Dessus de porte : Marie Leszczynska et Stanislas Ier Leszczynski. A droite : Louise-Elisabeth. A gauche : Victoire. Deux clavecins, l’un signé de Rückers et l’autre de Blanchet (sur la photo), rappellent que Madame Victoire jouait admirablement de cet instrument, et que Mozart lui dédia deux sonates pour clavecin et violon.
127
Le Grand cabinet de Madame Victoire.
Il ne reste de l’appartement des Bains que la corniche, les boiseries aux angles de la pièce, ainsi que la belle cheminée. Dessus de porte : Stanislas Ier Leszczynski. A gauche : Louise-Elisabeth. A droite : Louis le Dauphin.
128
Le Grand cabinet de Madame Adélaïde.
Au centre, Madame Adélaïde. A droite, Louis de France, dauphin du Viennois, futur Louis XV, les jumelles Elisabeth et Henriette.
129
Bibliothèque de Madame Victoire.
Les armoires abritent quelques livres reliés aux armes de Mesdames, provenant de leur bibliothèque de Versailles ou de celle du château de Bellevue, un coffret contenant une collection de cartes de géographie ayant appartenu à Madame Élisabeth, nièce de Mesdames. Le petit bureau à pente a été livré pour Madame Sophie ou Madame Louise en 1760, à leur retour de l’abbaye de Fontevraud. Les chaises ont fait partie du mobilier de Madame Victoire au château de Bellevue.
130
Chambre à coucher de Mme Adélaïde.
Ce fut la chambre à coucher du fils légitimé de Louis XIV et de Mme de Montespan, le comte de Toulouse, de 1724 à 1737, puis du duc de Penthièvre, fils de ce dernier, de 1737 à 1744, et de la duchesse de Penthièvre de 1744 à 1750. Elle devint alors la chambre de la marquise de Pompadour, qui y mourut le 15 avril 1764. Elle fut prévue pour devenir la chambre de Marie-Josèphe de Saxe après son veuvage en 1765, mais la Dauphine mourut, le 13 mars 1767, sans avoir pu s’y installer. A gauche, Madame Victoire.
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Grand cabinet de Mme Adélaïde.
C’est Madame de Pompadour qui donna à cette pièce sa forme actuelle, et la cheminée de sérancolin a été posée pour elle. Les riches boiseries qui l’ornaient ont entièrement disparu, mais on a pu rétablir la corniche faite pour Madame Adélaïde. L’orgue installé dans la niche (qui abritait à l’origine un canapé) est réputé avoir été réalisé pour un membre de la famille royale mais son identification reste encore incertaine. Il a été placé dans cette pièce pour évoquer le grand attrait des enfants de Louis XV pour la musique : Mesdames et leur frère le Dauphin jouaient en effet supérieurement de plusieurs instruments. Sur la cheminée, buste de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI et nièce de Madame Adélaïde.
132
Marie Leszczynska, par Jean-Marc Nattier, 1748. Ce portrait représentant la reine intimement est le dernier pour lequel elle accepta de poser. Marie Leszczynska a été choisie en 1725 pour épouser Louis XV, d’abord fiancé à l’infante d’Espagne. Cette dernière jugée trop jeune pour assurer la descendance, on lui préféra la princesse de Pologne, de sept ans l’aînée du roi.
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Salle des Hoquetons.
On appelait « hoquetons », la prévôté de l’hôtel, qui étaient chargés de la police intérieure du château. Pendule de la Création du monde.
Germain François-Thomas (1726-1791),
orfèvre ; Passemant Claude-Siméon (1702-1769), Ingénieur ; Roque Joseph-Léonard (?-après 1789), horloger. Commande de Joseph-François Dupleix (1696-1763), gouverneur de Pondichéry pour l'offrir à Louis XV. Au moment de sa réalisation, la pendule de La Création du Monde ne pouvait être comparée qu’avec la pendule astronomique que le roi avait placée en 1753 dans ses appartements intérieurs à Versailles. La caisse de la pendule, en bronze patiné, argenté et doré, symbolise à travers l’évocation des quatre éléments primordiaux (la terre, l’eau, l’air et le feu) les premiers moments de la Genèse qui font suite à l’irruption de la lumière.
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Salle des Hoquetons.
La pendule de La Création du Monde. Ses mécanismes permettent de rendre compte, dans sa partie inférieure, du mouvement de la terre, de sa rotation en fonction des heures et du pivotement de son axe en fonction des saisons, des phases de la lune et des mouvements des planètes. Le cadran supérieur indique l’heure, le jour et le mois. Le globe terrestre est une véritable mappemonde gravée sur laiton argenté. Le rayon inférieur de la gloire qui ceint le cadran des heures indique l’endroit exact où à chaque moment le soleil se trouve à son zénith.
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La chambre du Dauphin.
