Le salon d'Orléans. Portrait de la reine Marie Amélie, de Charles François Jalabert. Portrait du général Henri d'Orléans, duc d'Aumale, de Léon Joseph Bonnat. Portrait d'Eugénie Adélaîde Louise d' Orléans (177-1847), par Marie-Amélie Cogniet.
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La salle Isabelle. Elle porte le prénom de la femme du comte de Paris et nièce du duc d'Aumale, Marie-Isabelle d'Orléans. A gauche, le corps de garde de Meknes, en 1847, d’Eugène Delacroix. En haut, Ernest Hébert (1817-1908), La Malaria, famille italienne fuyant la contagion. En bas, Théodore Rousseau Paysage. Au centre, en bas, Willem II van de Velde le jeune : La Mer par temps calme.
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La salle Isabelle. Au centre, en haut, Léopold-Louis Robert (1794-1835), L e Lendemain du tremblement de terre, 1830. Au dessous, Jacob van Ruisdael, La plage et les dunes de Scheveningen. A côté, à gauche, Prosper Marilhat (1811-47) : Arabes syriens en voyage. Au fond, en bas, Louis-Léopold Boilly (1761-1845) : La Partie de dames au café Lamblin au Palais royal.
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La salle Isabelle. De haut en bas : Daubigny, Vue du château de Saint Cloud ; de Decamps, Rebecca à la fontaine et Ecole Turque ; de Decamps, Enfant et mouto, ; Anastasi, les étangs de Commelles ; Rousseau, Fermes normandes.
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Le Cabinet du Giotto est consacré à la peinture italienne primitive, accueillant 25 tableaux, soit le quart des collections italiennes. La Vierge de miséricorde de la famille Cadard attribué à posteriori à Enguerrand Quarton. Le tableau est commandé le 16 février 1452 par les procureurs du couvent des Augustins pour le compte de Pierre Cadard en l'honneur de son père Jean Cadard (1377-1449). Il représente la Vierge étendant son manteau de miséricorde sur les différents ordres de la société : à gauche les religieux - pape, cardinaux, archevêques, moines -, à droite, les laïcs, depuis la noblesse - empereur, roi, reine – jusqu’au peuple. La vierge, toujours selon l'iconographie traditionnelle, est en position déhanchée, ou contrapposto en italien. Ce déhanchement vers la droite est compensé par l'inclinaison de la tête vers la gauche. Les commanditaires sont représentés, non pas sous le manteau de la vierge, mais en retrait, présentés par leurs saints patrons : saint Jean Baptiste pour Jean Cadard et saint Jean l'évangéliste pour sa femme Jeanne des Moulins. Les prie-Dieu comportent les armes du commanditaire et de sa femme : « D'argent au chevron de gueule chargé de trois étoiles d'or et accompagné de trois merlettes de sable ».
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Le Cabinet du Giotto. Giovanni di Paolo (15e) : Cinq anges dansant. Le "soleil" gravé sur fond d'or était primitivement le bas de robe de la Vierge. A droite, Portrait d'une dame romaine de Giullio Pippi, dit Jules Romain.
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Le Cabinet du Giotto. Giovanni di Paolo (15e) : Cinq anges dansant. Le "soleil" gravé sur fond d'or était primitivement le bas de robe de la Vierge.
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La salle, ou rotonde de la Minerve, logée dans la tour du Connétable, doit son nom à une statuette gallo-romaine en bronze représentant la déesse et acquise à la vente Pourtalès. Elle regroupe des portraits de la famille d'Orléans des XVIIe et XVIIIe siècles dont des portraits signés Nicolas de Largillierre. Portrait de la Princesse Palatine, Elisabeth-Charlotte de Bavière, duchesse d'Orléans.
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La salle, ou rotonde de la Minerve. J.-Marc Nattier : Louise-Henriette de Bourbon-Conti, duchesse d'Orléans, en Hébé.
