Villages des Monts du Vaucluse.

Visites des villages Le Beaucet, Ermitage Saint-Gens, Saint-Didier et La Roque-sur-Pernes.

<center>Le Beaucet.</center> Le nom de Beaucet vient de Baus, en provençal « falaise ». Le Beaucet est cité en 1160 sous les noms de Balcium et Beaucetum. Désigné comme « castrum de Balcio » en 1159, le village du Beaucet est entouré de remparts dès le XIIe siècle. Ils sont remaniés au XIVe siècle, sur ordre du Pape, comme dans tous les autres villages du Comtat Venaissin, pour protéger la population des pillages de la guerre de Cent ans. Un impôt sur les récoltes est d’ailleurs établi en 1360 pour en financer l’entretien.
Le Beaucet.
Le nom de Beaucet vient de Baus, en provençal « falaise ». Le Beaucet est cité en 1160 sous les noms de Balcium et Beaucetum. Désigné comme « castrum de Balcio » en 1159, le village du Beaucet est entouré de remparts dès le XIIe siècle. Ils sont remaniés au XIVe siècle, sur ordre du Pape, comme dans tous les autres villages du Comtat Venaissin, pour protéger la population des pillages de la guerre de Cent ans. Un impôt sur les récoltes est d’ailleurs établi en 1360 pour en financer l’entretien.
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<center>Le Beaucet.</center> Monument élevé à la mémoire de 5 résistants du hameau de Barbarenc.
Le Beaucet.
Monument élevé à la mémoire de 5 résistants du hameau de Barbarenc.
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<center>Le Beaucet.</center> Le château.
Le Beaucet.
Le château.
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<center>Le Beaucet.</center> L'usage de la pierre dans les constructions est connue depuis le néolithique.
Lorsque l'assemblage des pierres est réalisé sans aucun mortier, il est dit«; à sec » car, dans les mises en œuvre avec mortier, l'eau est le composant de base du liant.
Une construction en- pierres sèches requiert un savoir-faire certain, les éléments devant être judicieusement positionnés. Il faut trouver une place à chaque pierre et une pierre pour chaque place. En règle générale, le matériau employé est laissé à l'état brut, mais, peut être toutefois sommairement rectifié à coups de marteau. Les matériaux proviennent de l’épierrage des champs ou du sol même du site de l’édifice. C’est donc un type de construction qui ne coûte rien. Elle est utilisée dans le pourtour méditerranéen pour les constructions modestes à usage d’habitation mais surtout pour les bâtiments utilitaires, et particulièrement en Provence, pour les cabanes ainsi que pour les murs de soutènement des terrasses de culture (appelées restanques ou « bancau ») et les calades.
Le Beaucet.
L'usage de la pierre dans les constructions est connue depuis le néolithique. Lorsque l'assemblage des pierres est réalisé sans aucun mortier, il est dit«; à sec » car, dans les mises en œuvre avec mortier, l'eau est le composant de base du liant. Une construction en- pierres sèches requiert un savoir-faire certain, les éléments devant être judicieusement positionnés. Il faut trouver une place à chaque pierre et une pierre pour chaque place. En règle générale, le matériau employé est laissé à l'état brut, mais, peut être toutefois sommairement rectifié à coups de marteau. Les matériaux proviennent de l’épierrage des champs ou du sol même du site de l’édifice. C’est donc un type de construction qui ne coûte rien. Elle est utilisée dans le pourtour méditerranéen pour les constructions modestes à usage d’habitation mais surtout pour les bâtiments utilitaires, et particulièrement en Provence, pour les cabanes ainsi que pour les murs de soutènement des terrasses de culture (appelées restanques ou « bancau ») et les calades.
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<center>Le Beaucet.</center> Une calade désigne un sol de terre empierré afin de créer un espace de circulation et de drainer les eaux de pluie. Ce mot viendrait du gaulois « cal » qui signifie pierre (qui aurait donné caillou par exemple) du verbe provençal « calar » qui veut dire descendre. Cette technique, vieille de plusieurs milliers d’années, peut être utilisée pour un chemin de campagne, une aire de battage du blé, le pourtour d’une fontaine ou encore pour les rues des villages comme c’est le cas ici.
Cette rue pentue qui permet d’accéder au village a été caladée avec de la pierre calcaire locale, dans le but de faciliter les déplacements. Les petites marches qui rythment la calade sont appelées « pas d’âne » car elles permettaient la marche des animaux, tout en consolidant la construction. Un entretien régulier des calades est indispensable à leur conservation. Il faut remplacer des pierres déchaussées par les pluies ou, autrefois par le passage des animaux et des charrettes.
Le Beaucet.
Une calade désigne un sol de terre empierré afin de créer un espace de circulation et de drainer les eaux de pluie. Ce mot viendrait du gaulois « cal » qui signifie pierre (qui aurait donné caillou par exemple) du verbe provençal « calar » qui veut dire descendre. Cette technique, vieille de plusieurs milliers d’années, peut être utilisée pour un chemin de campagne, une aire de battage du blé, le pourtour d’une fontaine ou encore pour les rues des villages comme c’est le cas ici. Cette rue pentue qui permet d’accéder au village a été caladée avec de la pierre calcaire locale, dans le but de faciliter les déplacements. Les petites marches qui rythment la calade sont appelées « pas d’âne » car elles permettaient la marche des animaux, tout en consolidant la construction. Un entretien régulier des calades est indispensable à leur conservation. Il faut remplacer des pierres déchaussées par les pluies ou, autrefois par le passage des animaux et des charrettes.
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<center>Le Beaucet.</center> La porte Nord. Il existe deux portes d'accès au village. Celle-ci ouvre sur la route de Saint-Didier et Venasque.
Le Beaucet.
La porte Nord. Il existe deux portes d'accès au village. Celle-ci ouvre sur la route de Saint-Didier et Venasque.
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<center>Le Beaucet.</center> Gens est un saint local du XIIe siècle, imploré pour faire tomber la pluie. Selon la légende, il se serait retiré du monde dans ce vallon, après avoir été chassé de Monteux pour s'être insurgé contre des pratiques alliant religion et superstition dans le but de faire pleuvoir. Cette statue, au départ du chemin reliant Le Beaucet à l'ermitage de Saint-Gens, date de 1876. Le saint est représenté la tête tournée vers Monteux, son village natal, à 18 kilomètres de là. Tout au long de ce chemin, des oratoires du XIXe siècle ponctuent le parcours et rappellent certains épisodes de la légende de Saint-Gens.
Le Beaucet.
