Congrégation Notre Dame de la Compassion.

Cette congrégation est présente à Marseille à trois endroits : la Petite Compassion, rue du docteur Cauvin à saint Barnabé, la Grande Compassion à la Blancarde et au foyer Jean-François Régis, dans la rue saint Savournin.

<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>L'accès se fait par le porche d'origine de la ferme construite entre 1820 et 1840.
Vous entrez dans l'un des plus beaux jardins de Saint Barnabé, voire du 12ème arr.
Saint Barnabé - la petite Compassion
L'accès se fait par le porche d'origine de la ferme construite entre 1820 et 1840. Vous entrez dans l'un des plus beaux jardins de Saint Barnabé, voire du 12ème arr.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>La Petite Compassion (rue du docteur Cauvin à Saint Barnabé). Achetée en 1845, la Petite Compassion était la maison de campagne d'une bienfaitrice de la congrégation, Mlle Alivon. Jusqu'en 1904, ce centré recueillait les enfants pauvres, orphelins et infirmes. Suite à la décision de l'Etat français de fermer les pensionnats religieux, ce centre devint un foyer pour personnes âgées. Aujourd'hui, cet établissement met à disposition des chambres pour les retraités qui bénéficient d'un jardin et d'un potager magnifiques.
Saint Barnabé - la petite Compassion
La Petite Compassion (rue du docteur Cauvin à Saint Barnabé). Achetée en 1845, la Petite Compassion était la maison de campagne d'une bienfaitrice de la congrégation, Mlle Alivon. Jusqu'en 1904, ce centré recueillait les enfants pauvres, orphelins et infirmes. Suite à la décision de l'Etat français de fermer les pensionnats religieux, ce centre devint un foyer pour personnes âgées. Aujourd'hui, cet établissement met à disposition des chambres pour les retraités qui bénéficient d'un jardin et d'un potager magnifiques.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>Au bout de l'allée près de la Vierge, les dalles au sol couvrent le raccordement des jardins à l'eau du canal de Marseille installé vers 1876. Sous la vierge, un puits de 75 m fut foré en 1846.
Saint Barnabé - la petite Compassion
Au bout de l'allée près de la Vierge, les dalles au sol couvrent le raccordement des jardins à l'eau du canal de Marseille installé vers 1876. Sous la vierge, un puits de 75 m fut foré en 1846.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>L'allée des rosiers. En avançant dans le verger et le potager vous verrez au fond à gauche la maison d'origine datant de 1850 et à droite le petit corps de maisons et le puits construit avant 1800.
Le jardin d'agrément a été patiemment créé par Sœur Mathilde, présente dans la maison, dès son arrivée en 1971.
Le verger et le potager fournissent chaque année des aliments permettant aux Sœurs de cuisiner de délicieuses confitures, du limoncello, du pesto et autres conserves pour leur consommation personnelle, ou la vente.
Saint Barnabé - la petite Compassion
L'allée des rosiers. En avançant dans le verger et le potager vous verrez au fond à gauche la maison d'origine datant de 1850 et à droite le petit corps de maisons et le puits construit avant 1800. Le jardin d'agrément a été patiemment créé par Sœur Mathilde, présente dans la maison, dès son arrivée en 1971. Le verger et le potager fournissent chaque année des aliments permettant aux Sœurs de cuisiner de délicieuses confitures, du limoncello, du pesto et autres conserves pour leur consommation personnelle, ou la vente.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>Le puits construit avant 1800. Le 28 juin 1848, 8 Sœurs achètent un corps de ferme à la sortie de Saint Barnabé sur la traverse de Saint Jean du Désert. Cette ferme appartenait à une riche veuve, Madame Marie Victoire Alivon. Issue d'une famille de notables, cette dame était une des principales bienfaitrices de la Congrégation. A cette époque elle présidait le comité des Dames Patronnesses qui avait été créé en 1842 pour gérer le foyer des servantes qui se trouvait rue Saint Savournin. Le terrain était couvert de vignes, d'arbres fruitiers et d'un vaste potager.
Saint Barnabé - la petite Compassion
Le puits construit avant 1800. Le 28 juin 1848, 8 Sœurs achètent un corps de ferme à la sortie de Saint Barnabé sur la traverse de Saint Jean du Désert. Cette ferme appartenait à une riche veuve, Madame Marie Victoire Alivon. Issue d'une famille de notables, cette dame était une des principales bienfaitrices de la Congrégation. A cette époque elle présidait le comité des Dames Patronnesses qui avait été créé en 1842 pour gérer le foyer des servantes qui se trouvait rue Saint Savournin. Le terrain était couvert de vignes, d'arbres fruitiers et d'un vaste potager.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>Entre 1845 et 1846 les Sœurs aménagèrent les lieux en construisant la chapelle, les dortoirs et les salles de classe. C'est à cette époque que le puits de 75 m fut foré (sous la vierge). Le 21 octobre 1875, grâce au soutien financier de la Mère supérieure et de 2 autres religieuses, la Congrégation achète la parcelle voisine, agrandissant ainsi le domaine jusqu'au bd des Alpes. Ce terrain était une toute petite partie de la Propriété de Jean Lazare Merle promu Baron d'empire par Napoléon Bonaparte le 2 août 11. Ce sont ses héritiers qui vendirent cette parcelle à un prix
Saint Barnabé - la petite Compassion
Entre 1845 et 1846 les Sœurs aménagèrent les lieux en construisant la chapelle, les dortoirs et les salles de classe. C'est à cette époque que le puits de 75 m fut foré (sous la vierge). Le 21 octobre 1875, grâce au soutien financier de la Mère supérieure et de 2 autres religieuses, la Congrégation achète la parcelle voisine, agrandissant ainsi le domaine jusqu'au bd des Alpes. Ce terrain était une toute petite partie de la Propriété de Jean Lazare Merle promu Baron d'empire par Napoléon Bonaparte le 2 août 11. Ce sont ses héritiers qui vendirent cette parcelle à un prix "raisonnable". De 1845 à 1868 la maison accueille les enfants pauvres, les orphelins et les infirmes. A cette époque le terroir Marseillais est encore constitué de noyau villageois, essentiellement de gens pauvres le plus souvent journaliers ou au service de quelques riches familles y possédant de grosses bastides. C'est dans ce contexte que quelques dames pieuses possédant fortune s'occupent avec les Sœurs de la Compassion de donner à manger et une bonne éducation à ces jeunes enfants. La Congrégation s'étant agrandi le noviciat pris attache à la petite Compassion.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>En 1866 Le pensionnat de jeunes filles qui était installé à La Blancarde fut transféré à Saint Barnabé au motif que ces demoiselles faisaient trop de bruit pour les dames âgées. Ainsi pendant 2 ans la petite Compassion abrita les enfants pauvres, les jeunes filles aisées et le noviciat.
