Les Lazarets de Marseille

Marseille étant un port commerçant avec le Levant, elle a de tout temps essayé de se prémunir des épidémies, que ce soient la peste, le choléra, la fièvre jaune ou autres. Pour cela, on a con

<center>Les Catalans.</center>Dans la petite crique de Saint-Lambert, en 1558 on construisit un lazaret, qui succéda à celui de l'anse de l'Ourse (actuellement les bassins de la Joliette). Le seul vestige est cette tour. Il resta en fonction jusqu'en 1663 où un nouveau lazaret fut construit à Arenc. Dans ces lazarets, on plaçait en quarantaine les cargaisons et les équipages des bateaux pour éviter les épidémies, en particulier la peste. Les bateaux étaient envoyés au mouillage à Pomègues ou à l'île de jarre.
Les Catalans.
Dans la petite crique de Saint-Lambert, en 1558 on construisit un lazaret, qui succéda à celui de l'anse de l'Ourse (actuellement les bassins de la Joliette). Le seul vestige est cette tour. Il resta en fonction jusqu'en 1663 où un nouveau lazaret fut construit à Arenc. Dans ces lazarets, on plaçait en quarantaine les cargaisons et les équipages des bateaux pour éviter les épidémies, en particulier la peste. Les bateaux étaient envoyés au mouillage à Pomègues ou à l'île de jarre.
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<center>Port de Pomègues.</center>A partir du XVIIe s., les relations de Marseille avec les Echelles du Levant l'exposent de façon permanente aux terribles épidémies de peste et de choléra. Le Conseil de la ville décide la mise en place d'un système de quarantaine et pendant plus de deux siècles, les îles du Frioul jouent un rôle sanitaire de premier ordre. Ce complexe sanitaire marseillais s'intègre dans un réseau auquel appartiennent les grands ports méditerranéens pour protéger l'Europe des épidémies.
1627 : Le port naturel de Pomègues est aménagé pour la purge des marchandises et le mouillage des navires suspects.
Port de Pomègues.
A partir du XVIIe s., les relations de Marseille avec les Echelles du Levant l'exposent de façon permanente aux terribles épidémies de peste et de choléra. Le Conseil de la ville décide la mise en place d'un système de quarantaine et pendant plus de deux siècles, les îles du Frioul jouent un rôle sanitaire de premier ordre. Ce complexe sanitaire marseillais s'intègre dans un réseau auquel appartiennent les grands ports méditerranéens pour protéger l'Europe des épidémies. 1627 : Le port naturel de Pomègues est aménagé pour la purge des marchandises et le mouillage des navires suspects.
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<center>Port de Pomègues.</center>Aurails creusés dans les rochers pour permettre aux bateaux de s'amarrer. Lazaret vient de l'italien Lazzaretto, de Nazareto - l'hôpital Santa Maria di Nazaret - une des premières îles de quarantaine au large de Venise.
Port de Pomègues.
Aurails creusés dans les rochers pour permettre aux bateaux de s'amarrer. Lazaret vient de l'italien Lazzaretto, de Nazareto - l'hôpital Santa Maria di Nazaret - une des premières îles de quarantaine au large de Venise.
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<center>Port de Pomègues.</center>Aurails creusés dans les rochers pour permettre aux bateaux de s'amarrer.
Port de Pomègues.
Aurails creusés dans les rochers pour permettre aux bateaux de s'amarrer.
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<center>Port de Pomègues.</center>Aurails creusés dans les rochers pour permettre aux bateaux de s'amarrer.
Port de Pomègues.
Aurails creusés dans les rochers pour permettre aux bateaux de s'amarrer.
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<center>Port de Pomègues.</center>Il y avait une chapelle (vestiges en bas, à gauche) et une capitainerie, le bâtiment à droite.
Port de Pomègues.
Il y avait une chapelle (vestiges en bas, à gauche) et une capitainerie, le bâtiment à droite.
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<center>Port de Pomègues.</center>1720 . Malgré l'efficacité du triangle sanitaire contrôlé par le bureau de santé - que sont la grande prise de Pomègues, le lazaret à Arenc au Nord de la ville, les consignes sanitaires à l'entrée du Port -, la peste entre dans Marseille avec
Port de Pomègues.
1720 . Malgré l'efficacité du triangle sanitaire contrôlé par le bureau de santé - que sont la grande prise de Pomègues, le lazaret à Arenc au Nord de la ville, les consignes sanitaires à l'entrée du Port -, la peste entre dans Marseille avec "Le Grand Saint-Antoine", navire en provenance d'Orient. Ce sera la plus tragique épidémie de peste connue dans l'Histoire. C'est une peste bubosepticémique. Il semblerait que la contagion par les humains ait été prépondérante.
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<center>Les îles</center>Au premier plan l'île de Jarre qui servait de quarantaine pour les bateaux qui, de toute évidence, avaient la peste à leur bord. C'est au large de cette île que, le 25 septembre 1720, sur ordre du régent Philippe d'Orléans, le Grand-Saint-Antoine fut brûlé et coulé.
Les îles
Au premier plan l'île de Jarre qui servait de quarantaine pour les bateaux qui, de toute évidence, avaient la peste à leur bord. C'est au large de cette île que, le 25 septembre 1720, sur ordre du régent Philippe d'Orléans, le Grand-Saint-Antoine fut brûlé et coulé.
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<center>Consignes sanitaires.</center>Deuxième maillon : les consignes sanitaires. Jusqu'en 1660, le bureau de la santé se trouvait dans la tour Saint-Jean. La construction des remparts de Louis XIV entraîne son déplacement. On fait alors construire un pavillon flottant ou patache. L'autorisation à bâtir le pavillon de la consigne sanitaire date de 1717. En 1719 la première pierre est posée. Mais un an plus tard la ville connaît la plus terrible épidémie de peste de son histoire.
Consignes sanitaires.
Deuxième maillon : les consignes sanitaires. Jusqu'en 1660, le bureau de la santé se trouvait dans la tour Saint-Jean. La construction des remparts de Louis XIV entraîne son déplacement. On fait alors construire un pavillon flottant ou patache. L'autorisation à bâtir le pavillon de la consigne sanitaire date de 1717. En 1719 la première pierre est posée. Mais un an plus tard la ville connaît la plus terrible épidémie de peste de son histoire.
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<center>Consignes sanitaires.</center>Edifiée en 1719 par l'architecte Mazin pour y installer les médecins et chirurgiens chargés du contrôle sanitaire des marins et des bateaux qui entraient dans le port de Marseille. L'intendance sanitaire fonctionna jusqu'au XIXe siècle. Son organisation remarquable et ses compétences servirent de modèle à tous les grands ports méditerranéens. C'est un mélange de baroque et de néoclassicisme inspiré de la renaissance.
Consignes sanitaires.
Edifiée en 1719 par l'architecte Mazin pour y installer les médecins et chirurgiens chargés du contrôle sanitaire des marins et des bateaux qui entraient dans le port de Marseille. L'intendance sanitaire fonctionna jusqu'au XIXe siècle. Son organisation remarquable et ses compétences servirent de modèle à tous les grands ports méditerranéens. C'est un mélange de baroque et de néoclassicisme inspiré de la renaissance.