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La salle de la Smalah était autrefois consacrée aux dessins orientalistes. Là encore, ils en ont été enlevés pour des raisons de conservation à la mort du duc. Elle accueille de nos jours des peintures acquises par les Amis du musée Condé lors de la vente de la collection du comte de Paris en 1996 et données au musée à l'occasion du centenaire de la mort du duc d'Aumale en 1997. Il s'agit de deux portraits du duc et de son épouse peints par Charles Jalabert en 1866. Portrait de Marie Caroline Auguste de Bourbon Siciles , princesse de Salerne, duchesse d'Aumale ( 1822 1869). Son mari, Henri d'Orléans (1822-1897), duc d'Aumale. Fils du roi Louis-Philippe Ier (1773-1850) et de son épouse la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles (1782-1866), le jeune homme est donc le cousin germain de Marie-Caroline.
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Le Santuario. Les miniatures de Fouquet Jean qui décorent le Livre d'heures d'Étienne Chevalier, entre 1452 et 1460. En haut, Présentation d'Étienne Chevalier à la Vierge par saint Étienne qui lui pose la main sur l'épaule. La Vierge Mère. En bas, le mariage de la Vierge et l'Annonciation.
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Le Santuario. Les miniatures de Fouquet Jean qui décorent le Livre d'heures d'Étienne Chevalier, entre 1452 et 1460. En haut, saint Paul sur le chemin de Damas et la Lapidation de saint Etienne. En bas, annonce de la mort de la Vierge et la Dormition.
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Le Santuario. Les miniatures de Fouquet Jean qui décorent le Livre d'heures d'Étienne Chevalier, entre 1452 et 1460. En haut, Saint Bernard abbé de Clairvaux, en compagnie du diable et Le Convoi funèbre d'Étienne Chevalier. En bas, L’Adoration du Saint-Esprit et La Trinité dans sa gloire.
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Le Santuario. Esther et Assuérus, Botticelli et Lippi (vers 1475). Lorsqu’une jeune fille de la bonne société florentine se mariait au XVe siècle, elle recevait un coffre « cassone » en cadeau. Les peintures figurées sur les côtés de ces coffres représentent en général des scènes liées à l’amour et au mariage. Ce panneau peint dévoile ainsi une histoire tirée de la Bible : celle d’Esther et Assuérus. Filippino Lippi (1457-1504), était un élève de Botticelli, dont on retrouve ici les figures élancées. Ce panneau est une magnifique illustration des règles de la perspective, qui viennent d’être mises au point à la Renaissance.
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Le Santuario. Les Trois Grâces de Raphaël (entre 1504 et 1505). Ce tableau est le plus petit de Chantilly mais aussi le plus précieux : inspiré d’un marbre antique, il est l’une des rares œuvres profanes peintes par Raphaël (1483-1520).
Une radiographie du tableau a révélé que la composition de Chantilly avait été modifiée par l’artiste : à l’origine, seule une des trois femmes, celle de gauche, tenait dans sa main une boule d’or. Il s’agirait de la représentation du Jugement de Pâris et des trois déesses grecques : Héra, Athéna et Aphrodite. Par la suite, Raphaël mit une pomme dans la main de chacune des femmes qui deviennent ainsi des Hespérides, conférant l’immortalité à ceux à qui elles offriront ces pommes.