En 1868 par manque de place le noviciat re-déménagea à la maison mère, La Blancarde.
De 1875 à 1876 la petite maison du fond (Saint Joseph) fut utilisée pour les jeunes filles de familles riches.
Au printemps 1908 toutes les congrégations féminines enseignantes sont supprimées par l'État avec un délai de trois mois au maximum pour se dissoudre. Leurs biens sont confisqués.
Grâce au remarquable et astucieux combat de Mère Caroline les biens de la congrégation furent sauvés. Toutes les écoles alors tenues par les Sœurs furent fermées. C'est depuis cette époque que la petite Compassion est devenue une maison de repos pour dames âgées. Aujourd'hui la Congrégation accueille 34 pensionnaires.
Saint Barnabé - la petite Compassion
En 1866 Le pensionnat de jeunes filles qui était installé à La Blancarde fut transféré à Saint Barnabé au motif que ces demoiselles faisaient trop de bruit pour les dames âgées. Ainsi pendant 2 ans la petite Compassion abrita les enfants pauvres, les jeunes filles aisées et le noviciat. En 1868 par manque de place le noviciat re-déménagea à la maison mère, La Blancarde. De 1875 à 1876 la petite maison du fond (Saint Joseph) fut utilisée pour les jeunes filles de familles riches. Au printemps 1908 toutes les congrégations féminines enseignantes sont supprimées par l'État avec un délai de trois mois au maximum pour se dissoudre. Leurs biens sont confisqués. Grâce au remarquable et astucieux combat de Mère Caroline les biens de la congrégation furent sauvés. Toutes les écoles alors tenues par les Sœurs furent fermées. C'est depuis cette époque que la petite Compassion est devenue une maison de repos pour dames âgées. Aujourd'hui la Congrégation accueille 34 pensionnaires.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>A droite vous avez les bâtiments les plus anciens construits de 1820 à 184 7 : la classe, la chapelle, le bâtiment des domestiques. Le bâtiment plus moderne a été réalisé en 2001 en remplacement d'une grande serre devenue inutile.
Saint Barnabé - la petite Compassion
A droite vous avez les bâtiments les plus anciens construits de 1820 à 184 7 : la classe, la chapelle, le bâtiment des domestiques. Le bâtiment plus moderne a été réalisé en 2001 en remplacement d'une grande serre devenue inutile.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>La chapelle a été modernisée suite à la détérioration du toit. <br> LE FONDATEUR.
Jean François Barthès est né le 31 août 1790 à Graulhet dans le Tarn. Son enfance fut marquée par les troubles de la Révolution française. Issu d'une famille très chrétienne, le jeune Barthès grandit dans la peur des persécutions. Ordonné prêtre à 24 ans, il fut nommé vicaire de l'évêque de Montpellier.
En 1817, il quitta la région pour devenir jésuite. Il prit le nom de Jean François Régis. Lorsque sa congrégation rencontra des difficultés, il refusa de s'exiler et vécut dans la clandestinité.
Devenu curé de Moislains, il soigna les pauvres pendant une épidémie de choléra. Suite à cela, il réussit à convaincre les notables et les autorités civiles de construire un hôpital.
Après avoir parcouru de nombreuses villes, il arriva à Marseille, le 16 juin 1843. Un mois plus tard, il fonda une congrégation féminine.
Le 26 Janvier 1861, le
Saint Barnabé - la petite Compassion
La chapelle a été modernisée suite à la détérioration du toit.
LE FONDATEUR. Jean François Barthès est né le 31 août 1790 à Graulhet dans le Tarn. Son enfance fut marquée par les troubles de la Révolution française. Issu d'une famille très chrétienne, le jeune Barthès grandit dans la peur des persécutions. Ordonné prêtre à 24 ans, il fut nommé vicaire de l'évêque de Montpellier. En 1817, il quitta la région pour devenir jésuite. Il prit le nom de Jean François Régis. Lorsque sa congrégation rencontra des difficultés, il refusa de s'exiler et vécut dans la clandestinité. Devenu curé de Moislains, il soigna les pauvres pendant une épidémie de choléra. Suite à cela, il réussit à convaincre les notables et les autorités civiles de construire un hôpital. Après avoir parcouru de nombreuses villes, il arriva à Marseille, le 16 juin 1843. Un mois plus tard, il fonda une congrégation féminine. Le 26 Janvier 1861, le "Bon Père Barthès" s'éteignit entouré des Religieuses de Notre Dame de la Compassion et de ses frères jésuites. Son corps repose dans un tombeau à la Blancarde.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>J.F.R. Barthès invite à partager les souffrances des pauvres et des malades. Il faut s'effacer derrière les autres pour mieux les aider. Il appelle les Sœurs à aimer sincèrement leurs prochains en les réconfortant par des mots et des gestes. Pour lui, la compassion est un véritable don de soi.
La pensée du Père Barthès apparaît dans la règle de la congrégation. Les Sœurs se consacrent totalement à Dieu et prononcent les vœux de Pauvreté, de Chasteté et d'Obéissance. J.F.R. Barthès leur demande de vivre dans le monde pour mieux le comprendre. Pour cela, si les Religieuses vivent en communauté, elles ne sont pas recluses. Cet esprit se résume dans la devise de la congrégation:
Saint Barnabé - la petite Compassion
J.F.R. Barthès invite à partager les souffrances des pauvres et des malades. Il faut s'effacer derrière les autres pour mieux les aider. Il appelle les Sœurs à aimer sincèrement leurs prochains en les réconfortant par des mots et des gestes. Pour lui, la compassion est un véritable don de soi. La pensée du Père Barthès apparaît dans la règle de la congrégation. Les Sœurs se consacrent totalement à Dieu et prononcent les vœux de Pauvreté, de Chasteté et d'Obéissance. J.F.R. Barthès leur demande de vivre dans le monde pour mieux le comprendre. Pour cela, si les Religieuses vivent en communauté, elles ne sont pas recluses. Cet esprit se résume dans la devise de la congrégation: "obéir, souffrir, compatir".
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>Le Père Barthès s'est toujours senti concerné par la condition féminine. A Montpellier, il découvrit les dangers encourus par les femmes pauvres. A Moislains, il protégea des prostituées réfugiées dans son presbytère. A Poitiers, il conseilla Sœur Marie Euphrasie Pelletier pour la création de sa congrégation. Cette collaboration lui donna envie de créer une communauté féminine ouverte à toutes les femmes indépendamment de leurs origines sociales et de leur passé.
