L'Isle-sur-la-Sorgue
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La Sorgue.
L’Isle-sur-la-Sorgue est une ville historiquement marquée par le travail de la soie et de la laine. Elle a su tirer profit de toutes ses ressources naturelles (l’eau et sa force motrice, la laine, le chardon, la garance, l’huile d’olive…), que ses habitants ont magistralement complétées en développant des outils industriels et en se dotant de roues à aubes – la ville en compta jusqu’à 66 en activité ! –, de moulins à foulon, de machines à filer, plus tard de métiers à tisser mécaniques…
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La Sorgue.
C’est au cœur de cet environnement favorable à l’industrie textile qu’en 1808, un duo formé par un beau-père (Charles Tiran) et son gendre (Laurent Vian) installe un moulin paroir sur les bords de la Sorgue, en vue de fouler les draps de laine et les couvertures. En 1886, le mariage de la petite fille Vian avec Emile Brun complète le nom actuel de la Manufacture, qui devient alors Brun de Vian-Tiran. En 1900, cinq manufactures intégrées et de nombreux ateliers plus spécialisés produisent encore à l’Isle-sur-la-Sorgue des couvertures de laine, des tapis d’Avignon, des draps pour l’habillement et des tissus techniques pour les papeteries. Encore cent ans plus tard, seule Brun de Vian-Tiran continue son activité.
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Confluent des différents bras de la Sorgue et des canaux.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
La manufacture se trouve au bord de la Sorgue.
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Stockage de la laine. Il y a six mois de stock. L'antimite est changé tous les mois. Il faut un mois pour faire un produit. Une couverture demande la laine de huit moutons. La laine de mouton coûte entre 5 et 10 $.
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Stockage de la laine. Les trous dans les emballages servent à contrôler la fibre. Les balles bleues pèsent 350 kg. Les balles beiges, après les rouges, 160 kg.
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Les différentes fibres : • Les laines • Le Mohair • Le Chameau et le Baby Camel • L’Alpaca, le Baby Alpaca et le Baby Lama • Le Cachemire de Mongolie ou de Chine • Le Chameau d’Asie • Le Yack.
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Le Cachemire, de Mongolie ou de Chine. Le Yack. Le Mohair. La manufacture emploie 12 négociants dans le monde.
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Les laines des Alpes. Les laines Mérinos d'Arles. Le Baby Camel. Pour le mérinos d'Arles, utilisé depuis Louis XVI, il y a 15 éleveurs pour 20 000 têtes.
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Le Chameau et le Baby Camel. Le Baby Lama. L’Alpaca.
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La laine est battue dans une machine qui va ouvrir les flocons de laine pour faciliter l’opération de cardage et pour l'aérer. On mélange aussi la laine de plusieurs balles afin d'uniformiser la qualité du produit fini.
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De l'autre côté, on obtient la laine démêlée et débarassée des plus gros déchets.
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Par aspiration, les déchets sont envoyés dans les grands sacs que l'on aperçoit au fond.
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Cette laine est ensuite envoyée dans un mélangeur où un ventilateur, à droite, en haut, permet ce mélange
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Vient ensuite l’ensimage : pour éviter l’électricité statique dans le frottement des machines et pour permettre auxs fibres de glisser entre elles, la laine est arrosée d’un mélange d’eau et d’huile pendant 24 heures.
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L'ensimage.
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Cette laine est anvoyée dans une cardeuse. La phase de cardage prépare les fibres de laine pour le filage. Carder consiste à aligner les fibres dans le sens de la longueur.
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La laine est aplatie en nappe.
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Le voile, à gauche, arrive sur un « diviseur » qui va le séparer en petite bandelettes boudinées qu’on appelle des mèches. Ces mèches ne sont pas solides, dès qu’on tire dessus, la mèche se casse, mais toutes les fibres sont bien alignées.
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Les mèches.
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Les mèches sont enroulées sur des tubes.
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Les rouleaux de mèches.
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Les cardeuses.
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Cette cardeuse, qui est la plus ancienne machine de l'usine, date de 1808.
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Cette cardeuse, qui est la plus ancienne machine de l'usine, date de 1808.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
Cette cardeuse, qui est la plus ancienne machine de l'usine, date de 1808.
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Les rouleaux de mèches, en haut, sont transformés en fuseaux. C'est le filage.
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Les rouleaux.
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Chaque mèche est prise entre deux rouleaux tournant à des vitesses différentes, celui du bas plus rapide que celui du haut, ce qui provoque un étirement des fibres. Un petit tourniquet va entraîner la mèche pour une première torsion. Les bobines font 6000 tours par minute.
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La bobine du bas va tourne sur elle-même et achève la torsion. Un petit curseur enroule les fils fabriqués sur la bobine ou fuseau.
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Il faut ensuite mettre le fil en cônes pour faciliter le dévidage et éviter la casse dans les machines suivantes. On obtient alors des bobines coniques.
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Des fusées, le fil est embobiné sur des bobines coniques.
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On va passer maintenant à l’ourdissage, c'est-à-dire à la préparation des fils de chaîne. On va mettre les bobines coniques sur lesquelles sont enroulés les fils qu’on appelle de « chaîne », sur un présentoir.
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Le présentoir.
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On va faire passer tous les fils (une centaine) dans un peigne pour bien les placer sans s’emmêler et ils vont être dévidés sur une longueur de 300 à 400 mètres sur une machine cylindrique, dite ourdissoir.
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Ls fils arrivent du présentoir, on les a disposés en nappe et ils passent dans le peigne.
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et c'est parti..
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On replace et dévide des bandes de fils jusqu’à obtenir la largeur du métier à tisser. Ensuite, tous les fils sont enroulés sur un gros rouleau qu’on transportera sur le métier.
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Le tissage. Le gros rouleau est installé à l'arrière du métier à tisser.
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Arrière du métier à tisser
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Devant du métier à tisser. Chaque fil de chaîne passe dans un petit anneau, le cavalier, relié lui-même à un cadre. Les fils de trame sont sur les bobines coniques.
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Entre les fils de chaîne va passer un autre fil, dit de trame. Auparavant, c’étaient des navettes en bois qui passaient d’un côté et de l’autre du métier. Maintenant, ce sont des pinces qui emmènent le fil sur toute la largeur du métier, ou sur la moitié, deux pinces se passant le fil de trame au milieu. Ces pinces se déplavent à 300 km/h. Un peigne (la tige métallique) va tasser le fil de trame sur le tissu. Puis les cadres vont changer de place et s’inverser du haut vers le bas. Un autre fil de trame passe, le peigne tasse et ainsi de suite : le tissage va continuer ainsi pendant des centaines de mètres. Au premier plan, le produit tissé.