Gens est un saint local du XIIe siècle, imploré pour faire tomber la pluie. Selon la légende, il se serait retiré du monde dans ce vallon, après avoir été chassé de Monteux pour s'être insurgé contre des pratiques alliant religion et superstition dans le but de faire pleuvoir. Cette statue, au départ du chemin reliant Le Beaucet à l'ermitage de Saint-Gens, date de 1876. Le saint est représenté la tête tournée vers Monteux, son village natal, à 18 kilomètres de là. Tout au long de ce chemin, des oratoires du XIXe siècle ponctuent le parcours et rappellent certains épisodes de la légende de Saint-Gens.
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<center>Le Beaucet.</center> Le château.
Le Beaucet.
Le château.
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<center>Le Beaucet.</center> Rue coste froide. Ancien moulin à huile communal.
Le Beaucet.
Rue coste froide. Ancien moulin à huile communal.
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<center>Le Beaucet.</center> Le château.
Le Beaucet.
Le château.
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<center>Le Beaucet.</center> Montée vers l'église.
Le Beaucet.
Montée vers l'église.
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<center>Le Beaucet.</center> A l'origine, cette église dépendait de l’abbaye  Saint-Victor de Marseille.
Son architecture est très sobre. Elle est composée d'une nef qui se termine par une abside en cul-de-four. Elle présente, à l'est, un clocher-arcade médiéval à deux baies et, à l’ouest, un clocher-tour octogonal du XIXe siècle surmonté d'un campanile qui faisait office de tour de guet face aux risques d'incendies. L'église est agrandie au XVe siècle par l'adjonction d’un collatéral .La grande porte, quant à elle, a été ouverte au milieu du XIXe siècle. Un cimetière, devant l’église, est attesté au XIIIe siècle. Il est en usage jusqu'à la construction du cimetière actuel en 1843. En 1573, après la destruction de la chapelle Saint-Etienne hors les murs lors des guerres de Religion, l'église est dédiée à ce même saint. Aujoud'hui, elle est sous le vocable de l'Assomption.
Le Beaucet.
A l'origine, cette église dépendait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Son architecture est très sobre. Elle est composée d'une nef qui se termine par une abside en cul-de-four. Elle présente, à l'est, un clocher-arcade médiéval à deux baies et, à l’ouest, un clocher-tour octogonal du XIXe siècle surmonté d'un campanile qui faisait office de tour de guet face aux risques d'incendies. L'église est agrandie au XVe siècle par l'adjonction d’un collatéral .La grande porte, quant à elle, a été ouverte au milieu du XIXe siècle. Un cimetière, devant l’église, est attesté au XIIIe siècle. Il est en usage jusqu'à la construction du cimetière actuel en 1843. En 1573, après la destruction de la chapelle Saint-Etienne hors les murs lors des guerres de Religion, l'église est dédiée à ce même saint. Aujoud'hui, elle est sous le vocable de l'Assomption.
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<center>Le Beaucet.</center> La porte est la seule partie extérieure de l'édifice décorée. Elle est encadrée de pilastres et surmontée d'une frise, d'une corniche et d'une statue de la Vierge à l'Enfant.
Le Beaucet.
La porte est la seule partie extérieure de l'édifice décorée. Elle est encadrée de pilastres et surmontée d'une frise, d'une corniche et d'une statue de la Vierge à l'Enfant.
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<center>Le Beaucet.</center> Le clocher-arcade médiéval à deux baies.
Le Beaucet.
Le clocher-arcade médiéval à deux baies.
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<center>Le Beaucet.</center> le clocher-tour octogonal du XIXe siècle surmonté d'un campanile.
Le Beaucet.
le clocher-tour octogonal du XIXe siècle surmonté d'un campanile.
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<center>Le Beaucet.</center>
Le Beaucet.
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<center>Le Beaucet.</center>
Le Beaucet.
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Le Beaucet.
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Le Beaucet.
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Le Beaucet.
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<center>Le Beaucet.</center>
Le Beaucet.
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<center>Le Beaucet.</center> La porte sud, qui ouvre sur la place Castel Lou. Le village est traversé du nord au sud par une rue qui s’ouvre sur les deux portes d’accès. Du côté situé sur cette place, elle s’appelle rue « coste chaude », ce qui signifie littéralement le côté chaud du village et donc ensoleillé. Cette porte a été restaurée en 1650 comme l’indique l'inscription toujours visible. Du côté nord, elle se nomme rue « coste froide » car elle fait front au mistral.
Le Beaucet.
La porte sud, qui ouvre sur la place Castel Lou. Le village est traversé du nord au sud par une rue qui s’ouvre sur les deux portes d’accès. Du côté situé sur cette place, elle s’appelle rue « coste chaude », ce qui signifie littéralement le côté chaud du village et donc ensoleillé. Cette porte a été restaurée en 1650 comme l’indique l'inscription toujours visible. Du côté nord, elle se nomme rue « coste froide » car elle fait front au mistral.
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<center>Le Beaucet.</center> Place Castel Lou. L’eau qui alimente la fontaine et le lavoir de cette place vient d’une source qui se situe dans la combe Barnouin, au-dessus du village. Cette source puise dans une nappe commune aux villages du Beaucet et de Venasque si bien qu’il existait, en période estivale, une rotation des jours d’utilisation de l’eau (pair et impair) entre les deux communes.
Le Beaucet.
Place Castel Lou. L’eau qui alimente la fontaine et le lavoir de cette place vient d’une source qui se situe dans la combe Barnouin, au-dessus du village. Cette source puise dans une nappe commune aux villages du Beaucet et de Venasque si bien qu’il existait, en période estivale, une rotation des jours d’utilisation de l’eau (pair et impair) entre les deux communes.
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<center>Le Beaucet.</center> Cette fontaine du XIXe siècle comporte un bassin de forme hexagonale. Le fût octogonal présente en acrotère un vase Médicis surmonté d’une pomme de pin. Les quatre mascarons desquels partent les canons représentaient deux visages (remplacés suite à un vol en 1999) et deux rosaces.
Les canalisations ont été nettoyées et les décors en acrotère resculptés lors de la restauration de la fontaine en 2004.
Le Beaucet.
Cette fontaine du XIXe siècle comporte un bassin de forme hexagonale. Le fût octogonal présente en acrotère un vase Médicis surmonté d’une pomme de pin. Les quatre mascarons desquels partent les canons représentaient deux visages (remplacés suite à un vol en 1999) et deux rosaces. Les canalisations ont été nettoyées et les décors en acrotère resculptés lors de la restauration de la fontaine en 2004.
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<center>Le Beaucet.</center> Le lavoir traditionnel. 
