L'eau décantée traverse ensuite une batterie de filtres équipés d'une couche de sable quartzique d'un mètre d'épaisseur. Ces derniers vont retenir les plus infimes particules encore présentes. En les retenant, ces filtres se colmatent. Ils sont donc régulièrement nettoyés par un lavage à contre-courant à l'air et à l'eau.
106
Centre de sainte Marthe.
Un des trois ozoneurs. L’ozone est un oxydant puissant qui élimine virus et bactéries.De plus, il supprime les odeurs désagréables et n'altère pas le goût de l'eau, satisfaisant ainsi les consommateurs d’eau potable.
Son efficacité est indépendante du pH de l’eau. Il ne laisse pas de trace d'oxydants ou de produits dérivés sur les produits traités.
107
Centre de sainte Marthe.
Ozoneur. L'ozonation est utilisée dans les trois centres de production d'eau potable de Marseille, ainsi qu'à Aubagne et aux Giraudets.
108
Centre de sainte Marthe.
Ozonation. L'eau filtrée est conduite dans deux cuves poury être mise en contact avec l'ozone.
109
Centre de sainte Marthe.
Le gaz est diffusé dans les cuves de 6 m de hauteur au travers de disques poreux. En la traversant, les bulles d'ozone, très petites dans le bas de la cuve, achèvent la purification de l'eau, qui rejoindra ensuite la vasque de présentation avant d'être stockée puis distribuée. La durée de contact entre l'eau et l’ozone est de six minutes. Il ne faut pas qu'il y ait du chlore lors de l'ozonation.
110
Centre de sainte Marthe.
Le réservoir d'eau filtrée a une capacité de 28000 m³. Il y a une cinquantaine d'autres réservoirs dans la ville. Le réservoir d'eau filtrée est en dépression. À partir de ce moment l'eau ne voit plus le jour. Jusqu'en 1958, le grand bassin, qui deviendra le bassin de décantation, était la réserve d'eau filtrée. Il était à l’air libre, d’où sa pollution.
111
Centre de sainte Marthe.
Réservoir d'eau filtrée. Avec une capacité de traitement de 420 000 m³ par jour, le centre de Sainte Marthe satisfait 55 % des besoins en eau potable de la ville de Marseille. Son réservoir de stockage et sa connexion au canal de Provence via le réservoir de Vallon Dol assure aux marseillais une distribution sans faille tout au long de l'année.
112
Centre de sainte Marthe.
Machine élévatoire de Tour Sainte, 1900. Son principe de fonctionnement était d'utiliser la force hydraulique d'une grosse partie du débit afin d'en pomper une petite partie pour alimenter un quartier situé à une altitude supérieure à celle de l'usine.
113
Centre de sainte Marthe.
Post-chloration . Une quantité infinitésimale de chlore, l'équivalent d'une goutte pour 5 baignoires, est rajoutée à l’eau afin de préserver sa qualité tout au long de son parcours dans les canalisations, jusqu'au robinet. C'est l'une des consignes de sécurité du plan Vigipirate.
114
Centre de sainte Marthe.
Eau prête à être envoyée dans les canalisations. Son aspect bleuté est dû à l'ozone.
115
Centre de sainte Marthe.
Cet ozoneur, le premier de France, fut installé dans un centre de production d'eau potable, à Nice, en 1907. Il est constitué d'une série de doubles plaques de métal séparées par une couche d’air et par un isolant électrique de constante diélectrique élevée. La différencie de potentiel élevée, appliquée entre les deux plaques, entraîne la dissociation des molécules d oxygène de la couche d'air et leur recombinaison en ozone.
116
Centre de sainte Marthe.
Trois appareils de ce type ont été installés en 1982 dans le centre de Sainte-Marthe. Chaque ozoneur comportait 506 tubes en verre où l'ozone se formait grâce à des décharges électriques à basse fréquence. L'ozone était ensuite diffusé dans les cuves de contact pour finaliser le traitement de l eau avant son stockage et sa distribution.
117
Centre de sainte Marthe.
118
Centre de sainte Marthe.
L’évolution technologique a permis d’installer une batterie réduite trois ozoneurs compacts en 2008. Leur capacité de traitement répond parfaitement aux besoins actuels du centre de production. Chaque ozoneur ne comporte plus que 39 tubes composés de quatre segments en céramique. Ni les cuves de traitement de 1’eau, ni le nombre de points de diffusion n’ont été modifiés. Seule la surface des disques poreux a été adaptée au nouveau débit d'air ozoné.
119
Moulins des Chutes Lavie.
À la fin du XIXe siècle un ingénieur M. Lavie a eu l'idée d'utiliser le relief particulier du canal pour installer une minoterie sur une chute d'eau aménagée entre deux méandres.