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Le métier à tisser. Le tissu est enroulé sur des bobines en bas du métier.
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Pour avoir un tissu coloré, on peut utiliser un fil de trame déjà teinté.
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Le peigne qui tasse le fil de trame est la tige qui se trouve au milieu.
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Mais une fois tissé, le tissu n’est pas encore terminé, on a encore de la matière brute. On enlève les déchets à l'aide d'une pince à épiler.
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On répare un fil de chaîne cassé à l'aide d'une grosse aiguille.
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Le foulonnage. C'était l'activité première de la manufacture. Le tissu qui sort du métier à tisser est rêche et instable. On devra donc le feutrer, le gratter ou le repasser. L'objectif du foulonnage est de feutrer le tissu en resserrant les fils tissés pour donner à l’étoffe sa souplesse finale, sa douceur et son aspect définitif. On va utiliser la faculté qu’à la laine de feutrer facilement pour donner une meilleure texture aux tissus. Le tissu est mouillé avec un mélange d’eau chaude, de savon dégraissant et de carbonate de soude. La machine est constituée de cylindres horizontaux entre lesquels passe le tissu. Un mouvement de rotation entraîne le drap et le comprime, créant un frottement qui feutre la laine. Le tissu devient plus solide et stable.
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Le grattage. Au grattage, les fibres sont légèrement sorties du tissu. On obtient ainsi un aspect gonflant et duveteux et un toucher très doux.
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Les anciennes gratteuses possèdent des chardons naturels appelés « chardons cardères ». Aujourd’hui, la production de chardons pour l’industrie textile est terminée, ils sont remplacés par des chardons métalliques. Cette gratteuse est utilisée pour les couvertures haut de gamme.
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Les cardères.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
On obtient ainsi un aspect gonflant et duveteux et un toucher très doux.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
On sèche et repasse le tissu légèrement humide dans une machine à repasser à rouleau.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
On sèche et repasse le tissu légèrement humide dans une machine à repasser à rouleau.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
Machine pour raser le tissu.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
La teinture. On peut teindre au début des opérations les fils, mais aussi les pièces finies dans des cuves plus ou moins grandes.
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La teinture. On peut teindre au début des opérations les fils, mais aussi les pièces finies dans des cuves plus ou moins grandes. On utilise des colorants synthétiques qui ne nécessitent pas un fixage aux sels d'alun très polluants.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
Les nappes de tissus sont coupées à la longueur voulue.
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Pour certaines couvertures, on arrondit les angles.
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Pièces qui attendent leur bordure.
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Les surjeteuses sont des machines qui font en même temps une double piqure et un surjet qui empêche le tricot de se défiler. On met aussi l'étiquette de la manufacture.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
Empaquetage. Les produits sont stockés en permanence et livrables sans délai.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
Empaquetage.
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La manufacture Brun de Vian-Tiran.
Empaquetage.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
1. Tondeuse à deux mains pour la tonte des ovins. 2. Petites “forces” pour la tonte délicate des agneaux par de petites mains. 3. Ciseaux argentins, vraisemblablement forgés par les bergers. 4. Tondeuse électrique.
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Les romains s’installent au IIe siècle avant JC sur des terres occupées par des populations celto-ligures hellénisées. Ils organisent une vie économique prospère et plantent des vignes, des oliviers et des céréales Ils construisent de nombreux moulins à foulon, qu’on appellera « paradou » en provençal, pour exploiter la laine fine des moutons de la région.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
Passé sous le contrôle des comtes de Toulouse au Moyen-Age, le territoire échoit aux papes à la suite du traité de Meaux qui conclut la croisade contre les Albigeois en 1229. Ils s’installent en Avignon et favorisent le développement économique du comtat.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
Au fil des siècles, les rois de France multiplient les tentatives d’annexion du Comtat, font pression sur son économie, négocient des accords avec la Papauté. En vain. Pendant la Révolution, en 1791, suite à deux années de violents troubles entre « papistes » et « patriotes », et entre les Villes de Carpentras et d’Avignon, le Comtat Venaissin est rattaché à la France.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
Ourdissage, tissage, épincetage, teinture. La terre est une trame, nous n’en sommes qu’un fil. René Faye. L’ourdissage forme d’abord une nappe de fils parallèles qui alimente les métiers à tisser : la chaîne. Fils de chaîne et fils de trame s’entrecroisent. Sur le métier, le fil devient tissu et prend une nouvelle dimension, devenant une surface souple et résistante. Puis la teinture colore le tissu écru.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
Foulage, chardonnage, séchage, apprêts secs et confection. La Terre est un gâteau plein de douceurs. Charles Baudelaire. La quête de la douceur se poursuit par les; finitions. Le tissu est assoupli, feutré et resserré par le foulage. Les fibres de laine sont ensuite délicatement grattées au chardon naturel puis séchées. L’étoffe prendra sa forme définitive en trois dimensions, gagnant du moelleux, approchant la toison naturelle par son volume et sa douceur.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
1 Bobines. Fusées de filature et bobinages divers à destination de l'ourdissage, du tissage ou de la teinture. Les enroulements du fil sur embout de bois conique sont destinés au garnissage des navettes. 2. Série de Pignons. Ces modèles en bois, fabriqués par Jean Brun, étaient destinés à la fonderie de pièces de rechange en fonte. 3. Rouet. Le rouet a remplacé le fuseau. Il permettait à la fileuse de garder les mains libres pour filer la mèche de laine tout en lui donnant la torsion pour obtenir un fil solide. 4. Cardes. Jeu de cardes à mains pour démêler les toisons et paralléliser grossièrement les fibres de laine. 5. Peigne. Outil manuel pour paralléliser finement les fibres de laine et éliminer les fibres courtes. 6. Fourche. Une tige de micocoulier de Provence à trois bourgeons est à l’origine des dents de ce type de fourche, dite “de Sauve”. Sa légèreté, son élasticité, ses propriétés antistatiques en font un outil ergonomique idéal pour manier la laine en toute sécurité.
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Musée de la manufacture Brun de Vian-Tiran.