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<center>Consignes sanitaires.</center>À bord d’une chaloupe amarrée au quai, le capitaine, après avoir prêté serment sur l’exactitude de ces réponses, est soumis par les intendants à un feu roulant de questions : conditions du voyage, état sanitaire à bord, situation de chacune des échelles par rapport à la peste, nature de la cargaison, nombre et provenance des éventuels passagers, etc.
Consignes sanitaires.
À bord d’une chaloupe amarrée au quai, le capitaine, après avoir prêté serment sur l’exactitude de ces réponses, est soumis par les intendants à un feu roulant de questions : conditions du voyage, état sanitaire à bord, situation de chacune des échelles par rapport à la peste, nature de la cargaison, nombre et provenance des éventuels passagers, etc.
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<center>Première page de l’Évangile selon Saint Jean</center>Le capitaine de navire prêtait serment sur ce panneau enchâssant la première page de l’Évangile selon Saint Jean, et jurait que l’état sanitaire de son navire était confirme à celui indiqué sur la patente.
Première page de l’Évangile selon Saint Jean
Le capitaine de navire prêtait serment sur ce panneau enchâssant la première page de l’Évangile selon Saint Jean, et jurait que l’état sanitaire de son navire était confirme à celui indiqué sur la patente.
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<center>Perce document pour désinfecter le courrier.</center>Tous les documents et courriers, en particulier la patente, qu’il rapporte à Marseille sont ensuite perçés dans ces sortes de pinces et plongés dans une solution vinaigrée.
Perce document pour désinfecter le courrier.
Tous les documents et courriers, en particulier la patente, qu’il rapporte à Marseille sont ensuite perçés dans ces sortes de pinces et plongés dans une solution vinaigrée.
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<center>Pince de préhension à distance. Métal.</center>
Pince de préhension à distance. Métal.
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<center>Le mur de la Peste.</center>L’empire ottoman est la terre d’origine de la peste. Elle progresse vers l’Occident, au long des siècles, en suivant les grandes routes commerciales. La peste pénètre en France souvent par le port de Marseille.
La première pandémie a lieu du sixième au huitième siècle. La « peste de Justinien », circule autour de la Méditerranée. Marseille est touché tout au long du sixième siècle.
La deuxième pandémie a lieu du 14e au XVIIIe siècle. Venant du Kurdistan, la peste se propage suivant de voix : l’une vers la Chine, l’autre vers l’Europe. C’est la grande « peste noire » apportée à Marseille par des vaisseaux italiens en 1347. Le tiers de la population de l’Europe sera décimée. La France met deux siècles à retrouver sa population antérieure.
Le mur de la Peste.
L’empire ottoman est la terre d’origine de la peste. Elle progresse vers l’Occident, au long des siècles, en suivant les grandes routes commerciales. La peste pénètre en France souvent par le port de Marseille. La première pandémie a lieu du sixième au huitième siècle. La « peste de Justinien », circule autour de la Méditerranée. Marseille est touché tout au long du sixième siècle. La deuxième pandémie a lieu du 14e au XVIIIe siècle. Venant du Kurdistan, la peste se propage suivant de voix : l’une vers la Chine, l’autre vers l’Europe. C’est la grande « peste noire » apportée à Marseille par des vaisseaux italiens en 1347. Le tiers de la population de l’Europe sera décimée. La France met deux siècles à retrouver sa population antérieure.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Le bacille de la peste n’est découvert qu’en 1894 par le médecin pasteurien de Yersin à Hong Kong, lors de la grande peste de Chine.
La puce transmet le bacille en piquant le rat ou l’homme. La puce, porteuse du bacille, pique un rongeur pour se nourrir de son sang et ainsi le contamine. Pour le rat, le temps d’incubation de la maladie est assez rapide, quelques heures à quelques jours. Puis, l’animal meurt. Les puces cherchent alors un autre rat ou un animal à sang chaud : un lapin, un chat, un chien mais aussi un homme. L’homme piqué par la puce propage la maladie. Les vêtements, les tapis et les tentures, sont les principaux facteurs de dispersion du mal.
Le mur de la Peste.
Le bacille de la peste n’est découvert qu’en 1894 par le médecin pasteurien de Yersin à Hong Kong, lors de la grande peste de Chine. La puce transmet le bacille en piquant le rat ou l’homme. La puce, porteuse du bacille, pique un rongeur pour se nourrir de son sang et ainsi le contamine. Pour le rat, le temps d’incubation de la maladie est assez rapide, quelques heures à quelques jours. Puis, l’animal meurt. Les puces cherchent alors un autre rat ou un animal à sang chaud : un lapin, un chat, un chien mais aussi un homme. L’homme piqué par la puce propage la maladie. Les vêtements, les tapis et les tentures, sont les principaux facteurs de dispersion du mal.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Au printemps 1719, le capitaine Jean-Baptiste Chataud, sur la demande de son propre beau-frère Jean Chaud, propriétaire du Grand Saint Antoine, a rendez-vous avec le premier échevin de la ville Estelle. Ce dernier lui propose d’aller prendre livraison d’un lot de marchandises qu’il a commandées, lui et d’autres négociants, à des fournisseurs du Levant.
Le trajet allée est fait sans difficulté particulière. Il relâche d’abord à Smyrne, puis à Mosconossy, une échelle cycladique. Il se dirigea ensuite sur Seyde, l’échelle de Syrie, où l’attend le principal de sa cargaison. Il y arrive fin 1719. Et c’est à cette escale, avec le chargement quasi certain de fret contaminé par les puces, sans oublier les rats malades, que le drame a pu se jouer.
Avec une seule escale, à Larnaca, sur Chypre, le retour va être un véritable calvaire, avec pas moins de six décès à bord : un Turc, embarqué comme passager est retrouvé mort dans une cale, puis des matelots et le chirurgien lui-même. Lors des tout derniers jours, trois décès supplémentaires sont survenus.
Très inquiet, Chataud mouille au Brusc du 4 au 10 mai où il a eu sans doute une entrevue avec les propriétaires. Ces derniers l’ont enjoint de faire demi-tour sur Livourne pour obtenir un document du médecin Marcello Ittieri, probablement informé entre temps, dans lequel il était précisé que les trois derniers décès étaient dus à une mauvaise alimentation
Puis muni de cette explication recevable de la cause des décès, le 25 mai 1720, le grand Saint Antoine entre en rade de Marseille.
Le mur de la Peste.
Au printemps 1719, le capitaine Jean-Baptiste Chataud, sur la demande de son propre beau-frère Jean Chaud, propriétaire du Grand Saint Antoine, a rendez-vous avec le premier échevin de la ville Estelle. Ce dernier lui propose d’aller prendre livraison d’un lot de marchandises qu’il a commandées, lui et d’autres négociants, à des fournisseurs du Levant. Le trajet allée est fait sans difficulté particulière. Il relâche d’abord à Smyrne, puis à Mosconossy, une échelle cycladique. Il se dirigea ensuite sur Seyde, l’échelle de Syrie, où l’attend le principal de sa cargaison. Il y arrive fin 1719. Et c’est à cette escale, avec le chargement quasi certain de fret contaminé par les puces, sans oublier les rats malades, que le drame a pu se jouer. Avec une seule escale, à Larnaca, sur Chypre, le retour va être un véritable calvaire, avec pas moins de six décès à bord : un Turc, embarqué comme passager est retrouvé mort dans une cale, puis des matelots et le chirurgien lui-même. Lors des tout derniers jours, trois décès supplémentaires sont survenus. Très inquiet, Chataud mouille au Brusc du 4 au 10 mai où il a eu sans doute une entrevue avec les propriétaires. Ces derniers l’ont enjoint de faire demi-tour sur Livourne pour obtenir un document du médecin Marcello Ittieri, probablement informé entre temps, dans lequel il était précisé que les trois derniers décès étaient dus à une mauvaise alimentation Puis muni de cette explication recevable de la cause des décès, le 25 mai 1720, le grand Saint Antoine entre en rade de Marseille.