Saint Barnabé - la petite Compassion
Le Père Barthès s'est toujours senti concerné par la condition féminine. A Montpellier, il découvrit les dangers encourus par les femmes pauvres. A Moislains, il protégea des prostituées réfugiées dans son presbytère. A Poitiers, il conseilla Sœur Marie Euphrasie Pelletier pour la création de sa congrégation. Cette collaboration lui donna envie de créer une communauté féminine ouverte à toutes les femmes indépendamment de leurs origines sociales et de leur passé.
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<center>Saint Barnabé - la petite Compassion</center>Pour le Père Barthès, beaucoup de jeunes filles désiraient devenir religieuses sans pouvoir l'être pour des raisons financières ou familiales. Il tenait à les aider en établissant une congrégation différente des autres. Pour réaliser ce projet, il rencontra l'évêque de Marseille.
Soucieux du sort des femmes, Mgr Eugène de Mazenod avait créé, en 1841, un foyer pour les domestiques. Il en confia la direction au Père Barthès. Suite à cette association, Monseigneur de Mazenod reconnut officiellement l'existence des Sœurs de Notre Dame de la Compassion le 16 juin 1845.
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Pour le Père Barthès, beaucoup de jeunes filles désiraient devenir religieuses sans pouvoir l'être pour des raisons financières ou familiales. Il tenait à les aider en établissant une congrégation différente des autres. Pour réaliser ce projet, il rencontra l'évêque de Marseille. Soucieux du sort des femmes, Mgr Eugène de Mazenod avait créé, en 1841, un foyer pour les domestiques. Il en confia la direction au Père Barthès. Suite à cette association, Monseigneur de Mazenod reconnut officiellement l'existence des Sœurs de Notre Dame de la Compassion le 16 juin 1845.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>La Grande Compassion (à l'entrée de Saint Barnabé). Acquise en 1845, cette propriété appartenait à des nobles, les Blancard. Ce domaine lut d'abord un pensionnat de jeunes filles et de dames âgées. En 1904, l'établissement se spécialisa dans l'accueil du troisième âge. De nos jours, la Grande Compassion est un foyer logement pour des personnes retraitées. Résidants dans un château du XVIIe siècle entouré d'un parc boisé, les pensionnaires bénéficient d'un cadre magnifique pour se reposer. Sur le poraile, la pietà. Elle devint en 1879 l'emblème officiel de la communauté. Sous l'influence des Frères Servîtes, les Sœurs adoptèrent le culte de Notre Dame des Sept Douleurs. Comme cette Vierge était représentée sous les traits d'une pietà, les Religieuses changèrent d'image pour marquer leur évolution spirituelle.
La Blancarde - La Grande Compassion.
La Grande Compassion (à l'entrée de Saint Barnabé). Acquise en 1845, cette propriété appartenait à des nobles, les Blancard. Ce domaine lut d'abord un pensionnat de jeunes filles et de dames âgées. En 1904, l'établissement se spécialisa dans l'accueil du troisième âge. De nos jours, la Grande Compassion est un foyer logement pour des personnes retraitées. Résidants dans un château du XVIIe siècle entouré d'un parc boisé, les pensionnaires bénéficient d'un cadre magnifique pour se reposer. Sur le poraile, la pietà. Elle devint en 1879 l'emblème officiel de la communauté. Sous l'influence des Frères Servîtes, les Sœurs adoptèrent le culte de Notre Dame des Sept Douleurs. Comme cette Vierge était représentée sous les traits d'une pietà, les Religieuses changèrent d'image pour marquer leur évolution spirituelle.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>La Maison, aujourd'hui au 36 tout au fond de l'allée de la compassion est devenue la maison mère en 1845. Cette propriété a une histoire qui remonte au 15ème siècle en traversant les années et les événements marquants sans être modifiée ou tellement peu.
La propriété est étroitement liée à l'histoire de la famille Blancard. En effet François Blancard devint premier syndic (Maire) de Marseille en 1470. Son fils Rostan fut également syndic de la ville. Jean, son petit-fils, devient Viguier en 1520 et comme tel représentant le Comte de Provence. Jean participa à la défense de la ville en 1524 contre l'ex connétable de Bourbon allié à Charles Quint.
Après sa défaite à Pavie, François 1er vint à Marseille en 1526. La ville donna 3000 écus pour la rançon et la libération des 2 fils du roi. Jean hébergea le roi dans son château qui était situé à l'emplacement de l'actuelle gare de la Blancarde. Le château brûlera dans les années 1600.
La famille Blancard fit don à la ville d'une partie du domaine qu'elle possédait jusqu'au Jarret et qu'elle utilisait pour chasser. Elle avait un hôtel particulier au 21 rue du Baignoir ainsi que la résidence sur la route de St Barnabé, l’actuel bâtiment qui se trouve au fond du parc
La Blancarde - La Grande Compassion.
La Maison, aujourd'hui au 36 tout au fond de l'allée de la compassion est devenue la maison mère en 1845. Cette propriété a une histoire qui remonte au 15ème siècle en traversant les années et les événements marquants sans être modifiée ou tellement peu. La propriété est étroitement liée à l'histoire de la famille Blancard. En effet François Blancard devint premier syndic (Maire) de Marseille en 1470. Son fils Rostan fut également syndic de la ville. Jean, son petit-fils, devient Viguier en 1520 et comme tel représentant le Comte de Provence. Jean participa à la défense de la ville en 1524 contre l'ex connétable de Bourbon allié à Charles Quint. Après sa défaite à Pavie, François 1er vint à Marseille en 1526. La ville donna 3000 écus pour la rançon et la libération des 2 fils du roi. Jean hébergea le roi dans son château qui était situé à l'emplacement de l'actuelle gare de la Blancarde. Le château brûlera dans les années 1600. La famille Blancard fit don à la ville d'une partie du domaine qu'elle possédait jusqu'au Jarret et qu'elle utilisait pour chasser. Elle avait un hôtel particulier au 21 rue du Baignoir ainsi que la résidence sur la route de St Barnabé, l’actuel bâtiment qui se trouve au fond du parc "le château". En 1789 Thomas Chavignat, descendant des Blancard divisa son domaine entre ses filles et lui-même. En 1797 Anne Catherine hérite de la Blancarde à la mort de son père. En 1813, endettée, elle vend la propriété à un investisseur immobilier Mr André Robert de Saint Jean. Il n'y vivra jamais. Le 22 mars 1845 les Sœurs de la Compassion achètent La Blancarde. La propriété était constituée d'une bastide principale en "U" et d'un corps de bâtiment regroupant la bergerie, les écuries et le logement pour les domestiques.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Le 22 mars 1845 les Sœurs de Notre Dame de la Compassion achetèrent le domaine de la Blancarde pour y établir la Maison mère et étendre leurs activités. Le corps du bâtiment regroupant la bergerie et le logement des domestiques, fut transformé en chambres. En 1851 le domaine s'agrandit avec l'achat d'une parcelle correspondant à l'actuelle maison Saint Joseph à l'entrée avant la grille à gauche. Cette maison fut habitée par l'aumônier de la Congrégation ainsi que les 3 évêques Italiens en exil dont Mgr Pétania. Elle fut louée aux jésuites Jusqu'en 1888. Un temps les dames âgées y furent logées.