Cet ancien cabinet doré de Monseigneur, dont le plafond avait été peint par Mignard, servait de salle d’exposition à la collection de tableaux du fils de Louis XIV. Le Régent, qui en fera son cabinet de travail, y décédera le décembre 1723. La pièce agrandie et transformée en chambre à coucher en 1747, a conservé son décor composé de boiseries en bois sculpté par Verberckt sur des dessins de Gabriel, la cheminée en griotte ornée de figures de bronze doré de Flore et Zéphyr exécutées par Jacques Caffieri. Le lit du Dauphin ayant disparu, il a été remplacé par un lit « à la duchesse » – c’est-à-dire un lit dont l’impériale n’est pas soutenue par des piliers mais suspendue – exécuté vers 1740 pour la marquise de Créquy ; ses étoffes sont ornées de motifs de rinceaux et de médaillons réalisés au petit point ; celui du dosseret représente Le sommeil du berger Endymion. Portraits de la première épouse du Dauphin, l’infante d’Espagne et de ses parents le roi Philippe V et la reine Elisabeth.
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Le grand cabinet du Dauphin.
À l’origine, il y avait ici trois pièces : la chambre et le cabinet de Monsieur, le cabinet de Madame Palatine, son épouse. Elles servirent ensuite au Grand Dauphin qui les réunit en 1693 pour former la grande salle actuelle. Le décor en fut renouvelé en 1747 pour le fils de Louis XV mais seules la cheminée et une partie des boiseries sculptées par Verberckt ont subsisté. Pour orner les dessus-de-porte, le fils de Louis XV avait demandé à Nattier de représenter ses sœurs, Élisabeth, Henriette, Adélaïde et Victoire, avec les attributs des quatre éléments. Ces tableaux sont aujourd’hui remplacés par des œuvres de Charles-Joseph Natoire provenant d’appartements princiers, maintenant disparus, de Versailles et de Marly.
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Le grand cabinet du Dauphin.
Le globe céleste et terrestre, renfermant un second globe où sont figurés les reliefs émergés et sous-marins, a été créé par Edmé Mentelle en 1786, peint par François Vernet et doré par Jean-Nicolas Gardeur à la demande de Louis XVI qui le destinait à l’éducation de son fils. A l'intérieur de la partie mobile figurent constellations et signes du zodiaque.
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La bibliothèque du Dauphin.
Cet ancien cabinet de travail du fils de Louis XV sera également utilisé par le futur Louis XVI, alors Dauphin, lorsqu’il habitera l’ancien appartement de sa mère. Ses boiseries en vernis Martin datent de 1755, et les anges musiciens de la corniche rappellent les goûts du fils de Louis XV qui chantait, jouait de l’orgue et faisait régulièrement de la musique de chambre avec ses sœurs.
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La bibliothèque du Dauphin.
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La bibliothèque du Dauphin.
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Le grand cabinet de la Dauphine.
Les dimensions du grand cabinet de la Dauphine correspondent à l’époque où la pièce servait de salle des gardes au fils de Louis XIV. Marie-Josèphe de Saxe y réunissait les dames de son entourage pour la conversation ou pour le jeu. Comme dans tout l’appartement, un nouveau décor avait été réalisé pour elle, mais il disparut au XIXe siècle sur ordre de Louis-Philippe pour faire place à des salles de peintures. Le grand cabinet, dernière pièce avant d’accéder à la chambre de la Dauphine, est comme son nom l’indique plus vaste que les deux salles précédentes. Elle permettait à la Dauphine de réunir les dames de son entourage pour la conversation ou pour le jeu. Comme dans tout l’appartement, un nouveau décor été réalisé pour chaque nouvel occupant. Cependant la grande console a pu être laissé en place pour les autres locataires. Sur la tenture, papier peint de l’époque, ont été accrochés des portraits de ministres et de membres de la famille royale, en particulier ses parents le roi et la reine de Pologne. La Reine Marie Leszczinska est représentée à deux reprises, au moment de son mariage en 1725, par Jean-Baptiste van Loo, et tenant sur ses genoux son fils le Dauphin, par Belle (1729).
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Le grand cabinet de la Dauphine.
Ce baromètre, un instrument de mesure, utilisé en physique et en météorologie, qui sert à mesurer la pression atmosphérique, fut exécuté pour le futur Roi Louis XVI qui occupa cet appartement.
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Seconde antichambre de la Dauphine.
Divisée à l’origine en quatre pièces, cette salle fit partie, jusqu’en 1693, de l’appartement de la duchesse de Montpensier. Elle devint ensuite le vestibule de l’appartement du Grand Dauphin, puis de son fils aîné le duc de Bourgogne. Antichambre du duc de Berry de 1712 à 1714, elle fit ensuite partie de l’appartement du maréchal de Villars et devint enfin, en 1747, la seconde antichambre de la Dauphine. Deux tableaux de fleurs peints par Blain de Fontenay sont accrochés au dessus des portes. Sur la belle cheminée de marbre, est disposé un buste sculpté du Régent. Le régent est la personne qui exerce la charge du Roi quand il est trop jeune ou incapable de remplir ses obligations.
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La chambre de la Dauphine.