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<center>Le mur de la Peste.</center>À son arrivée Chataud se soumet aussitôt au rituel des questions du bureau des intendants de santé, ce jour-là placé sous la responsabilité d’un notable du nom de Tiran. Les patentes de ses trois escales sont nettes. Il informe également les intendants des neuf décès, tout en produisant le document du médecin italien. Sur sa déposition on note une précision, griffonnée à la va-vite comme quoi les morts sont dus à de mauvais aliments.
Le 27 mai, deux jours après son arrivée à Pomègues, le navire enregistre un dixième mort à bord. Un premier ordre lui adjoint de faire le jour même voile vers la quarantaine de Jarre mais un contrordre parvient dans les heures qui suivent, il doit aller à la quarantaine de la Grande Prise, plus proche de Marseille.
Le 29 mai, les autorités décident que les marchandises seront débarquées aux Infirmeries. Certaines marchandises seront envoyées à l’île de Jarre pour faire leur sereine, période de 26 jours pendant laquelle on expose les marchandises au soleil et à la bienfaisante rosée du soir.
Le 3 juin, les autorités décident de débarquer débarquer toutes les marchandises aux Infirmeries où les passagers sont autorisés à sortir dans Marseille. 
La cargaison du Grand Saint-Antoine est une promesse de travail pour les portefaix et les ouvriers du textile. D’autre part, la foire de Beaucaire, qui va se tenir dans la deuxième quinzaine de juillet, représente un débouché important pour les commerçants marseillais, en particulier l’échevin Estelle.
Le mur de la Peste.
À son arrivée Chataud se soumet aussitôt au rituel des questions du bureau des intendants de santé, ce jour-là placé sous la responsabilité d’un notable du nom de Tiran. Les patentes de ses trois escales sont nettes. Il informe également les intendants des neuf décès, tout en produisant le document du médecin italien. Sur sa déposition on note une précision, griffonnée à la va-vite comme quoi les morts sont dus à de mauvais aliments. Le 27 mai, deux jours après son arrivée à Pomègues, le navire enregistre un dixième mort à bord. Un premier ordre lui adjoint de faire le jour même voile vers la quarantaine de Jarre mais un contrordre parvient dans les heures qui suivent, il doit aller à la quarantaine de la Grande Prise, plus proche de Marseille. Le 29 mai, les autorités décident que les marchandises seront débarquées aux Infirmeries. Certaines marchandises seront envoyées à l’île de Jarre pour faire leur sereine, période de 26 jours pendant laquelle on expose les marchandises au soleil et à la bienfaisante rosée du soir. Le 3 juin, les autorités décident de débarquer débarquer toutes les marchandises aux Infirmeries où les passagers sont autorisés à sortir dans Marseille. La cargaison du Grand Saint-Antoine est une promesse de travail pour les portefaix et les ouvriers du textile. D’autre part, la foire de Beaucaire, qui va se tenir dans la deuxième quinzaine de juillet, représente un débouché important pour les commerçants marseillais, en particulier l’échevin Estelle.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Dès le 20 juin, on enregistre la mort de la première victime. C’est une couturière, Marie Dauplan, de la rue de l’Echelle.
Le matelot mort deux jours après l’arrivée du navire est autopsié par un chirurgien de renom, Gueirard, lui-même protégé d’un médecin très en vue à Versailles, Chirac. Sur la cause du décès, le praticien reste très évasif. Le 13 juin un des gardiens chargés de la surveillance des marchandises meurt brutalement. Il est encore jeune, mais Gueirard n’hésite pas à le déclarer mort de vieillesse.
Le mur de la Peste.
Dès le 20 juin, on enregistre la mort de la première victime. C’est une couturière, Marie Dauplan, de la rue de l’Echelle. Le matelot mort deux jours après l’arrivée du navire est autopsié par un chirurgien de renom, Gueirard, lui-même protégé d’un médecin très en vue à Versailles, Chirac. Sur la cause du décès, le praticien reste très évasif. Le 13 juin un des gardiens chargés de la surveillance des marchandises meurt brutalement. Il est encore jeune, mais Gueirard n’hésite pas à le déclarer mort de vieillesse.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Du 23 au 26, 4 autres hommes qui ont manipulé les marchandises trépassent. Les intendants de santé se décidèrent enfin à faire appel à un autre médecin du nom de Béraud qui est lui de condition modeste, mais voilà, formé à l’université de médecine de Montpellier. Auscultant les quatre cadavres il n’hésite pas à déclarer la peste.
Fin juin, le Grand Saint-Antoine est, au bout du compte, envoyé à Jarre, mais ses cales sont vides. Après avoir subi une fumigation son équipage est débarqué sur l’île avec divers équipements, le bateau étant amarré à une centaine de mètres au large.
Le 9 juillet, les marchandises du grand Saint-Antoine sont débarquées et amenées au sommet de  l’île.
Le 28 juillet, le régent qui est informé jour après jour de l’évolution des événements, ordonne que les marchandises soient brûlées ainsi que le grand Saint-Antoine. Le 10 septembre un intendant haut placé est envoyé sur l’île pour dresser un inventaire final des marchandises et questionner les marins du navire sur les circonstances du voyage retour. Chataud, lui, est déjà parti depuis l’avant-veille. Officiellement inculpé de toutes les responsabilités ayant provoqué le drame, il est transféré dans un cachot, au château d’if, où il va croupir, avant d’être conduit dans une des prisons de l’amirauté. Il ne sera libéré qu’en septembre 1733. Le procès établira qu’en fin de compte, sa culpabilité ne peut en aucun cas être prouvée. Le 25 septembre, les marchandises sont brûlées, le Grand Saint-Antoine le lendemain.
Le mur de la Peste.
Du 23 au 26, 4 autres hommes qui ont manipulé les marchandises trépassent. Les intendants de santé se décidèrent enfin à faire appel à un autre médecin du nom de Béraud qui est lui de condition modeste, mais voilà, formé à l’université de médecine de Montpellier. Auscultant les quatre cadavres il n’hésite pas à déclarer la peste. Fin juin, le Grand Saint-Antoine est, au bout du compte, envoyé à Jarre, mais ses cales sont vides. Après avoir subi une fumigation son équipage est débarqué sur l’île avec divers équipements, le bateau étant amarré à une centaine de mètres au large. Le 9 juillet, les marchandises du grand Saint-Antoine sont débarquées et amenées au sommet de l’île. Le 28 juillet, le régent qui est informé jour après jour de l’évolution des événements, ordonne que les marchandises soient brûlées ainsi que le grand Saint-Antoine. Le 10 septembre un intendant haut placé est envoyé sur l’île pour dresser un inventaire final des marchandises et questionner les marins du navire sur les circonstances du voyage retour. Chataud, lui, est déjà parti depuis l’avant-veille. Officiellement inculpé de toutes les responsabilités ayant provoqué le drame, il est transféré dans un cachot, au château d’if, où il va croupir, avant d’être conduit dans une des prisons de l’amirauté. Il ne sera libéré qu’en septembre 1733. Le procès établira qu’en fin de compte, sa culpabilité ne peut en aucun cas être prouvée. Le 25 septembre, les marchandises sont brûlées, le Grand Saint-Antoine le lendemain.