Il comporte deux bassins (un pour laver et un pour rincer) ainsi que la poutre pour tordre les grandes pièces de linge. Il est couvert pour abriter les femmes du soleil, de la pluie ou du vent.
Ce lavoir se situe en contrebas, afin d'amener l'eau depuis la fontaine. Il a été reconstruit en 1896 en moellons ordinaires de la carrière de pierre du Beaucet ; les dalles et pierres de taille, quant à elles, viennent de Venasque.
Le Beaucet.
Le lavoir traditionnel. Il comporte deux bassins (un pour laver et un pour rincer) ainsi que la poutre pour tordre les grandes pièces de linge. Il est couvert pour abriter les femmes du soleil, de la pluie ou du vent. Ce lavoir se situe en contrebas, afin d'amener l'eau depuis la fontaine. Il a été reconstruit en 1896 en moellons ordinaires de la carrière de pierre du Beaucet ; les dalles et pierres de taille, quant à elles, viennent de Venasque.
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<center>Le Beaucet.</center> Le château.
Le Beaucet.
Le château.
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<center>Le Beaucet.</center> Le château.
Le Beaucet.
Le château.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Oratoire de St Benoit Labre,  pèlerin mendiant français qui parcourut les routes d'Europe. Surnommé le « Vagabond de Dieu », il est considéré comme un mystique. Canonisé en 1881, il est liturgiquement commémoré le 16 avril.
Ermitage de Saint-Gens.
Oratoire de St Benoit Labre, pèlerin mendiant français qui parcourut les routes d'Europe. Surnommé le « Vagabond de Dieu », il est considéré comme un mystique. Canonisé en 1881, il est liturgiquement commémoré le 16 avril.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> La source qui se trouve aux confins de la vallée fut probablement l'objet d'un culte païen antique. Les ruines du monastère, dépendant de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, sur lesquelles se serait installé Gens à son arrivée, semblent attester de la christianisation de cette dévotion durant le haut Moyen-Age. Lors de travaux de l’église au XIXe siècle, des tombes ont été découvertes qui pourraient s'avérer être de cette même période.
Ermitage de Saint-Gens.
La source qui se trouve aux confins de la vallée fut probablement l'objet d'un culte païen antique. Les ruines du monastère, dépendant de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, sur lesquelles se serait installé Gens à son arrivée, semblent attester de la christianisation de cette dévotion durant le haut Moyen-Age. Lors de travaux de l’église au XIXe siècle, des tombes ont été découvertes qui pourraient s'avérer être de cette même période.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> La fontaine.
Ermitage de Saint-Gens.
La fontaine.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> La fontaine avec la vache et le loup.
Ermitage de Saint-Gens.
La fontaine avec la vache et le loup.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Statue de Notre Dame de l'Ermitage, offerte à Prébayon par Louis XIII, avant qu'elle n'arrive à Saint-Gens.
Ermitage de Saint-Gens.
Statue de Notre Dame de l'Ermitage, offerte à Prébayon par Louis XIII, avant qu'elle n'arrive à Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Statue de st Gens.
Ermitage de Saint-Gens.
Statue de st Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Satues de st Antoine de Padoue, de st Labre et de ste Thérèse de l'Enfant Jésus.
Ermitage de Saint-Gens.
Satues de st Antoine de Padoue, de st Labre et de ste Thérèse de l'Enfant Jésus.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Sur le vitrail, on peut voir, devant le saint, la pierre qu'il a creusée.
Ermitage de Saint-Gens.
Sur le vitrail, on peut voir, devant le saint, la pierre qu'il a creusée.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Un des quatre piliers de la chapelle romane du XIIe siècle.
Ermitage de Saint-Gens.
Un des quatre piliers de la chapelle romane du XIIe siècle.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> De cette église romane subsiste encore la remarquable coupole sur trompes dans lesquelles on peut voir le tétramorphe.
Ermitage de Saint-Gens.
De cette église romane subsiste encore la remarquable coupole sur trompes dans lesquelles on peut voir le tétramorphe.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Le reliquaire de 1696. Le corps du saint, jusqu’au XIIIe siècle, aurait été laissé dans le tombeau qu’il s’était lui-même creusé dans le rocher. Miraculeusement conservée lors du pillage des Huguenots au XVIe siècle, les reliques sont placées un siècle plus tard dans une chapelle élevée afin de les abriter. En 1651, Monseigneur Bichi, évêque de Carpentras, ordonne le transfert des reliques de Saint-Gens de la vallée sainte vers l'église du Beaucet afin de les protéger d'un éventuel pillage. Au XVIIe siècle, de nombreux lieux de culte, éloignés des villages, sont ainsi déplacés intra-muros.
Le transfert a lieu le lundi de Pâques 1652. Une chapelle annexée à l'église est édifiée en 1677 afin de recevoir les reliques.
En 1696, une chasse est réalisée par Bernus (célèbre sculpteur comtadin) pour contenir les ossements. Elle est abritée dans une niche fermée par une grille dont les clefs sont en possession du vicaire du Beaucet et des Prieurs de la confrérie de Saint-Gens.
Cette châsse a quitté l'église du Beaucet pour rejoindre celle du sanctuaire de Saint-Gens dans les années 1960.
Ermitage de Saint-Gens.
Le reliquaire de 1696. Le corps du saint, jusqu’au XIIIe siècle, aurait été laissé dans le tombeau qu’il s’était lui-même creusé dans le rocher. Miraculeusement conservée lors du pillage des Huguenots au XVIe siècle, les reliques sont placées un siècle plus tard dans une chapelle élevée afin de les abriter. En 1651, Monseigneur Bichi, évêque de Carpentras, ordonne le transfert des reliques de Saint-Gens de la vallée sainte vers l'église du Beaucet afin de les protéger d'un éventuel pillage. Au XVIIe siècle, de nombreux lieux de culte, éloignés des villages, sont ainsi déplacés intra-muros. Le transfert a lieu le lundi de Pâques 1652. Une chapelle annexée à l'église est édifiée en 1677 afin de recevoir les reliques. En 1696, une chasse est réalisée par Bernus (célèbre sculpteur comtadin) pour contenir les ossements. Elle est abritée dans une niche fermée par une grille dont les clefs sont en possession du vicaire du Beaucet et des Prieurs de la confrérie de Saint-Gens. Cette châsse a quitté l'église du Beaucet pour rejoindre celle du sanctuaire de Saint-Gens dans les années 1960.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Le reliquaire de 1696.
Ermitage de Saint-Gens.
Le reliquaire de 1696.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> De nombreuses bannières ornent le sanctuaire, dont la plus ancienne date de 1836. Elfes marquent le témoignage de la dévotion à Saint Gens des différentes paroisses de la région.