C’est dans cette chambre que la Dauphine Marie-Joseph de Saxe,fille du roi Auguste III de Pologne et épouse du fils de Louis X, mit au monde trois futurs rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Le lit d’origine a été remplacé par un beau lit dit « à la polonaise » de Nicolas Heurtaut en alcôve surmonté d’un baldaquin. De part et d’autre sont représentées les belles-sœurs de la Dauphine, les filles de Louis XV, en particulier Madame Henriette en Flore et Madame Adélaïde en Diane par Jean-Marc Nattier. Des scènes religieuses y sont également exposées, comme Saint Joseph tenant l’enfant Jésus sur ses genoux (1749) par Louis de Silvestre et La Nativité (1728) de Noël-Nicolas Coypel, à droite.
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Salles des croisades.
Elles ont été créées par Louis-Philippe en 1843. Porte en cèdre sculpté, mortier en bronze, de l’Hospice des Chevaliers de St Jean de Jérusalem à Rhodes.
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Salle des croisades.
Armoiries et noms des principaux chefs croisés.
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Salle des croisades.
Armoiries et noms des principaux chefs croisés.
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Salle des croisades.
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Salle des croisades.
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Salle des croisades.
Ptolêmaïs (Saint Jean d'Acre) remise à Philippe-Auguste et à Richard Cœur-de-Lion. Par Merry-Joseph Blondel.
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Salle des croisades.
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Salle des croisades.
Procession des croisés autour de Jérusalem, la veille de sa prise, avec Pierre l'Ermite.
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Le roi Louis-Philippe entouré de ses cinq fils sortant par la grille d'honneur du château de Versailles après avoir passé une revue militaire dans les cours, 10 juin 1837. A sa droite, le prince de Joinville, le duc de Montpensier, le duc d’Orléans, à sa gauche, les ducs de Nemours et d’Aumale. Lorsqu’Horace Vernet réalise cette composition, le duc d’Orléans est déjà mort, suite à un accident de cheval survenu en 1842 .
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Salles XIX
Louis XVIII relevant la France de ses ruines, 24 avril 1814, par Crépin, Louis-Philippe.
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Salles XIX
Marie-Thérèse-Charlotte de France (1778-1851)
dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
Gros Antoine-Jean, baron (1771-1835). Marie-Thérèse Charlotte de France, surnommée « Madame Royale », est la fille aînée de Louis XVI et Marie-Antoinette. Née à Versailles, elle est la seule des enfants royaux à survivre à la Révolution française. Condamnée par les insurgés, puis réduite à l’exil, devenue dauphine de France en 1824, elle reste attachée à la monarchie jusqu’à la fin de sa vie. A gauche, Louis XVIII par Jean-Baptiste-Paulin Guérin.
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Salles XIX
De gauche à droite, Marie-Thérèse Charlotte de France, dite Madame Royale par Caminade, Alexandre-François. Charles-Philippe de France, comte d'Artois par Godefroid, Marie-Eléonore. Charles X par François Gérard.
157
Salles XIX
Bataille de Navarin, 20 octobre 1827, par Garneray, Ambroise-Louis.
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Salles XIX
Secrétaire en cabinet, Manufacture de Sèvres. Dès 1804, Alexandre Brongniart, administrateur de la manufacture de Sèvres, eut l'idée de créer des meubles entièrement en porcelaine afin de prouver les possibilités de cette matière. Ce cabinet secrétaire est orné de 72 plaques de porcelaine et deux colonnes de même matière. Au centre, une grande plaque peinte par Jean-François Robert représente Louis XIV à la chasse avec en fond le château de Versailles vu des hauteurs de Satory. Cette plaque est cantonnée de nombreux camées. Aux angles quatre allégories de l'architecture des bâtiments, de la sculpture, de la peinture et de l'art des jardins et des eaux.
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Salles XIX
La Chambre des Pairs présente au duc d'Orléans l'acte qui l'appelle au trône le 7 août 1830, par Heim, François-Joseph.
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Salles XIX
La Chambre des Pairs présente au duc d'Orléans l'acte qui l'appelle au trône le 7 août 1830, par Heim, François-Joseph.
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Salles XIX
Le duc d'Orléans quitte le Palais-Royal pour se rendre à l'Hôtel de Ville, 31 juillet 1830, par Vernet, Emile-Jean-Horace dit Horace.
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Les cabinets intérieurs de la Reine
Cabinet des poètes. Derrière son Grand Appartement au château de Versailles , Marie‑Antoinette disposait de petites pièces ( petit appartement de la reine) réservées à son usage privé et au service de ses femmes de chambre. Marie Leszczynska s’y retirait pour lire, peindre, méditer ou recevoir ses visites les plus intimes.
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Les cabinets intérieurs de la Reine
Cabinet des poètes. Dans le cabinet des poètes ou l’arrière cabinet qui jouxte le grand cabinet , Marie-Antoinette fit remonter des boiseries en vernis Martin datant des années 1750 et provenant de l’appartement de sa belle-mère, Marie-Josèphe de Saxe.
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Les cabinets intérieurs de la Reine
Cabinet des poètes. Boiseries en vernis Martin datant des années 1750. En 1728, les frères Martin de Paris mettent au point une imitation de laque à base de copal, le vernis Martin, destiné à concurrencer les laques de Chine et du Japon.
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Les cabinets intérieurs de la Reine
Cabinet des poètes.
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La chambre de Louis XV/Louis XVI.