Dès 1845 Le Père Barthès et les Sœurs de la Congrégation aménagèrent le Château et les dépendances. La chapelle fut construite dans les années 1848 et fut inaugurée en 1852 par Mgr Mazenod.
Pour accueillir les jeunes filles de bonnes familles et les dames âgées, la congrégation fit construire un bâtiment adossé à la chapelle afin d'abriter les classes au rez-de-chaussée et les dortoirs dans les étages.
Aujourd'hui l'ensemble de l'espace disponible est consacré à la maison de repos des dames âgées logées en chambre individuelle. A ce jour la maison compte 35 résidentes.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Le 22 mars 1845 les Sœurs de Notre Dame de la Compassion achetèrent le domaine de la Blancarde pour y établir la Maison mère et étendre leurs activités. Le corps du bâtiment regroupant la bergerie et le logement des domestiques, fut transformé en chambres. En 1851 le domaine s'agrandit avec l'achat d'une parcelle correspondant à l'actuelle maison Saint Joseph à l'entrée avant la grille à gauche. Cette maison fut habitée par l'aumônier de la Congrégation ainsi que les 3 évêques Italiens en exil dont Mgr Pétania. Elle fut louée aux jésuites Jusqu'en 1888. Un temps les dames âgées y furent logées. Dès 1845 Le Père Barthès et les Sœurs de la Congrégation aménagèrent le Château et les dépendances. La chapelle fut construite dans les années 1848 et fut inaugurée en 1852 par Mgr Mazenod. Pour accueillir les jeunes filles de bonnes familles et les dames âgées, la congrégation fit construire un bâtiment adossé à la chapelle afin d'abriter les classes au rez-de-chaussée et les dortoirs dans les étages. Aujourd'hui l'ensemble de l'espace disponible est consacré à la maison de repos des dames âgées logées en chambre individuelle. A ce jour la maison compte 35 résidentes.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>En achetant La Blancarde l'intention des Sœurs et du Père Barthès était d'agrandir l'œuvre des servantes, d'orienter l'activité de la congrégation vers l'éducation des jeunes filles et de susciter des vocations pour développer encore plus l'action de la Congrégation. Ce fut fait puisqu'à la veille du XXème siècle la Congrégation comptait près de 80 maisons et 200 Sœurs dans le sud-est de la France, l'Italie et la Grèce. De 1845 à 1866 la Blancarde abritait des religieuses, des jeunes filles de bonnes familles et des dames âgées.
En 1866 le pensionnat de jeunes filles déménagea à Saint Barnabé, dans la maison acquise également en 1845, car les dames âgées étaient dérangées par le bruit des demoiselles.
En 1868 le noviciat déménagea également à Saint Barnabé.
En 1881 La Mère Angèle créa un scolasticat (Maison où les jeunes religieuses, après leur noviciat, achèvent leurs études), pour aider les religieuses à préparer leurs diplômes d'enseignantes et d'infirmières.
Au printemps 1903 toutes les congrégations féminines enseignantes sont supprimées par l'État avec un délai de trois mois au maximum pour se dissoudre. Leurs biens sont confisqués. Grâce au remarquable et astucieux combat de Mère Caroline les biens de la congrégation furent préservés. Toutes les écoles alors tenues par les Sœurs furent fermées. Les autorités civiles tentent de s'emparer des domaines de la Blancarde et de Saint Barnabé. Mère Caroline porte l'affaire au tribunal et le 19 septembre 1905 obtient gain de cause en cour de cassation. La congrégation est sauvée. Pour être en accord avec le jugement la congrégation devient hospitalière. Les œuvres en maisons de repos pour dames âgées, sauf Saint Savournin qui conserve son activité d'hébergement pour jeunes filles et servantes.
La Blancarde - La Grande Compassion.
En achetant La Blancarde l'intention des Sœurs et du Père Barthès était d'agrandir l'œuvre des servantes, d'orienter l'activité de la congrégation vers l'éducation des jeunes filles et de susciter des vocations pour développer encore plus l'action de la Congrégation. Ce fut fait puisqu'à la veille du XXème siècle la Congrégation comptait près de 80 maisons et 200 Sœurs dans le sud-est de la France, l'Italie et la Grèce. De 1845 à 1866 la Blancarde abritait des religieuses, des jeunes filles de bonnes familles et des dames âgées. En 1866 le pensionnat de jeunes filles déménagea à Saint Barnabé, dans la maison acquise également en 1845, car les dames âgées étaient dérangées par le bruit des demoiselles. En 1868 le noviciat déménagea également à Saint Barnabé. En 1881 La Mère Angèle créa un scolasticat (Maison où les jeunes religieuses, après leur noviciat, achèvent leurs études), pour aider les religieuses à préparer leurs diplômes d'enseignantes et d'infirmières. Au printemps 1903 toutes les congrégations féminines enseignantes sont supprimées par l'État avec un délai de trois mois au maximum pour se dissoudre. Leurs biens sont confisqués. Grâce au remarquable et astucieux combat de Mère Caroline les biens de la congrégation furent préservés. Toutes les écoles alors tenues par les Sœurs furent fermées. Les autorités civiles tentent de s'emparer des domaines de la Blancarde et de Saint Barnabé. Mère Caroline porte l'affaire au tribunal et le 19 septembre 1905 obtient gain de cause en cour de cassation. La congrégation est sauvée. Pour être en accord avec le jugement la congrégation devient hospitalière. Les œuvres en maisons de repos pour dames âgées, sauf Saint Savournin qui conserve son activité d'hébergement pour jeunes filles et servantes.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>De 1914 à 1918 les Sœurs soignèrent les soldats blessés.
En 1930, après plus de 50 ans d'instruction, la congrégation est définitivement reconnue par le Pape, elle devient une communauté de droit Pontificales.
En 1939 les Allemands font évacuer les bâtiments, Mais ne s'y installèrent pas. Les archives sont déplacées en Italie et comme à chaque fois une partie disparaît. Les sœurs reviendront avant la fin de la guerre.