1. Navettes. a. Petite navette à roulettes de métier à bras chargée d'une canette en bois massif. b. Navette de métier mécanique pour canette en bois massif. c. Navette de métier mécanique pour embout sans axe en bois bakélisé. d. Navette à broche de métier mécanique pour des “cocons” dans lesquels le fil est enroulé sur lui-même sans aucun support. e. Navette moderne géante de métier mécanique pour le tissage de feutres en grande largeur.
2. Cassin. Grande cuillère pour effectuer des prélèvements de bain dans la teinture au chaudron.
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Le château Giraud
Jean Jacques Frédéric Giraud est un musicien et compositeur né à L’Isle sur 3 juin 1827. Il est le fils d’un boulanger, Jacques Giraud, et de Rose Euphrosine Moricelly. En 1882, Frédéric Giraud achète une partie du domaine dit « du Clos » ou « Le jardin de Toute Saison », traversé par le canal du moulin vert, à la famille Le Camus. Frédéric Giraud fait appel à Elzéar Ambroisanne, entrepreneur en maçonnerie à L’Isle, pour construire sa demeure dont le projet a été réalisé par un architecte parisien : Alexandre Emile Auburtin. Le décor des façades est un mélange de styles et d’époques. On retrouve ainsi du gothique dans la charpente, le classique des frontons et des balustres, les croisées de la Renaissance, la brique Louis XIII, le bow-window victorien et le balcon en fer forgé XIXe siècle. La toiture est très originale avec ses tuiles rondes et rouges, son épi de faîtage coloré rappelant la Normandie.
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Sur le quai Jean Jaurès.
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Sur le quai Jean Jaurès.
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Hôtel de Palerne
1er quart 18e siècle.
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La Tour médiévale.
Un îlot est dominé par une tour médiévale datant du XIIe siècle autour de laquelle se sont accolés d’autres bâtiments aristocratiques dès le XIIIe siècle : salle d’apparat, logis seigneurial, etc. C’est l’un des centres politiques de la ville aux XIIe et XIIIe siècles lorsqu’elle est administrée par un consulat seigneurial. Au centre de l’îlot se trouve l’hôtel de Brancas, une demeure gothique du XVe siècle. Ce site a connu de nombreuses transformations (hôtel particulier au XVIIIe siècle, théâtre à l’italienne, cinéma, dancing, etc.). Il abrita notamment pendant plus de trois siècles l’auberge de la Tour d’Argent.
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La place de l’Église
Située au cœur de la ville, la place de la Liberté, ancienne place aux Grains, a toujours été le centre de la vie communautaire des l’Islois. On l’appelle place de l’Église alors qu’elle se nomme place de la Liberté depuis 1878. Le maire d’alors, Frédéric Fourmon, l’un des patrons de l’industrie textile locale qui avait fait construire le château Reboul, était un républicain laïc convaincu. Bien avant la séparation de l’Église et de l’État (1905), il avait rebaptisé les places aux Grains (devant le grenier public) et aux Herbes (le long de l’église), en place de la Liberté. Le tour de la place était autrefois occupé par des boutiques, maisons à piliers, dont quelques-unes sont encore visibles aujourd’hui. Ce sont des témoins de l’activité commerciale et économique de la ville avant le XXe siècle.
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Le Grenier public et la chapelle des Pénitents blancs.
Jouxtant la collégiale, le grenier public (sextier ou grenier d’abondance) fut construit en 1779 par Esprit-Joseph Brun sur l'emplacement d’un cimetière pour enfants. Le bâtiment reçoit au rez-de-chaussée une série de voûtes d’arêtes reposant sur d’imposants piliers. Sur son flanc nord, le grenier s’appuie sur le vestibule d’entrée de l’ancienne chapelle des Pénitents blancs (à gauche, façade à fronton), édifié un an auparavant par le même architecte. La chapelle, implantée depuis le XVIe siècle au centre de l’îlot, contre la collégiale fut vendue à la Révolution. La confrérie, reconstituée au début du XIXe siècle, édifia une nouvelle chapelle dans la rue du Dr. Roux.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Fondée en 1212, la collégiale est consacrée en 1222 par l’évêque de Cavaillon. La façade est scandée de deux niveaux de pilastres et colonnes engagées, séparés par un entablement très saillant. L'ensemble, dans sa superposition dorique - ionique, est riche mais austère. L'axe central, où s'ouvre la porte principale dans un arc en plein cintre, est marqué par le ressaut des colonnes et un fronton triangulaire sommital limité à la travée centrale. Une balustrade encadrée de bases sommées de boules couronne la façade et donne à l'ensemble un aspect extrêmement romain.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
La façade datant du XVIIe s est emblématique du style dit « de l’art jésuite », sobre voire austère, elle est monumentale par ses dimensions : 28 m de large pour seulement 24,50 de haut. Elle se décline en deux niveaux composés des ordres classiques (dorique et ionique) avec une ouverture centrale flanquée de deux colonnes. La porte d’entrée relativement modeste est surmontée d’un tympan dont aucune décoration n’a subsisté. Des pilastres sont présents dans les deux niveaux et au deuxième, deux colonnes surmontées d’un fronton triangulaire prolongent et équilibrent l’ensemble. Le sommet de l’édifice s’achève par une balustrade.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Nous savons peu de choses de l'édifice roman ayant précédé, qui fut érigé en collégiale le 12 mai 1222 par l'évêque de Cavaillon. Au milieu du XVe siècle, on cherche à l'agrandir en reconstruisant le chœur, mais en 1547 les consuls de l'Isle sont bien obligés de constater que l'édifice menace ruine et font établir divers projets. Aucun ne verra le jour jusqu'en 1640, où l'écroulement du chœur, mal réparé dix ans auparavant, oblige à sa reconstruction complète à l'identique.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Immédiatement après, un nouveau projet de reconstruction totale de la nef est lancé ; une adjudication a lieu en 1645, sur les plans de l'architecte avignonnais François de Royers de la Valfenière. Restée infructueuse, l'adjudication est reprise en 1647, les travaux débutent enfin et durent au moins jusqu'en 1668 ; à cette date, l'édifice est achevé, mais reste couvert d'une voûte de bois. Ce n'est qu'en 1670 que la générosité d'un membre du chapitre, le prévôt de Casal, permit de la remplacer par une voûte de pierre.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Le gros-œuvre achevé, des travaux considérables d'embellissement eurent lieu jusqu'au début du XVIIIe siècle, et l'église s'enrichit même encore sous la Révolution, recevant les dépouilles - boiseries, tableaux et statues - de couvents de l'Isle supprimés en 1791.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Dans un des angles de l’édifice s’élève la tour carrée du clocher. Des bandeaux moulurés la divisent en 5 étages, le dernier étant percé de baies encadrées de pilastres cannelés. Le sommet de la tour est surmonté d’un édicule en fer forgé abritant une cloche. Cette tour est sauvegardée au moment de la reconstruction générale de l’église date du XVIe s.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Le chevet et le clocher sont reconstruits à partir du XVe siècle dans un style gothique méridional qui évolue vers une composition Renaissance.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Les gargouilles.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Les gargouilles.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Le plan de l'édifice est très simple : une vaste nef unique de six travées, flanquée de chaque côté de chapelles latérales non communicantes placées entre les contreforts, et greffée sur un chœur bien plus étroit - mais cette disparité s'explique par la différence d'époque entre ces deux parties. Entre 1645 et 1675, la nef et les chapelles latérales sont rebâties dans un style jésuite, selon les plans du grand architecte avignonnais, François de Royers de la Valfenière. L’élévation de la nef est de trois étages : des grandes arcades en plein cintre, un étage de tribunes bordées par une balustrade et ouvrant sur la nef par des arcs en plein cintre et enfin des fenêtres hautes.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
L'ordonnance intérieure est rythmée de grandes arcades en plein cintre, où s’ouvrent les chapelles latérales surmontées de tribunes elles-mêmes couvertes d'arcades identiques. De hauts pilastres séparent les travées, mais curieusement ils ne portent aucun entablement, recevant directement la retombée des arcs doubleaux des voûtes. L'horizontale se trouve ainsi marquée simplement par l'alignement des balustrades des tribunes. Sur des consoles, de gauche à droite, statues de saint François d'Assise, un évêque, Sainte Ursule, Sainte Élisabeth de Hongrie.
