environ 25 ans selon la tradition judaïque et, selon la tradition islamique, le sacrifié n'est pas Isaac, mais Ismaël, son demi-frère, fils d'Abraham et de sa servante Agar). Qaunt à Abraham, plus que centenaire, il est métamorphosé en homme jeune, grâce à Dieu. Le sculpteur lui a donné entre 30 et 40 ans et le profil d'un centurion romain ! L'ange de Dieu, les ailes totalement déployées, est montré de trois-quarts, pieds nus sur l'astragale, à l'instant où sa poigne immobilise le bras levé d'Abraham. Le patriarche, le visage marqué par l'horreur, détourne sa tête de son fis. Son bras gauche étendu soulève les cheveux de la future victime, sculptée sur l'angle de la corbeille. Malheureusement, il ne reste que quelques orteils d'Isaac sur la moulure. Sur la dernière face, Le bélier du sacrifice. Un ange ailé se tient debout et montre de la main gauche le bélier à ses pieds, qui attend d'être sacrifié en substitution d'Isaac.
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Ouroboros enlacés On voit sur la corbeille deux dragons entrelacés se mordant la queue. Ce thème est reproduit, presque à l'identique, dans la petite absidiole nord du chevet. Le style rustique indique que cette sculpture date du premier édifice abbatial de 1080. Sur ce chapiteau, en effet, les dragons appartiennent à une typologie primitive, qui a disparu au XIIIe siècle. Ils possèdent un long corps serpentiforme, doté d'une paire de pattes ailées et d'une tête féroce. Après avoir entrelacé leurs cous, les deux dragons se sont mutuellement détournés pour mordre chacun le bout de sa propre queue. Entre les griffes de leurs pattes ils tiennent un fruit rond, le malum, ou fruit défendu.
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Fauves Seules, deux des trois faces sculptées sont visibles. Le bandeau du mur, décoré d'acanthes sèches en bas-relief, a été prolongé pour former le tailloir du chapiteau. Au-dessus d'un astragale ouvragé, pousse une première couronne de petites feuilles d'acanthe, surmontée elle-même par un double étage de fleurs ressemblant à des pâquerettes. Cette seconde collerette est interrompue à l'angle par deux feuilles de scolopendre ou arum. Au troisième niveau, se trouvent quatre grands félins, montrés de profil et affrontés deux à deux sous l'angle du tailloir. Les têtes de ces fauves ont disparu. Les deux lions adossés à l'aplomb du dé central élèvent leurs queues au-dessus de leurs dos.
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Décollation de saint Jean-Baptiste Ce chapiteau, le fleuron de la chapelle Saint-Jean, est sans conteste le plus célèbre exemple de « l'art de La Sauve ». Le tailloir est marqué aux angles par deux masques, recrachant un entrelacs de palmettes à crosses affrontées, ligaturées de place en place. Le pilier médian de la face principale définit l'ordonnance de la composition, qui doit être lue de droite à gauche : à droite, le festin d'Hérode, suivi de la danse de Salomé et, à gauche, le martyr de saint Jean et sa tête placée sur un plateau, sous la surveillance des anges.
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Le festin d'Hérode. Sur la petite face de droite, séparée de la face centrale par un grand feuillage vertical, on voit quatre personnages. Un homme, immédiatement à gauche d'Hérode, qui tient un couvert dans sa main droite. De sa main gauche, il tient le bras d'une femme. En arrière-plan, un petit joueur de tambourin est là pour égayer les convives. Assis aux pieds de la femme, un petit personnage agrippe par-dessous le bord de la table. La femme, qui porte une épaisse guimpe, signe de femme mariée, a un visage inexpressif et est absorbée dans ses pensées, la tête appuyée sur sa main droite. Avec le scabellum honorifique placé sous ses pieds, on l'identifie comme Hérodiade, épouse d'Hérode et mère de Salomé. La fille à ses pieds, qui a les mêmes traits que la danseuse, est Salomé et l'on peut supposer, selon l'Evangile de Marc, chapitre 4, versets 24 à 26, qu'elle demande à sa mère ce qu'elle doit réclamer comme récompense pour sa danse.