En 1944 les américains bombardent le système ferroviaire de Marseille, 4 bombes tomberont dans les jardins et le parc seul un mur est détruit. Le Père Barthès plaça la congrégation sous la protection des Cœurs sacrés de Jésus et de Marie et sous la bienveillance de Notre Dame de Tout Pouvoir dont il imposa le culte. Représentée comme une novice couronnée de roses, la statue de cette Vierge se trouve à la Blancarde. Dès 1845, elle fut l'objet d’une dévotion chez les religieuses et les habitants du quartier de Saint Barnabé.
Quand les sœurs de Notre-Dame de la Compassion se rapprochèrent des Frères Servites, elles remplacèrent le culte de Notre-Dame de Tout Pouvoir par celui de Notre-Dame des Sept Douleurs.
La Blancarde - La Grande Compassion.
De 1914 à 1918 les Sœurs soignèrent les soldats blessés. En 1930, après plus de 50 ans d'instruction, la congrégation est définitivement reconnue par le Pape, elle devient une communauté de droit Pontificales. En 1939 les Allemands font évacuer les bâtiments, Mais ne s'y installèrent pas. Les archives sont déplacées en Italie et comme à chaque fois une partie disparaît. Les sœurs reviendront avant la fin de la guerre. En 1944 les américains bombardent le système ferroviaire de Marseille, 4 bombes tomberont dans les jardins et le parc seul un mur est détruit. Le Père Barthès plaça la congrégation sous la protection des Cœurs sacrés de Jésus et de Marie et sous la bienveillance de Notre Dame de Tout Pouvoir dont il imposa le culte. Représentée comme une novice couronnée de roses, la statue de cette Vierge se trouve à la Blancarde. Dès 1845, elle fut l'objet d’une dévotion chez les religieuses et les habitants du quartier de Saint Barnabé. Quand les sœurs de Notre-Dame de la Compassion se rapprochèrent des Frères Servites, elles remplacèrent le culte de Notre-Dame de Tout Pouvoir par celui de Notre-Dame des Sept Douleurs.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Les Sœurs de Notre Dame de la Compassion ont pour but de compatir avec le monde qui les entoure. Pour atteindre cet objectif, elles sont obligées de réaliser plusieurs missions.
Selon la règle de la congrégation, elles doivent agir pour l'éducation des enfants en créant des crèches et des écoles, en s'occupant du catéchisme et en réalisant des activités extrascolaires pour les jeunes.
Les Religieuses ont pour mission de créer des foyers de jeunes filles pour leur permettre d'étudier dans de bonnes conditions. Avec le même soin, les Sœurs s'occupent des personnes âgées qu'elles accueillent chaleureusement dans leurs établissements.
La dernière tâche des membres de cette communauté est de soigner les malades à domicile et dans les hôpitaux.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Les Sœurs de Notre Dame de la Compassion ont pour but de compatir avec le monde qui les entoure. Pour atteindre cet objectif, elles sont obligées de réaliser plusieurs missions. Selon la règle de la congrégation, elles doivent agir pour l'éducation des enfants en créant des crèches et des écoles, en s'occupant du catéchisme et en réalisant des activités extrascolaires pour les jeunes. Les Religieuses ont pour mission de créer des foyers de jeunes filles pour leur permettre d'étudier dans de bonnes conditions. Avec le même soin, les Sœurs s'occupent des personnes âgées qu'elles accueillent chaleureusement dans leurs établissements. La dernière tâche des membres de cette communauté est de soigner les malades à domicile et dans les hôpitaux.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Entrée de la chapelle.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Entrée de la chapelle.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>La chapelle a été construite en 1850. Étant en mauvais état, elle fut modernisée au XXème siècle.
La Blancarde - La Grande Compassion.
La chapelle a été construite en 1850. Étant en mauvais état, elle fut modernisée au XXème siècle.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Reconstitution de la chambre du Père Barthès où il passa les dernières semaines de sa vie en 1860 et au début de l'année 1861. Il fut transféré à l'hôpital où iI y mourut le 21 janvier.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Reconstitution de la chambre du Père Barthès où il passa les dernières semaines de sa vie en 1860 et au début de l'année 1861. Il fut transféré à l'hôpital où iI y mourut le 21 janvier.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Le mannequin est habillé avec l'authentique tenue crée en 1845 et portée jusqu'en 1960. Au XIXe siècle, les Sœurs de Notre Dame de la Compassion portaient une robe et une pèlerine noires. Leur coiffe était de la même couleur. Un cordon violet entourait leur taille. Lorsque la Religieuse prononçait les vœux perpétuels, elle portait autour du cou le symbole de la congrégation, un cœur en argent surmonté d'une croix et percé d'un glaive.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Le mannequin est habillé avec l'authentique tenue crée en 1845 et portée jusqu'en 1960. Au XIXe siècle, les Sœurs de Notre Dame de la Compassion portaient une robe et une pèlerine noires. Leur coiffe était de la même couleur. Un cordon violet entourait leur taille. Lorsque la Religieuse prononçait les vœux perpétuels, elle portait autour du cou le symbole de la congrégation, un cœur en argent surmonté d'une croix et percé d'un glaive.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Le clos Saint Joseph
La Blancarde - La Grande Compassion.
Le clos Saint Joseph
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Le mausolée du Père Barthès. Ici repose le bon Père dans l'autel en marbre noir. Les 8 premières Sœurs sont sous cet autel.
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Le mausolée du Père Barthès. Ici repose le bon Père dans l'autel en marbre noir. Les 8 premières Sœurs sont sous cet autel.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>
La Blancarde - La Grande Compassion.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Le calvaire reconstruit pour abriter le Christ en croix et les statues qui étaient dans la chapelle créée en 1850. Dans le pignon, la pietà.
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Le calvaire reconstruit pour abriter le Christ en croix et les statues qui étaient dans la chapelle créée en 1850. Dans le pignon, la pietà.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>L'arrière des bâtiments construits en 1850 pour y abriter les dortoirs et les salles de classe.
La Blancarde - La Grande Compassion.
L'arrière des bâtiments construits en 1850 pour y abriter les dortoirs et les salles de classe.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>L'arrière des bâtiments construits en 1850 pour y abriter les dortoirs et les salles de classe. La congrégation est composée de plusieurs membres. Les postulantes sont des laïques désirant entrer dans la communauté. Après s'être familiarisées avec la règle, les jeunes filles deviennent novices. Ensuite, elles formulent des vœux temporaires. Au bout de six ans, elles prononcent des vœux perpétuels qui marquent définitivement leur entrée dans la vie religieuse.