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Le voûtement sur croisée d'ogives renforce ainsi les similitudes entre Notre-Dame des Anges et l'église de l'ancien collège des Jésuites de La Flêche (Sarthe), conçue par Etienne Martellange dont on sait que l'œuvre a marqué La Valfenière. Côté nord, les fenêtres sont obstruées.
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Outre les peintures en faux marbre des pilastres et arcs, on remarque surtout la longue série de personnages féminins assis ou allongés dans les écoinçons des arcades des chapelles latérales, qui sont toutes des allégories des Vertus de la Vierge, identifiables par les objets ou instruments qui les accompagnent. Cette mode est incontestablement venue de Rome et contribue puissamment à l'aspect italien de l'édifice. Ici, ce décor dû au ciseau du sculpteur avignonnais Jean Péru a été mis en place à partir de 1688. Ces allégories avaient été codifiées par Cesare Ripa dans un célèbre traité d'iconologie, traduit en français par Jean Baudouin dès le début du XVIIe siècle. Devant l'entrée de la troisième chapelle, deux grandes statues de pierre représentent à gauche saint Jacques le Mineur appuyé sur son bâton et à droite saint Jean l'Évangéliste. A droite, statue de St François d'Assise.
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En 1850, on eut l'idée malencontreuse de faire décorer d'une fresque la vaste surface, restée nue, qui entoure l'arc triomphal ; le peintre d'Avignon Joseph Lacroix s'acquitta de cette besogne fort contestée depuis lors. Le programme remis au peintre prétendait obtenir une représentation des " différents patrons sous la protection desquels étaient tous les quartiers du territoire et tous les prieurés et chapellenies qui sont venus former l'agglomération de l'Isle.
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Entrée place de la Liberté. A gauche, autel de Notre-Dame du Bon Service et statue de Sainte Claire. A droite, les fonts baptismaux et la statue de Saint Louis de Toulouse .
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A gauche, bénitier en marbre rouge provenant du couvent de sainte Élisabeth. A droite, bénitier en marbre blanc. Au-dessus da la porte, l'Assomption en forme de gloire.
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Au-dessus de la porte, un groupe sculpté, le Christ en croix et deux anges adorateurs
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Au revers de la façade, une immense Assomption en forme de gloire en bois sculpté et doré est attribuée à Jean Péru, et forme le pendant du tableau du maître-autel. En bas, la Vierge sur un nuage soutenu par deux anges. Au-dessus, le Christ, la colombe du Saint-Esprit et Dieu le Père, avec deux anges sur les côtés portant une couronne de fleurs. Tout autour des chérubins, seuls ou en couple, voletant.
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Consoles à têtes de lion ou humaine soutenant la tribune.
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Notre-Dame du Bon Service. A gauche, Sainte Claire provenant du couvent des Cordeliers.
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Les fonts baptismaux.
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Les fonts baptismaux. Un haut-relief représente le baptême du Christ. Au-dessus, Dieu le père tenant de sa main gauche un globe terrestre et bénissant de la main droite.
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Saint Louis de Toulouse provenant du couvent des Cordeliers. Il est né à Brignoles le 9 février et décédé dans cette même ville le 19 août . Il est évêque de Toulouse de 1296 à sa mort. Il est le fils de Charles II, roi de Naples, et de Marie de Hongrie ainsi que le petit-neveu de Louis IX, roi de France.
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Chapelle de Saint-Roch. Confrérie de Saint Roch vouée à l’aide aux malheureux. Retable, autel et boiserie par Esprit Grangier. Cette chapelle est décorée de cinq tableaux anonymes décrivant les épisodes de la vie de saint Roch.
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Chapelle de Saint-Roch. St Roch sur son lit de mort. St Roch miraculeusement guéri dans la forêt. Au-dessous des tableaux latéraux, belles boiseries dorées : angelots, coupes d’abondance...
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Chapelle de Saint-Roch. Confrérie de Saint Roch vouée à l'aide aux malheureux. Retable, autel et boiserie par Esprit Grangier. Au-dessus de l’autel : statue de Saint Gens, saint local natif de Monteux, honoré à Monteux et à l’ermitage du Beaucet, à St Didier les Bains, près de Pernes les Fontaines, placé tardivement.
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Chapelle de Saint-Roch. St Roch donnant de l’argent aux pauvres. St Roch bénissant les pestiférés.
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Chapelle de Saint-Roch.
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A droite,la Foi chrétienne : elle tient une croix et un livre, les deux sources et l’alimentation de la Foi. L'autre écoinçon n'est pas décoré d'une figure allégorique des vertus, mais d'un simple angelot.
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Chapelle de la Vierge mourante. Lutrin à armoire. Noyer, 18e siècle.