Le chauffage faisant défaut au XVIIIe siècle, Louis XV n’accepte plus l’obligation de dormir dans le lit de son ailleul et fait construire de petits appartements privés à l’intérieur même des grands appartements qu’avait fait construire Louis XIV. A l’abri des regards de la cours et des obligations de l’étiquette, il pourra alors profiter de moments d’intimité avec ses proches. Il y mourut le 10 mai 1774 à une heure de l’après-midi. Le sculpteur Jacques Verberckt en exécuta les boiseries.
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La cour des Cerfs.
Lorsque, au tournant des décennies 1660 et 1670, Louis Le Vau double le château de Louis XIII d’une enveloppe, il fait apparaître, au Sud, la cour de la Reine et, au Nord, la cour du Roi. Dès 1699, cette dernière est divisée en deux cours distinctes.
La plus grande prend le nom de cour des Cerfs quand, en 1723, pour distraire le jeune Louis XV, vingt-quatre têtes de cerfs sont accrochées entre les fenêtres, lui rappelant celles qu’il a pu voir dans une des galeries de Fontainebleau. Ces trophées du sculpteur Jean Hardy portaient des bois qui provenaient des chasses royales.
Un balcon de fer forgé ceinture cette cour à la hauteur de son premier étage.
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Cabinet de garde-robe de Louis XVI.
Les délicates boiseries sont dues au ciseau d'Antoine Rousseau. Elles datent de 1788 et ont pour sujet les sciences, les arts, la guerre, la marine, l'agriculture et le commerce.
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Cabinet de garde-robe de Louis XVI.
Les grands panneaux, ceinturés par des cadres généralement à deux registres sculptés comportent une riche composition comprenant des arabesques en périphérie, un motif « posé » en bas et un motif « suspendu » en haut. La protection du souverain sur son royaume est clairement affichée dans les grands panneaux puisque le motif « suspendu » est entièrement construit autour des armes de France, accostées du sceptre et de la main de la justice, qui occupent la partie centrale tandis que des guirlandes, retenues par des coqs têtes en bas, sont disposées en partie haute. Détail pittoresque, le motif est sommé d’une couronne de plumes. Le motif « posé » est formé par un trophée soutenu par des putti dont les corps se perdent dans des rinceaux de feuilles.
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Cabinet de garde-robe de Louis XVI.
Symbolisant la justice royale et le caractère divin de la monarchie, l’écusson est complété soit de la balance (l’Agriculture, le Commerce et la Marine).
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Cabinet de garde-robe de Louis XVI.
Symbolisant la justice royale et le caractère divin de la monarchie, l’écusson est complété soit de la croix du Saint-Esprit (les Arts, les Sciences, la Guerre).
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Cabinet de garde-robe de Louis XVI.
Des attributs, d’une grande variété, sont aussi dispersés dans les frises guirlandes : accessoires du peintre et de l’architecte, instruments du musicien, outils du sculpteur mais aussi du jardinier, machines de levage et d’expérimentation, instruments de mesure et d’observation, tout ce que comptait la société du siècle des Lumières, dans les formes les plus avancées comme dans les plus traditionnelles, est représenté dans ces décors.
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Cabinet de garde-robe de Louis XVI.
Une remarquable cheminée que le roi voulut de marbre griotte d’Italie, décorée de superbes bronzes dorés, est surmontée d’une grande glace. La richesse extrême de la cheminée tient au fait que les ornements en bronze doré sont distribués à la fois sur le chambranle et sur les jouées. Les piédroits à consoles sont décorés en partie haute de feuilles d’acanthe d’où semble tomber des chutes de feuilles. Le linteau comporte une frise de rinceaux se déroulant à partir d’une tête masculine – probablement Apollon, ceinturée par une fine bordure à feuille d’eau. Les dés d’extrémité sont occupés par des têtes de lion. Sur les jouées, la partie centrale accueille une composition de branches croisées suspendues à un cordon noué autour duquel s’enroule un serpent, qui servait de croissant pour accrocher pelles et pincettes. Une couronne de fleurs en marque le cœur.
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La nouvelle chambre. de l'appartement intérieur du Roi.
Pendule en bronze doré "Annibal comptant les anneaux d'or pris au chevaliers romains vaincus par lui à la bataille de Cannes à Apulie", livrée en 1773 au comte d'Artois. De Charles-Athanase PINON.
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Salle de bains de Louis XVI.
De chaque côté de la cheminée, on peut voir les 'emplacements des deux baignoires : une pour se laver, l’autre pour se rincer. Deuxième version : les deux baignoires servaient à se baigner en même temps que les ambassadeurs. Ce type d'aménagement se trouve uniquement dans les salles de bain masculines.
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Salle de bains de Louis XVI.
Deuxième emplacement.
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Cabinet doré.
Il était destiné pour se reposer.
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Cabinet doré.
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Les petits cabinets scientifiques et ateliers de Louis XVI.
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Les petits cabinets scientifiques et ateliers de Louis XVI.
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Les petits cabinets scientifiques et ateliers de Louis XVI.
La cheminée « forge ».
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Le Grand Trianon.
