Saint Blaise, les Etangs, Tholon, Saint Pierre, Saint-Julien-lès-Martigues.
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Saint Blaise.
Ancien rempart médiéval. Saint-Blaise est le nom d'une chapelle située sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts. Elle se tient à l'extrémité nord du plateau rocheux de Castillon entre les étangs de Citis et de Lavalduc. D'origine récente, ce nom de Saint-Blaise désigne aujourd'hui le site et la longue existence d'habitats disparus : un vaste oppidum gaulois, la ville paléochrétienne d'Ugium, le castrum de Castelveyre. Autant d'agglomérations tour à tour florissantes, détruites et oubliées, dont les vestiges, révélés par les fouilles, racontent l'histoire de la Provence.
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Ancien rempart médiéval.
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Emplacement de la porte des agglomérations paléochrétienne et médiévale.
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Etang de Lavalduc en avril.
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Etang de Lavalduc en août.
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Etang de Lavalduc en août.
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Etang de Lavalduc fin octobre.
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Etang de Citis.
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Capitale sans nom connu de la tribu littorale des Avatiques, qui peuplait la région entre le Rhône et Marseille, l'oppidum de Saint-Blaise tirait sans doute sa richesse du sel des étangs, qu'il exploitait et négociait auprès de ses voisins grecs et indigènes. Au début du VIe siècle av J.-C, la fondation de Marseille par les Phocéens donne une impulsion nouvelle à Saint-Blaise. En effet, à l'image d'autres habitats protohistoriques du pourtour de l'étang de Berre, Saint-Blaise est avant tout une agglomération celtique, un oppidum gaulois qui, durant près de cinq siècles, vit au rythme de ses relations avec la ville grecque. Tantôt partenaires économiques, tantôt concurrentes voire ennemies, les deux cités suivent une évolution parallèle.
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Saint Blaise.
Tantôt partenaires économiques, tantôt concurrentes voire ennemies, les deux cités suivent une évolution parallèle. Deux périodes sont emblématiques de cette proximité : ► La période " archaïque " (VIe et Ve s. av. J.-C), qui voit l'habitat gaulois se structurer à l'abri d'une première muraille et développer des échanges avec le bassin méditerranéen ; ► La période hellénistique, au IIe s. av. J.-C, durant laquelle Saint-Blaise retrouve son éclat après une longue phase de déclin. C'est alors l'époque de la construction d'une enceinte en grand appareil de type grec. Par le recours à des techniques de construction et à une main d'œuvre étrangère, les Gaulois de Saint-Blaise ont voulu édifier un ouvrage de prestige, à l'image de la muraille qui défendait Marseille. Il exprime le pouvoir et la richesse de l'agglomération celtique, à une période de rivalités et de conflits aigus entre le monde indigène et la colonie grecque. Autant de marques de la force et de l'unité des Gaulois du Midi qui, à la fin du IIe s. av. J.-C, ici comme ailleurs, seront définitivement détruites par les troupes romaines, appelées en renfort par Marseille.
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Après plus de cinq siècles d'abandon, le site de Saint-Blaise est réoccupé et à nouveau fortifié au début du Ve s. apr. J.-C. Dans la dépendance d'Arles, Saint-Blaise devient alors, et au moins jusqu'au VIIe s. apr. J.-C, l'un des principaux pôles de la christianisation de la Provence. Comme ailleurs en Provence, la fin de l'Antiquité marque le regroupement des communautés autrefois dispersées dans de nombreux petits habitats. Entre les IXe et XIIIe siècles, quelques textes nous en révèlent le nom " Ugium " et l'activité principale, fondée sur l'économie du sel, extrait des étangs. La ville se compose de maisons modestes qui reprennent souvent la trame urbaine gauloise. Deux églises sont attestées, Saint-Pierre d'Ugium et Saint Vincent d'Ugium. Aujourd'hui, leurs vestiges sont visibles : l'une au pied de la chapelle actuelle, l'autre contre le mur d'enceinte, là où se trouvait l'entrée de l'oppidum gaulois.
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Carrière de pierres.
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Carrière de pierres.
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La ville basse, au fond, l'église saint Vincent.
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La ville basse
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Descente vers la source de la Tourtoulane.
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Source de la Tourtoulane.