20
<center>Le mur de la Peste.</center>Le 31 juillet 1720 les autorités annoncent que la peste sévit dans Marseille. Le Parlement d’Aix interdit toute communication entre Marseille et la Provence.
Les échevins, Estelle ainsi que ses trois principaux adjoints Jean-Pierre Moustier, Jean-Baptiste Audimar, Balthazar Dieudé, vont faire alors preuve d'un formidable courage, après avoir nié la présence de la peste dans Marseille. Les rues sont lavées, les détritus sont évacués, les maisons contaminées sont murées. Finalement, les portes de la ville sont fermées avec interdiction d’entrer et de sortir. Les lieux publics sont soumis à de solides séances de fumigation.
Le mur de la Peste.
Le 31 juillet 1720 les autorités annoncent que la peste sévit dans Marseille. Le Parlement d’Aix interdit toute communication entre Marseille et la Provence. Les échevins, Estelle ainsi que ses trois principaux adjoints Jean-Pierre Moustier, Jean-Baptiste Audimar, Balthazar Dieudé, vont faire alors preuve d'un formidable courage, après avoir nié la présence de la peste dans Marseille. Les rues sont lavées, les détritus sont évacués, les maisons contaminées sont murées. Finalement, les portes de la ville sont fermées avec interdiction d’entrer et de sortir. Les lieux publics sont soumis à de solides séances de fumigation.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Août 1720. La peste éclate à Apt et à Roussillon, aux portes du Comtat.
Septembre 1720. Pour empêcher les gens et les marchandises de Provence d'entrer dans le Comtat, le vice-légat fait établir une ligne sanitaire aux frontières, du mont Ventoux au Luberon et le long de la Durance.
Une ligne sanitaire, c'est un itinéraire gardé par l'armée. Les personnes qui veulent la franchir doivent présenter un billet de santé certifiant qu'elles viennent d'un lieu sain.
Février 1721. La ligne est transformée. Elle est tirée de Saint-Hubert à Saint-Ferréol.
Pour la perfectionner, des travaux sont effectués. Dans la montagne, une muraille est bâtie en pierre sèche (sans mortier). Dans la plaine, un fossé est creusé.Juillet 1721. Un millier d'hommes, répartis dans 97 postes, gardent la ligne.
Septembre 1721. La peste attaque Avignon et gagne le Comtat. Pour l'empêcher de revenir dans le pays d'Apt alors assaini, les troupes françaises prennent position sur la ligne.
Décembre 1722. La peste disparaît du Comtat. La ligne est abandonnée. Les fossés qui coupaient terres et chemins sont comblés.
Le mur de la Peste.
Août 1720. La peste éclate à Apt et à Roussillon, aux portes du Comtat. Septembre 1720. Pour empêcher les gens et les marchandises de Provence d'entrer dans le Comtat, le vice-légat fait établir une ligne sanitaire aux frontières, du mont Ventoux au Luberon et le long de la Durance. Une ligne sanitaire, c'est un itinéraire gardé par l'armée. Les personnes qui veulent la franchir doivent présenter un billet de santé certifiant qu'elles viennent d'un lieu sain. Février 1721. La ligne est transformée. Elle est tirée de Saint-Hubert à Saint-Ferréol. Pour la perfectionner, des travaux sont effectués. Dans la montagne, une muraille est bâtie en pierre sèche (sans mortier). Dans la plaine, un fossé est creusé.Juillet 1721. Un millier d'hommes, répartis dans 97 postes, gardent la ligne. Septembre 1721. La peste attaque Avignon et gagne le Comtat. Pour l'empêcher de revenir dans le pays d'Apt alors assaini, les troupes françaises prennent position sur la ligne. Décembre 1722. La peste disparaît du Comtat. La ligne est abandonnée. Les fossés qui coupaient terres et chemins sont comblés.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Le tracé est confié à l'architecte carpentrassien Antoine d'Allemand. Il traverse les Monts de Vaucluse, de Cabrières à Saint Hubert, sur près de 27 km, en suivant approximativement la frontière entre Comtat et Provence. La hauteur du mur était de 6 pieds (environ 2 m) et de 0,6 m de large.
Le fossé traversant la vallée du Coulon, avait 2 m de large et autant de profondeur ; il était longé par un parapet de terre.
Les matériaux, extraits sur place, sont des blocs massifs de calcaire  urgonien très dur. L'assemblage du mur irrégulier, parfois bancal, témoigne autant de la grossièreté du matériau que de la médiocrité du travail des tâcherons
Le mur de la Peste.
Le tracé est confié à l'architecte carpentrassien Antoine d'Allemand. Il traverse les Monts de Vaucluse, de Cabrières à Saint Hubert, sur près de 27 km, en suivant approximativement la frontière entre Comtat et Provence. La hauteur du mur était de 6 pieds (environ 2 m) et de 0,6 m de large. Le fossé traversant la vallée du Coulon, avait 2 m de large et autant de profondeur ; il était longé par un parapet de terre. Les matériaux, extraits sur place, sont des blocs massifs de calcaire urgonien très dur. L'assemblage du mur irrégulier, parfois bancal, témoigne autant de la grossièreté du matériau que de la médiocrité du travail des tâcherons
23
<center>Le mur de la Peste.</center>On rencontre, tout au long de son parcours, de petits bâtiments aux fonctions diverses. LES CORPS DE GARDE, de forme rectangulaire, servaient de baraquement à de petites unités de soldats, probablement 5 ou 6 hommes (50 corps de garde).
Le mur de la Peste.
On rencontre, tout au long de son parcours, de petits bâtiments aux fonctions diverses. LES CORPS DE GARDE, de forme rectangulaire, servaient de baraquement à de petites unités de soldats, probablement 5 ou 6 hommes (50 corps de garde).
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<center>Le mur de la Peste.</center>Une dizaine de cabanes formées de deux bâtiments jumelés abritaient vraisemblablement, outre les hommes, matériel et provisions. Elles devaient être couvertes de la même manière que les guérites. L'alternance régulière des guérites et des corps de garde correspondait à une organisation en petites unités de soldats, affectées à la surveillance du mur.
Le mur de la Peste.
Une dizaine de cabanes formées de deux bâtiments jumelés abritaient vraisemblablement, outre les hommes, matériel et provisions. Elles devaient être couvertes de la même manière que les guérites. L'alternance régulière des guérites et des corps de garde correspondait à une organisation en petites unités de soldats, affectées à la surveillance du mur.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Officiers et soldats doivent observer un règlement.
Il leur est défendu de laisser passer qui que ce soit venant de Provence, de changer de poste, de s'absenter, de passer la ligne.
Jour et nuit, les sentinelles sont relevées toutes les deux heures. Les officiers sont tenus de faire une ronde chaque nuit.