Dessiné par Jules Hardouin-Mansart suivant les ordres de Louis XIV, et construit sous la supervision de Robert de Cotte et du roi lui-mêmen, le Grand Trianon est de style classique français mêlé d’italianismeNote, à dominante rose. L’appartement des souveraines dans l’aile gauche est relié aux appartements des souverains dans l’aile droite par le Péristyle. L’ensemble est couvert d’un toit plat masqué par une balustrade. Les murs sont en une pierre blonde, la pierre de Saint-Leu. Contre les arcades du péristyle du côté de la cour, huit colonnes non porteuses de marbre de Campan, sont groupées deux par deux.
184
Le Grand Trianon.
On entre dans la cour par une grille basse.
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Le Grand Trianon.
Les pilastres, les piliers et les quatorze colonnes porteuses principales du péristyle du côté jardin, ainsi que le décors de marbre des arcades de ce péristyle, sont en marbre incarnat de Caunes-Minervois.
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Le Grand Trianon.
Aile de la galerie.
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Le Grand Trianon.
188
Le Grand Trianon.
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Le Grand Trianon.
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Le Grand Trianon.
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Le Grand Trianon.
Le grand Canal.
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Le Grand Trianon.
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Le Grand Trianon.
Le salon des Glaces. C’était la dernière pièce de l’appartement que Louis XIV occupa dans cette partie du château de 1691 à 1703, là où il tenait conseil. Comme la plupart des espaces de Trianon, il a conservé son décor d’origine mais non ses meubles, vendus à la Révolution et remplacés par Napoléon. De 1810 à 1814, il servit de grand cabinet à l’impératrice Marie-Louise, l’archiduchesse d’Autriche et petite-nièce de Marie-Antoinette.
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Le Grand Trianon.
Le salon des Glaces.
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Le Grand Trianon.
Le salon des Glaces.
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Le Grand Trianon.
La chambre de l’Impératrice. Ancienne chambre de Louis XIV, elle a conservé son décor caractérisé par la présence de colonnes corinthiennes partageant la pièce en deux espaces distincts et par l’admirable qualité de ses boiseries. Sous l’Empire, elle fut divisée pour former une chambre plus petite et un salon (ou antichambre) qui servit à l’impératrice Marie-Louise qui le remeubla dans son état actuel ; le seul meuble qui fait exception est le lit, qui fut celui de Napoléon aux Tuileries et dans lequel mourut Louis XVIII, frère de Louis XVI, en 1824.
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Le Grand Trianon.
Le salon des Seigneurs. Antichambre des Seigneurs aux XVIIème et XVIIIème siècles, salle à manger pour la suite de Madame Mère sous l’Empire, puis pour l’impératrice Marie-Louise, elle deviendra la chambre des Huissiers de la reine Marie-Amélie sous Louis-Philippe. La grand table à plateau de teck (ou chêne de Malabar) a été réalisée en 1823 par Félix Rémond. Au-dessus de la cheminée, le ableau représentant Le Grand Dauphin et sa famille. Copie d'une œuvre de Pierre Mignard, peinte en 1693 par Jérémie Delutel à la demande du duc d'Orléans, elle représente le fils de Louis XIV, entourée de sa femme, Marie-Anne de Bavière, et de leurs trois enfants: Louis, duc de Bourgogne, Philippe, duc d'Anjou et Charles, duc de Berry. A gauche de la cheminée, Minerve et Tirésias, de René-Antoine Houasse, 1698. Sur le mur du fond, Vénus prenant congé d'Adonis, de François Verdier, 1696.
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Le Grand Trianon.
Le salon rond. Également nommé « Salon des colonnes » à cause des huit colonnes qu'il abrite. Il est réaménagé par Ange-Jacques Gabriel en 1750, puis servira de chapelle sous Louis XVI. Sous l'Empire, il deviendra une salle de garde, avant d'être utilisé en tant que salon des huissiers sous Louis-Philippe.
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Le Grand Trianon.
Le salon de Musique. C’est l’ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du roi. Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais, et l’on remarque, au-dessus des portes, les volets des tribunes où prenaient place les musiciens qui jouaient pendant le repas. Napoléon fit de cette pièce le salon des Officiers, et Louis-Philippe une salle de billard. Les chaises recouvertes de tapisserie de Beauvais ont été exécutées pour cette pièce. Les tableaux représentant Mars et Minerve (photo) proviennent de l’antichambre des Jeux et de la chambre du Sommeil. Sur la cheminée, la fontaine à thé.
200
Le Grand Trianon.
Le salon de famille de Louis-Philippe. Ce grand salon fut créé par Louis-Philippe à partir de deux pièces existantes. Le roi et sa famille, qui aimaient séjourner à Trianon, se retrouvaient le soir dans cette pièce meublée dans l’esprit du temps : tables à jeu et à ouvrage, sièges et canapés capitonnés couverts de cannetille jaune à motif bleu. Les peintures sont de Bon de Boulogne et de François Verdier. Le mobilier est l'œuvre de Pierre-Gaston Brion, tandis que les tables sont de Jacob-Desmalter. La table dite «de famille» en acajou date de 1837.
201
Le Grand Trianon.