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Les murailles constituent une fortification de plus de 400 m de long qui ferme et délimite le site sur la partie sud-est. Trois fortifications principales ont pu être distinguées : un rempart primitif de la période archaïque ; une fortification en grand appareil de type grec, munie de tours quadrangulaires ; un rempart paléochrétien, composé de saillants flanqués de dix tours arrondies ou quadrangulaires. Cette pérennité aboutit par endroits à la superposition des trois murailles sur une dizaine de mètres de haut, mais elle se traduit le plus souvent par l'ensevelissement ou la disparition des vestiges de l'enceinte la plus ancienne, au profit des deux constructions postérieures à l'appareil monumental. Henri Rolland en a établi la chronologie qui fut revisitée par les travaux d'autres archéologues dans les années 1980.
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En bas, le rempart grec du IIe siècle av J.C. Il est protégé par un avant mur, à gauche. Au-dessus, le rempart du Ve siècle ap J.C.
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Avant mur der protection du rempart grec.
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Les merlons issus du crénelage du rempart grec. Ce dernier était une muraille de prestige, de 6 m de haut, surmontée des merlons.
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La muraille a été érigée par des ouvriers grecs travaillant pour les gaulois. Les romains ont attaqué et détruit le site vers -125, mais ne s'y sont jamais installés.
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Tour ronde paléochrétienne, du Ve siècle ap J.C.
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Les pierres sont disposées tantôt en "carreau" (côté le plus long en façade), tantôt en "boutisse" (bloc perpendiculaire, à droite, en haut). Ces derniers blocs pénètrent profondément dans la masse du mur et assurent sa solidité. Les pierres du bas, placées en boutisse, font partie de la fondation car elles ne sont pas travaillées, elles présentent des bossages.
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Marque en forme de delta, dont les jambes sont prolongées pour faire un A.
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Marque épigraphique et traces en arête de poisson de l'outil qui a servi à travailler la pierre.
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Borie du XVIIIe siècle.
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Courtine du rempart grec dans la ville basse. Les courtines sont les espaces compris entre des tours ou des saillants qui les protégeaient. Mis à part les deux courts tronçons qui ferment le site à ses extrémités, les courtines disposées en ligne brisée entre les ouvrages de défense ont une grande ampleur : leur longueur est comprise entre 18 et 48 m. Les saillants ne constituent pas des tours à proprement parler, mais de simples avancées du mur, presque sans surépaisseur, entre les différentes courtines.
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Rempart grec en grand appareil, IIe s av J.C
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Gargouille-chéneau d'évacuation des eaux.
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Tours superposées des remparts grec (carrée) et paléochrétien (circulaire).
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Fossé sec, vers la porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.).
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Départ de la voie antique vers Martigues.
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.).
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.). Rempart grec en grand appareil. Derrière, le mur paléochrétien.
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.). Tour du IIe siècle av J.C.
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.).
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.).
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.). Rempart paléochrétien Ve s ap J.C.
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Entre le rempart paléochrétien, en haut et le rempart grec en bas, un fragment du premier rempart indigène, en arc de cercle, d'avant le Ve av J.C. Le rempart archaïque pourrait dater de la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C.. Contemporains de la fondation de Saint-Blaise, les restes d'une fortification primitive de pierres ont principalement été repérés dans la partie centrale de la ligne de défense, plus précisément dans la zone de la Ville-Basse, où les protections du site sont les plus faibles.
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La porte principale de l'oppidum gaulois (VIe-IIe siècles av J.C.). Mur de l'église principale de la ville paléochrétienne Ve-VIIe.
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Basilique Saint-Vincent. Ve-VIIIe s. ap. J.C.). Cette basilique chrétienne garde les structures bâties d'une nef séparée du chœur à abside par un chancel en pierre de taille et compte parmi les églises paléochrétiennes les plus remarquables du Midi de la France. Dans l'axe, suivant une tradition orientale, s'avançait dans la nef la tribune du lecteur (solea).
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Eglise Saint-Vincent. Le chancel et l'abside.
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Eglise Saint-Vincent. L'abside, orientée à l'est, est surélevée de trois marches dont le sol était couvert d'une mosaïque ornée d'imbrications et de croisettes
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Eglise Saint-Vincent. Le chancel.
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Eglise Saint-Vincent. La nef.