Si quelqu'un veut passer la ligne, les sentinelles ont ordre de tirer après avertissement le jour, sans formalité la nuit.
Soldats et officiers qui désobéissent sont punis. Leurs dénonciateurs sont récompensés. Les déserteurs sont condamnés aux galères.
Le mur de la Peste.
Officiers et soldats doivent observer un règlement. Il leur est défendu de laisser passer qui que ce soit venant de Provence, de changer de poste, de s'absenter, de passer la ligne. Jour et nuit, les sentinelles sont relevées toutes les deux heures. Les officiers sont tenus de faire une ronde chaque nuit. Si quelqu'un veut passer la ligne, les sentinelles ont ordre de tirer après avertissement le jour, sans formalité la nuit. Soldats et officiers qui désobéissent sont punis. Leurs dénonciateurs sont récompensés. Les déserteurs sont condamnés aux galères.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>LES GUÉRITES sont de petites cabanes de section semi-circulaire, servant d'abris aux sentinelles en faction. Leur ouverture est tournée vers le mur et elles sont situées à 2,5 m de celui-ci (40 guérites). De dimensions réduites, elles ne devaient abriter qu’une seule personne. Il n’y a aucune amorce de voûte ce qui laisse supposer qu’elles supportaient sans doute un couvrement de poutres et de branchages ou de tuiles.
Le mur de la Peste.
LES GUÉRITES sont de petites cabanes de section semi-circulaire, servant d'abris aux sentinelles en faction. Leur ouverture est tournée vers le mur et elles sont situées à 2,5 m de celui-ci (40 guérites). De dimensions réduites, elles ne devaient abriter qu’une seule personne. Il n’y a aucune amorce de voûte ce qui laisse supposer qu’elles supportaient sans doute un couvrement de poutres et de branchages ou de tuiles.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Une guérite.
Le mur de la Peste.
Une guérite.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Une cabane adossée au mur qui est peut être antérieure à la construction du mur.
Le mur de la Peste.
Une cabane adossée au mur qui est peut être antérieure à la construction du mur.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Que reste-t-il de la ligne aujourd'hui? Une modeste muraille de pierre sèche, un monument exceptionnel qui nous invite au voyage entre Nesque et Durance, Pays de Sault et Luberon, sur les hauts lieux de notre histoire.
Aujourd'hui, quand nous allons de Gordes à Monieux en voiture, nous passons ici, au col de la ligne sanitaire. Nous franchissons la frontière et entrons dans l'ancien Comtat Venaissin.
Le mur de la Peste.
Que reste-t-il de la ligne aujourd'hui? Une modeste muraille de pierre sèche, un monument exceptionnel qui nous invite au voyage entre Nesque et Durance, Pays de Sault et Luberon, sur les hauts lieux de notre histoire. Aujourd'hui, quand nous allons de Gordes à Monieux en voiture, nous passons ici, au col de la ligne sanitaire. Nous franchissons la frontière et entrons dans l'ancien Comtat Venaissin.
31
<center>Le mur de la Peste.</center>Quatre barrières sont établies sur la ligne, à Pied-Plan, Bourbourin, la Tour-de-Sabran et Montimau. On y fait passer tout ce dont on a besoin de l'autre côté. On peut y recevoir lettres et argent trempés dans le vinaigre.
Fermées à clef, elles sont ouvertes les jours de marché.
Sous la surveillance des gardes, Comtadins et Provençaux munis d'un bon certificat de santé peuvent vendre ou acheter huile, volailles, œufs et autres comestibles.
A la barrière de Montimau, il est interdit aux femmes de s'approcher des corps de garde.
Le mur de la Peste.
Quatre barrières sont établies sur la ligne, à Pied-Plan, Bourbourin, la Tour-de-Sabran et Montimau. On y fait passer tout ce dont on a besoin de l'autre côté. On peut y recevoir lettres et argent trempés dans le vinaigre. Fermées à clef, elles sont ouvertes les jours de marché. Sous la surveillance des gardes, Comtadins et Provençaux munis d'un bon certificat de santé peuvent vendre ou acheter huile, volailles, œufs et autres comestibles. A la barrière de Montimau, il est interdit aux femmes de s'approcher des corps de garde.
32
<center>Le mur de la Peste.</center>La guérite en forme de demi-cercle est ouverte vers la muraille.
Le mur de la Peste.
La guérite en forme de demi-cercle est ouverte vers la muraille.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Une guérite.
Le mur de la Peste.
Une guérite.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Une guérite.
Le mur de la Peste.
Une guérite.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>LES ENCLOS, sur le plateau, servaient d'entrepôts ou de parcs de vivres et de fourrage pour les chevaux et mulets nécessaires à l'approvisionnement de ces lieux éloignés des villages.
Le mur de la Peste.
LES ENCLOS, sur le plateau, servaient d'entrepôts ou de parcs de vivres et de fourrage pour les chevaux et mulets nécessaires à l'approvisionnement de ces lieux éloignés des villages.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Enclos de Terre Rouge.
Le mur de la Peste.
Enclos de Terre Rouge.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Enclos de Terre Rouge.
Le mur de la Peste.
Enclos de Terre Rouge.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Piste de la Pouraque.
Le mur de la Peste.
Piste de la Pouraque.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Piste de la Pouraque.
Le mur de la Peste.
Piste de la Pouraque.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Au fond, Gordes.
Le mur de la Peste.
Au fond, Gordes.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>
Le mur de la Peste.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Entre la D4 et la D177.
Le mur de la Peste.
Entre la D4 et la D177.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Entre la D4 et la D177. Un enclos.
Le mur de la Peste.
Entre la D4 et la D177. Un enclos.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Entre la D4 et la D177. Un enclos.
Le mur de la Peste.
Entre la D4 et la D177. Un enclos.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Entre la D4 et la D177.
Le mur de la Peste.
Entre la D4 et la D177.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Entre la D4 et la D177. Une guérite.
Le mur de la Peste.
Entre la D4 et la D177. Une guérite.
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<center>Le mur de la Peste.</center>Col de la Ligne. Une guérite.
Le mur de la Peste.
Col de la Ligne. Une guérite.
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<center>Lers îles du Frioul.</center>L'archipel du Frioul est formé de quatre îles : sur une ligne Nord-Sud , Pomègues...
Lers îles du Frioul.
L'archipel du Frioul est formé de quatre îles : sur une ligne Nord-Sud , Pomègues...
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<center>Lers îles du Frioul.</center>et Ratonneau, les deux plus grandes, reliées par une digue ; de part et d'autre deux îlots, If et Tiboulen. Les grecs appelaient Pomègues, Proté (la première), Ratonneau, Mésé (celle du milieu) et If, Hypéa (celle d'en dessous).
Lers îles du Frioul.
et Ratonneau, les deux plus grandes, reliées par une digue ; de part et d'autre deux îlots, If et Tiboulen. Les grecs appelaient Pomègues, Proté (la première), Ratonneau, Mésé (celle du milieu) et If, Hypéa (celle d'en dessous).