Le salon de famille de Louis-Philippe. Console en bois doré avec candélabre et vases de Sèvres. Vase en fuseau en porcelaine par Lefebvre et Caron à Paris, 1807, décoré de scènes des idylles de Salomon.
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Le Grand Trianon.
Le salon des Malachites. C’est dans le grand salon à l’Empereur que l’on plaça les présents en malachite du tsar Alexandre Ier à Napoléon, qui donnèrent leur nom à la pièce. Les objets d'art (candélabres, vases, vasque) sont fabriqués avec les blocs de malachite de Sibérie. On remarque aux murs trois chefs-d'œuvre de Charles de La Fosse : Apollon et Thétis, Diane et ses nymphes et Clytie changée en tournesol.
203
Le Grand Trianon.
La galerie des Cotelle. Elle tient son nom du peintre Jean Cotelle le Jeune, portraitiste et miniaturiste de Louis XIV qui réalise vingt et une des vingt-quatre toiles qui y sont accrochées. Le traité de paix avec le Royaume de Hongrie y est signé le 4 juin 1920.
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Le Grand Trianon.
La galerie des Cotelle. Versailles.
205
Le Grand Trianon.
Le salon des Jardins. À l’extrémité de la galerie des Cotelle, le salon des Jardins ouvre sur la salle des Marronniers de Trianon et, au-delà du parterre haut, sur le bras transversal du Grand Canal. Sous Louis XIV, il offrait en son centre un jeu de portique qui fit place, par la suite, à un billard.
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Le Petit Trianon.
Achevé par Ange-Jacques Gabriel en 1768, le nouveau château de Trianon est nommé Petit Trianon pour le distinguer du Trianon de marbre voisin qui prend quant à lui le nom usuel de Grand Trianon. C’est à Trianon, en avril 1774, que Louis XV ressent les premières atteintes de la petite vérole qui l’emporte quelques jours plus tard, amenant les jeunes Louis XVI et Marie-Antoinette à monter sur le trône. Le Petit Trianon et son domaine est ensuite offert par Louis XVI à sa jeune épouse, qui en fait son séjour favori et entreprend d’importants travaux extérieurs. Le jardin botanique de Louis XV est bientôt remplacé par un jardin anglo-chinois dans le goût du temps. Au moment de la Révolution, le Petit Trianon est transformé en auberge, tandis que les jardins échappent de peu au lotissement. Napoléon redonne ensuite son lustre à l’ensemble, faisant restaurer château et jardins d’abord pour sa sœur Pauline puis pour l’impératrice Marie-Louise, sa seconde épouse. C’est à l’impératrice Eugénie, femme de Napoléon III, qu’il revient d’avoir, en 1867, transformé le Petit Trianon en musée consacré au souvenir de Marie-Antoinette.
207
Le Petit Trianon.
Le bâtiment adopte une forme cubique extrêmement simple ; sa toiture est dissimulée par une balustrade. Gabriel a su éviter un traitement décoratif trop simple ou trop austère en variant le traitement réservé aux façades du château qui offrent toutes cinq ouvertures par étage. Si la façade méridionale (photo précédente), sur la cour d’honneur, est sobrement ornée de quatre pilastres soulignant une légère saillie des trois travées centrales, la façade nord reprend ce traitement mais avec un étage en moins à cause de la différence de niveau ; la façade est, qui donnait sur le jardin botanique de Louis XV, est la plus sobre ; en revanche, la façade occidentale, donnant sur le Jardin français, a reçu un traitement très soigné en étant savamment mise en valeur par une élégante terrasse et rehaussée par quatre majestueuses colonnes corinthiennes qui créent un léger avant-corps.
208
Le Petit Trianon.
La Grande salle à manger. Ornée de boiseries sculptées de fruits et légumes, elle possède quatre peintures commandées par Louis XVen 1764. Certaines œuvres, La Pêche par Doyen ou Les Vendanges (à gauche) par Hallé, rappellent encore le style rocaille, fantaisiste et exubérant, en vogue sous Louis XV. Les deux autres, La Moissonpar Lagrenée, et surtout La Chasse (à droite) par Vien, montrent l’évolution vers le style néo-classique, antiquisant. Les sièges en acajou par Jacob, d’après des dessins d’Hubert Robert, proviennent de la Laiterie de la Reine à Rambouillet.
209
Le Petit Trianon.
Le salon de compagnie. Pièce principale de l’étage, salon de compagnie, des jeux et de musique en particulier du temps de Marie-Antoinette. Honoré Guibert a sculpté les trophées de musiques des lambris ornés du chiffre du roi Louis XV, les deux L en feuille de myrthe enlaçant trois fleurs de lys au naturel sous une couronne de roses. L’imposante cheminée est en brèche violette.
Le décor textile est un « damas trois couleurs » de Lyon souvent utilisé dans les châteaux royaux au XVIIIème. Petite table à thé de B. Molitor. sur lequel est posé un oeuf d'autruche peint par J.E. Lebel. Sièges deG. Jacob.
210
Le Petit Trianon.
L'oeuf d'autruche peint par J.E. Lebel.
211
Le Petit Trianon.