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Le Santuario. Un ensemble unique de quarante-quatre vitraux en grisaille du XVIe siècle racontant l’histoire de Psyché, tirée de L’Ane d’Ord’Apulée. Les vitraux ont été exécutés de 1542 à 1544 pour décorer la galerie du château d’Ecouen, construit par l’architecte Jean Bullant pour le Connétable Anne de Montmorency (1493-1567), compagnon d’armes et ministre du roi François Ier, puis du roi Henri II. En haut, de gauche à droite, puis en bas : Psyché se pend aux jambes de Cupidon, mais épuisée se laisse tomber à terre. L'amant divin se perche sur un cyprès voisin. Il l'informe alors du dessein initial de Vénus, avoue qu'il s'était lui-même pris au piège de ses propres flèches (il est donc lui aussi tombé amoureux), rappelle qu'il l'avait prévenu ; Là était Pan, embrassant la nymphe Echo. Divin lui-même et à ce titre plein de divination, il louange la profondeur de l'amour de Psyché et l'enjoint à prier plutôt le dieu Cupidon ; Psyché arrive à la ville où règne le mari d'une de ses sœurs, elle l'informe de la réalité et lui confie qu'en partant, Cupidon avait annoncé qu'il épouserait sa propre sœur au lieu d'elle. . . Cependant, Psyché était allé voir la seconde sœur et lui délivre le même message ; La première soeur va au rocher et là elle s'offre au Dieu et s'élance, sans voir que le vent a tourné et même morte elle n'atteint pas l'endroit souhaité. Cependant, Psyché était allé voir la seconde sœur qui courut au même trépas ; Puis, la mouette révêle la liaison de son fils. Vénus s'inqui ; te et se demande pour quelle Nymphe, Muse, Heure, ou Grâce, il s'est brutalement épris ? Mais c'est outrée, qu'elle apprend qu'il s'agit de Psyché, une mortelle de plus sa rivale de beauté ; Furieuse, Vénus sort de l'eau et se rend à sa chambre d'or. S'adressant à son fils, elle lui dit "Tu foules aux pieds, les ordres de ta mère, ta souveraine. . . puis, Echauffée de colère, "une colère de Vénus", elle quitte sa maison et rencontre Cérès et Junon.
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Le château de Chantilly.
Le Santuario. Les vitraux furent exécutés en grisaille et jaune d’argent par un maître verrier de l’Ecole de Fontainebleau ; ils s’inspirent des gravures exécutées en Italie par Agostino Veneziano et le Maître au Dé d’après des dessins attribués à Raphaël, mais dus probablement au flamand Michiel Coxcie. Les gravures étaient accompagnées de vers italiens qui furent traduits en français par Claude Chappuys, Antoine Héroët de La Maison-Neuve et Melin de Saint-Gelais. En haut, de gauche à droite, puis en bas : Bien qu'émue, Cérès ne peut contrarier sa parente Vénus et demande à Psyché de quitter les lieux trop contente déjà de n'être pas retenue prisonnière ; Junon apparaît, lui confie qu'elle aimerait l'aider, mais qu'en aucun cas, elle ne peut aller contre sa propre bru (par le mariage avec Vulcain) et encore moins contre sa légitime réclamation ; Vénus de son côté, abandonne ses recherches terrestres et attèle son char tiré par quatre blanches colombes. Et entourée d'oiseaux, elle pénètre dans le ciel.
Vénus va droit trouver Jupiter et demande les services de Mercure ; Mercure accompagne Vénus. Qu'il proclame partout, que Vénus recherche une de ses servantes en fuite, qu'il diffuse son signalement et qu'il indique que sera chatié quiconque se rendrait coupable de recel de la fille nommée Psyché ; Vénus désigne un troupeau de brebis à la brillante toison et réclama à Psyché de rapporter des flocons de laine ; Psyché ne souhaite pas s'exécuter et imagine se précipiter dans la rivière. Mais un roseau lui parle et la supplie de ne pas souiller ses eaux par sa mort et pas plus de chercher à affronter les terribles et mortelles brebis. Il lui conseille d'attendre la fatigue du troupeau et alors d'aller dans les bois ramasser la laine d'or accrochée aux branches des arbres.
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Le Santuario. La Madone de la maison d'Orléans de Raphaël (vers 1506-1507). Ce tableau peint par Raphaël (1483-1520) appartenait aux collections des Orléans jusqu’à la Révolution, d’où son nom. En 1791 Louis-Philippe-Joseph d’Orléans vendit ses peintures et le tableau passa en Angleterre, où le duc d’Aumale le racheta en 1869 en raison de sa provenance familiale. Il s’agit d’un magnifique exemple des Vierges de dévotion réalisées par Raphaël dans sa jeunesse, encore très médiéval dans son iconographie. Le pot de « tyriana » à l’arrière-plan est un remède contre les morsures de serpent, symbole du mal. Le tyriana et la pomme sont donc l’image du rachat du péché par le Christ.