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<center>La Digue du Frioul, ou Digue de Berry.</center>En 1821, une épidémie brusque de fièvre jaune fait 20 000 morts à Barcelone. En septembre, à Marseille, un navire en provenance de Malaga, avec à son bord des marins atteints de la maladie, est placé en quarantaine dans le port de Pomègues. L’affection se propage à d’autres navires « placés sous le vent » renforçant l’idée de l’origine « miasmatique de la transmission par voie aérique ». On dénombre quarante cas de fièvre jaune avec douze morts. Par bonheur, l’épidémie est restée circonscrite à Pomègues et au lazaret de Saint Martin d’Arenc, où les malades avaient été hospitalisése. La crainte envahit Marseille, sous le coup du souvenir, encore aigu, de la grande peste de 1720. Face à l'ampleur de telles catastrophes, l'antique port de quarantaine, limité à l'anse naturelle de Pomègues, n'offrait plus une protection suffisante. Devant ce danger, les Intendants de Santé, appuyés par la municipalité et la chambre de commerce, demandent au roi Louis XVIII de donner des ordres pour établir une digue entre les îles de Pomègues et de Ratonneau et un hôpital sur l’île de Ratonneau. Dès 1821, sont donc réalisés les plans et les devis pour la construction d'une digue entre les îles de Pomègues et de Ratonneau. La digue sera dédiée au duc de Berry, héritier du trône des Bourbons, assassiné en 1820. Le port s'appellera Dieudonné, du nom de son fils posthume.
La Digue du Frioul, ou Digue de Berry.
En 1821, une épidémie brusque de fièvre jaune fait 20 000 morts à Barcelone. En septembre, à Marseille, un navire en provenance de Malaga, avec à son bord des marins atteints de la maladie, est placé en quarantaine dans le port de Pomègues. L’affection se propage à d’autres navires « placés sous le vent » renforçant l’idée de l’origine « miasmatique de la transmission par voie aérique ». On dénombre quarante cas de fièvre jaune avec douze morts. Par bonheur, l’épidémie est restée circonscrite à Pomègues et au lazaret de Saint Martin d’Arenc, où les malades avaient été hospitalisése. La crainte envahit Marseille, sous le coup du souvenir, encore aigu, de la grande peste de 1720. Face à l'ampleur de telles catastrophes, l'antique port de quarantaine, limité à l'anse naturelle de Pomègues, n'offrait plus une protection suffisante. Devant ce danger, les Intendants de Santé, appuyés par la municipalité et la chambre de commerce, demandent au roi Louis XVIII de donner des ordres pour établir une digue entre les îles de Pomègues et de Ratonneau et un hôpital sur l’île de Ratonneau. Dès 1821, sont donc réalisés les plans et les devis pour la construction d'une digue entre les îles de Pomègues et de Ratonneau. La digue sera dédiée au duc de Berry, héritier du trône des Bourbons, assassiné en 1820. Le port s'appellera Dieudonné, du nom de son fils posthume.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Entre 1822 et 1828 les îles connaissent une période de grande activité architecturale avec la construction d'une digue entre Pomègues et Ratonneau abritant le port Dieudonné - actuel Port Frioul - pour le mouillage des navires en quarantaine, et d'un nouveau lazaret au nord de Ratonneau : l'Hôpital Caroline, édifié sur les plans de l'architecte Penchaud, qui portera le prénom de la Duchesse de Berry, Marie-Caroline de Bourbon-Sicile. De conception originale, il permet la mise en application des théories sanitaires de l'époque : ventilation et eau de mer comme seuls remèdes, et répond à deux impératifs essentiels : l'isolement et la surveillance. Il est destiné à soigner les malades atteints de la fièvre jaune.
Hôpital Caroline.
Entre 1822 et 1828 les îles connaissent une période de grande activité architecturale avec la construction d'une digue entre Pomègues et Ratonneau abritant le port Dieudonné - actuel Port Frioul - pour le mouillage des navires en quarantaine, et d'un nouveau lazaret au nord de Ratonneau : l'Hôpital Caroline, édifié sur les plans de l'architecte Penchaud, qui portera le prénom de la Duchesse de Berry, Marie-Caroline de Bourbon-Sicile. De conception originale, il permet la mise en application des théories sanitaires de l'époque : ventilation et eau de mer comme seuls remèdes, et répond à deux impératifs essentiels : l'isolement et la surveillance. Il est destiné à soigner les malades atteints de la fièvre jaune.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des bains et buanderie. Depuis l'antiquité, on traitait les malades par fumigation, et ceci en vertu de la théorie des humeurs du temps d'Hippocrate, remaniée par Galien : il existait quatre humeurs, quatre tempéraments, et suivant leurs mélanges, on va attirer les humeurs hors du corps par des  lavements, des saignées, des vomissements. Dans la fièvre jaune, on avait remarqué que des bains tièdes amélioraient l'état des malades, d'où ce pavillon des bains. On calmait les douleurs avec l'opium, des massages de l'estomac avec des huiles aromatiques en contenant. Dans la pharmacie, on stockait une grande quantité de pots contenant toutes sortes de plantes, de mixtures dont la fameuse tériaque.
Hôpital Caroline.
Pavillon des bains et buanderie. Depuis l'antiquité, on traitait les malades par fumigation, et ceci en vertu de la théorie des humeurs du temps d'Hippocrate, remaniée par Galien : il existait quatre humeurs, quatre tempéraments, et suivant leurs mélanges, on va attirer les humeurs hors du corps par des lavements, des saignées, des vomissements. Dans la fièvre jaune, on avait remarqué que des bains tièdes amélioraient l'état des malades, d'où ce pavillon des bains. On calmait les douleurs avec l'opium, des massages de l'estomac avec des huiles aromatiques en contenant. Dans la pharmacie, on stockait une grande quantité de pots contenant toutes sortes de plantes, de mixtures dont la fameuse tériaque.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des bains et buanderie. On ignorait à l’époque le mode de transmission de la maladie et les médecins se partageaient entre  les contagionnistes et les anticontagionnistes (Clot Bey et Brosset étaient contre la contagion). Les débats ne seront définitivement clos qu’en 1881 lorsqu’un médecin cubain, le docteur Carlos Finlay confirmera le rôle du moustique comme agent de transmission de la fièvre jaune. Vers 1920, on reconnait le bacille de la fièvre jaune et en 1927, on met au point le premier vaccin.
Hôpital Caroline.
Pavillon des bains et buanderie. On ignorait à l’époque le mode de transmission de la maladie et les médecins se partageaient entre les contagionnistes et les anticontagionnistes (Clot Bey et Brosset étaient contre la contagion). Les débats ne seront définitivement clos qu’en 1881 lorsqu’un médecin cubain, le docteur Carlos Finlay confirmera le rôle du moustique comme agent de transmission de la fièvre jaune. Vers 1920, on reconnait le bacille de la fièvre jaune et en 1927, on met au point le premier vaccin.
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<center>Hôpital Caroline.</center>L’établissement proposé par Penchaud obéit à trois impératifs : l’isolement des malades, leur surveillance et une grande capacité d’aération conformément aux directives de la commission centrale nommée par le ministère. Penchaud a choisi, comme le suggérait la commission, un système de pavillons. Chaque quartier était entouré par des grilles de telle sorte que les déplacements des malades se limitent au trajet entre leur lit et la cour de leur pavillon. La chapelle édifiée sur un podium, devait permettre aux malades de suivre les offices de leur lit, sans risquer de contamination mutuelle. Ici, vue du haut du pavillon des malades.
Hôpital Caroline.