Boudoir. Cette petite pièce de l'angle nord-est du château n'est à l'origine destinée qu'à permettre le passage entre le rez-de-chaussée et les appartements privés du Roi situés en entresol ou en attique. En 1776, Marie-Antoinette fait transformer l'endroit en boudoir. On installe un mécanisme ingénieux permettant d'obturer par de grands miroirs s'élevant du sol les deux fenêtres de cette piècec, qui est directement accessible depuis le perron est donnant sur le jardin fleuriste de Louis XV, futur jardin anglo-chinois. La mécanique est installée à l'étage inférieur sous la direction de l'ingénieur des Menus-Plaisirs, Jean-Tobie Mercklein. En 1787, Marie-Antoinette demande à son architecte Mique de redessiner la décoration de cette pièce, bien que jusque-là « élégamment décorée ». Les frères Jules-Hugues et Jean-Siméon Rousseau réalisent des lambris richement ouvragés dans un style arabesque : les sculptures se détachent en blanc sur un fond peint de bleu, à la manière des camées de Wedgwood, marque du nouveau goût de la France pour l'anglomanie.
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Le Petit Trianon.
Chambre de la Reine. Cette pièce, de même que le boudoir et le cabinet de toilette voisins, possède un plafond abaissé, permettant de créer le niveau supérieur d'entresol, ce qui accentue la sensation d'intimité. C'est le cabinet de retraite du roi Louis XV. Comme dans les autres pièces, Guibert réalise la décoration sculptée des boiseries, sur le thème des plantes, mêlant paniers et festons surplombés de coquilles. En 1772, la pièce est transformée en chambre pour madame du Barry, qui occupe jusque-là un appartement dans l'attique. En investissant le château, Marie-Antoinette fait sienne cette chambre. Elle commande en 1787 un nouveau mobilier, probablement dessiné par Jean Démosthène- Dugoure.
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Le Pavillon français.
Également œuvre de l’architecte Gabriel mais datant de 1749, il est antérieur au château et servait de lieu de repos et de collations à Louis XV.
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Le Pavillon français.
Marie-Antoinette utilisait ce pavillon pour ses fêtes, ces bals et ses concerts, lui adjoignant alors une tente démontable. Salon rond central à la corniche décorée d'oiseaux, doré au XIXe siècle.
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Le Pavillon français.
Le premier architecte a imaginé un plan combinant une vaste rotonde flanquée de quatre petites ailes. L’ensemble, couronné d’une balustrade dissimulant les toitures, plaît tout particulièrement au roi qui aime à en faire les honneurs. La distribution intérieure est simple : un salon octogonal, autour, quatre petites pièces ; un boudoir, une cuisine, un réchauffoir et une garde-robe. Les groupes sculptés de la toiture, de Jules-Antoine Rousseau, représentent huit groupes d’enfants symbolisant chacun une saison ou un élément.
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Le Pavillon français.
La frise au-dessus de la corniche, peuplée de poules, coqs, dindes et autres volailles, évoque les hôtes de la ménagerie voisine ; les quatre dessus-de-porte sont des allégories des quatre éléments. L’ensemble étant peint au naturel et non doré comme aujourd’hui.
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Le Pavillon français.
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Le Pavillon français.
Sol en marbres polychromes.
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Le théâtre de la Reine.
En U évasé, au plafond, Lagrenée a peint Apollon entouré des grâces et des muses. Leinture en trompe l’œil imitant le marbre, décor sculpté en carton-pâte doré. Marie-Antoinette y joua et chanta plusieurs fois, en particulier le rôle de Rosine dans le Barbier de Séville de Beaumarchais (1785).
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Le Belvédère.
Il est dû à Richard Mique, les travaux s’achèvent en 1781. Le bâtiment est placé au sommet du tertre qui domine le petit lac. Il adopte un plan en octogone et est pourvu d’une coupole surbaissée en grande partie dissimulée par une balustrade. Les quatre fenêtres sont surmontées de bas-reliefs représentant les quatre saisons. Quatre portes fenêtres donnent accès à l’intérieur. Leurs frontons sont ornés d’attributs de la chasse et du jardinage.
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Le Belvédère.
Il était utilisé par la reine comme salon d’été. Ses multiples ouvertures, qui permettent à la lumière de rentrer à flots donnent l’illusion d’une véritable pièce en plein air. A gauche, la grotte. L’aménagement de la Grotte est achevé en 1782, en même temps que l’ensemble du Rocher et de la « montagne » voisine dite du Limaçon.
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Le Belvédère.
Il est gardé par quatre couples de sphinges.
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Le Belvédère.
A gauche, l'été.
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Le Belvédère.
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Le Belvédère.
Les murs ont reçu un remarquable décor peint dû à Sébastien-François Le Riche.
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Le Belvédère.
Le plafond, peint par Lagrenée, était un ciel bleu où jouaient quelques Amours.
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Le Jardin anglais.