Chaque maison de la communauté est dirigée par une Supérieure locale responsable d'un centre. La Supérieure Générale contrôle l'ensemble de la communauté. Comme la congrégation est de droit pontifical, le Pape apparaît au sommet de la hiérarchie. Rien ne peut se faire sans son accord.
Quelles que soient les fonctions et la localisation des centres, les membres de la communauté commencent leur journée par les prières du matin (les laudes) et la messe. Puis, les Sœurs accomplissent leur tâche. A la fin de la journée, elles se retrouvent pour la prière du soir (les vêpres) et un dernier recueillement après le repas (les compiles).
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L'arrière des bâtiments construits en 1850 pour y abriter les dortoirs et les salles de classe. La congrégation est composée de plusieurs membres. Les postulantes sont des laïques désirant entrer dans la communauté. Après s'être familiarisées avec la règle, les jeunes filles deviennent novices. Ensuite, elles formulent des vœux temporaires. Au bout de six ans, elles prononcent des vœux perpétuels qui marquent définitivement leur entrée dans la vie religieuse. Chaque maison de la communauté est dirigée par une Supérieure locale responsable d'un centre. La Supérieure Générale contrôle l'ensemble de la communauté. Comme la congrégation est de droit pontifical, le Pape apparaît au sommet de la hiérarchie. Rien ne peut se faire sans son accord. Quelles que soient les fonctions et la localisation des centres, les membres de la communauté commencent leur journée par les prières du matin (les laudes) et la messe. Puis, les Sœurs accomplissent leur tâche. A la fin de la journée, elles se retrouvent pour la prière du soir (les vêpres) et un dernier recueillement après le repas (les compiles).
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>En 1843, le Père Barthès constitua une communauté religieuse dont le siège se trouvait dans le quartier du Vieux Port, à la rue Coutellerie. A la demande de l'évêque de Marseille, les Sœurs s'occupèrent du foyer des servantes. Elles créèrent une école pour les enfants pauvres à la rue Bouterie et un pensionnat aux Chartreux. Le 16 juin 1845, Mgr Eugène de Mazenod reconnaissait officiellement l'existence de la congrégation.
Grâce au soutien de nombreux prêtres de la région, le Père Barthès fonda 30 centres dirigés par les Sœurs de Notre Dame de la Compassion. Situées majoritairement dans les Bouches du Rhône et les départements voisins, ces œuvres étaient des écoles et des pensionnats de jeunes filles.
En 1861, le décès du Père Barthès déstabilisa la communauté. Sous l'influence de leur supérieure générale, Mère Dufaur, les Sœurs se ressaisirent. Par la suite, elles établirent 14 centres en France et en Italie. Soucieuses de leur avenir, elles demandèrent la protection du Pape pour devenir une congrégation de droit pontifical. Elles reçurent une première reconnaissance en 1880.
La Blancarde - La Grande Compassion.
En 1843, le Père Barthès constitua une communauté religieuse dont le siège se trouvait dans le quartier du Vieux Port, à la rue Coutellerie. A la demande de l'évêque de Marseille, les Sœurs s'occupèrent du foyer des servantes. Elles créèrent une école pour les enfants pauvres à la rue Bouterie et un pensionnat aux Chartreux. Le 16 juin 1845, Mgr Eugène de Mazenod reconnaissait officiellement l'existence de la congrégation. Grâce au soutien de nombreux prêtres de la région, le Père Barthès fonda 30 centres dirigés par les Sœurs de Notre Dame de la Compassion. Situées majoritairement dans les Bouches du Rhône et les départements voisins, ces œuvres étaient des écoles et des pensionnats de jeunes filles. En 1861, le décès du Père Barthès déstabilisa la communauté. Sous l'influence de leur supérieure générale, Mère Dufaur, les Sœurs se ressaisirent. Par la suite, elles établirent 14 centres en France et en Italie. Soucieuses de leur avenir, elles demandèrent la protection du Pape pour devenir une congrégation de droit pontifical. Elles reçurent une première reconnaissance en 1880.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>En 1882, les lois de Jules Ferry remirent en question l'existence des établissements scolaires de la communauté. En devenant laïque, gratuite et obligatoire, l'école de la Troisième République rendait inutiles les asiles pour enfants pauvres tenus par les Sœurs. En 1904, l'Etat français fit fermer les écoles et les pensionnats congréganistes. Comme la majorité des œuvres de la communauté concernait les enfants, le nombre de centres s'effondra. Au début du XXe siècle, la congrégation ne possédait plus que 11 œuvres dont 7 étaient situées à l'étranger. Menacées d'interdiction par la loi de 1905 sur la Séparation de l'Eglise et de l'Etat, les Sœurs recoururent aux tribunaux et s'opposèrent par la force à la saisie des domaines de la Blancarde et de St Barnabé. En 1907, une décision de justice leur donna gain de cause.
Dirigée par Mère Caroline, la résistance des Religieuses ne fut pas sans concession. La communauté devint une congrégation hospitalière. Par sécurité, Mère Caroline créa des œuvres uniquement en Italie. De ce fait, si la maison-mère restait en France, la colonne vertébrale de la communauté se trouvait dans la péninsule italienne.
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En 1882, les lois de Jules Ferry remirent en question l'existence des établissements scolaires de la communauté. En devenant laïque, gratuite et obligatoire, l'école de la Troisième République rendait inutiles les asiles pour enfants pauvres tenus par les Sœurs. En 1904, l'Etat français fit fermer les écoles et les pensionnats congréganistes. Comme la majorité des œuvres de la communauté concernait les enfants, le nombre de centres s'effondra. Au début du XXe siècle, la congrégation ne possédait plus que 11 œuvres dont 7 étaient situées à l'étranger. Menacées d'interdiction par la loi de 1905 sur la Séparation de l'Eglise et de l'Etat, les Sœurs recoururent aux tribunaux et s'opposèrent par la force à la saisie des domaines de la Blancarde et de St Barnabé. En 1907, une décision de justice leur donna gain de cause. Dirigée par Mère Caroline, la résistance des Religieuses ne fut pas sans concession. La communauté devint une congrégation hospitalière. Par sécurité, Mère Caroline créa des œuvres uniquement en Italie. De ce fait, si la maison-mère restait en France, la colonne vertébrale de la communauté se trouvait dans la péninsule italienne.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Vue de la terrasse du château. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l'anticléricalisme français s'estompa. L'Etat signa des accords avec les Sœurs pour diriger un hôpital en Savoie. La congrégation développa des centres en France et rétablit l'équilibre géographique du XIXe siècle.
En 1944, la réquisition du château de la Blancarde par les Allemands obligea les Religieuses à se retirer à St Barnabé. Sans maison- mère et sans communication avec les autres centres, les Sœurs vécurent en autarcie. Le décès de la supérieure générale aggrava la situation en privant la congrégation de direction. Malgré cela, la communauté survécut. Elle conserva ses centres et parvint même à en créer un en Italie.