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Chapelle de la Vierge mourante. Elle est entièrement revêtue de boiseries sculptées par Esprit Grangier et dorées par Jean Gleize. Le panneau latéral gauche est occupé en son centre par l'Assomption de la Vierge en bas-relief encadrée à droite par sainte Marthe avec la tarasque, et à gauche un ange sonnant de la trompette.
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Chapelle de la Vierge mourante ou de l'Annonciation. Le tableau du retable par Pierre II Mignard représente L’Annonciation (1709).
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Chapelle de la Vierge mourante. Sur le panneau latéral droit se trouve un gisant représentant la Vierge sur son lit de mort avec de part et d'autre deux statues dorées : à gauche sainte Marguerite tenant une croix et chassant le dragon, et à droite un ange sonnant de la trompette. La Vierge, voilée et vêtue d'un long manteau bleu maintenu par un fermail, est allongée sur un lit, sa tête reposant sur un coussin. Un chapelet est enroulé autour de ses mains croisées. Attribuée à Parrocel Louis.
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Chapelle de la Vierge mourante. Au centre du plafond à caissons se trouve une représentation du couronnement de la Vierge.
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A droite, la Virginité : elle serre dans ses bras une licorne qui selon la croyance ne pouvait être capturée que grâce à une vierge. A gauche, la Chasteté : elle agite une discipline (fouet), instrument de pénitence, et porte un crible sur lequel se perche une tourterelle.
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Chapelle du Corpus Christ ou du Saint Sacrement. Les six tableaux des côtés sont abusivement attribués à Nicolas Mignard avec à gauche le Songe de saint Joseph, la Fuite en Égypte etl 'Adoration des Mages, de droite à gauche.
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Chapelle du Corpus Christ ou du Saint Sacrement. Le tableau de l'autel représentant l'Ascension avec les quatre docteurs de l'Église latine (Augustin d'Hippone (354-430), évêque ; Ambroise de Milan (339-394), évêque ; Jérôme de Stridon (vers 347-420), moine et traducteur de la Bible en latin (Vulgate) ; Grégoire Ier dit le Grand (540-604), pape) a été peint par Pierre II Mignard à Avignon en 1675. Le retable est de Mathieu Trentoul (1672). Sur la porte du tabernacle en bois doré est sculpté un agneau de Dieu, symbole du Christ, couché sur une croix à laquelle sont accrochés sept sceaux.
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Chapelle du Corpus Christ ou du Saint Sacrement. A droite L'Annonciation, La Circoncision et La Visitation. Croix d'autel en bois peint (polychrome), doré, papier roulé. C'est une croix de procession fichée dans un socle, 18e siècle.
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A droite, l'Autorité : elle tient deux clés (l’Eglise ouvre les portes du royaume) et s'appuie sur deux livres ouverts (la Bible et les lois ecclésiastiques). A gauche, la Religion : elle tient à la main un calice, attribut de la Foi ou de la religion.
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A droite, la Paix ou la Constance : elle tient un livre en forme de rouleau (certains estiment qu'il s'agit plus probablement d'un fût de colonne). A gaucge, la Tempérance : elle tient sur ses genoux un mors de cheval qui permet de freiner la fougue de l'animal et dans la main droite une paire de lunettes, invitation à mieux observer avant d'agir.
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Chapelle de la chaire ou de la congrégation des filles. A droite Présentation de la Vierge au Temple abusivement attribué à Simon Vouët. Petit tableau ajouté au-dessus de la plaque commémorative, copie d’un tableau se trouvant dans la chapelle des Bienheureuses de la cathédrale d’Orange, 20e siècle. Statue : Saint François d'Assise en extase, avec sur le socle, l'inscription Ora pro nobis, 19e siècle.
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Chapelle de la chaire ou de la congrégation des filles. Le retable vient de la chapelle du couvent des Ursulines. Au centre du retable la Présentation de Jésus au temple, œuvre parisienne de Nicolas Mignard (1665). Statue, la Vierge à l’Enfant. Bois peint (polychrome), doré, 18e siècle. De chaque côté du tabernacle, une paire de bustes-reliquaires représentant deux évêques, 17e siècle.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle de la chaire ou de la congrégation des filles. Présentation de la Vierge au Temple abusivement attribué à Simon Vouët.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle de la chaire ou de la congrégation des filles. Naissance de Jésus de Pierre Pacorel.
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Chapelle de la chaire ou de la congrégation des filles. Au-dessous de la plaque commémorative, tombeau d’un enfant de 11 ans. Statue de la Vierge de l'Immaculée Conception. Cette Vierge au serpent, en bois peint, provient de Notre Dame ou du Pont-Neuf (porte de Bouigas), et fut érigée le 24 octobre 1854, suite au voeu du curé Jalceat, enlevée de la voie publique le 14 septembre 1904 suite à un arrêté de la municipalité (on la voit sur d’anciennes cartes postales reproduites dans le livre de Sylvestre Clap). Statue de Saint François d'Assise en extase, avec sur le socle, l'inscription Ora pro nobis, 19e siècle.
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A droite : la Justice avec la balance et les faisceaux de licteur qui sont ses attributs. A gauche, la Prudence avec le miroir et le serpent qui s'enroule autour de son autre bras. Elle se regarde dans le miroir symbolique pour apprendre la réflexion et la révision de vie, et elle se rappelle la parole de l’Evangile : “Soyez prudents comme des serpents.
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Chapelle du Saint-Esprit. Le retable a été sculpté en 1664 par Benoît Gilibert, menuisier au Thor. En son centre une copie exécutée par Vial en 1711 d'un tableau de Lebrun à St-Sulpice, à Paris, représentant La Descente du Saint Esprit sur les apôtres (la Pentecôte).
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Chapelle du Saint-Esprit. Sur les parois latérales, décorées de boiseries dorées figurant des pilastres, des cornes d'abondance et des guirlandes, se trouvent quatre médaillons de qualité médiocre6 représentant des sujets empruntés à la vie de Jésus-Christ : à gauche saint Thomas met la main dans la plaie de Jésus et Jésus lave les pieds de Pierre.
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Chapelle du Saint-Esprit. A droite saint Pierre reçoit les clefs et les disciples d'Emmaüs assistent à la fraction du pain.
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A droite, elle presse son sein d'une main et tend une coupe de l'autre : c'est la Charité. A gauche, elle tient une ancre : c'est l'Espérance.