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La Tribune. Cette salle doit sans doute son nom à la tribune de la Galerie des Offices à Florence, aménagée dans les années 1580 par Bernardo Buontalenti. Elle en possède la même forme hexagonale et les mêmes tentures rouges, ici du velours orné de passementeries d'or. Surplombée d'une verrière permettant là aussi un éclairage zénithal, elle est décorée, dans la partie haute, de huit tableaux commandés au peintre prix de Rome Armand Bernard. Ils illustrent les lieux de vie du duc d'Aumale : le Palais-Royal où il naît, le lycée Henri-IV où il a fait ses études, le château de Villers-Cotterêts, où il a passé une partie de son enfance, les châteaux d'Aumale et de Guise, qui appartenaient à sa famille, la résidence de Twickenham, où il s'est retiré en exil en Angleterre, et enfin le château de Palerme, où il se rendait dans la famille de sa femme.
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La Tribune. Le couronnement de la Vierge, Dal Ponte Giovanni. avec quatre anges musiciens, saint Antoine, saint Zenobe, Isaac, saint Pierre, saint Jean-Baptiste, saint Blaise, saint Nicolas de Bari, saint Thomas ; au registre supérieur L'Ange de l'Annonciation, Le Christ aux limbes, La Vierge de l'Annonciation
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Le château de Chantilly.
La Tribune. Matthias Stomer : Sarah amenant Agar à Abraham. Caravagesque. Agar
est un personnage de la Genèse. Elle est une servante égyptienne de Sarah, la femme d'Abraham. Elle est mère d'Ismaël, un enfant que Sarah, qui est jusqu'alors stérile, a suggéré à Abraham d'avoir de sa servante.
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La Tribune. L’Assassinat du duc de Guise est un tableau peint par Paul Delaroche en 1834. Le tableau représente l'assassinat du duc Henri Iᵉʳ de Guise, par la garde du roi de France Henri III, dans la chambre de ce dernier le 23 décembre 1588.
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La Tribune. Le Mariage mystique de saint François d'Assise de Sassetta. Il s'agit du fragment d'un retable autrefois situé au couvent franciscain de Borgo San Sepolcro dans l'est de la Toscane. Sassetta est le premier à avoir personnifié les 3 vœux (que font les religieux soumis à une règle) par trois femmes portant leurs attributs et prenant leur envol : l'Obéissance (en rouge) avec le joug, la Chasteté (en blanc) avec le rameau d'olivier et la Pauvreté (en vert), les pieds nus, qui se retourne vers le saint, cette dernière étant sa préférée. Noter les stigmates sur la main droite de saint François.
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La Tribune. Auto-portrait de Jean Auguste Dominique Ingres. et autoportrait a été commencé par Ingres (1780-1867) à l’âge de 24 ans, au tout début de sa carrière. Le tableau était alors très différent de ce qu’il est aujourd’hui : il comportait en effet de nombreux détails dans le costume et montrait l’artiste peignant le portrait de son ami Gilibert.
Mal accueilli par la critique en 1806, lngres le laissa de côté, le reprit plusieurs fois et l’acheva finalement à l’âge de 71 ans. Ingres a épuré son portrait, ôtant les détails superflus. La palette se réduit à quelques tons chauds, qui mettent en valeur le visage souligné par le blanc de la chemise. Vénus Anadyomene par Ingres. Ingres : Portrait de Mme Duvauçay. Madame Duvaucey était la maîtresse du baron Alquier, ambassadeur de France à Rome, elle fut peinte par Ingres en 1807 pendant son séjour à Rome. Ce tableau a été surnommé la « Joconde » d’Ingres (1780-1867). C’est le premier et l’un des plus beaux portraits féminins de l’artiste, tout en courbes.
Ruinée à la fin de sa vie, elle rapporta le portrait à Ingres qui le lui racheta. Pierre Mignard : Portrait de Molière. Ingres, Antiochus et Stratonice ou La maladie d'Antiochus. Dans cette version, Stratonice est debout à gauche. Portrait de Napoléon Bonaparte de François Pascal Simon Gérard.
