De haut en bas :
- la pierre épigraphiée de Frère Berenguer, camérier, décédé le 6/6/1307, et de sa soeur Dame Mathia.
- La pierre épigraphiée de Dulce de Mont-Roig, décédée le 5/12/1271.
- La pierre tombale représentant le défunt couché, les bras croisés sur la poitrine, ne porte aucune inscription.
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Saint-Genis des Fontaines.
La pierre épigraphiée de Frère Berenguer, camérier, décédé le 6/6/1307, et de sa soeur Dame Mathia. La pierre épigraphiée de Dulce de Mont-Roig, décédée le 5/12/1271.
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Saint-Genis des Fontaines.
La pierre tombale représentant le défunt couché, les bras croisés sur la poitrine, ne porte aucune inscription.
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Saint-Genis des Fontaines.
La pierre épigraphiée de Frère Miguel, sacristain ; après avoir été Abbé du dit monastère de 1271 à 1281, est décédé le 6/04/1307.
- La pierre épigraphiée de Ramon de Pollestres camérier, dont l'épigraphe a été partiellement détruite.
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Saint-Genis des Fontaines.
La pierre épigraphiée de Frère Miguel, sacristain ; après avoir été Abbé du dit monastère de 1271 à 1281, est décédé le 6/04/1307.
- La pierre épigraphiée de Ramon de Pollestres camérier, dont l'épigraphe a été partiellement détruite.
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Saint-Genis des Fontaines.
Pierre de réemploi d'un moulin à huile.
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Saint-Genis des Fontaines.
L'église est en forme de croix latine, avec des voûtes romanes.
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Saint-Genis des Fontaines.
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Saint-Genis des Fontaines.
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Saint-Genis des Fontaines.
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Saint-Genis des Fontaines.
Tableau (fin du XVIIIème) représentant une Assomption. Artiste inconnu.
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Saint-Genis des Fontaines.
Tableau de la Vierge Noire de Montserrat (1644). Il rappelle que abbaye de Saint-Genis fut unie au monastère catalan en 1507.
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Saint-Genis des Fontaines.
Autel-retable (daté de 1590) en bois peint, au centre une niche de style baroque en forme coquille St Jacques abritant la statue de St Benoît. De part et d'autre St Maur, disciple de Saint Benoit, et Ste Scholastique. Dans la prédelle, l'Annonciaion (sans doute), la Cène, l'adoration des bergers.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable du Rosaire, bois peint, XVIIème dit « populaire ». A la prédelle : St Jean, la Visitation, St Pierre, l’Enfant Royal, St Paul, Nativité, St Jacques.
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Saint-Genis des Fontaines.
A la prédelle : la Visitation, St Pierre, l'Enfant Royal, St Paul, Nativité.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable du Rosaire. Joseph et Marie.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable du Rosaire. Couronnement de la Vierge. En haut, la colombe du Saint Esprit.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable du XVIIIème siècle dédié à St Michel. En haut, se trouve la statue de Ste Thérèse d'Avila, carmélite. Au centre, St Michel, à gauche St Jacques de Compostelle avec sa tenue de pèlerin, à droite St Gaudérique, patron des agriculteurs ou St Isidore, le Laboureur.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable du XVIIIème dédié à la Vierge à l’Enfant au centre : St Joseph, St Joachim, père de la Vierge Marie et Ste Anne, mère de Marie
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Saint-Genis des Fontaines.
Bénitier de l'église primitive posé sur un chapiteau du XIIème siècle provenant de l'abbaye de St-André.
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Saint-Genis des Fontaines.
Bénitier de l'église primitive posé sur un chapiteau du XIIème siècle provenant de l'abbaye de St-André.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable central, réalisé entre 1605 et 1638 d’auteur inconnu, entièrement en bois peint. Au premier registre, dans la niche centrale, statue du saint patron, saint Genis. De part et d'autre de la niche centrale, les scènes de son Arrestation et de son Supplice. Dans la niche supérieure, saint Georges. De chaque côté : saint Benoît et sa sœur jumelle sainte Scholastique. Au troisième registre, l'Ange et la Vierge de l'Annonciation de part et d'autre de la troisième niche, avec une statue de saint Antoine. La niche du sommet est surmontée de la figure du Père éternel, entouré par deux angelots tenant des « cornes d'abondance ».