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Le chœur ouvre sur la nef par un arc triomphal en plein cintre et comprend une travée et une abside à sept pans. Toute l'abside est occupée par un grandiose retable et une boiserie semi-circulaire du XVIIe siècle entièrement dorés et richement sculptés. Le chœur s'orne de boiseries formant un immense retable, dont on a maintes fois signalé les similitudes avec celui de l'église Saint-Pierre d'Avignon. De part et d'autre du grand tableau central de l'Assomption, peint à Rome en 1680 par Reynaud Levieux, on trouve des statues de saint Pierre portant les clefs, saint Laurent et son gril, saint Paul et son épée, ainsi que saint Pancrace.
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Côté évangile, l'orgue de Charles Royer. En 1648, Charles Royer, alors installé à Brignoles, construit un orgue de 12 jeux environ sur un clavier unique. En 1827, Giovanni Mentasti, auparavant premier ouvrier puis contre-maître chez le lombard Lodovico Piantanida, reconstruit la partie instrumentale en réutilisant le matériel de Royer dont la tuyauterie est tout de même complètement modifiée. Oeuvre restaurée en 1981-1982 par Deloye et Alain Sals. Le buffet en bois sculpté doit tout à l’influence italienne, historique par l’installation de la papauté dans le Comtat Venaissin : dorure, façade plate constituée uniquement de plates-faces, situation sur le côté gauche du chœur (évangile) avec en pendant sur le côté droit (épître) une façade postiche donc muette (influence des cantorie italiennes : des tribunes des chantres se faisant vis-à-vis).
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Côté épître, l'orgue postiche. Les boiseries sous la tribune proviennent de l'église des Minimes.
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Le maître-autel, de style rocaille, est en marbre polychrome. Le tabernacle est surmonté d'un baldaquin à colonnes. À chaque extrémité de l'autel un ange en marbre de Carrare est agenouillé.
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Le maître-autel, de style rocaille, est en marbre polychrome. Le tabernacle est surmonté d'un baldaquin à colonnes. À chaque extrémité de l'autel un ange en marbre de Carrare est agenouillé.
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La boiserie semi-circulaire comporte, de chaque côté du retable, deux compartiments délimités par des colonnes engagées sur doubles stylobates. Chaque compartiment est creusé d'une niche abritant une statue. On reconnaît de gauche à droite : Saint Laurent avec un grill, instrument de son martyre, saint Pierre avec les clés du royaume des cieux.
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Saint Paul avec le glaive, instrument de son martyre et saint Pancrace, représenté sous des traits juvéniles et en habit de légionnaire, avec pour attribut l'épée dans une main et la branche de palme dans l'autre. Il appartient au groupe des Saints de glace (entre saint Mamert et saint Servais). L'ensemble - retable et boiseries - a été offert par le prévôt de Casal. Etant donné qu'un ensemble relativement similaire et à peu près contemporain se trouve dans le chœur de la basilique Saint-Pierre d'Avignon, François Souchal estime qu'il s'agit du même concepteur à savoir l'architecte François de Royers de la Valfenière
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Un ange de l'autel, Saint Laurent avec un grill, saint Pierre avec les clés du royaume des cieux.
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L'autre ange de l'autel, saint Pancrace et saint Paul avec le glaive instrument de son martyr.
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Le tabernacle et les deux anges.
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Toute l'abside est occupée par un grandiose retable et une boiserie semi-circulaire du XVIIe siècle entièrement dorés et richement sculptés. Le retable est composé de deux colonnes torses et cannelées encadrant un tableau de Reynaud Levieux représentant l'Assomption de la Vierge, peint à Rome en 1680. Ces colonnes supportent une arcature finement sculptée sur laquelle reposent allongés deux anges. L’arcature est elle-même surmontée d'un fronton triangulaire en retrait, supportant deux autres anges encadrant une statue de la Vierge.
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Tableau de Reynaud Levieux représentant l'Assomption de la Vierge, peint à Rome en 1680. En bas, les douze apôtres, puis la Vierge soutenue par deux anges, au sommet des anges musiciens.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Les deux colonnes supportent une arcature finement sculptée sur laquelle reposent allongés deux anges. L’arcature est elle-même surmontée d'un fronton triangulaire en retrait, supportant deux autres anges encadrant une statue de la Vierge. Tout autour, au sommet des pilastres, des chérubins.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle Notre Dame du Salut, dite aujourd'hui Notre-Dame de Sorguette. Au-dessus de l’autel : célèbre tableau peint par De Grève d'Avignon en 1636 à la suite de la délivrance de la peste. En haut, Notre Dame du Salut, protectrice de l’Isle, entourée des Anges (Notre-Dame des Anges). En bas : les saints patrons de la Paroisse, St Laurent en diacre, St Roch avec sa coquille, St Pancrace. Au centre, panorama de la ville, les remparts et la Sorgue. A gauche, inscription latine mentionnant la délivrance de la peste en 1636. Au-dessus de l'autel trône la belle statue de Notre-Dame de Sorguette, patronne des pêcheurs qui vient du prieuré détruit de Sorguette. La confrérie des pêcheurs existe toujours ; le troisième dimanche de Juillet, il y a une procession de Notre-Dame de Sorguette à travers les rues de la ville en costume.
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Chapelle Notre Dame du Salut, dite aujourd'hui Notre-Dame de Sorguette. Les boiseries des panneaux latéraux ont été réalisées par Joseph Bernus en 1722 pour le mur de gauche. Tableaux : Présentation de la Vierge au temple et Saint Césaire d'Arles, patron de la ville de l'Isle
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle Notre Dame du Salut, dite aujourd'hui Notre-Dame de Sorguette. A droite les boiseries des panneaux latéraux ont été réalisées par Séri en 1809. Tableaux : La mort de saint Joseph et Sainte Fauste, vierge martyre reconnaissable à la plume de corbeau tenue par l'ange situé au-dessus d'elle. Sainte Fauste était chargée de faire fuir les corbeaux qui menaçaient les cultures. En bas, à gauche, statue de Saint Pancrace.
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A gauche, la Sapience ou Sagesse divine : la vertu, tête casquée, poitrine nue, tient de la main droite un bouclier sur lequel est représentée la colombe, et de la gauche le Livre de Sapience avec les sept sceaux surmonté de l'agneau (ce sont les armes mystiques contre la bêtise) ; ce livre fermé signifie que les jugements de la Sapience sont cachés aux hommes. A droite, l'Amour divin ou la Vertu : elle porte une couronne et un sceptre avec sur sa poitrine un soleil rayonnant car la vertu triomphe du mal et illumine toute la vie.