Ermitage de Saint-Gens.
De nombreuses bannières ornent le sanctuaire, dont la plus ancienne date de 1836. Elfes marquent le témoignage de la dévotion à Saint Gens des différentes paroisses de la région.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center>
Ermitage de Saint-Gens.
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Ermitage de Saint-Gens.
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Eglise de Vacqueyras. <br>St Gens. Gens Bournareau naquit en 1104 à Monteux, dans une modeste famille d'agriculteur Gens qui signifie gracieux, beau comme un rayon de soleil, fut un enfant extraordinaire. Le peuple de Monteux se moqua de lui, le poursuivit dans les garrigues à coups de pierre.  La nuit venue, il prit sa besace, les deux vaches que son père lui avait données et partit vers Saint-Didier et le Beaucet. Pendant trois ans, pas la moindre goutte de pluie ne devait tomber sur Monteux. Un jour qu'il était plongé dans la prière, un loup se précipita sur l'une de ses deux vaches, la saigna à la gorge et la fit périr.
Gens apprivoisa le loup et le contraignit à labourer aux côtés de son autre vache. A Monteux, la sécheresse sévissait. Deux consuls et sa mère partirent à sa recherche. Ils le retrouvérent et le ramenérent à Monteux. Gens demanda aux prêtres d'organiser une procession et la pluie se mit à tomber ramenant la prospérité dans le pays.
Eglise de Vacqueyras.
St Gens. Gens Bournareau naquit en 1104 à Monteux, dans une modeste famille d'agriculteur Gens qui signifie gracieux, beau comme un rayon de soleil, fut un enfant extraordinaire. Le peuple de Monteux se moqua de lui, le poursuivit dans les garrigues à coups de pierre. La nuit venue, il prit sa besace, les deux vaches que son père lui avait données et partit vers Saint-Didier et le Beaucet. Pendant trois ans, pas la moindre goutte de pluie ne devait tomber sur Monteux. Un jour qu'il était plongé dans la prière, un loup se précipita sur l'une de ses deux vaches, la saigna à la gorge et la fit périr. Gens apprivoisa le loup et le contraignit à labourer aux côtés de son autre vache. A Monteux, la sécheresse sévissait. Deux consuls et sa mère partirent à sa recherche. Ils le retrouvérent et le ramenérent à Monteux. Gens demanda aux prêtres d'organiser une procession et la pluie se mit à tomber ramenant la prospérité dans le pays.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Le pèlerinage du mois de mai.
Suite à la mort de Saint-Gens, estimée au 16 mai 1127, les Montiliens viennent en pèlerinage au tombeau en signe de pénitence et de reconnaissance. Les premiers auraient été les bergers attirés par un nuage de feu signifiant la mort de l'ermite. Au XVIe siècle, ces processions du 16 mai, ou du dimanche qui suit, semblent bien établies et connaissent un fort succès populaire.
Ermitage de Saint-Gens.
Le pèlerinage du mois de mai. Suite à la mort de Saint-Gens, estimée au 16 mai 1127, les Montiliens viennent en pèlerinage au tombeau en signe de pénitence et de reconnaissance. Les premiers auraient été les bergers attirés par un nuage de feu signifiant la mort de l'ermite. Au XVIe siècle, ces processions du 16 mai, ou du dimanche qui suit, semblent bien établies et connaissent un fort succès populaire.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> La vie de Gens. 
Gens Bournareau (ou Bournarel) serait né à Monteux au début du XIIe siècle (peut-être en 1104), de parents petits paysans bouviers. Son prénom, en provençal, signifie beau. La tradition lui prête une jeunesse exemplaire, faite de travail et de piété. En gardant les troupeaux, il prêche la Parole de Dieu aux autres bergers. A cette époque à Monteux, lors de la fête de Saint-Raphaël, une procession se rendait à la chapelle du même nom, puis, après des prières pour obtenir la pluie, les Montiliens plongeaient sa statue dans l’eau du ruisseau tout proche. Gens s’insurge contre ces pratiques et brise la statue. Il est alors chassé à coups de pierres par les habitants de Monteux. Il part sans destination précise, simplement accompagné de deux vaches. Il se dirige vers Venasque et s'arrête finalement dans le val rocheux du Beaucet qui n'est alors qu'un désert sauvage et inculte. Il recherche la solitude, vit du travail de la terre et prie pour la conversion des Montiliens. Un jour, un loup dévore une de ses vaches. Gens apprivoise la bête et l’attelle avec sa dernière vache. C'est son premier miracle. Pendant ce temps, à Monteux, pas une goutte d’eau. La mère de Gens part le chercher. Il refuse tout d’abord de revenir dans sa ville natale mais, après avoir prié, décide de la suivre.
Sa mère, après un tel trajet, a soif et lui réclame à boire. La légende dit que, de l’index, il fait alors jaillir de l’eau et du vin du rocher situé à la limite du vallon. C'est son deuxième miracle. Toutefois, elle lui demande d’assécher la fontaine de vin car elle serait source de malheur, alors que celle d’eau est bienfaitrice. Gens retourne à Monteux et, après une procession autour de la ville, la pluie tombe. C'est son troisième miracle. Cependant, les habitudes païennes reviennent rapidement à Monteux et Gens essaie vainement de faire partager sa foi. Attristé, il retourne définitivement à sa vie d'ermite dans le vallon du Beaucet.
Ermitage de Saint-Gens.
La vie de Gens. Gens Bournareau (ou Bournarel) serait né à Monteux au début du XIIe siècle (peut-être en 1104), de parents petits paysans bouviers. Son prénom, en provençal, signifie beau. La tradition lui prête une jeunesse exemplaire, faite de travail et de piété. En gardant les troupeaux, il prêche la Parole de Dieu aux autres bergers. A cette époque à Monteux, lors de la fête de Saint-Raphaël, une procession se rendait à la chapelle du même nom, puis, après des prières pour obtenir la pluie, les Montiliens plongeaient sa statue dans l’eau du ruisseau tout proche. Gens s’insurge contre ces pratiques et brise la statue. Il est alors chassé à coups de pierres par les habitants de Monteux. Il part sans destination précise, simplement accompagné de deux vaches. Il se dirige vers Venasque et s'arrête finalement dans le val rocheux du Beaucet qui n'est alors qu'un désert sauvage et inculte. Il recherche la solitude, vit du travail de la terre et prie pour la conversion des Montiliens. Un jour, un loup dévore une de ses vaches. Gens apprivoise la bête et l’attelle avec sa dernière vache. C'est son premier miracle. Pendant ce temps, à Monteux, pas une goutte d’eau. La mère de Gens part le chercher. Il refuse tout d’abord de revenir dans sa ville natale mais, après avoir prié, décide de la suivre. Sa mère, après un tel trajet, a soif et lui réclame à boire. La légende dit que, de l’index, il fait alors jaillir de l’eau et du vin du rocher situé à la limite du vallon. C'est son deuxième miracle. Toutefois, elle lui demande d’assécher la fontaine de vin car elle serait source de malheur, alors que celle d’eau est bienfaitrice. Gens retourne à Monteux et, après une procession autour de la ville, la pluie tombe. C'est son troisième miracle. Cependant, les habitudes païennes reviennent rapidement à Monteux et Gens essaie vainement de faire partager sa foi. Attristé, il retourne définitivement à sa vie d'ermite dans le vallon du Beaucet.