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Saint-Genis des Fontaines.
A la prédelle, à gauche, sont figurés les deux saints : Jean, l'Evangéliste et Jean, le Baptiste. A droite, face à face, les deux saints Louis : Louis IX, roi de France et son petit-neveu, Louis d'Anjou, évêque de Toulouse et petit-fils du Comte de Provence, de la maison de Barcelone Raimond Bérenguer V. Ce panneau peint est daté de 1638. Le tabernacle sculpté et peint est de la même époque.
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Saint-Genis des Fontaines.
Arrestation de Saint Genis. Les deux saints : Jean, l'Evangéliste et Jean, le Baptiste.
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Saint-Genis des Fontaines.
Décapitation de Saint Genis. Les deux saints Louis : Louis IX, roi de France et son petit-neveu, Louis d'Anjou, évêque de Toulouse.
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Saint-Genis des Fontaines.
Les panneaux peints rappellent que le monastère est bénédictin (St Benoît et sa sœur jumelle Ste-Scholastiqne). Ils encadrent la satue de St Georges, patron de la Catalogne.
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Saint-Genis des Fontaines.
La statue de St Antoine, avec de part et d'autre, la Vierge et l'Ange de l'Annonciation. Au sommet, la figure du Père éternel, entouré par deux angelots tenant des « cornes d’abondance ».
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Saint-Genis des Fontaines.
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Saint-Genis des Fontaines.
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Saint-Genis des Fontaines.
Chapelle de Nostra Senyora de Montserrat. Le retable montre la montagne escarpée où est situé le monastère, au centre la Vierge de Montserrat.
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Saint-Genis des Fontaines.
Chapelle de Nostra Senyora de Montserrat. Le retable montre la montagne escarpée où est situé le monastère, au centre la Vierge de Montserrat.
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Saint-Genis des Fontaines.
La Vierge à l'Enfant.
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Saint-Genis des Fontaines.
Fresque du XIVe siècle.
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Saint-Genis des Fontaines.
Table d'autel carolingienne de l'église primitive
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Saint-Genis des Fontaines.
Stalles en bois du XVIIème.
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Saint-Genis des Fontaines.
Retable du Christ du XIXème représentant le Christ en croix, avec les instruments de la Passion entouré de la lune et du soleil, de St Jean et d'une Vierge dolorosa. En haut, dans l'écusson, les cinq taches symbolisent les cinq plaies du Christ.
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Saint-Genis des Fontaines.
Les clous.
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Saint-Genis des Fontaines.
Notre-Dame des sept douleurs : La prophétie du saint vieillard Siméon ; La fuite en Egypte ;La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours ; La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire ; Marie debout au pied de la croix ; La descente de Jésus de la croix et la remise à Sa Mère ; L’ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.
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Saint-Genis des Fontaines.
Petit Jésus de Prague.
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Saint-Genis des Fontaines.
Sur le mur, empreinte de la croix.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
L'occupation du Roussillon par les Arabes vers 1660. Vers 780, un réfugié d'Espagne nommé Sentimir fonde ici une abbaye bénédictine. Cette fondation fait écho à la création d'autres abbayes (Arles, Saint- André) favorisées par les rois carolingiens. Détruite au milieu du IXe s., par les Vikings, elle est reconstruite peu après, et connaîtra un développement architectural tout au long du moyen-âge : voûtement de l’église (XIIe s.), construction du cloître ( XIIIe s.).
Au XIe s., le dynamisme des abbayes et des institutions religieuses favorise l'essor de l'art roman : le linteau de Saint-Génis est un point de repère dans l'histoire de la sculpture de l'Europe (1019-1020). L'église de l'abbaye garde depuis l'origine son plan de l'époque carolingienne. Elle reçoit des voûtes au XIIe s., s'augmente d'un cloître au XIIIe s.