120
Moulins des Chutes Lavie.
121
Sur une longueur de 238 m, cet édifice est formé de 25 arches en plein cintre, de 6m 30 d'ouverture chacune, d'une hauteur maximum de 9 m 40
122
123
Entrée du bassin.
Dès l'origine, Montricher construit deux bassins de décantation, la Garenne et Galoubier qui seront rapidement envasés. Montricher décide alors de construire le bassin Longchamp qui remplace la "caisse à eau" du XVIème siècle, "le bassin des Présentines".
Il le dote d'un système de filtration particulier et en fait un bassin couvert sur deux étages de voûtes, divisé en deux compartiments. L'eau du canal pénètre à l'étage supérieur, dont le radier est recouvert d'une couche de gravier, avant d'accéder au niveau inférieur par des tuyaux de drainage en poterie pour le distribuer ensuite dans les diverses conduites en fonte.
La contenance de ce bassin était de 40.000 m3. Malheureusement dépourvu de tout système de lavage, son filtre est très vite colmaté. De sorte qu'il ne sert plus que de bassin de distribution d'eau pour toute la ville.
124
Entrée du bassin.
À la création du canal de Marseille, on a prévu l'établissement de bassin de distribution sur quatre points culminant: Longchamp, qui la nuit remplissait les trois autres, le bassin des Moulins (12000 m3), le bassin Bonaparte (5000 m3), le bassin Vincent (2000 m3). Un quatrième bassin, plus petit, le bassin Vauban, reçoit l'eau de la dérivation de Saint-Barnabé pour alimenter les plus hauts quartiers de la ville.
125
Entrée du bassin.
Le bassin Longchamp sera rapidement colmaté. Il est devenu une réserve d'eau brute pour la voirie. Celui du panier, qui alimentait la vieille ville, sera abandonné au cours du XXe siècle, lors de l'établissement de la double canalisation. Le bassin Bonaparte distribuait l'eau aux quartiers sud, il sert à l'arrosage et au nettoyage des rues. Le bassin Vincent devait alimenter les industries de Menpenti, il sera lui aussi abandonné lors de l'établissement de la double canalisation.
126
Pavillon de partage des eaux.
Si la desserte du centre-ville est assurée à la fin du XIXème siècle, les périodes de chômage du canal entraînent des manques d'eau graves. La dérivation Longchamp n'étant pas couverte, l'eau est en outre polluée par la population et les industries. Il se révèle urgent de réaliser une double canalisation : l'une, pour la desserte en eau domestique ; l'autre, pour la desserte en eau brute. Les travaux s'étaleront sur 32 ans, entre 1858 et 1900. Deux prises branchent l'eau directement sur la branche-mère du canal, au quartier du Four de Buze, en amont du Merlan. Le lieu où les eaux étaient considérées comme potables. De là, elles sont dérivées vers les bassins de Sainte-Marthe et de Saint-Barnabé pour être décantées pendant 72 heures. De nouvelles conduites doublent ensuite les anciennes : celle de Saint-Barnabé desservant les quartiers hauts, celle de Sainte-Marthe alimentent le reste de la ville. Une conduite de 90 cm de diamètre venant de Sainte-Marthe apporte alors ses eaux au Pavillon de partage, situé au boulevard des Chutes-Lavie.
127
Pavillon de partage des eaux.
Dans le cadre du chantier de la double canalisation, un pavillon de partage des eaux est construit en 1901. Grâce à un siphon et à un système de surverse, elles y sont réparties entre différentes conduites ordonnées à la périphérie d'une colonne centrale. Ainsi les différents quartiers peuvent-ils être régulièrement alimentés par cinq conduites maîtresses. Les premiers "feeders" sont nés...
Mais au milieu du XXème siècle, un dispositif sous pression, "Le Tore", remplace le système à air libre. Devenu inutile, le pavillon sera ainsi abandonné à la fin des années 1990.
130
Le château d’eau.
L'arc de triomphe ouvert sur toutes ses faces, présente un somptueux entablement surmonté d’un dôme.
131
Le palais Longchamp.
Les travaux commencèrent 15 ans après l'arrivée de l'eau en 1863. L'architecte Espérandieu sut merveilleusement tirer parti de la dénivellation. Le palais couronne ainsi le plateau Longchamp et le château d'eau en occupe le centre.
132
Le palais Longchamp.
Les groupes de sculptures sont dus à Cavelier et à Barye. La Durance s'avance sur un char triomphal tiré par quatre taureaux de Camargue.
133
Le palais Longchamp.
Son pied s'appuie sur une corne d'abondance. De son char, l’eau tombe en cascade dans un bassin.
134
Le palais Longchamp.
Triton, souffleur de conque (Lequesnes).
135
Le palais Longchamp.