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Chapelle du Crucifix, autrefois, chapelle de St Jean Baptiste. A la place du crucifix, il y avait un magnifique tableau de St Jean Baptiste, par Parrocel, aujourd’hui disparu. La confrérie de St Jean Baptiste regroupait les maçons et les tailleurs de pierre. Le grand crucifix, venant du couvrent de Ste Elisabeth y fut placé en 1836. Cet autel, décoré en son centre par une statue de Notre-Dame de Lourdes, est encadré par deux petites statues : à gauche sainte Anne et à droite saint Jean-Baptiste. Les boiseries latérales sont de Charles Brutto avec deux tableaux de Champville : à droite la maison de Zacharie, père de Jean-Baptiste et à gauche Jean-Baptiste prêchant dans le désert.
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Chapelle du Crucifix, autrefois, chapelle de St Jean Baptiste. Boiseries de Benoît Gilbert du Thor. Tableaux latéraux par Henri Champville de l’Isle en 1743. A gauche (ici) : Jean Baptiste prêchant à la cour d’Hérode.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle du Crucifix, autrefois, chapelle de St Jean Baptiste.
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A gauche, la Force ou la Justice divin, avec l’épée à la main droite, une pomme dans la main gauche et les pieds posés sur un globe terrestre. L’épée symbolise la domination, la pomme est le symbole de l’équilibre, source de force ou le fruit défendu, symbole du pêché. Le globe est maître de moi comme l’univers. A droite : la Perfection avec un cercle et on compas symboles de l’exactitude et de la finition.
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Chapelle de Saint-Antoine. Ermite en Egypte au 3éme siècle. Cette chapelle était celle des cardeurs et des tisseurs de laine. Le retable est de Joseph Reboul, , maître menuisier de l’lsle(1702), avec deux magnifiques colonnes torses. Au centre grand tableau anonyme de saint Antoine avec un cochon à ses pieds et l'archange saint Michel.
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Chapelle de Saint-Antoine. Elle est également décoré des statues en bois non doré des quatre évangélistes : saint Matthieu avec l'homme, saint Marc avec le lion.
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Saint Jean avec l'aigle et saint Luc avec le taureau.
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A gauche, la Libéralité : elle tient une croix et une corne d'abondance. A droite, la Miséricorde : elle tient une palme et derrière elle se tient une corneille qui représente la joie. Les Égyptiens tenaient cet oiseau pour enclin à la compassion. La voûte à caissons de la chapelle Saint-Antoine comporte une peinture (St Antoine).
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À cet emplacement se trouvent l'entrée latérale de l'église et l'accueil. Sous l'arcade est accroché un triptyque représentant en son centre l'Assomption de la Vierge par Émile Lafon, 1864. Tableau initialement destiné à occuper la chapelle de l’Annonciation. Le cadre a été réalisé en 1866 par le sculpteur avignonnais Gabaret. A gauche saint Bonaventure et à droite saint Louis d'Anjou appelé également saint Louis de Toulouse : ces deux derniers tableaux proviennent de l'ancien couvent des cordeliers.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
A gauche, la Bonté : elle foule aux pieds un diadème (symbole des intérêts égoïstes à soi-même), elle tient un fléau (ou une guirlande de rue, herbe contre les enchantements). A droite, la Bénignité : une flamme éclaire son front pour exprimer son ardeur à faire le bien, elle tient dans la main droite une bourse pleine pour indiquer la distribution des largesses et à sa gauche on aperçoit la tête d'un éléphant, animal qui sert de guide dans la brousse et symbole de prospérité en Orient.
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Chapelle du Rosaire. Chapelle de la confrérie du St Rosaire. Boiseries peintes en bleu par Laneaux de Carpentras. Au-dessus de l’autel : beau tableau du peintre Sauvan, Saint Dominique recevant le Rosaire des Mains de la Sainte Vierge.
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A gauche, la Patience, les mains liées par un carcan et les pieds liés par des chaînes, levant un regard éploré vers le Ciel. A droite, l’Innocence qui couronne un agneau.
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Chapelle de saint Crépin, aujourd’hui de saint Joseph. Saint Crépin et saint Crépinien, patrons des cordonniers et bourreliers, confrérie des cordonniers. Très bel autel et retable aux colonnes torses. Au-dessus de l’autel, très belle peinture représentant la présentation de Jésus au temple avec les deux saints au premier plan. Statue de saint Joseph portant l'enfant Jésus en provenance de Munich (XIXe siècle), d'un atelier fondé en 1858 par le sculpteur bavarois Josef Gabriel Mayer (1808-1883) où il emploie notamment le sculpteur Josef Knabl. Cet atelier est l'un des principaux acteurs du renouveau de l'art catholique en Allemagne au cours de la 2e moitié du 19e siècle. L'atelier est repris à sa mort par son fils, Josef Bernhard Mayer. La statue comporte une signature en français, témoignant de la diffusion internationale des productions du fabricant Mayer et Cie. En effet, en 1865 une succursale est fondée à Nancy pour permettre la diffusion des productions de l'institut chrétien de Munich. Cependant, après 1870, la diffusion en France des oeuvres de l'atelier de Mayer connaît un déclin progressif, alors que les fabricants statuaires français lui font une concurrence renforcée par des arguments patriotiques.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle de saint Crépin, aujourd’hui de saint Joseph. De chaque côté, six bas-reliefs représentant les scènes du martyre des saints Crépin et Crépinien. Crépin et Crépinien4, venus de Rome, étaient chrétiens et cordonniers à Soissons. En 285 ou 286, voire 287, ils furent dénoncés et conduits devant l'empereur Maximien de passage dans le nord de la Gaule. L'empereur leur ordonna d'abjurer leur foi chrétienne, ce qu'ils refusèrent vivement. Maximien les fit alors torturer par Rictiovarus, un de ses plus cruels exécuteurs. On les précipita dans une rivière, avec une meule attachée à leur cou mais ils flottèrent à la surface sans se noyer. Ils subirent le martyre de la roue.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
Chapelle de saint Crépin, aujourd’hui de saint Joseph. De chaque côté, six bas-reliefs représentant les scènes du martyre des saints Crépin et Crépinien. Rictiovarus les fit jeter dans de l'huile bouillante d'où deux anges vinrent les sortir. Crépin et Crépinien furent finalement décapités le lendemain. Leurs corps furent ensuite cachés par des fidèles qui, à la fin des persécutions, les déposèrent dans deux sépulcres voisins, où fut construite une basilique qui leur a été dédiée à Soissons.