En déclin dès le XVe s., l'abbaye est unie à celle de Montserrat en 1507. Après l'annexion du Roussillon par la France (1659, Traité des Pyrénées)), les moines frondeurs résistent à la domination française, mais à long terme, ces querelles sapent la puissance de l’abbaye et précipitent son déclin. Les abbés successifs ont en charge la juridiction civile du village. Ils nomment les « Batlles » (officiers de justice), les responsables de la vie du village, et reçoient l'hommage de leurs vassaux. Le monastère collectait l’impôt et percevait les bénéfices. Comme les évêques, les abbés portaient la crosse et revêtaient le grémial lors des offices.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Pendant la Révolution française l'abbaye de Saint-Génis des Fontaines est supprimée et ses biens sont vendus comme Biens Nationaux en 1796. Après la Révolution, le cloître est pillé et démantelé. Des fragments sont trouvés sur le marché et ont intéressé des collectionneurs. En 1922, un antiquaire spécialisé, un marchand de cloître, cherchait à acquérir celui de Saint Genis alors propriété privée. Un des propriétaires, Edmond Joud, résiste, mais deux autres cèdent en 1924. Les trois-quarts du cloître sont démontés et emportés, l'essentiel est installé au château des Mesnuls, en Ile-de-France, mais deux arcs et trois colonnes sont donnés au Louvre, et quatre piliers sont achetés par le musée de Philadelphie (États-Unis). Seul le quart sud-est, maintenu sur place, est classé Monument Historique.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
A partir de 1970, des négociations sont engagées pour la récupération du "cloître" des Mesnuls, dont le propriétaire est mort en déportation pendant la guerre. En 1975-1980, Saint-Genis entreprend la recomposition de son patrimoine culturel. Grâce à des efforts conjugués et persévérants, les éléments des Mesnuls et du Louvre ont pu être récupérés et réinstallés à leur emplacement originel grâce à un système de numérotation, découvert lors du démontage de 1924. En 1985, le Louvre restitue les éléments qu'il possède. Une importante campagne de restauration en plusieurs phases (1985-1998), a permis la restauration de l’ensemble. Les éléments conservés à Philadelphie ont été remplacés par des copies. Au printemps 2002, le déambulatoire supérieur ouvre ses portes et propose aux visiteurs une galerie culturelle qui accueille des expositions.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Le monachisme est une très ancienne tradition chrétienne. Son principe est une vie religieuse menée en commun, dans l'obéissance à une règle. Saint Benoît de Nursie écrit au VIe s. la Règle appliquée dans les monastères dits ensuite bénédictins. Cette règle est réformée et propagée au VIIIe s. par un second saint Benoît, Benoît d'Aniane (en Languedoc). La liturgie, le travail manuel et le travail intellectuel rythment la vie monastique selon la Règle : ora et labora, "prie et travaille". Les monastères bénédictins sont, du IXe au XIIe s., de véritables centres intellectuels et économiques, sur lesquels se sont appuyés l'Empire de Charlemagne et ses successeurs. Ils reçoivent biens et donations, et jouissent de la protection des souverains et des grandes familles.
Une abbaye regroupe auprès d'une église les bâtiments nécessaires à la vie en commun : réfectoire, dortoir, salle capitulaire (pour la réunion de la communauté), disposés autour d'un cloître.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Dès le IXe s., une abbaye se caractérise par son plan régulier, rassemblant l’église monastique et les bâtiments (réfectoire, dortoir, salle capitulaire) autour d’un cloître, sorte de jardin entouré d’une galerie. Cloître du latin (claustrum) veut dire clôture, lieu clos, et exprime par là même la vie menée en commun par les moines. Le cloître sert de liaison entre les bâtiments, de promenoir pour les moines, et pour certaines cérémonies, notamment des processions. A l’époque romane, on adopte le principe de galeries composées de colonnes et de chapiteaux sculptés, suivant un riche programme iconographique.