Intérieur de l'arc de triomphe. Buste de Frantz-Mayor de Montricher sculpté par André-Joseph Allar.
136
Le palais Longchamp.
Intérieur de l'arc de triomphe. Buste de Maximin Consolat sculpté par Poitevin.
137
Le palais Longchamp.
Intérieur de l'arc de triomphe. Buste de Maximin Consolat sculpté par Poitevin.
138
Saint Mitre.
Nous revoici sur la branche de Château Gombert.
139
Saint Mitre.
Une cabane de cantonnier. Subsistent encore aujourd'hui quelques-uns des cabanons qui étaient implantés sur les berges du canal de Marseille, tous les deux ou 3 km. De forme carrée, avec une toiture à deux pentes, ils étaient réalisés en pierre de taille et en briques, avec une porte d'entrée en bois et deux fenêtres en demi-rond. Ils comportaient une ou deux pièces où l’on trouvait un lit et un coin cheminée. Le petit matériel était entreposé : clé de vanne, fourche, lampe à pétrole.
140
Château Gombert.
Arrivée de l'eau à Château Gombert.
141
Château Gombert.
142
Château Gombert.
La traversée de Château Gombert se fait en souterrain.
143
Château Gombert.
Sortie du souterrain.
144
Château Gombert.
Le canal se dirige alors vers Plan-de-Cuques, la Pounche et au niveau des Trois Lucs, un branche va vers la station de St Barnabé, une autre vers Allauch et une troisième vers la Barasse.
145
Centre de Saint Barnabé.
À la fin du XIXe siècle, un bassin de 145 000 m³ est creusé dans la colline de Saint Barnabé. Huit et est capable d'offrir 60 000 m³ d'eau chaque jour et d'alimenter les quartiers Est, ainsi qu'une partie du centre-ville. Le traitement à l'ozone est mis en place en 1982.
146
Centre de Saint Barnabé.
La bassin.
147
Centre de Saint Barnabé.
Mur du bassin.
148
Centre de Saint Barnabé.
Il y a deux réservoirs d'eau filtrée de 9000 m³.
149
Centre de Saint Barnabé.
150
Passage de l'Huveaune.
Sur la branche qui va vers les quartiers sud de Marseille, une canalisation au-dessus de l'Huveaune permet le franchissement de cette dernière.
151
Passage de l'Huveaune.
Puis un siphon permet le passage sous la route et la remontée de l'eau de l'autre coté, au niveau de la Barasse.
152
La Barasse.
Sur l'autre rive.
153
La Barasse.
Dégrilloir.
154
La Barasse.
155
La Barasse.
156
La Barasse.
157
La Barasse.
158
La Barasse.
Aqueduc du chemin du vallon de la Barasse.
159
La Barasse.
Dessus de l'aqueduc.
160
Les Trois Ponts.
Cabanon du cantonnier.
161
Les Trois Ponts.
Passage sous la rue des Trois Ponts.
162
Les Trois Ponts.
163
Les Trois Ponts.
Poissons du canal.
164
Les Trois Ponts.
165
Les Trois Ponts.
166
Les Trois Ponts.
167
Les Trois Ponts.
Le dessus de l'aqueduc.
168
Les Trois Ponts.
169
La Panouse.
170
La Panouse.
171
La Rouvière.
172
La Rouvière.
173
La Rouvière.
174
La Rouvière.
175
Valmante.
176
Valmante.
Le canal est tantôt à l'air libre, tantôt sous couvert de plaques en béton pour éviter les chutes de personnes.
177
Le canal au Roy d'Espagne.
Charles IV d'Espagne fut roi d'Espagne du 14 décembre 1788 au 19 mars 1808. Après la déroute de Trafalgar, Napoléon recourut au blocus continental, dans lequel il impliqua l'Espagne qui autorisait les troupes françaises d'occupation à passer par l'Espagne. La présence des troupes françaises sur le territoire espagnol accrut l'opposition au ministre de Charles IV, Godoy. Fin 1807 eut lieu la conjuration de l'Escurial, menée par Ferdinand, prince des Asturies qui voulait la destitution de Godoy et la déposition de son propre père. La tentative échoua et Ferdinand dénonça tous ses partisans. En mars 1808, face à l'occupation française, Godoy conseilla aux rois de quitter l'Espagne. Le Soulèvement d'Aranjuez provoqua l'arrestation de Godoy. Charles IV abdiqua en faveur de son fils Ferdinand.
178
Le canal au Roy d'Espagne.
Napoléon, suspicieux face à ce changement, convoqua la famille royale espagnole à Bayonne. Ferdinand, sous la pression, impériale et paternelle, rendit la couronne à Charles IV le 6 mai, sans savoir que le jour avant Charles avait accepté la cession de ses droits en faveur de Napoléon. Ce dernier désigna finalement comme roi d'Espagne son frère Joseph Bonaparte.