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<center>Ermitage de Saint-Gens.</center> Il serait mort le 16 mai 1127, à l’âge de 23 ans, allongé dans le rocher qu’il avait creusé et dans lequel il dormait tous les soirs. Les Montiliens, en signe de pénitence, reviennent chaque année en pèlerinage dans le sanctuaire, le jour de sa mort, pour l'honorer. Gens n'a pas été béatifié mais sanctifié par le peuple. Il est prié dans tous les villages de Provence pour faire tomber la pluie tandis que l'eau miraculeuse de la source soignerait les fièvres, et bien d'autres maux physiques et spirituels.
Ermitage de Saint-Gens.
Il serait mort le 16 mai 1127, à l’âge de 23 ans, allongé dans le rocher qu’il avait creusé et dans lequel il dormait tous les soirs. Les Montiliens, en signe de pénitence, reviennent chaque année en pèlerinage dans le sanctuaire, le jour de sa mort, pour l'honorer. Gens n'a pas été béatifié mais sanctifié par le peuple. Il est prié dans tous les villages de Provence pour faire tomber la pluie tandis que l'eau miraculeuse de la source soignerait les fièvres, et bien d'autres maux physiques et spirituels.
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<center>Saint Didier.</center>
Saint Didier.
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Saint Didier.
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<center>Saint Didier.</center> La Fontaine. Sa date de construction, remontant à 1685, en fait une des plus anciennes fontaines publiques dont l’aspect ait été conservé, ce qui lui vaut d’être protégée at titré des Monuments Historiques. S'il en existait une auparavant, dès 1649, sa reconstruction fut, en partie, la conséquence de la découverte en 1666 d’une source provenant du lieu-dit « la Guinguette », sur la route du Beaucet. L'eau est conduite jusqu’à la fontaine au moyen d’une galerie souterraine, construite en pierre sèche, qui coupe le ruisseau du Barbaras en diagonale de manière à ce que les eaux de source s’accroissent par filtration de celles du ruisseau. Au cours du temps, la fontaine s'illustre comme un lieu de sociabilité, entraînant même des conflits relatifs à la gestion de l'eau comme celui entre la commune et le marquis de La Garde, propriétaire du château, au début du XIXe siècle.
Saint Didier.
La Fontaine. Sa date de construction, remontant à 1685, en fait une des plus anciennes fontaines publiques dont l’aspect ait été conservé, ce qui lui vaut d’être protégée at titré des Monuments Historiques. S'il en existait une auparavant, dès 1649, sa reconstruction fut, en partie, la conséquence de la découverte en 1666 d’une source provenant du lieu-dit « la Guinguette », sur la route du Beaucet. L'eau est conduite jusqu’à la fontaine au moyen d’une galerie souterraine, construite en pierre sèche, qui coupe le ruisseau du Barbaras en diagonale de manière à ce que les eaux de source s’accroissent par filtration de celles du ruisseau. Au cours du temps, la fontaine s'illustre comme un lieu de sociabilité, entraînant même des conflits relatifs à la gestion de l'eau comme celui entre la commune et le marquis de La Garde, propriétaire du château, au début du XIXe siècle.
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<center>Saint Didier.</center> La Fontaine. Elle est composée d'un fût surmonté d’une panse arrondie, situé au centre d’un bassin hexagonal à pans coupé. Ces décors sont représentatifs du groupe esthétique fontaines d’alors. Le bassin est de la même époque que la partie centrale. Le regard, « truel » en provençal, est fermé par une porte métallique. Les tuyaux, appelé canons, jets ou bourneaux, sont ornés de mascarons, mufles grimaçants crachant de l’eau.
Jusqu'au début du XXe siècle, une girouette de fer coiffe l'édifice. Dans les mêmes années, pour faciliter le passage, le lavoir, primitivement situé sur la gauche de la fontaine, est déplacé pour trouver sa place actuelle.
Saint Didier.
La Fontaine. Elle est composée d'un fût surmonté d’une panse arrondie, situé au centre d’un bassin hexagonal à pans coupé. Ces décors sont représentatifs du groupe esthétique fontaines d’alors. Le bassin est de la même époque que la partie centrale. Le regard, « truel » en provençal, est fermé par une porte métallique. Les tuyaux, appelé canons, jets ou bourneaux, sont ornés de mascarons, mufles grimaçants crachant de l’eau. Jusqu'au début du XXe siècle, une girouette de fer coiffe l'édifice. Dans les mêmes années, pour faciliter le passage, le lavoir, primitivement situé sur la gauche de la fontaine, est déplacé pour trouver sa place actuelle.
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<center>Saint Didier.</center>
Saint Didier.
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<center>Saint Didier.</center> Le Château. La première trace du château figure dans le texte de restitution de Saint-Didier par le. Comte de Toulouse à l’évêque de Carpentras en 1159. Dans ce manuscrit, l’édifice, par la dénomination de « villa Sancti Desiderii » apparaît comme un lieu de villégiature encore bien loin de son aspect actuel. Par la suite, les aménagements remontant à la fin XVe - début XVIe siècle, marquent le véritable départ de l’histoire de ce château. Il s’agit de la période à laquelle la seigneurie de Saint-Didier passe entre les mains des Thézan à la suite du mariage d’Elzéar avec Siffreine de Venasque, dame de Saint Didier, le 3 février 1483.
Pendant près de trois siècles et demi, ils occupent le château, laissant au fil du temps des anecdotes comme la légende selon laquelle Beaumarchais, ami du marquis de Thézan, écrivit le cinquième acte de son mariage de Figaro au château. Peu après, le domaine passe entre les mains des Thézan-Poujols (1779) traversant l’époque de la révolution sans que l’édifice ne subisse de dommages. En 1809, il est vendu à la Baronne de Suze, puis, le 6 janvier 1814, le château devient la propriété du marquis Pelletier de la Garde faisant affluer en ses murs la haute société. Son fils, Henri Auguste Paul, ruinée est obligé de vendre.