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Le château de Chantilly.
Chambre de la Duchesse. Cette chambre, typique des arts décoratifs sous la Monarchie de Juillet, est meublée d’un lit à baldaquin et de fauteuils capitonnés de style Louis XV, tous livrés en 1846 par le tapissier Ternisien, elle comprend également un cabinet de toilette. L’armoire à plaques de porcelaine de Sèvres et la table à écrire en bois de rose sont signéesGrohé Frères. D’origine allemande, Guillaume et Jean-Michel Grohé s’établirent à Paris comme ébénistes en 1827. Leur réussite fut rapide et considérable, puisqu’ils devinrent, en quelques années, les fournisseurs officiels du roi Louis-Philippe, puis de l’empereur Napoléon III et de la reine Victoria d’Angleterre. Prie-Dieu néo-gothique. Le berceau fut offert en 1854 pour saluer la naissance d’un fils du couple princier, le duc de Guise (1854-1872) qui, comme tous les autres de ses enfants, mourut avant l’âge adulte.
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Chambre de la Duchesse.
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Chambre de la Duchesse.
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Chambre de la Duchesse. Les murs sont ornés de deux grands portraits du duc et de la duchesse d’Aumale au moment de leur mariage en 1844, par Winterhalter.
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Chambre de la Duchesse. Les murs sont ornés de deux grands portraits du duc et de la duchesse d’Aumale au moment de leur mariage en 1844, par Winterhalter.
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Chambre de la Duchesse. Le plafond peint par N. Diaz de la Pena (1808-1876) en 1845 représente deux oiseaux se balançant sur une guirlande de roses entourant le chiffre C.A. (Caroline-Auguste, la duchesse d’Aumale).
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Salon de Guise. Cette salle auparavant salon de musique de Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon, avait pour nom « salon des Dames », devient le « salon de Guise » en 1872, après la mort du fils du duc, François, duc de Guise, à l'âge de 18 ans. Le salon présente les portraits de ses deux fils, le prince de Condé et le duc de Guise, peints par Charles Jalabert, ainsi que ceux du duc d'Aumale et de son frère Antoine d'Orléans enfants, peints par Joseph-Nicolas Robert-Fleury. A gauche, le duc de Guise, à droite, Antoine d'Orléans duc de Montpensier
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Le château de Chantilly.
Salon de Guise. A gauche, le duc d'Aumale, à droite, le prince de Condé.
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Salon de Guise. Les dessus de portes sont décorés de toiles représentant le château de Chantilly au temps du Grand Condé. Armoire-bahut en palissandre et ébène, ornée de bronze.
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Salon Violet.
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Le château de Chantilly.
Salon Violet. Aménagé sous une forme ronde, le boudoir de la duchesse d’Aumale, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, à l’origine tendu de vert, a été retendu de tissu violet broché d’argent, qui se retrouve sur le paravent et le mobilier à la demande du duc d’Aumale suite à la mort de sa femme en 1869, car le violet est une couleur associée au deuil. Le piano en marqueterie de bois de rose (1847), signé Grohé frères, figure parmi les premiers pianos droits, apparus sous lerègne de Louis-Philippe. Sa forme cintrée montre qu'il a été conçu pour cette pièce.
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Le château de Chantilly.
Salon Violet. C'est dans cette pièce que naquit le 2 août 1772 le duc d'Enghien, dernier descendant mâle de la famille de Condé. On peut le voir enfant sur un pastel à gauche de la porte.
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Le château de Chantilly.
Salon Violet. La tenture violette, de deuil, a été mise en place à la mort de la duchesse. Auparavant, elle était couleur céladon, en accord avec les vases. Lami a modifié le plan de cette pièce ; carrée à l'origine, elle est devenue circulaire.
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Salon Violet.
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Salon Violet.
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La petite singerie. Elle a été décorée dans les années 1730 par Christophe Huet, célèbre peintre animalier du XVIIIe siècle. Ce petit boudoir met en scène des singes, surtout des « singesses » imitant les faits et gestes de l’aristocratie dans un domaine qui ressemble fort à Chantilly. Cette pièce séparait les appartements du duc et de la duchesse. C'est la seule des petits appartements qui garde son décor du XVIIIesiècle. L’été, avec une scène de bain en appartement, rare document sur le sujet.