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La danse de Salomé. La danseuse porte une robe moulante. On voit son corps ployé en arc de cercle devant le Tétrarque. Elle tient la table, la tête repose au sol ainsi que le pied droit. La jambe gauche se soulève aux fins d'érotiser la culbute. Hérode, couronné, se tient toujours attablé en frisottant sa moustache.
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L'exécution de Jean-Baptiste. La « décollation » est le thème de la seconde face latérale. La geôle du prophète est un petit pavillon cubique dressé hors sol par quatre colonnettes. De la victime, seule sa tête apparaît, tirée par les cheveux de sa prison. Le bourreau, élevant le glaive pour trancher la tête, regarde vers le ciel. Jean attend le coup mortel, la bouche fermée et les yeux ouverts, au-dessus d'une large feuille qui va recueillir le sang du martyr.
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La remise de sa tête. Le dernier acte de l'histoire se joue sur la partie gauche de la face principale. Le bourreau tient cérémonieusement le plat où est déposée la tête de saint Jean. Trois grandes feuilles ont poussé sous la relique et, dans les cieux, des anges nimbés volent autour et bénissent la tête du défunt.
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Base d'une colonne.
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Tombe céphallique.
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Sur le mur, retombées des arcs du cloitre.
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Cloitre.
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Sur le mur, retombées des arcs du cloitre.
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Cloitre.
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De la salle capitulaire, il ne reste qu'un espace délimité par des colonnes basses et un carrelage moderne.
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Le scriptorium se situait dans le prolongement sud de la salle capitulaire. Il était réservé aux moines copistes et enlumineurs.
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Réfectoire.
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Réfectoire.
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Façade orientale
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Fragment de mur peint. Xiie. Calcaire.
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L'abbaye de la Sauve-Majeure
Carreaux de pavement glaçurés avec décor estampé. XIIIe ou XIVe. Terre cuite, glaçure au plomb. Les carreaux présentent trois types de décor figuré : le lion, la colombe ou la fleur de lys.
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Chateau de La Brède - Montesquieu
Construit à partir du XIVe siècle, le château de La Brède est à l'origine un château fort de style gothique, entouré de douves en eau et pourvu d'un système défensif. Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu, y est né le 18 janvier 1689. Il y a vécu de manière régulière toute sa vie et rédigé nombre de ses ouvrages, dont De l'esprit des lois. Mais il y effectua aussi des transformations, notamment un jardin à la française, actuellement en cours de restauration, et un jardin à l'anglaise. On peut y voir la chambre de Montesquieu, conservée dans son état du XVIIIe siècle, et sa bibliothèque, dont les livres ont été transférés à la bibliothèque municipale de Bordeaux. Le château a appartenu à la même famille, celle de Montesquieu, entre le Xe siècle et 2004, année où mourut la comtesse Jacqueline de Chabannes (1912-2004), dernière descendante directe de l'écrivain (descendante de Denise, sa plus jeune fille), qui, en 1994, avait confié par dation à la bibliothèque municipale de Bordeaux tous les ouvrages et documents en sa possession. Depuis lors, le château est la propriété d'une fondation privée, la fondation Jacqueline de Chabannes.
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Chateau de La Brède - Montesquieu
Le château de Montesquieu et son domaine constituent l'attrait emblématique de la commune de La Brède, bien que situé quelque peu en retrait à l'Ouest de la cité. Le domaine s’étend au centre d'une vaste clairière trapézoïdale fermée à l'Est par les frondaisons et au Nord par des dépendances. Il s'agit d'une forteresse de plaine dont les fondations remontent au XIe siècle. Le Pape Boniface IX autorise en 1404 la construction d'une nouvelle chapelle attenante au donjon, tandis que sa forme définitive sera effective à compter de 1419 avec son gros donjon (tour de guet), les trois ponts-levis et ses importantes douves en trois fossés successifs. Sa particularité réside dans son plan polygonal à 17 côtés dont l'un, à l'Ouest, apparaît flanqué d'une grosse tour: le donjon qui domine le reste de la demeure.