Le cloître de Saint-Genis des Fontaines a été construit au XIIIe s. Sa particularité est d’être construit en marbres polychrome, le blanc de Céret, le rose de Villefranche de Confient et le noir des Corbières Roussillonnaises.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Épitaphe de l’abbé Raymond.
Cette dalle, enlevée du cloître au XIXe siècle et retrouvée en 2000, est la pierre tombale de Raymond, abbé du monastère, mort en 1196. Ligne du haut : Sincère, disert source intarissable, fleur vermeille ; Riche de fruits, en probité le second de personne ; Que la pieuse lumière du dix-sept mars conduisit au ciel. Ligne du bas : Hôte chaleureux, pâturage des miséreux ; Soucieux des autres, tel fut cet abbé Raymond ; Quatre années avant les mil deux cents. Épitaphes disparues.
Dans le cloître se trouvaient autrefois les pierres tombales d'autres abbés : Gausbert (mort en 1234), Sapte de Pollestres (mort en 1281), Guillem d'Abadia (mort en 1307), relevées par l'érudit Louis de Bonnefoy vers 1860. L'une d'entre elles est aujourd'hui aux États-Unis.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Les sculptures des chapiteaux rappellent leurs devoirs religieux aux moines qui déambulent dans le cloître. Gare à celui qui ne respecterait pas la règle monastique ou succomberait à la tentation des sirènes, il pourrait être terrassé par les mains d’un basilic, cette poule à queue de Dragon qui tue son adversaire en un regard. Au contraire il s'agit de prendre exemple sur la salamandre, symbole des justes et des Hommes. À Saint Genis, les maîtres sculpteurs ont été particulièrement influencés par la faune locale : chouette, truite, tortue grenouille.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Le cloître roman se compose de quatre piliers d'angle et de quatre piliers médians reliés par des arcatures portant sur colonnes isolées. Piliers et colonnes s'établissent sur un mur bahut. Les arcs sont surmontés de constructions postérieures. Le tout est en marbre. Les chapiteaux sont ornés de figures grossières.
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De nombreux chapiteaux sont ornés de motifs végétaux : palmettes, fleurons stylisés, grandes feuilles.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Les sirènes : Chapiteau en marbre rose, classique de l’iconographie médiévale. Quatre sirènes placées aux angles du chapiteau saisissent de la main leur double corps. Il rappelle aux moines qu’ils doivent combattre le mal et en dénoncer les aspects multiformes.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Adam et Eve.
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Adam et Eve.
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Adam et Eve.
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Un personnage tient en laisse des chiens.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Les serpents : Chapiteau noir représentant, à deux angles opposés, des visages habités de serpents ondulants. Significations possibles : les tourments de l’enfer, ou bien une image macabre de la corruption des corps. La lettre « B » couchée pourrait être la marque du sculpteur.
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Salamandre.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Tortue.
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Chouette.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
Rat.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
La procession de l’abbé : Chapiteau rose présentant sur sa face ouest l’abbé du monastère en procession, entouré de deux clercs avec le grémial marqué de ses armes sur les genoux.
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
La face sud présente l’agneau mystique .
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Le cloître de Saint-Genis des Fontaines.
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Eglise Romane Saint-André
Le monastère bénédictin de Saint-André fut fondé au Moyen-âge. Fuyant l'Espagne inhospitalière, l'abbé Miro et ses moines vinrent s'installer sur les terres que Louis le Pieux leur octroya en 823. Le village de « Saint André » se forma autour de l'abbaye.
Bâtie sur un vieux sol Gallo-Romain, l'église de Saint André forme un ensemble monumental, remarquable par ses dimensions et son ancienneté.
Bâtie aux environs de l'an 900, détruite par les invasions successives, elle a été reconstruite et consacrée le 16 novembre 1121, la douzième année du règne de Louis VI, roi de France et sous le pontificat du pape Calixte.
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Eglise Romane Saint-André
A l'époque il était courant de donner le nom d'un Apôtre au village en construction, ce fut le nom de l'Apôtre « ANDRE » - premier apôtre du Christ mort en 65 après Jésus-Christ - qui fut attribué à ce village.