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Le château de Chantilly.
La petite singerie.
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Le château de Chantilly.
La petite singerie. Elles jouent au traîneau (l'Hiver) sur les douve gelées, suivi d’une scène de dame à sa toilette dans une pièce à balustrade princière et ornée d’un paravent de goût chinois.
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La petite singerie. Au plafond, dans les angles, des médaillons en camaïeu bleu, où figurent des putti allégoriques des saisons, encadrent un décor arabesque. Il sert d’appui à des scènes animalières tirées des Fables de La Fontaine, ainsi qu’à des figures d’enfants évoquant les « Cris de Paris ». Les Fables de La Fontaine : Le Renard et la Cigogne, les deux Pigeons, la Poule aux oeufs d'or, le Renard et le Buste, et à nouveaule Renard et la Cigogne.
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La chambre du duc d'Aumale. Les boiseries sont du XVIIIesiècle mais les quatre dessus-de-porte sont dus à des peintres du XIXe siècle, et montrent la vie à Chantilly au cours des siècles. Au-dessus du lit militaire du duc d’Aumale est placé le portrait de sa mère jeune, la future Reine Marie-Amélie, alors duchesse d'Orléans, peint vers 1820 par le baron Gérard. Dans une vitrine au fond de la pièce est exposé le moulage mortuaire du visage du duc d'Aumale, décédé en Sicile le 7 mai 1897. On y voit également le drapeau tricolore ayant enveloppé son cercueil lors du retour de Sicile.
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La chambre du duc d'Aumale. Le grand bureau à cylindre, par Grohé, a été donné en 1845 au duc d'Aumale par son père Louis-Philippe. Des sévères fauteuils néo-Louis XIV de la maison Ternisien. Comme la majorité des livraisons de Ternisien à Chantilly, ces sièges furent menuisés par la célèbre maison du sculpteur ornemaniste Michel-Victor Cruchet.
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La chambre du duc d'Aumale. Le grand bureau à cylindre, par Grohé, a été donné en 1845 au duc d'Aumale par son père Louis-Philippe. Ce bureau est du type que l’on appelle « bureau de ministre » c’est-à-dire, ceux avec des caissons latéraux descendant jusqu’au sol. Il est à l’effigie de Louis XIV, représenté sur le petit médaillon en bronze dans la partie supérieure qui porte son nom.
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La salle de bain du duc d'Aumale. nnovations très modernes pour l’époque, cette baignoire et ce lavabo étaient pourvus d'eaucourante, chaude et froide. La robinetterie est d’origine.
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Le salon de Condé (Salon du duc). Dans cette pièce ont été réunis divers portraits des princes et des princesses de la maison de Bourbon-Condé. Pour ce salon, qui servait de bureau au duc d’Aumale, Eugène Lami s’est mesuré au XVIIe siècle, l’époque du Grand Condé. Tout y évoque le luxe louis-quatorzien : le damas de soie cramoisi rehaussé de lambrequins tapissant les murs, la dorure des sièges aux accotoirs en crosse et aux lourds piètements. Mais à ces sièges de style Louis XIV se mêlent des fauteuils capitonnés qui n’apparaissent que dans les années 1840. Au-dessus de la porte, le médaillon en tapisserie d'Henri IV.
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Le château de Chantilly.
Le salon de Condé (Salon du duc). Cette ancienne antichambre, appelée tout d’abord « Salon des Condé » par le duc d’Aumale en raison du grand nombre de portraits des princes de Condé qui y sont exposés. Elle a été rebaptisée « Salon de Condé », en mémoire de Louis d’Orléans, prince de Condé, fils aîné du duc d’Aumale, mort à 21 ans de maladie lors d’un voyage en Australie. Au fond, commode Boule. Au-dessus de la porte, le médaillon représentant Henri IV.