Sacrifiant le savant jardin botanique de Louis XV, Marie-Antoinette charge son architecte Richard Mique et le peintre Hubert Robert de créer ce jardin pittoresque. La mode est alors au jardin anglais, succession artificielle de tableaux de paysages « naturels ». La Reine met fin à l’ordonnance géométrique du jardin « à la Française », elle rêve d’une nature vivante qui ne soit pas emprisonnée dans des serres ou des parterres. La mise en scène du jardin anglais s’organise selon une composition de vues et de perspectives, mettant en valeur les différentes « fabriques », de petits bâtiments de styles variés disséminés dans le paysage.
Ainsi, juché sur un promontoire rocheux, le Belvédère surplombe un lac et offre un large panorama sur le jardin rythmé par des ruisselets et cascatelles, des pelouses, des perspectives pittoresques et des allées sinueuses. Le Temple de l’Amour construit au milieu d’une île et le Hameau, au loin, parachèvent le paysage.
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Le Jardin anglais.
Genévrier planté par Marie-Antoinette qui fit transporter les plantes rares du jardin de Louis XV au jardin du roi, futur jardin des plantes, et les remplaça par des arbres exotiques.
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Le Temple de l’Amour.
Dès 1777, Richard Mique travaille sur les plans de l’édifice. Le 5 mai, il présente à la reine une maquette de bois, de plâtre et de cire réalisée selon ses instructions par le sculpteur Joseph Deschamps. Contrairement à son habitude, Marie-Antoinette accepte d’emblée le projet sans restriction aucune.
L’édifice, bâti sur une île de la rivière, se dresse sur un socle auquel conduisent sept marches. Douze colonnes corinthiennes soutiennent une coupole surbaissée en pierre de Conflans, couverte de plomb peint en imitation de la pierre. L’entablement est composé d’une architrave au soffite décoré de rosaces, d’une frise d’arabesques, à l’intérieur comme à l’extérieur, et d’une corniche composite. Le sol du temple est l’œuvre du marbrier Le Prince et se compose de marbre blanc veiné, de rouge de Languedoc et de marbre de Flandre. La construction débute aussitôt pour être achevée en juillet 1778. La maçonnerie a été exécutée par Guiard.
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Le Temple de l’Amour.
L’intérieur de la coupole est traité en caissons sculptés de rosaces, encadrant un trophée central de près de deux mètres de diamètre rassemblant carquois, flèches, brandons enflammés liés par des rubans entrelacés et ornés de roses et de rameaux d’olivier, œuvre de Deschamps.
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Le Temple de l’Amour.
Pour orner le centre du temple, la reine refusa le groupe proposé par Deschamps et fit installer une copie de la statue de Bouchardon, L’Amour taillant son arc dans la massue d’Hercule (1750), prévue à l’origine pour le salon d’Hercule et reléguée au château de Choisy en 1752. Marie-Antoinette fit rapatrier l’œuvre au Louvre pour qu’elle y soit copiée par le sculpteur Louis-Philippe Mouchy. La copie de Mouchy quitta Trianon à la Révolution, séjourna quelques temps à Saint-Cloud puis fut replacée dans son cadre d’origine en 1816.
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Le Jardin anglais.
Des réservoirs situés à l'arrière du belvédère coulent de minces ruisseaux dévalant en cascade au milieu d'une prairie à faible pente : ce sont les « cascatelles », dessinées par Richard Mique, destinées à remplir le Grand lac.
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Le hameau de la reine.
L’ensemble de ces petites maisons de style normand situées autour d’un étang est plutôt pittoresque. Il s’agit en fait d’un lieu de séjour de la reine où chaque pièce d’un château est ici abritée par une construction différente. Le Grand lac, creusé en 1785, forme, dans ses contours, de petites baies et des presqu'îles. Sa plus grande dimension ne dépasse pas cent trente mètres.
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Le hameau de la reine.
La maison de la reine où elle séjournait.
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Le hameau de la reine.
La tour de Marlborough, édifiée avec l'aspect d'un phare vaguement médiévala, est initialement nommée « tour de la Pêcherie ». Elle est dénommée « tour de Marlborough » en raison de la chanson en vogue à l’époque de la construction.
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Le hameau de la reine.
A gauche, l'arrière du Moulin.. A droite, la maison de la Reine et le billard. Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques, avec un charme pictural qui rappelle le rôle du peintre Hubert Robert dans la création du hameau. Les quatre façades de l'édifice ont chacune un aspect et un décor différents bien qu'en harmonie.
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Le hameau de la reine.
Le moulin. La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain : le courant est si lent que la roue initiale en chêne, pourtant simplement décorative, tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.
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Le hameau de la reine.
La maison de la Reine est située au centre du hameau. Son allure pittoresque est renforcée par l'originalité de sa structurenote 16 : un double corps de bâtiments non alignés et simplement reliés par une passerelle couverte, une tour ronde, des escaliers extérieurs soutenus par des poteaux de bois et des toitures d'inclinaisons diverses.
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Le hameau de la reine.
Le colombier. La maison du colombier accueille un pigeonnier, dans ses combles, et des poulaillers, sur l'arrière. À la demande de la Reine, et à l'inverse de Madame de Pompadour qui avait affectionné sa collection d'oiseaux rares, la volière est peuplée dès 1785 de coqs et poules de diverses espèces que l'on a fait venir de l'Ouest de la France et que l'on nourrit de graines d'orge et de vesce.