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Eglise Romane Saint-André
En 1109, la comtesse Agnès (en l'absence de son mari parti à la croisade) soumet l'abbaye de saint André à celle de La Grasse pour la réformer. Des travaux sont sans doute entrepris, qui donne lieu à une consécration de l'édifice en 1121. L’abbaye connait un lent déclin tout au long du Moyen-Âge et est finalement unie à celle d’Arles sur Tech en 1592. Nationalisée en 1791 avec les biens ecclésiastiques, elle passe à la commune pour devenir église paroissiale, ce qu’elle est restée jusqu’à aujourd’hui.
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Eglise Romane Saint-André
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Eglise Romane Saint-André
Le plan de l'église reprend la forme de la croix latine. Sur les bras de son transept saillant, deux absidioles encadrent l'abside, le Choeur, qui est l'espace le plus sacré de l'église.
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Eglise Romane Saint-André
Sur une bonne hauteur, les murs montrent la maçonnerie, caractéristique de l’époque pré-romane : de gros galets de rivière, disposés en arête de poisson, », ou « opus spicatum », avec un abondant mortier de chaux ; aux angles, de gros blocs taillés qui sont souvent des remplois provenant d’édifices plus anciens. Au dessus, un petit appareil constitué des mêmes matériaux mais grossièrement épannelés (XIe), puis pierre taillée en partie supérieure (XIIe). Les deux premières périodes sont sans doute assez proches. La troisième correspond au voûtement de la nef. Cette église pré-romane était moins haute que l’actuelle, et n’avait pas de voûte; son toit était porté par une charpente en bois. C’est sans doute au XIème siècle que l’on a modernisé, surélevé et voûté l’église de Saint-André. La partie haute de la façade correspond par son appareillage soigné au style du XIIe siècle. C’est de la même, époque que date le cloître, avec colonnes et chapiteaux sculptés de marbre blanc, qui a disparu très tôt (au XVème siècle ?) et dont on connaît quelques' éléments dispersés. La façade s'orne de cinq arcs géminés, disposés horizontalement à la partie supérieure de l'édifice., qui sont un décor lombard.
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Eglise Romane Saint-André
Le linteau, en marbre de Carrare, est du début du XIe siècle. Le Christ bénissant, avec de part et d'autre l'alpha et l'oméga, est entouré de saints identifiés souvent à des apôtres, et de deux chérubins. Deux anges soutiennent la mandorle. Dans le tympan, se trouve le chrisme.
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Eglise Romane Saint-André
Le linteau, en marbre de Carrare, est du début du XIe siècle. Le Christ bénissant, avec de part et d'autre l'alpha et l'oméga, est entouré de quatre saints identifiés souvent à des apôtres. et de deux chérubins. Deux anges soutiennent la mandorle. Chacun se trouvant dans un cadre constitué de colonnettes et d'un arc outrepassé.
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Eglise Romane Saint-André
Ce linteau sculpté est proche de celui de Saint-Genis des fontaines, daté par une inscription de 1019-1020. Mais à Saint André, il couronne une porte du Xème siècle, dont on a conservé les jambages. Est-ce au XIème siècle qu’on' l’y a placé, ou plus tard ? Comme «pour le linteau de Saint-Genis il est possible que cette sculpture ait été à l’origine un retable, ornant l’autel. Ces éléments sculptés se présentent aujourd’hui comme ils se présentaient au XIIème siècle, à l’apogée de la période romane. Même composé d’éléments plus anciens réassemblés, cet ensemble traduit la volonté de décorer les façades d’églises avec un programme sculpté monumental où le Christ en majesté entouré d’anges et d’apôtres occupe la place principale. Le Christ en majesté, deux anges qui soutiennentt la mandorle, deux séraphins.
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Eglise Romane Saint-André
Deux apôtres.
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Eglise Romane Saint-André
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Eglise Romane Saint-André
Les 2 « Simiots », bêtes fantastiques médiévales de la vallée du Tech.