179
Le canal au Roy d'Espagne.
Charles resta prisonnier de Napoléon jusqu'à la défaite de ce dernier en 1814. Par le traité de Bayonne, l'empereur mit à sa disposition le château de Compiègne et celui de Chambord. Le climat du Nord de la France ne convenait pas à Charles IV. Aussi il demanda à Napoléon de lui fixer une résidence plus méridionale. Charles IV passa encore trois années à Marseille, dont un quartier porte encore son nom. Craignant les menées de nationalistes espagnols, en 1812, Napoléon transféra l'ex-Roi d'Espagne à Rome, pour être installé au Palais Barberini. En 1814, Ferdinand VII fut replacé par Napoléon sur le trône espagnol, mais il maintint son père en exil par crainte d'un conflit. Charles et sa femme Maria-Luisa moururent tous les deux en exil à Rome, en 1819.
180
Pyramide du Roy d'Espagne.
Le canal passe près de cette pyramide en maçonnerie de pierres qui fut bâtie vers 1804 par Dominique Bastide, propriétaire du château du Roy d'Espagne. Il souhaitait en faire un mausolée familial. Toutes les dépouilles ont depuis été transférées.
181
Pyramide du Roy d'Espagne.
182
Pyramide du Roy d'Espagne.
183
Pyramide du Roy d'Espagne.
184
Le canal de Marseille à Pastré.
Entrée du canal à Pastré.
185
Le canal de Marseille à Pastré.
La cabane de cantonnier-arroseur (gestion et entretien du canal).
186
Le canal de Marseille à Pastré.
Une cabane de cantonnier. Subsistent encore aujourd'hui quelques-uns des cabanons qui étaient implantés sur les berges du canal de Marseille, tous les deux ou 3 km. De forme carrée, avec une toiture à deux pentes, ils étaient réalisés en pierre de taille et en briques, avec une porte d'entrée en bois et deux fenêtres en demi-rond. Ils comportaient une ou deux pièces où l’on trouvait un lit et un coin cheminée. Le petit matériel était entreposé : clé de vanne, fourche, lampe à pétrole.
187
Le canal de Marseille à Pastré.
En septembre 1849, l'eau de la Durance amenée par le Canal de Marseille arrive à la Campagne Pastré. Issue de la dérivation principale du canal, la section de Montredon (8,5 km) débute à Saint-Antoine et se jette dans la mer au niveau du Port de la Madrague.
188
Le canal de Marseille à Pastré.
L'eau du canal, initialement destinée à l'irrigation et à l'alimentation de l'usine de soude de Montredon, sert aujourd'hui à l'arrosage du parc et en cas d'incendie.
189
Le canal de Marseille à Pastré.
Le canal est parfois couvert, parfois à l'air libre.
190
Le canal de Marseille à Pastré.
Bastide Rostand ou Granet.
191
Le canal de Marseille à Pastré.
Bastide Rostand ou Granet. Four extérieur qui alimentait, peut être, la cuisine intérieure.
192
Le canal de Marseille à Pastré.
Le lac.
193
Le canal de Marseille à Pastré.
Le lac.
194
Le canal de Marseille à Pastré.
Le lac.
195
La Grotte-Rolland.
Aqueduc du boulevard de la Grotte-Rolland
196
La Grotte-Rolland.
197
La Grotte-Rolland.
Dessus de l'aqueduc.
198
Boulevard de Marseilleveyre.
Ensuite le filet d'eau va se perdre dans la mer au niveau de la Madrague de Montredon.
199
Pont Aqueduc de la Clue.
Sur la dérivation vers Aubagne, un aqueduc permet le franchissement de la Route Des 4 saisons. Ce magnifique pont aqueduc, composé de 7 arches de 8 m d’ouverture représente un ouvrage d’une hauteur de 18 m ainsi qu'une longueur de 82 m.
200
Aqueduc de la Candolle.
Il a été construit à La Penne-sur-Huveaune en 1866 et sa mise en eau eut lieu en 1873. Sur la dérivation de la Milière, de longueur de 123 m et de 12 m de haut, il comporte 16 arches de 5 m d’ouverture.
201
Le vallon Dol.
En 1973, une station de filtration est construite au Vallon Dol, alimentée par le Verdon, via le canal de Provence. Sa capacité de production est de 170 000 m3 par jour. Il y a une station de production d'eau potable à Allauch (9 000 m3 par jour) et une autre à Aubagne (26 000 m3 par jour).
202
Le vallon Dol.
Les ressources en eau viennent à 80 % de la Durance et 20 % du Verdon. Les réserves totales sont de 3,6 millions de mètres cubes.