De 1945 à 1970, les Sœurs de Notre Dame de la Compassion s'étendirent et fondèrent quatre nouveaux établissements.
Suite au Concile Vatican II, les Religieuses modifièrent leur règle et leurs actions. Elles développèrent des missions dans les pays pauvres. Sensibles à l'essor de la misère en Afrique, elles ouvrirent en 1972 un dispensaire au Cameroun. En 1995, sous l'influence des Frères Servîtes, elles s'installèrent en Albanie où elles fondèrent une école et une infirmerie. Depuis 2010, avec la collaboration des Frères Rédemptoristes, elles s’occupent d'un établissement scolaire et d'un dispensaire à Madagascar.
Actuellement, la communauté est présente en France, en Italie et à Madagascar. Elle possède 9 centres majoritairement situés à Rome, Naples et Tavennes.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Vue de la terrasse du château. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l'anticléricalisme français s'estompa. L'Etat signa des accords avec les Sœurs pour diriger un hôpital en Savoie. La congrégation développa des centres en France et rétablit l'équilibre géographique du XIXe siècle. En 1944, la réquisition du château de la Blancarde par les Allemands obligea les Religieuses à se retirer à St Barnabé. Sans maison- mère et sans communication avec les autres centres, les Sœurs vécurent en autarcie. Le décès de la supérieure générale aggrava la situation en privant la congrégation de direction. Malgré cela, la communauté survécut. Elle conserva ses centres et parvint même à en créer un en Italie. De 1945 à 1970, les Sœurs de Notre Dame de la Compassion s'étendirent et fondèrent quatre nouveaux établissements. Suite au Concile Vatican II, les Religieuses modifièrent leur règle et leurs actions. Elles développèrent des missions dans les pays pauvres. Sensibles à l'essor de la misère en Afrique, elles ouvrirent en 1972 un dispensaire au Cameroun. En 1995, sous l'influence des Frères Servîtes, elles s'installèrent en Albanie où elles fondèrent une école et une infirmerie. Depuis 2010, avec la collaboration des Frères Rédemptoristes, elles s’occupent d'un établissement scolaire et d'un dispensaire à Madagascar. Actuellement, la communauté est présente en France, en Italie et à Madagascar. Elle possède 9 centres majoritairement situés à Rome, Naples et Tavennes.
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<center>La Blancarde - La Grande Compassion.</center>Vue de la terrasse du château. LES CENTRES ACTIFS EN ITALIE.
Les Sœurs de Notre Dame de la Compassion dirigent cinq centres dont les activités varient selon les lieux.
À Rome, la congrégation possède un foyer de jeunes filles étudiantes à Orte Di Galba et une maison de retraite à Bravette où se trouve aussi te noviciat,
À Naples, les Religieuses s'occupent de deux établissements scolaires situés à Casalnuovo et à Via Palizzi. Constitués d'écoles maternelles, primaires et d'un collée, ces centres regroupent plus de 500 élèves. Parallèlement, dans le cadre du catéchisme, les Sœurs organisent des activités pour les jeunes pendant tes vacances. Modernes, elles utilisent le théâtre et divers médias pour communiquer avec les adolescents et les aider.
À Tavennes dans les Abruzzes, les Sœurs sont au cœur de la vie des habitants. Dans le cadre des activités de la paroisse, elles s'occupent du catéchisme. Comme à Naples, elles sont proches des jeunes et organisent pour eux des activités sportives, littéraires et artistiques. Elles rendent visites aux personnes âgées et aux malades dans le bull de les aider à supporter la solitude et la souffrance.<br> MISSIONS.
Présente à Madagascar depuis 2010, la congrégation a créé une œuvre avec la collaboration des Frères Rédemptoristes. Les Religieuses s’occupent d’une école et d’un dispensaire. Pour mener à bien leur mission, elles sont en train de construire un établissement pour accueillir les enfants.
Pour aider les habitants de cette ville, les sœurs envisagent de développer d’autres établissements scolaires et médicaux dans plusieurs régions de ce pays.
La Blancarde - La Grande Compassion.
Vue de la terrasse du château. LES CENTRES ACTIFS EN ITALIE. Les Sœurs de Notre Dame de la Compassion dirigent cinq centres dont les activités varient selon les lieux. À Rome, la congrégation possède un foyer de jeunes filles étudiantes à Orte Di Galba et une maison de retraite à Bravette où se trouve aussi te noviciat, À Naples, les Religieuses s'occupent de deux établissements scolaires situés à Casalnuovo et à Via Palizzi. Constitués d'écoles maternelles, primaires et d'un collée, ces centres regroupent plus de 500 élèves. Parallèlement, dans le cadre du catéchisme, les Sœurs organisent des activités pour les jeunes pendant tes vacances. Modernes, elles utilisent le théâtre et divers médias pour communiquer avec les adolescents et les aider. À Tavennes dans les Abruzzes, les Sœurs sont au cœur de la vie des habitants. Dans le cadre des activités de la paroisse, elles s'occupent du catéchisme. Comme à Naples, elles sont proches des jeunes et organisent pour eux des activités sportives, littéraires et artistiques. Elles rendent visites aux personnes âgées et aux malades dans le bull de les aider à supporter la solitude et la souffrance.
MISSIONS. Présente à Madagascar depuis 2010, la congrégation a créé une œuvre avec la collaboration des Frères Rédemptoristes. Les Religieuses s’occupent d’une école et d’un dispensaire. Pour mener à bien leur mission, elles sont en train de construire un établissement pour accueillir les enfants. Pour aider les habitants de cette ville, les sœurs envisagent de développer d’autres établissements scolaires et médicaux dans plusieurs régions de ce pays.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Rue Saint Savournin. Œuvre Saint Régis fondé en 1845, rue Bouterie puis rue de la Fare sous le nom de l'œuvre des Servantes, pour accueillir les jeunes filles de la campagne qui venaient se placer à Marseille, dans l'attente d'un emploi.
Foyer Jean-François Régis.
Rue Saint Savournin. Œuvre Saint Régis fondé en 1845, rue Bouterie puis rue de la Fare sous le nom de l'œuvre des Servantes, pour accueillir les jeunes filles de la campagne qui venaient se placer à Marseille, dans l'attente d'un emploi.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Ancien jardin du 44, avec le bâtiment central construit en 1900. Au fond, la maison de 1784. Le 18 septembre 1784 Dame Carbonel, veuve Long, achète dans le quartier des Réformés, un terrain
Foyer Jean-François Régis.