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Eglise Saint-Vincent. Cette église à nef unique est bordée au nord par un portique et une petite salle servant de sacristie aux diacres.
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Un bout de trottoir.
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La ville basse. Près de la porte de la Ville-Basse, se côtoient, semble-t-il, au sein d'îlots allongés, des maisons rectangulaires à pièce unique, couvrant une petite superficie (12 à 15 m²) et d'autres, peut-être à pièces communicantes, pourvues d'une paroi en forme d'abside.
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La ville basse. La rue principale.
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La maison à abside du quartier bas d'Ugium.
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Elle est composée de plusieurs salles en enfilade. C'est, sans doute, un bâtiment de prestige.
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L'abside de la maison.
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La ville basse.
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La ville basse.
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Voie principale de la ville basse.
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La ville basse.
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Carrière et constructions paléochrétiennes.
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Carrière et constructions paléochrétiennes.
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La vile basse vue de la ville haute.
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La porte principale vue de la ville haute.
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La porte principale vue de la ville haute.
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La ville haute.
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Voie principale de la ville haute.
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La ville haute.
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La ville haute.
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La ville haute.
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Puits-citerne de la ville haute.
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Puits-citerne de la ville haute.
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La ville haute.
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La ville haute. Une maison.
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La ville haute.
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Parement intérieur du rempart grec, IIe av J.C. avec en dessous, le "tumulus de cendres" du VIe et Ve s. av. J.C. C'est sans doute une altrenance de couches de dépotoirs et de sols appartenant à des habitations. On est à un endroit d'interruption et d'inachèvement du rempart hellénistique.
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Vestiges d'une habitation gauloise, VIe av J.C. La superficie dégagée à ce jour dans la Ville-Haute est de 2 500 m2. Elle a livré une habitation primitive (c'est le terme d'Henri Rolland), recoupée par les remparts hellénistiques. Elle paraît composée de deux espaces adjacents, mais bâtis de manière très différente : une pièce principale (servant de séjour ?) construite en dur et un petit espace où se trouvait un foyer (la cuisine ?), simplement délimité par une rangée de pierres dressées de chant, qui a dû être gagné sur la zone de circulation extérieure.
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Safre.
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Fondation du rempart grec. IIe av J.-C.
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Poterne est de la ville haute.
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Poterne est de la ville haute.
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Tour et rempart paléochrétiens, Ve ap J.C.
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Blocs moulurés d'un monument en grand appareil, IIe av J.C. Ce sont sans doute des éléments de corniche.
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Tour ronde du rempart paléochrétien, Ve ap J.C.
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Tour ronde du rempart paléochrétien, Ve ap J.C.
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Tour ronde du rempart paléochrétien, Ve ap J.C.
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Marque épigraphique K.
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Renfort en grand appareil du rempart grec IIe av J.C.
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Fondation du rempart grec.
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Dans le rempart primitif, on rencontre des pierres chanfreinées d'anciens monuments funéraires gaulois (stèles). Les a-t-on utilisées en souvenir des premiers habitants du site ?
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Tour du rempart archaïque, VIe av JC.
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Merlons.
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Bastion polygonal du rempart grec. La fortification hellénistique forme le monument majeur de cette agglomération. À peu de chose près, elle suit le tracé et la conformation du rempart archaïque, ce qui a permis de dire qu'elle en constituait l'habillage monumental. Sur ce plan, deux exemples sont éloquents : l'impressionnant bastion polygonal sud, qui englobe au moins une tour primitive, et la porte principale et médiane dont le plan reprend celui de l'ouvrage antérieur.
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Bastion polygonal du rempart grec. Sauf une lacune d'environ 70 mètres dans sa partie centrale, on en connaît quasiment tout le développement et tous les ouvrages. Dans un parcours en ligne brisée de plus de 400 mètres, qui suivent les accidents du relief. L'enceinte comprend 11 courtines, ponctuées de 3 tours quadrangulaires et d'autant de saillants, qualifiés aussi de bastions. Elle est percée d'une porte charretière et de trois ou quatre poternes.
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Bastion polygonal du rempart grec.
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Bastion polygonal du rempart grec.
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Poterne et tour ouest des fortifications grecque et paléochrétienne.
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Bastion polygonal du rempart grec.
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