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Chateau de La Brède - Montesquieu
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Chateau de La Brède - Montesquieu
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Les trois ponts-levis.
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Porte après le deuxième pont-levis.
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Biganos
Deux ports authentiques conservés à Biganos avec leurs pinasses et leurs cabanes d'ostréiculteurs. Le port de Biganos classé en zone protégée. Il est le seul port placé en pleine forêt. Le port des Tuiles sous protection du conservatoire du littoral et des rivages.
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Biganos
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Biganos
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Parc Ornithologique du Teich
Joncs.
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Parc Ornithologique du Teich
Chardon.
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Parc Ornithologique du Teich
Salicaire.
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Parc Ornithologique du Teich
Cistude.
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Parc Ornithologique du Teich
La réserve est installée au point de jonction entre les milieux forestiers, marécageux et lagunaires. Les oiseaux spécifiques de ces trois écosystèmes cohabitent donc sur un territoire restreint, où leur observation est facilitée. En période de migration ou d'hivernage, la plupart d'entre eux adoptent un rythme d'activité calqué sur le mouvement des marées.
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Parc Ornithologique du Teich
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Parc Ornithologique du Teich
Cigones.
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Parc Ornithologique du Teich
Cigogne.
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Parc Ornithologique du Teich
Cigogne.
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Parc Ornithologique du Teich
Tadornes de belon.
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Parc Ornithologique du Teich
Au centre, une grande échasse.
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Parc Ornithologique du Teich
Foulque, reconnaissable avec sa tête blanche. Ses ieds ne sont pas palmés, mais ses phalanges sont lobées.
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Parc Ornithologique du Teich
Foulques.
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Parc Ornithologique du Teich
Milan
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Parc Ornithologique du Teich
Deux chevaliers gambettes.
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Parc Ornithologique du Teich
Mouette.
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Parc Ornithologique du Teich
Héron.
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Parc Ornithologique du Teich
Canard col vert femelle.
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Malagar.
Patrimoine du Conseil régional d'Aquitaine depuis 1986, Malagar est classé Monument historique, labellisé Maison des Illustres, et le paysage qui l'entoure est Site classé. La visite guidée de la maison, laissée telle que François Mauriac l'a connue, fait partager l'univers et l'intimité du Prix Nobel de Littérature. Dans l'ancien chai à vin rouge aujourd'hui aménagé en salle d'exposition, clichés d'époque, photos de scènes familiales, documents historiques engagent le visiteur à découvrir l'itinéraire de cet écrivain à travers l'histoire du XXe siècle. Maison d'écrivain exceptionnelle, Malagar est au centre du réseau des maisons d'écrivain d'Aquitaine, et participe à l'action de sa fédération nationale.
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Malagar.
En outre, ce lieu de mémoire consacré à François Mauriac est aussi un lieu de culture vivante, qui propose, de mai à octobre, rencontres et débats, lectures et spectacles, concerts, parcours artis-tiques et expositions.
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Malagar.
Le soir dans Malagar retrouvé j'observe de ma terrasse la forêt que j'ai quittée et dont l'immense armée noire ferme l'horizon.
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Malagar.
Propriété des moines Célestins de Verdelais sous l'Ancien Régime, le domaine entre dans le giron de la famille Mauriac en 1843, lorsque Jean Mauriac, arrière-grand-père de l'écrivain, s'en porte acquéreur. C'est à cette époque que Malagar prend l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui : une maison de maître enserrée par deux chais qui délimitent une cour intérieure avec son grand tilleul, un bâtiment de ferme prolongé par deux auvents, un parc de quatre hectares et un vignoble de quatorze hectares.
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Malagar.
François Mauriac hérite du domaine en 1927. Pâques, l'été, le temps des vendanges sont des occasions régulières de venue à Malagar pour l'écrivain et sa famille. Lieu de vie, le site est aussi pour le romancier un havre de paix propice au travail et demeurera un lieu d'inspiration privilégié jusqu'à sa dernière venue en 1968.
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Malagar.
Buste en bronze de françois Mauriac, par Ossip Adkine.
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Malagar.
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Malagar.
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Malagar.
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Malagar.
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