Ancien jardin du 44, avec le bâtiment central construit en 1900. Au fond, la maison de 1784. Le 18 septembre 1784 Dame Carbonel, veuve Long, achète dans le quartier des Réformés, un terrain "à bâtir maison" à Monsieur Duvilliers. Elle y fait construire 2 maisons mitoyennes, qui prendront les numéros 44 et 42 dans la rue Saint Savournin. Le 4 juillet 1854 Madame Dufaur Première Mère Générale et 9 autres dames achètent la propriété de Mr Georges Clair Long pour 72000 francs. Les 2 maisons restèrent séparées par un mur, dont il reste des morceaux visibles aujourd'hui ainsi que le puits enchâssé dans le bâtiment central. Le 42 fut destiné aux sœurs et aux servantes, le 44 fut rapidement transformé en école pour jeunes filles. Mais à l'évidence la maison était trop petite. En 1859 la congrégation fit construire une chapelle et le bâtiment donnant sur la rue St Savournin. En décembre 1900 les Sœurs font réaliser un devis pour la construction d'un bâtiment en vue d'agrandir l'école, c'est l'actuel bâtiment central. Petit à petit l'activité de servante régressant le foyer Jean-François Régis se transforma en résidence pour jeunes filles jusqu'à ce jour. Le foyer peut recevoir 47 résidentes en pension complète.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Au fond du jardin, en contournant le bâtiment central, vous passez par les deux terrasses (1784) qui ont été réunies à la construction du bâtiment central en 1900.
Foyer Jean-François Régis.
Au fond du jardin, en contournant le bâtiment central, vous passez par les deux terrasses (1784) qui ont été réunies à la construction du bâtiment central en 1900.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Ancien jardin du 42.
Foyer Jean-François Régis.
Ancien jardin du 42.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>La chapelle construite avec le bâtiment d'entrée en 1859. Vous noterez la qualité de conservation des peintures et de la décoration, la rareté du décor de l'autel et de la chaire, la pietà et au balcon l'orgue de Puget.
Foyer Jean-François Régis.
La chapelle construite avec le bâtiment d'entrée en 1859. Vous noterez la qualité de conservation des peintures et de la décoration, la rareté du décor de l'autel et de la chaire, la pietà et au balcon l'orgue de Puget.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Nous n'avons pas beaucoup d'informations sur la construction de la chapelle. Cependant la décoration intérieure est intacte depuis sa construction en 1859 et est donc le reflet de la décoration des chapelles à cette époque. Seul le plafond a été refait en conservant la structure en arcs.
Foyer Jean-François Régis.
Nous n'avons pas beaucoup d'informations sur la construction de la chapelle. Cependant la décoration intérieure est intacte depuis sa construction en 1859 et est donc le reflet de la décoration des chapelles à cette époque. Seul le plafond a été refait en conservant la structure en arcs.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>La structure en arcs du plafond.
Foyer Jean-François Régis.
La structure en arcs du plafond.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>A droite en rentrant une statue en olivier représentant la Pietà est remarquable en ce sens qu'elle fut pendant plus de 80 ans la statue ornant la loge au-dessus de l'entrée principale. C'est un antiquaire qui conseilla aux sœurs de la mettre à l'abri en la remplaçant par une copie de moindre valeur.
Foyer Jean-François Régis.
A droite en rentrant une statue en olivier représentant la Pietà est remarquable en ce sens qu'elle fut pendant plus de 80 ans la statue ornant la loge au-dessus de l'entrée principale. C'est un antiquaire qui conseilla aux sœurs de la mettre à l'abri en la remplaçant par une copie de moindre valeur.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>La chapelle possède un modeste mais remarquable statuaire. D'abord la statue du Curé d'Ars
Foyer Jean-François Régis.
La chapelle possède un modeste mais remarquable statuaire. D'abord la statue du Curé d'Ars
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>puis la statue de Sainte Marthe domptant la tarasque.
Foyer Jean-François Régis.
puis la statue de Sainte Marthe domptant la tarasque.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>En face, saint Antoine de Padoue.
Foyer Jean-François Régis.
En face, saint Antoine de Padoue.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Jésus et le Sacré Coeur. Le chemin de croix a été peint sur toile par JF Astre en 1925.
Foyer Jean-François Régis.
Jésus et le Sacré Coeur. Le chemin de croix a été peint sur toile par JF Astre en 1925.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Près de la chaire une petite statue de l'enfant Jésus Roi de Prague.
Foyer Jean-François Régis.
Près de la chaire une petite statue de l'enfant Jésus Roi de Prague.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>La décoration de l'autel et de la chaire sont en panneaux de fonte posés sur une structure en bois ordinaire, les peintures sont d'origines.
Foyer Jean-François Régis.
La décoration de l'autel et de la chaire sont en panneaux de fonte posés sur une structure en bois ordinaire, les peintures sont d'origines.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Saint Joseph.
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Saint Joseph.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>L'orgue fut commandé en 1866 par l'abbé Boyer, ancien aumônier de la Compassion et vicaire de St Victor, à la maison Puget et fils de Toulouse pour 5500 frs. Cet orgue, de 10 jeux et 2 claviers, est l'un des 350 instruments construits par cette société en 120 ans. Il existe 3 orgues Puget à Marseille celui de Saint Savournin est le seul à être resté intact depuis son installation. Il a été entièrement restauré.
Foyer Jean-François Régis.
L'orgue fut commandé en 1866 par l'abbé Boyer, ancien aumônier de la Compassion et vicaire de St Victor, à la maison Puget et fils de Toulouse pour 5500 frs. Cet orgue, de 10 jeux et 2 claviers, est l'un des 350 instruments construits par cette société en 120 ans. Il existe 3 orgues Puget à Marseille celui de Saint Savournin est le seul à être resté intact depuis son installation. Il a été entièrement restauré.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>Les facteurs d'orgues, chargés de l'entretien et de l'accord dès son installation en 1866 furent Messieurs Abeille et. Mériton au 125 rue Thomas à Marseille. Pour une raison que nous ignorons, l'orgue fut loué à l'église paroissiale de la Viste pour un loyer de 140 frs par an. Il fut remonté dans notre chapelle quelques années plus tard.
Foyer Jean-François Régis.
Les facteurs d'orgues, chargés de l'entretien et de l'accord dès son installation en 1866 furent Messieurs Abeille et. Mériton au 125 rue Thomas à Marseille. Pour une raison que nous ignorons, l'orgue fut loué à l'église paroissiale de la Viste pour un loyer de 140 frs par an. Il fut remonté dans notre chapelle quelques années plus tard.
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<center>Foyer Jean-François Régis. </center>La sacristie.
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La sacristie.
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