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Le salon de Condé (Salon du duc). Louis-Henri de Bourbon-Condé, Mr le Duc (1692-1740), par Gobert. Premier ministre de Louis XV, arrière petir-fils du Grand Condé. Médaillons des rois et reines de France de la famille Bourbon.
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Le salon de Condé (Salon du duc). Le Grand Condé, par Egmont. Médaillons des princes et des princesses de la famille des Bourbons-Condé, la branche cadette des Bourbons.
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Le salon de Condé (Salon du duc). Meuble d'appui néo-Boule. La Reine Marie-Amélie, par Ary Scheffer. Buste de Louis-Philippe, père du duc d'Aumale.
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Le salon de Condé (Salon du duc). La commode à marqueterie Boulle – technique si emblématique de l’époque du roi Soleil – remonte au début du XVIIIe siècle mais a été très restaurée par Guillaume Grohé en 1883. Bureau du duc d'Aumale.
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Le salon de Condé (Salon du duc). L’imposante cheminée de style Renaissance date du XIXesiècle. Le buste placé dessus représente le dernier duc de Bourbon (1756-1830), parrain du duc d'Aumale son neveu, et qui lui légua Chantilly.
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La chambre de marbre. Cette pièce, pastiche XIXe siècle du style renaissance, fut la salle à manger privée du duc d'Aumale, puis sa bibliothèque. Elle évoque l’époque du connétable Anne de Montmorency (1493-1567) – un des plus prestigieux propriétaires de Chantilly. C’est lui qui a ordonné la construction du Petit Château (abritant ces appartements). Plafond, cheminée, dallage évoquent la Renaissance. Pour la réalisation du sol, Lami s’est fortement inspiré du sol d’un portrait d’Henri IV par le peintre flamand Frans Pourbus. Le mobilier également de style néorenaissance, est signé Grohé et date de 1880 environ. Sur un socle est représentée la tête en marbre du duc d'Orléans, frère aîné du duc d'Aumale, mort d'un accident de cheval, porte des Ternes à Paris en 1842.
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La chambre de marbre. Cheminée style Henri IV avec des armes du XVIe.
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Le château de Chantilly.
Entre la terrasse et Le Grand Canal, au Nord du château, Le Nôtre a ménagé des parterres "à la Française". Ces parterres sont agrémentés de bassins et ornés de vases et de statues de pierre, dont la plupart datent du XIXe siècle et représentent les personnages illustres liés au riche passé du domaine. Au premier plan, la Gerbe. Derrière, le Grand Canal, long de 2,5 km et qui dépasse de 600 mètres celui de Versailles, est constitué par la Nonette, un affluent de l’Oise canalisé par Le Nôtre. Réalisation monumentale qui entendait déjà rivaliser avec le château de Versailles, elle constitue l’une des fiertés du jardinier. De l'autre côté du Grand Canal, l'amphithéâtre du Vertugadin, prolongé par une allée forestière, prolonge l'axe des parterres à travers la forêt. C'est là que se trouve notamment une copie en fonte de la Vénus d'Arles.
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Le château de Chantilly.
Les douves.
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Les douves. Au fond, le jeu de Paume.
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Les douves.
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Le parc. Louis XIV terrassant la Fronde, par Jules Guérin, 1654.
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"Le Grand Degré" de Daniel Gittard.
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Le Grand Degré est terminé en 1684 et orné de sculptures, fleuves et couples mythologiques.
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Le château vu du parc.
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Le château vu du parc.
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Le château vu du parc.
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Lechâteau, vu du jardin anglais.
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Le parc.
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Le parc.
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Le parc.
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Le parc. Les Cascades de Beauvais. C'est un grand buffet d'eau dessiné par Le Nôtre au XVIIe siècle.
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Le jardin anglais..
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Le jardin anglais..
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Le jardin Anglais, situé entre le château et les Grandes Écuries, fut dessiné sous la Restauration en 1819 par l’architecte Victor Dubois pour le prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818)..