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Eglise Romane Saint-André
Les 2 « Simiots », bêtes fantastiques médiévales de la vallée du Tech.
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Eglise Romane Saint-André
La fenêtre rectangulaire percée plus tard dans la façade, est entourée de divers fragments de marbre sculpté, matériaux provenant sans doute d'un édifice disparu.
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Eglise Romane Saint-André
La fenêtre, encadrée de rinceaux, est contemporaine du linteau. Dans les coins, se trouvent des médaillons représentant l'animal symbolisant les quatre évangélistes. Trois chérubins séparent deux médaillons représentant chacun duex anges soufflant dans des olifants.
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Eglise Romane Saint-André
Anges soufflants dans des olifants.
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Eglise Romane Saint-André
L'homme de saint Matthieu, symbole de l'Incarnation et le lion de saint Marc, symbole de la Résurrection.
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Eglise Romane Saint-André
L'aigle de saint Jean, symbole de l'Ascension, le taureau de saint Luc, symbole du Sacrifice.
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Eglise Romane Saint-André
A l’intérieur de l’enveloppe de l’église pré-romane, on implante de lourds piliers ornés de demi-colonnes, séparés par des arcades. Ces piliers et ces arcades reçoivent une voûte en berceau.
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Eglise Romane Saint-André
La nef est de 31,60 m de longueur, 24,60 m de largeur et 12 m de hauteur.
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Eglise Romane Saint-André
Les piliers ne laissent entre eux et les murs, que d’étroits passages, qu’on ne peut pas appeler bas-côtés.
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Bénitier en marbre du XIe siècle.
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Eglise Romane Saint-André
Fragment de sculpture, probablement un apôtre que l'on reconnait à son nimbe. 1ère moitié du XIe siècle.
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Eglise Romane Saint-André
Dessus de pierre tombale musulmane (marbre XIIe).
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Eglise Romane Saint-André
Peinture monumentale : Christ en croix entre la Vierge et saint Jean. 14e siècle.
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Eglise Romane Saint-André
Peinture monumentale : Christ en croix et la Vierge. 12e siècle
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Eglise Romane Saint-André
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Eglise Romane Saint-André
Statues en bois peint, XVIIe-XVIIIe siècles. St Antoine, Ste Marie Madeleine, Vierge à l'enfant, St Gaudérique, St Benoît (abbé).
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Fonts baptismaux.
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Eglise Romane Saint-André
La table d'autel. La surface a son pourtour orné de lobes réguliers et d'un périmètre d'entrelacs gravés. 11e siècle.
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Eglise Romane Saint-André
La table d'autel. La surface a son pourtour orné de lobes réguliers et d'un périmètre d'entrelacs gravés. 11e siècle.
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La table d'autel. La surface a son pourtour orné de lobes réguliers et d'un périmètre d'entrelacs gravés. 11e siècle.
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La table d'autel. La surface a son pourtour orné de lobes réguliers et d'un périmètre d'entrelacs gravés. 11e siècle.
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La table d'autel. La surface a son pourtour orné de lobes réguliers et d'un périmètre d'entrelacs gravés. 11e siècle.
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Eglise Romane Saint-André
Autel à lobes. Ces tables d’autel en marbre sont sculptées sur leur pourtour de lobes semi-circulaires. Ce motif décoratif qui pourrait avoir aussi une signification liturgique est semble-t-il emprunté au monde byzantin. En plus de ces lobes, les tables possèdent un décor parfois riche et complexe. Une série reprend un motif de ruban enroulé inspiré d’un ivoire carolingien qui appartenait à la cathédrale de Narbonne.
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Eglise Romane Saint-André
Autel à lobes. Une autre multiplie les reliefs taillés en biseau où l’on sent une inspiration plus hispanique : c’est le cas de la table de Saint-André.
La production de ces autels est sans doute due à des ateliers narbonnais et s’étend sur une période longue, du IXème au XIème siècles. Pour les réaliser, on a vraisemblablement utilisé comme matière première les monuments romains de l’ancienne capitale ; provinciale.