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La Collégiale Notre-Dame-des-Anges
L'Humilité ou la Modestie : elle a les mains jointes et les yeux baissés, avec une balle suspendue en l’air (plus la balle tombe de haut, plus haut elle rebondit : ceux qui s’abaissent le plus seront élevés).
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Maison Renaissance.
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Rue de l'hôtel de Ville.
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L’Hôtel-Dieu.
Il existait à L’Isle plusieurs hôpitaux médiévaux répartis en différents points de la ville. Ils furent réunis à l’Hôpital Vieux ou des Franciscains à la fin du XIVe siècle. À l’arrivée des sœurs de la congrégation de Saint-Joseph en 1685, on décida de construire un nouvel établissement hospitalier sur remplacement d’immeubles et jardins achetés à un aristocrate, Monsieur de Vaucluse, et à l’un des recteurs de l’hôpital, Laurent Autier. Il fut agrandi dans la seconde moitié du xviii6 siècle par les frères Brun, architectes, à partir du projet de Jean-Baptiste Franque. L’Hôtel-Dieu se développe sur quatre ailes selon un plan en «H ». Au XIXe siècle, une partie est venue au nord-ouest compléter cet édifice. L'accès à la cour d'entrée se fait par un portail en fer forgé, datant de 1762, surmonté des armoiries du prévôt de Sade, bienfaiteur de l’établissement (étoile à huit branches).
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La rue des Roues
Les rues Théophile Jean et du Docteur Roux, plus connues sous le nom de « rue des Roues », nous font découvrir l’histoire hospitalière et industrielle de L’Isle-sur-la-Sorgue. L’énergie hydraulique est très probablement à l’origine du développement de L’Isle-sur-la-Sorgue dès le XIe siècle. Aux XIIe et XIIIe siècles, c’est une ville drapière d’importance, dont les produits sont exportés sur les foires et par le port de Marseille. Les roues permettaient aux moulins à foulon de battre les draps de laine afin de les assouplir et les dégraisser. À la fin du Moyen Age, il existait aussi des moulins à céréales et à papeterie.
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La rue des Roues
La première mention de l’établissement d’une roue à aubes sur le canal de l’Arquet date de 1453. Seul bras de la Sorgue traversant la ville, ce canal fut aménagé, dès l’origine de l’agglomération, pour répondre aux besoins quotidiens de la population, puis rapidement de l’industrie. Les roues connaissent leur essor aux XVIIIe et XIXe siècles et ne seront pas moins de dix-sept à se partager l’énergie hydraulique générée par le débit du canal.
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La rue des Roues
Roue de l'hôpital. Cette roue fournissait l’eau à L’Hôpital. Désormais, les roues qui sont encore en place (14), sont préservées comme témoins de l’histoire industrielle et contribuent au charme pittoresque de la ville.
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La rue des Roues
Les eaux de la Sorgue fournissaient depuis une époque très ancienne, la force motrice à de nombreuses usines. La première utilisation fut, probablement, pour les moulins à blé. Les laines furent primitivement filées et tissées à la main par les paysans des fermes, qui apportaient ensuite leurs étoffes à l’Isle pour y être « parées », c’est-à-dire foulées et apprêtées aux moulins-paroirs ou « paradoux » actionnés par les eaux de la Sorgue. Mais peu à peu, les moulins-paroirs se mirent eux-mêmes à filer et tisser, accroissant ainsi leurs activités. Au XIII e siècle, les draps dits « blanquets » que l’on fabrique à l’Isle, sont très appréciés. Ce sont les draps pour recouvrir les lits qui représentent nos actuelles couvertures. Il y a eu sur les différentes branches de la Sorgue 62 roues recensées. Le record revient aux usines de la Sorgue qui traverse l’intérieur de la ville et qui est couramment appelée Sorgue de l’Arquet. Longue de 527 mètres, 17 roues y avaient été installées. Vers le milieu du XIXe siècle les 17 fabriques de soie et de laine étaient en activité au quotidien, d’après un procès-verbal de constat du 28 septembre 1855, et employaient 297 ouvriers.
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La rue des Roues
Au fond, la roue des Tourelles. La construction de cette roue est accordée par ordonnance royale en 1832.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Poupée donnée à une future religieuse qui l'habillait quand elle était ordonnée. Elle l'offrait ensuite à sa famille comme souvenir. A sa gauche, santons des carmélites d'Avignon en cire, 1900. Carosse provenant du prieuré de Bourg-st-Andéol, XIXe siècle.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
La reine Marie-Antoinette.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Poupée à trois faces, Carl Bruguer. Par un petit bouton au sommet de la tête, on peut la faire tourner et les trois visages qui apparaissent correspondent à trois expressions différentes, par exemple la face qui pleure, la face qui rit et la face qui dort.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Poupée à trois faces, Carl Bruguer. Par un petit bouton au sommet de la tête, on peut la faire tourner et les trois visages qui apparaissent correspondent à trois expressions différentes, par exemple la face qui pleure, la face qui rit et la face qui dort.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Dans ce musée la poupée est représentée dans tous ses états, de la porcelaine à la cire, en passant par le bois, le carton, les plastique ; de la poupée bouche ouverte à la poupée bouche fermée sans parler des têtes à trois faces, du XVIII siècle à nos jours. Au détour des pièces et des vitrines, tous les accessoires qui gravitent autour de la poupée et qui recréent l'ambiance et l'époque de chaque modèle; sans oublier les petites malles, petits meubles, chaises à porteur pour les uns, ours, soldats, cirque et voitures pour les autres, font revivre notre enfance tout en participant à l'éducation de nos enfants. Mais après 19 ans de présence, il ferme ses portes en 2023.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Les petites filles naissent dans les roses, les petits garçons dans les choux.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
La Madelon de la guerre de 1914.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
La poupée en porcelaine est apparue en France dans les années 1820.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Poupées et jouets automates.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Piano mécanique.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Poupée cartomancienne : de sous sa robe, on tirait un papier où était écritr une prédiction.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Tramway d'Alger.
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Musée du jouet et de la poupée ancienne
Trolleybus d'Alger.
195
Musée du jouet et de la poupée ancienne
Poupées barbies, 1ère génération, 1960, habillées par Dior.
196
Musée du jouet et de la poupée ancienne
L'empereur du Japon et ses musiciens. La tête de l'empereur est amovible.
197
Musée du jouet et de la poupée ancienne
Guignol.
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Près du quai Rouget de l'Isle.
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