Saint Didier.
Le Château. La première trace du château figure dans le texte de restitution de Saint-Didier par le. Comte de Toulouse à l’évêque de Carpentras en 1159. Dans ce manuscrit, l’édifice, par la dénomination de « villa Sancti Desiderii » apparaît comme un lieu de villégiature encore bien loin de son aspect actuel. Par la suite, les aménagements remontant à la fin XVe - début XVIe siècle, marquent le véritable départ de l’histoire de ce château. Il s’agit de la période à laquelle la seigneurie de Saint-Didier passe entre les mains des Thézan à la suite du mariage d’Elzéar avec Siffreine de Venasque, dame de Saint Didier, le 3 février 1483. Pendant près de trois siècles et demi, ils occupent le château, laissant au fil du temps des anecdotes comme la légende selon laquelle Beaumarchais, ami du marquis de Thézan, écrivit le cinquième acte de son mariage de Figaro au château. Peu après, le domaine passe entre les mains des Thézan-Poujols (1779) traversant l’époque de la révolution sans que l’édifice ne subisse de dommages. En 1809, il est vendu à la Baronne de Suze, puis, le 6 janvier 1814, le château devient la propriété du marquis Pelletier de la Garde faisant affluer en ses murs la haute société. Son fils, Henri Auguste Paul, ruinée est obligé de vendre.
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<center>Saint Didier.</center> Le Château. Armoiries des Thézan-Venasque. L’édifice est racheté en 1862 par Adolphe Masson, médecin de profession. Il décide d’installer dans ces lieux un établissement hydrothérapeutique. Le succès de cette entreprise donne à Saint-Didier un prestige et une popularité importante, tant et si bien le nom du village se trouve complété par « les Bains », soulignant l'importance caractéristique de cet établissement. Au début du XXe siècle, en 1920, par alliance matrimoniale, la direction revient au docteur Masquin qui est amené par la suite à organiser une annexe au lieu-dit la garder, toujours en fonction aujourd’hui (clinique de Saint Didier).
Saint Didier.
Le Château. Armoiries des Thézan-Venasque. L’édifice est racheté en 1862 par Adolphe Masson, médecin de profession. Il décide d’installer dans ces lieux un établissement hydrothérapeutique. Le succès de cette entreprise donne à Saint-Didier un prestige et une popularité importante, tant et si bien le nom du village se trouve complété par « les Bains », soulignant l'importance caractéristique de cet établissement. Au début du XXe siècle, en 1920, par alliance matrimoniale, la direction revient au docteur Masquin qui est amené par la suite à organiser une annexe au lieu-dit la garder, toujours en fonction aujourd’hui (clinique de Saint Didier).
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<center>Saint Didier.</center> Le Château. Si les premiers temps ne démontrent pas la présence d’un château, le XVIe siècle semble celui de la construction véritable comme en atteste l‘inscription sur, la porte du parc (1544) ; même si vraisemblablement, l’entreprise fut entamée par les Venasque avant le mariage de Siffreine. L’escalier à vis ainsi que les fenêtres sont de la fin du XVe – début XVIe siècle.
Saint Didier.
Le Château. Si les premiers temps ne démontrent pas la présence d’un château, le XVIe siècle semble celui de la construction véritable comme en atteste l‘inscription sur, la porte du parc (1544) ; même si vraisemblablement, l’entreprise fut entamée par les Venasque avant le mariage de Siffreine. L’escalier à vis ainsi que les fenêtres sont de la fin du XVe – début XVIe siècle.
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<center>Saint Didier.</center> Une légende veut qu'un évêque de Carpentras du haut Moyen-Age nommé Didier, fût attaqué par des brigands à la bifurcation du chemin du Beaucet. La chapelle érigée sur sa tombe pour rappeler son martyre serait ensuite devenue la chapelle du château puis l'église paroissiale.
Saint Didier.
Une légende veut qu'un évêque de Carpentras du haut Moyen-Age nommé Didier, fût attaqué par des brigands à la bifurcation du chemin du Beaucet. La chapelle érigée sur sa tombe pour rappeler son martyre serait ensuite devenue la chapelle du château puis l'église paroissiale.
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<center>Saint Didier.</center> Située face au château, l'église de Saint-Didier était jadis une dépendance ; leurs portes respectives s'ouvraient l'une vers l'autre. Au cœur du vieux village, l'église était alors une salle toute simple de 6 mètres de large sur 13 mètres de long. Orientée plein nord, elle était recouverte d'une simple voûte en pierre. Au cours des siècles, elle s'agrandit progressivement. En 1669, le curé d'alors, le père Martin, construit la chapelle du Rosaire pour honorer la Vierge Marie.
En 1732, la porte d'entrée est agrandie. On édifie aussi des contreforts pour consolider la voûte qui menace ruine. L'orientation change : l'église voit sa nef désormais tournée vers l'Est, vers le soleil levant, symbole de la résurrection du Christ. En 1756, le clocher commence à s’élever vers le ciel ; il est érigé à l'aplomb des anciens remparts, au-dessus de la porte principale du village.
Saint Didier.
Située face au château, l'église de Saint-Didier était jadis une dépendance ; leurs portes respectives s'ouvraient l'une vers l'autre. Au cœur du vieux village, l'église était alors une salle toute simple de 6 mètres de large sur 13 mètres de long. Orientée plein nord, elle était recouverte d'une simple voûte en pierre. Au cours des siècles, elle s'agrandit progressivement. En 1669, le curé d'alors, le père Martin, construit la chapelle du Rosaire pour honorer la Vierge Marie. En 1732, la porte d'entrée est agrandie. On édifie aussi des contreforts pour consolider la voûte qui menace ruine. L'orientation change : l'église voit sa nef désormais tournée vers l'Est, vers le soleil levant, symbole de la résurrection du Christ. En 1756, le clocher commence à s’élever vers le ciel ; il est érigé à l'aplomb des anciens remparts, au-dessus de la porte principale du village.
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<center>Saint Didier.</center>
Saint Didier.
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<center>Saint Didier.</center> Les habitants de Saint-Didier ont toujours pris soin de leur église : au début du XVIIIe siècle, ils se cotisèrent pour financer la réalisation du maître-autel et de son retable. Ils firent appel au spécialiste d'alors : maître Jacques Bernus, grand sculpteur comtadin, originaire de Mazan. Il leur en coûta 400 livres. Le 27 juin 1712, on inaugura ce chef-d’œuvre.
Saint Didier.