L’établissement proposé par Penchaud obéit à trois impératifs : l’isolement des malades, leur surveillance et une grande capacité d’aération conformément aux directives de la commission centrale nommée par le ministère. Penchaud a choisi, comme le suggérait la commission, un système de pavillons. Chaque quartier était entouré par des grilles de telle sorte que les déplacements des malades se limitent au trajet entre leur lit et la cour de leur pavillon. La chapelle édifiée sur un podium, devait permettre aux malades de suivre les offices de leur lit, sans risquer de contamination mutuelle. Ici, vue du haut du pavillon des malades.
61
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des malades. Penchaud utilisa pour les chambres des malades un module de base carré qui va se répéter, quatre étant collés en formant une croix à une tour centrale octogonale. L’hôpital avait été construit sur une plate-forme surélevée, de telle sorte que le vent puisse chasser en permanence les « miasmes » responsables de la contagion. Pour ce faire, des ouvertures semi circulaires aménagées dans la partie basse des bâtiments entretenaient un courant d’air permanent, l’air étant aspiré dans la partie centrale par un escalier à vis.
Hôpital Caroline.
Pavillon des malades. Penchaud utilisa pour les chambres des malades un module de base carré qui va se répéter, quatre étant collés en formant une croix à une tour centrale octogonale. L’hôpital avait été construit sur une plate-forme surélevée, de telle sorte que le vent puisse chasser en permanence les « miasmes » responsables de la contagion. Pour ce faire, des ouvertures semi circulaires aménagées dans la partie basse des bâtiments entretenaient un courant d’air permanent, l’air étant aspiré dans la partie centrale par un escalier à vis.
62
<center>Hôpital Caroline.</center>Rampe d'accès pour les malades débarqués dans la calanque de l'Eoube ou dans celle de Ratonneau.
Hôpital Caroline.
Rampe d'accès pour les malades débarqués dans la calanque de l'Eoube ou dans celle de Ratonneau.
63
<center>Hôpital Caroline.</center>Escalier d'arrivée des malades, cap de Croix.
Hôpital Caroline.
Escalier d'arrivée des malades, cap de Croix.
64
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillons d'entrée des malades : pavillon d'entretien et pavillon des déclarations.
Hôpital Caroline.
Pavillons d'entrée des malades : pavillon d'entretien et pavillon des déclarations.
65
<center>Hôpital Caroline.</center>Au centre, une grande cour carrée où séjournent les malades, de 90 mètres de côté, avec la chapelle construite, en pierre de Fontvieille, pour être vue de tout l'établissement. Son architecture néo-classique répond alors au désir de certains de retrouver les origines antiques de Marseille. Au rez-de-chaussée se trouve une salle de distribution des médicaments. Derrière la chapelle, un des pavillons des malades.
Hôpital Caroline.
Au centre, une grande cour carrée où séjournent les malades, de 90 mètres de côté, avec la chapelle construite, en pierre de Fontvieille, pour être vue de tout l'établissement. Son architecture néo-classique répond alors au désir de certains de retrouver les origines antiques de Marseille. Au rez-de-chaussée se trouve une salle de distribution des médicaments. Derrière la chapelle, un des pavillons des malades.
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<center>Hôpital Caroline.</center>La chapelle. Entre les colonnes étaient adaptés des panneaux protecteurs transparents qui protégeaient du mistral sans entraver la vue.
Hôpital Caroline.
La chapelle. Entre les colonnes étaient adaptés des panneaux protecteurs transparents qui protégeaient du mistral sans entraver la vue.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Un des deux bâtiment réservés pour 48 malades.
Hôpital Caroline.
Un des deux bâtiment réservés pour 48 malades.
68
<center>Hôpital Caroline.</center>Deuxième bâtiment des malades. Par souci d'économie, les matériaux utilisés sont d'origine locale : les encadrements de porte, les chainages d'angles et la chapelle sont en pierres de taille de Fontvielle, sinon on a utilisé les  pierres de l'île et les briques de St Henri. C'est ce qui explique en partie la mauvaise conservation des bâtiments
Hôpital Caroline.
Deuxième bâtiment des malades. Par souci d'économie, les matériaux utilisés sont d'origine locale : les encadrements de porte, les chainages d'angles et la chapelle sont en pierres de taille de Fontvielle, sinon on a utilisé les pierres de l'île et les briques de St Henri. C'est ce qui explique en partie la mauvaise conservation des bâtiments
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<center>Hôpital Caroline.</center>Deuxième bâtiment des malades. Dans les soubassements, de petits aqueducs distribuaient l'eau.
Hôpital Caroline.
Deuxième bâtiment des malades. Dans les soubassements, de petits aqueducs distribuaient l'eau.
70
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des malades restauré.
Hôpital Caroline.
Pavillon des malades restauré.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des malades. Dans cette tour centrale un escalier à vis attirait l'air vicié vers le haut.
Hôpital Caroline.
Pavillon des malades. Dans cette tour centrale un escalier à vis attirait l'air vicié vers le haut.
72
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des malades. Chaque chambre a 7 m de long et 6 de large, on y logeait 6 lits entre les fenêtres, ce qui fait qu'un pavillon abritait 24 malades. Dans chaque chambre de grandes fenêtres descendant jusqu'au sol favorisaient la ventilation. Les murs étaient badigeonnés à la peinture à l'huile. Le nettoyage des planchers, des murs et des vêtements des malades devait se faire à l’eau de mer, puisée dans la calanque et transportée à l’aide d’un puits à roue.
Hôpital Caroline.
Pavillon des malades. Chaque chambre a 7 m de long et 6 de large, on y logeait 6 lits entre les fenêtres, ce qui fait qu'un pavillon abritait 24 malades. Dans chaque chambre de grandes fenêtres descendant jusqu'au sol favorisaient la ventilation. Les murs étaient badigeonnés à la peinture à l'huile. Le nettoyage des planchers, des murs et des vêtements des malades devait se faire à l’eau de mer, puisée dans la calanque et transportée à l’aide d’un puits à roue.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des malades. Entrée d'une chambre.
Hôpital Caroline.
Pavillon des malades. Entrée d'une chambre.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des malades. La charpente.
Hôpital Caroline.
Pavillon des malades. La charpente.
75
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des convalescents. Si les pavillons des malades étaient en forme de croix, ceux des convalescents étaient disposés en longueur et  comportaient chacun douze lits. Là encore les quartiers étaient entourés de grilles assurant l’isolement des patients.
Hôpital Caroline.
Pavillon des convalescents. Si les pavillons des malades étaient en forme de croix, ceux des convalescents étaient disposés en longueur et comportaient chacun douze lits. Là encore les quartiers étaient entourés de grilles assurant l’isolement des patients.
76
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des convalescents. La loggia centrale permettait aux convalescent de se soleiller et de profiter de l'air.
Les travaux de restauration est le fait de l'assocoation Acta Vista. Grâce à ses chantiers de formation aux métiers du patrimoine Acta Vista assure la qualification et l'insertion durable de personnes éloignées de l'emploi et la valorisation du patrimoine historique et culturel français. Taille de pierre, maçonnerie du bâti ancien, couverture – zinguerie, charpente et menuiserie sont autant de savoir-faire déployé par ses équipes de compagnons sur différents sites prestigieux. Chacun d'entre eux a été sélectionné pour qualifier les personnes qu'Acta Vista aura embauché. C'est cette même association qui a restauré le fort d'Entrecasteaux.