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Le jardin Anglais. Le temple de Vénus est une folie élevée au début du XIXe siècle par l’architecte Victor Dubois. Dressé au bord d’une romantique pièce d’eau, il s’inspire des temples gréco-romains et abrite en son centre une copie d’une célèbre statue antique représentant Vénus, déesse de l’Amour et de la Beauté.
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Le château de Chantilly.
La Nonnette.
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Le château de Chantilly.
Le lac des cygnes.
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Le château de Chantilly.
La grande cascade.
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Le château de Chantilly.
Le Grand Canal.
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Le château de Chantilly.
Le parc. Au fond, le Hameau du Château de Chantilly qui a inspiré le « Hameau de la Reine » au Petit Trianon (Versailles) pour la Reine Marie-Antoinette.
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Le château de Chantilly.
Le parc.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Au premier plan, l'Hippodrome. Construit à dessein le long de la Pelouse, face à la forêt et donnant aujourd'hui sur le champ de course, le monument actuel s'étend en longueur sur 186 mètres de façade, divisée en deux ailes encadrées, réunies par un avant-corps octogonal, et cantonnées de deux pavillons aux extrémités. Le dôme s'élève jusqu'à 28 mètres de hauteur, couronné par la réplique de la statue équestre, "la Renommée", due à l'origine au sculpteur Coysevox.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Louis IV Henri de Bourbon, Prince de Condé, fit construire les Écuries le long de la pelouse de Chantilly à partir de 1719 par l'architecte Jean Aubert, élève des Hardouin-Mansart, qui rénova aussi le château à sa demande. Ces écuries étaient destinées à abriter ses chevaux et les chiens de son équipage, sa meute étant la plus importante de France après celle du roi. La construction dura 15 ans. Dès leur construction, elles furent considérées comme un ouvrage exceptionnel. Jean Aubert fit preuve d'originalité dans la distribution et l'implantation du bâtiment. Leur implantation inhabituelle, souhaitée et soutenue par le duc de Bourbon, à l'écart du château avec lequel les Grandes Écuries n'ont pas de lien formel de subordination fut critiquée
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Le château de Chantilly.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Entrée des Grandes Écuries par un des pavillons (gauche) et manège extérieur (droite). Sous la direction de Rémy-François Bridault, l'ensemble fut orné, de 1733 à 1736, de sculptures vigoureuses magnifiant des chevaux impétueux au-dessus des portes du pavillon central et des pavillons carrés. Les trois chevaux hennissants sont sculptés en faible relief et présentés de profil dans des positions différentes.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Le portique courbe ionique du manège découvert, sommé d'un frontispice aux armes des Condé, trois fleurs de lis avec le bâton, symbole de la branche cadette de la maison de Bourbon.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Le pavillon central, à pans coupés et dont le vaste portail est encadré de pilastres, présente un fronton semi-circulaire et s'orne du haut relief exécuté par Bridault représentant des chevaux hennissants.
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Chantilly. Les grandes écuries.
La cour des remises, située à l'arrière du manège découvert, est large de 44 mètres et longue de plus de 46 mètres. Les arcades plein cintre de ses ailes font écho à celles du bâtiment principal, mais aussi aux élévations des écuries de Versailles qui ont des écoinçons à médaillon. Elle est entourée de remises à carrosses et à chaises. Au fond, la cour des chenils.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Les deux nefs intérieures, larges de 18 mètres, peuvent contenir chacune 60 chevaux de chaque côté de l'allée centrale.
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Chantilly. Les grandes écuries.
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Chantilly. Les grandes écuries.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Arrière d'un char.
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Chantilly. Les grandes écuries.
Le manège qui sépare les deux nefs a une structure comparable à celles des salons à l'italienne qui formaient le centre de grands châteaux comme Vaux-le-Vicomte, Le Raincy ou Marly. Quatre grandes arcades présentent des agrafes sculptées de trophées de chasse. La voûte est composée de huit quartiers qui se rejoignent autour d'une grande rosace centrale sculptée. Quatre œils-de-bœuf pratiqués dans le toit laissent pénétrer la lumière tout comme quatre grandes baies cintrées. Un balcon périphérique qui permet la circulation entre les combles des deux ailes, se situe au premier niveau