Les habitants de Saint-Didier ont toujours pris soin de leur église : au début du XVIIIe siècle, ils se cotisèrent pour financer la réalisation du maître-autel et de son retable. Ils firent appel au spécialiste d'alors : maître Jacques Bernus, grand sculpteur comtadin, originaire de Mazan. Il leur en coûta 400 livres. Le 27 juin 1712, on inaugura ce chef-d’œuvre.
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<center>Saint Didier.</center> Le sculpteur a mis tout son talent pour ce qui est le cœur de l'édifice : le tabernacle. Celui-ci est entouré de fines colonnettes qui reposent sur des anges et soutiennent un dôme évoquant la Sainte-Trinité.
Saint Didier.
Le sculpteur a mis tout son talent pour ce qui est le cœur de l'édifice : le tabernacle. Celui-ci est entouré de fines colonnettes qui reposent sur des anges et soutiennent un dôme évoquant la Sainte-Trinité.
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<center>Saint Didier.</center>
Saint Didier.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Rue du Banat. En 1837, les Roquérois étaient au nombre de 332, regroupés à l’intérieur des remparts ou en contrebas du village. Ils étaient en majorité agriculteurs et produisaient essentiellement pour leur consommation personnelle : olivier, blé, vigne, garance et ver à soie.
Toute cette vie traditionnelle fut remise en question par l’arrivée de la modernité : chemin de fer, canal de Carpentras, industrialisation des villes... Entre le XIXe et le XXe siècle, les habitants quittèrent en masse le village ; de 383 Roquérois en 1861, il n’en restait plus que 78 en 1950. Bien loin d’ici, partagé entre la Roumanie, la Hongrie et la Serbie se trouve le Banat, à l’histoire troublée. Région hautement stratégique au XVIIIe siècle, le Banat fut conquis par l’empire d’Autriche contre l’empire ottoman. Dès lors, de nombreux Allemands s’y fixèrent pour mettre en valeur les terres, mais également des familles alsaciennes et lorraines. Au traité de Versailles (1919), le Banat est divisé entre plusieurs pays : la Yougoslavie, la Hongrie et la Roumanie. 
Lors de la seconde guerre mondiale, le sort de leurs descendants fut tragique : ils subirent le drame des minorités. Enrôlés de force dans les unités allemandes, beaucoup périrent sur le front. En 1945, un grand nombre d’hommes et de femmes furent déportés en URSS et les autres, laissés au pays, furent parqués massivement en quelques villages trop petits pour les contenir. Quelques milliers, non sans peine, purent se réfugier à l’Ouest, en France notamment.
Dès 1947, un comité des Français du Banat, présidé par Jean Lamesfeld, alerta les autorités françaises sur le sort de ces familles aux lointains ancêtres français. Ému, le Lorrain Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, permit à des centaines de Banatais de rejoindre la France.
Le petit village de La Roque servit de cadre à cet exode pour quelques familles. En 1950, le Maire, Edouard Delebecque, prit contact avec M. Lamesfeld pour organiser l’arrivée de plusieurs familles de Banatais, afin de lutter contre l’exode rural qui frappait alors durement la Roque, comme beaucoup d’autres villages perchés. Entre 1950 et 1960 environ, 30 familles vinrent au village et 15 s’y fixèrent définitivement, réussissant ainsi, avec ceux qui y vivaient déjà, une véritable intégration.
La Roque-sur-Pernes.
Rue du Banat. En 1837, les Roquérois étaient au nombre de 332, regroupés à l’intérieur des remparts ou en contrebas du village. Leur vie traditionnelle fut remise en question par l’arrivée de la modernité. Entre le XIXe et le XXe siècle, les habitants quittèrent en masse le village. Bien loin d’ici, partagé entre la Roumanie, la Hongrie et la Serbie se trouve le Banat., à l’histoire troublée. Au XVIIIe siècle, le Banat fut conquis par l’empire d’Autriche contre l’empire ottoman. De nombreux Allemands, Alsaciens et Lorrains s'y fixèrent. Dès 1947, un comité des Français du Banat, présidé par Jean Lamesfeld, alerta les autorités françaises sur le sort de ces familles aux lointains ancêtres français. Robert Schuman permit à des centaines de Banatais de rejoindre la France. Le petit village de La Roque servit de cadre à cet exode pour quelques familles. Entre 1950 et 1960 environ, 30 familles vinrent au village et 15 s’y fixèrent définitivement, réussissant ainsi, avec ceux qui y vivaient déjà, une véritable intégration.
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La Roque-sur-Pernes.<br>L’élevage du ver à soie.
Cette activité, dévolue aux femmes et aux enfants, apportait un complément de ressources à la population paysanne des XVIIIème et XIXème siècles. Elle s’effectuait dans les greniers des habitants ou dans des magnaneries. L’incubation des vers se faisait près des cheminées ou dans le corsage des femmes ! Après cette période d’environ 35 jours, les vers étaient nourris avec des feuilles de mûrier, d’où leur nom provençal « magnan » qui signifie goinfre, gros mangeur. Au terme de leur croissance, ils filent leur cocon de soie qui était ensuite vendu aux filatures de la région.
À la Roque sur Pernes, chaque maison possédait sa magnanerie. La production est, en 1907, de 1242 kg. En 1916, seul 34 kg de cocons sont récoltés car maladies et concurrence chinoise mettent fin à cet élevage.
Tout en haut, les petites fenêtres étaient celles de la magnanerie.
La Roque-sur-Pernes.
L’élevage du ver à soie. Cette activité, dévolue aux femmes et aux enfants, apportait un complément de ressources à la population paysanne des XVIIIème et XIXème siècles. Elle s’effectuait dans les greniers des habitants ou dans des magnaneries. L’incubation des vers se faisait près des cheminées ou dans le corsage des femmes ! Après cette période d’environ 35 jours, les vers étaient nourris avec des feuilles de mûrier, d’où leur nom provençal « magnan » qui signifie goinfre, gros mangeur. Au terme de leur croissance, ils filent leur cocon de soie qui était ensuite vendu aux filatures de la région. À la Roque sur Pernes, chaque maison possédait sa magnanerie. La production est, en 1907, de 1242 kg. En 1916, seul 34 kg de cocons sont récoltés car maladies et concurrence chinoise mettent fin à cet élevage. Tout en haut, les petites fenêtres étaient celles de la magnanerie.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center>
La Roque-sur-Pernes.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Montée vers le château.
La Roque-sur-Pernes.
Montée vers le château.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Le château. Il date du XIe-XIIe siècle. Il a été bâti par le comte de Toulouse pour ses seigneurs.
La Roque-sur-Pernes.
Le château. Il date du XIe-XIIe siècle. Il a été bâti par le comte de Toulouse pour ses seigneurs.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Le château.