Hôpital Caroline.
Pavillon des convalescents. La loggia centrale permettait aux convalescent de se soleiller et de profiter de l'air. Les travaux de restauration est le fait de l'assocoation Acta Vista. Grâce à ses chantiers de formation aux métiers du patrimoine Acta Vista assure la qualification et l'insertion durable de personnes éloignées de l'emploi et la valorisation du patrimoine historique et culturel français. Taille de pierre, maçonnerie du bâti ancien, couverture – zinguerie, charpente et menuiserie sont autant de savoir-faire déployé par ses équipes de compagnons sur différents sites prestigieux. Chacun d'entre eux a été sélectionné pour qualifier les personnes qu'Acta Vista aura embauché. C'est cette même association qui a restauré le fort d'Entrecasteaux.
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<center>Hôpital Caroline.</center>A gauche, en ruine, le deuxième bâtiment des convalescents et, à droite, en retrait, la capitainerie.
Hôpital Caroline.
A gauche, en ruine, le deuxième bâtiment des convalescents et, à droite, en retrait, la capitainerie.
78
<center>Hôpital Caroline.</center>La capitainerie, plus élevée que les autres bâtiments, devait faire office de mirador pour surveiller les déplacements aussi bien des malades que du personnel.
Hôpital Caroline.
La capitainerie, plus élevée que les autres bâtiments, devait faire office de mirador pour surveiller les déplacements aussi bien des malades que du personnel.
79
<center>Hôpital Caroline.</center>Chaque quartier disposait d’une citerne qui rassemblait les eaux de pluie récupérées à l’aide des chenaux et de conduites en terre cuite.
Hôpital Caroline.
Chaque quartier disposait d’une citerne qui rassemblait les eaux de pluie récupérées à l’aide des chenaux et de conduites en terre cuite.
80
<center>Hôpital Caroline.</center>Au sud, le pavillon des services (aumônerie, cuisine, pharmacie, logement des chirurgiens). Derrière, le pavillon des morts, avec la salle de dissection, est caché à la vue des malades.
Hôpital Caroline.
Au sud, le pavillon des services (aumônerie, cuisine, pharmacie, logement des chirurgiens). Derrière, le pavillon des morts, avec la salle de dissection, est caché à la vue des malades.
81
<center>Hôpital Caroline.</center>Arrière de l'hôpital. A droite, bout de la toiture de la morgue, contre le mur en hémicycle.
Hôpital Caroline.
Arrière de l'hôpital. A droite, bout de la toiture de la morgue, contre le mur en hémicycle.
82
<center>Hôpital Caroline.</center>Pavillon des intendants avec l'entrée pour les marchandises, le personnel administratif et les visiteurs qui arrivaient par la calanque de Ste Estève.
Hôpital Caroline.
Pavillon des intendants avec l'entrée pour les marchandises, le personnel administratif et les visiteurs qui arrivaient par la calanque de Ste Estève.
83
<center>Port de l'Eoube</center>Port de l'Eoube et cap de Croix.  Les morts étaient inhumés au cimetière situé près de la calanque de l'Eoube après un service funèbre dans la chapelle de l'hôpital.
Port de l'Eoube
Port de l'Eoube et cap de Croix. Les morts étaient inhumés au cimetière situé près de la calanque de l'Eoube après un service funèbre dans la chapelle de l'hôpital.
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<center>Hôpital Caroline.</center>Ancien cimetière.
Hôpital Caroline.
Ancien cimetière.
85
<center>Hôpital Caroline.</center>En 1831, avec la fin de la Restauration, l’hôpital est débaptisé et prend le nom d’hôpital Ratonneau. Remarquable réussite architecturale, l’hôpital n’a jamais eu l’occasion de remplir la mission pour laquelle il avait été conçu. En 1850, le lazaret d’Arenc est supprimé afin d’agrandir les installations portuaires. La peste existant toujours, l’hôpital Ratonneau est réaménagé pour recevoir les passagers en quarantaine qui ne peuvent plus être admis à Arenc. On divise alors les chambres pour plus de confort, on en rajoute et ça devient le lazaret Caroline. Entre 1855 et 1856, le lazaret est mis à disposition de l'armée pour accueillir les soldats malades et blessés de retour de la guerre de Crimée. Sept cent neuf malades furent traités à l’hôpital parmi lesquels on déplora cent soixante cinq décès, dont quatre vingt dix dus au typhus. En 1900, un certain nombre de navires arrivent à Marseille avec des cas de peste déclarés. En 18 mois, 35 malades atteints de peste sont débarqués et soignés à l’hôpital Ratonneau avec 6 décès. Toutes ces petites épidémies se sont éteintes au lazaret, preuve de l’efficacité de cette structure. La dernière utilisation de l’hôpital remonte à l’année 1941 à l’occasion d’une épidémie de typhus dans les prisons de Marseille : du fait de l’insuffisance des possibilités d’accueil des hôpitaux civils, on envoie les prisonniers purger leurs peines dans le lazaret.
Hôpital Caroline.
En 1831, avec la fin de la Restauration, l’hôpital est débaptisé et prend le nom d’hôpital Ratonneau. Remarquable réussite architecturale, l’hôpital n’a jamais eu l’occasion de remplir la mission pour laquelle il avait été conçu. En 1850, le lazaret d’Arenc est supprimé afin d’agrandir les installations portuaires. La peste existant toujours, l’hôpital Ratonneau est réaménagé pour recevoir les passagers en quarantaine qui ne peuvent plus être admis à Arenc. On divise alors les chambres pour plus de confort, on en rajoute et ça devient le lazaret Caroline. Entre 1855 et 1856, le lazaret est mis à disposition de l'armée pour accueillir les soldats malades et blessés de retour de la guerre de Crimée. Sept cent neuf malades furent traités à l’hôpital parmi lesquels on déplora cent soixante cinq décès, dont quatre vingt dix dus au typhus. En 1900, un certain nombre de navires arrivent à Marseille avec des cas de peste déclarés. En 18 mois, 35 malades atteints de peste sont débarqués et soignés à l’hôpital Ratonneau avec 6 décès. Toutes ces petites épidémies se sont éteintes au lazaret, preuve de l’efficacité de cette structure. La dernière utilisation de l’hôpital remonte à l’année 1941 à l’occasion d’une épidémie de typhus dans les prisons de Marseille : du fait de l’insuffisance des possibilités d’accueil des hôpitaux civils, on envoie les prisonniers purger leurs peines dans le lazaret.
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<center>Musée Regards de Provence.</center>La station sanitaire fut construite en 1948, par les architectes Champollion, Pouillon et Egger.  Elle succéda aux anciens Lazarets et elle était destinée à la désinfection des passagers des bâteaux et au dépistage des cas douteux. Elle ne servit pratiquement pas. Elles ont été squattées durant des années.
Musée Regards de Provence.
La station sanitaire fut construite en 1948, par les architectes Champollion, Pouillon et Egger. Elle succéda aux anciens Lazarets et elle était destinée à la désinfection des passagers des bâteaux et au dépistage des cas douteux. Elle ne servit pratiquement pas. Elles ont été squattées durant des années.
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<center>Musée Regards de Provence.</center>Etuves servant à la désinfection des vêtements.
Musée Regards de Provence.
Etuves servant à la désinfection des vêtements.
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