La Roque-sur-Pernes.
Le château.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Le château. Fenêtre romane.
La Roque-sur-Pernes.
Le château. Fenêtre romane.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1067, elle est citée dans des chartes de la puissante abbaye de Saint-Victor de Marseille dont elle dépendait. Elle ne mesurait alors que seize mètres sur quatre. Les vestiges de cette période sont représentés par des arcs en berceau (parties est, sud et nord), principales caractéristiques de l'art roman. A la fin du XIVème siècle, l'édifice roman est adapté pour de nouvelles fonctions. En effet, l'église est érigée en prieuré et donnée à des cardinaux ou des prélats titrés (le cardinal Picolomini, futur pape Pie II). Un nouvel accès est donc construit pour répondre au développement du bourg. Cette entrée (sud) est surmontée d'un arc brisé, typique de l'art gothique.
La Roque-sur-Pernes.
L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1067, elle est citée dans des chartes de la puissante abbaye de Saint-Victor de Marseille dont elle dépendait. Elle ne mesurait alors que seize mètres sur quatre. Les vestiges de cette période sont représentés par des arcs en berceau (parties est, sud et nord), principales caractéristiques de l'art roman. A la fin du XIVème siècle, l'édifice roman est adapté pour de nouvelles fonctions. En effet, l'église est érigée en prieuré et donnée à des cardinaux ou des prélats titrés (le cardinal Picolomini, futur pape Pie II). Un nouvel accès est donc construit pour répondre au développement du bourg. Cette entrée (sud) est surmontée d'un arc brisé, typique de l'art gothique.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul. Entre le XVème et le XVIème siècle, la partie ouest de l'église se serait affaissée. Par la suite, elle fut médiocrement rebâtie. Durant cette période, La Roque sur Pernes subit de nombreuses instabilités démographiques, politiques et économiques, dues aux guerres de religion. Néanmoins, au XVIIème siècle, le bourg se développe à nouveau et l'église doit s'adapter à cette hausse de population. Les trois chapelles, le chevet et le clocher sont donc construits. Au XIXème siècle, l'entrée nord est ajoutée et le presbytère est reconstruit.
La Roque-sur-Pernes.
L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul. Entre le XVème et le XVIème siècle, la partie ouest de l'église se serait affaissée. Par la suite, elle fut médiocrement rebâtie. Durant cette période, La Roque sur Pernes subit de nombreuses instabilités démographiques, politiques et économiques, dues aux guerres de religion. Néanmoins, au XVIIème siècle, le bourg se développe à nouveau et l'église doit s'adapter à cette hausse de population. Les trois chapelles, le chevet et le clocher sont donc construits. Au XIXème siècle, l'entrée nord est ajoutée et le presbytère est reconstruit.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul
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L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul
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L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> L'Agneua avec les sept sceaux de l'Apocalypse.
La Roque-sur-Pernes.
L'Agneua avec les sept sceaux de l'Apocalypse.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Bustes de St Pierre et St Paul.
La Roque-sur-Pernes.
Bustes de St Pierre et St Paul.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> La gloire.
La Roque-sur-Pernes.
La gloire.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Baptême de Jésus, encadré par les statues de St gens et St Paul.
La Roque-sur-Pernes.
Baptême de Jésus, encadré par les statues de St gens et St Paul.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Baptême de Jésus.
La Roque-sur-Pernes.
Baptême de Jésus.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> St paul.
La Roque-sur-Pernes.
St paul.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> St Gens.
La Roque-sur-Pernes.
St Gens.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Chapelle des fonts baptismaux creusée dans le roc.
La Roque-sur-Pernes.
Chapelle des fonts baptismaux creusée dans le roc.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Les fonts baptismaux.
La Roque-sur-Pernes.
Les fonts baptismaux.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center>
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Le Don du rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne.
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Le Don du rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Saint Antoine, patron du village. 
Ce saint est populaire car il guérissait du
La Roque-sur-Pernes.
Saint Antoine, patron du village. Ce saint est populaire car il guérissait du "mal des ardents". Cette maladie est provoquée par un champignon parasite situé sur l'épi de seigle. Elle est transmise à l'homme par la consommation de pain. Un buste à son effigie est exposé dans l’église. Il a été réalisé au XVIIème siècle par Jacques Bernus, illustre sculpteur comtadin originaire de Mazan.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Tableau représentanr l'immigration des Banatais.
La Roque-sur-Pernes.
Tableau représentanr l'immigration des Banatais.
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> La culture de l'olivier remonterait au sixième millénaire av. J.-C, période à laquelle des vestiges d'huilerie ont été retrouvés en Turquie, en Iran et en Phénicie. En Provence, ce serait les-Phocéens qui l'auraient introduite lors de la fondation de Marseille (600 ans av. J.-C).
Jusqu'au terrible hiver de 1956, l'olive est une des richesses économiques du territoire. Chaque village possède au moins un moulin pour extraire son huile.
À La Roque sur Pernes, où l'huile d'olive était renommée, le moulin, encastré dans le mur, était à pression directe. Le broyage et la presse de la pâte d'olive dans les chapelles (en face et à votre gauche) sont les deux étapes nécessaires à la confection de cette huile.
Durant la première pression à froid, une huile vierge, très parfumée, est extraite. Elle est utilisée pour l’alimentation. La deuxième pression se fait en décantant l'huile avec de l'eau bouillante. Celle-ci est de moins bonne qualité et sert à la savonnerie ou à l'éclairage
La Roque-sur-Pernes.
La culture de l'olivier remonterait au sixième millénaire av. J.-C, période à laquelle des vestiges d'huilerie ont été retrouvés en Turquie, en Iran et en Phénicie. En Provence, ce serait les-Phocéens qui l'auraient introduite lors de la fondation de Marseille (600 ans av. J.-C). Jusqu'au terrible hiver de 1956, l'olive est une des richesses économiques du territoire. Chaque village possède au moins un moulin pour extraire son huile. À La Roque sur Pernes, où l'huile d'olive était renommée, le moulin, encastré dans le mur, était à pression directe. Le broyage et la presse de la pâte d'olive dans les chapelles (en face et à votre gauche) sont les deux étapes nécessaires à la confection de cette huile. Durant la première pression à froid, une huile vierge, très parfumée, est extraite. Elle est utilisée pour l’alimentation. La deuxième pression se fait en décantant l'huile avec de l'eau bouillante. Celle-ci est de moins bonne qualité et sert à la savonnerie ou à l'éclairage
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<center>La Roque-sur-Pernes.</center> Le lavoir.
La Roque-sur-Pernes.
Le lavoir.
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