La calade au décor géométrique, assez caractéristique des premières années du 19ème siècle (composition de grands panneaux et de bordures à motifs losangés).
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La Bastide Marin
Le micocoulier d'un diamètre de 4,25 m devant la porte d'entrée, le nombre de cernes d'une branche coupée le date de plus de 400 ans. Il protège la Bastide et chasse le diable.
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La Bastide Marin
Il y avait trois micocouliers (la trinité) alignés devant la maison, plus un quatrième.
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La Bastide Marin
L’escalier monumental à sections carrées, à cage ouverte et à double révolution rampe sur rampe. Un décor de balustrades de section carrée, de colonnes à chapiteaux, de niches avec statues, en fait le principal ornement de la demeure.
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La Bastide Marin
Les statuettes dans leur niche murale des saints Jean-Baptiste et Roch, protecteur contre la peste. Il y a 4 portes dans ce hall.
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La Bastide Marin
Saint Roch.
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La Bastide Marin
Saint Jean-Baptiste, car l'ordre de Malte était celui de saint Jean-Baptiste.
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La Bastide Marin
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La Bastide Marin
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La Bastide Marin
Les fenêtres sont à neuf carreaux.
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La Bastide Marin
Mosaïque avec les armes de La Ciotat : un château, ouvert de trois portes, avec une crosse abbatiale qui évoque l’allégeance à l’abbaye de Saint Victor et un poisson qui symbolise les activités maritimes du port. Sur le meuble, des maquettes de la bastide.
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La Bastide Marin
Dans la cuisine le potager, l’évier en pierre de Cassis combiné à un lavoir et à une citerne avec puits.
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La Bastide Marin
Le potager
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La Bastide Marin
L'évier et le lavoir.
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La Bastide Marin
Le puits de la citerne.
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La Bastide Marin
La ferronnerie en forme de croix et de fleurs de lys sur la poulie du puits intérieur.
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La Bastide Marin
Le salon.
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La Bastide Marin
La cheminée avec les armoiries de la famille Abeille.
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La Bastide Marin
L'arrière de la maison.
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La Bastide Marin
Les trois rangs de génoises, avec le dernier inversé.
Louis BENET, installe, en 1835, une usine de machines à vapeur à La Ciotat. Il voudrait bien se lancer dans la construction navale mais, si l’expérience locale ne manque pas pour la conception des "coques" (grâce, en particulier, à Vence), la technologie de la vapeur reste encore l’apanage des Britanniques…Il fera donc venir d’Angleterre ingénieurs et systèmes de propulsion, et lancera avec Vence, en 1836, le premier paquebot à vapeur français de la Méditerranée: "le Phocéen I". L. Benet fonde les Ateliers de Construction de Machines à Vapeur de La Ciotat, en1839, avec une production très hétéroclite: bateaux en bois, coques en fer, machines à vapeur, locomotives…Ruiné par la Révolution de 1848, il cède ses ateliers à Albert ROSTAND, un armateur marseillais. La Compagnie des Services Maritimes des Messageries Nationales est créée en 1852. Son Directeur, Armand BEHIC, entreprend la modernisation des ateliers, on conserve l'Anglais BARNES comme Ingénieur des Machines mais il sera supervisé par l’ingénieur de Marine Français: DUPUY DE LOME, qui se perfectionne ainsi en motorisation navale. L’infatigable Edouard VENCE reste comme Directeur de la Construction, il sera à l’origine du premier navire des Messageries : Le "PERICLES", en Mai 1852. Les Messageries Maritimes occuperont le site de La Ciotat jusqu’en 1917.. Elles auront eu en tout à leur actif quelques 94 navires.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Une voie ferrée est aménagée en 1916 depuis la gare PLM jusqu'aux chantiers pour pouvoir acheminer par rail, les divers produits destinés au front (locomotives, canons, etc..). En 1917, la SPCN, Société Provençale de Construction Navale, filiale des Messageries Maritimes et des Etablissements Schneider, est créée. Elle continuera le travail des MM jusqu’en 1940 en lançant 83 unités dont: le Maréchal Joffre en 1930, le Ville d’Oran en 1934 et, le dernier, le Maréchal Pétain en 1939 (qui prendra la mer en 1949 sous le nom de La Marseillaise). Entre-temps, La SPCA (Société Provençale des Constructions Aéronautiques), filiale de la SPCN, construira à La Ciotat quelques rares prototypes volants, avions ou hydravion. Le 1er Janvier 1940, une nouvelle société : la C.N.C. (Chantiers Navals de La Ciotat) succède à la S.P.C.N. Les troupes allemandes occupent la Provence et le chantier en novembre 1942. Le président de la C.N.C, Jean-Marie Terrin, s’attachera à réparer les installations qui ont été endommagées durant l’occupation et à la veille de la Libération. La production ne reprendra qu’en 1948.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Le bassin de radoub construit en 1868 est utilisé pour l’armement de navires de faible tonnage.
En 1967, pour répondre aux demandes des Armateurs Pétroliers en navires de tonnage de plus en plus important et construire la "Grande Forme", on créé la Société de la Grande Forme, émanation des C.N.C. La Grande Forme permet la construction d’un navire de 300.000 tonnes ou de 4 cargos d’une même série de 12.000 tonnes chacun.
Mais la concurrence asiatique des chantiers navals du Japon puis de la Corée entraînera les premiers licenciements en 1978.
Pour contrer cela, la production est encore réorientée vers les méthaniers et autres transporteurs de gaz, (techniquement plus complexes et donc plus chers à la vente) ou encore vers la réparation des grosses unités.
Mais, dernier coup du sort, survient alors le "Plan d’Avignon" : une directive européenne imposant de limiter à un seul par pays, les chantiers ouvrant sur la mer.. Pour la France, Saint-Nazaire est choisi disposant d’une forme plus grande que celle de La Ciotat.
Un plan de restructuration est tenté avec la NORMED (chantiers du nord et méditerranée) qui regroupe France-dunkerque, la CNIM de La Seyne et les CNC. Malgré-ce, on n'évitera pas la fermeture des chantiers en 1987.
Depuis 2007 le site est maintenant équipé pour entretien rapide des gros yachts de plaisance de luxe (notamment à la fin de l'été et en l'hiver) et possède, entre autres, la plus grande cabine à peinture d'Europe.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Aujourd’hui, le chantier naval de La Ciotat accueille 41 entreprises privées, pour 600 employés et plus du double de sous-traitants. Le site est passé de 90 bateaux en 2004 à 500 escales en 2014, dont 300 mises à sec. Il génère un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros et se positionne comme le premier chantier naval d’Europe et un acteur mondial de premier plan. Emplacement de la cale n°2. Reconstruite en 1952, elle faisait 172m de long sur 31m de large, elle permettait la construction d’unités de 32.000 tonnes et comprenait 3 grues de 3 à 7 tonnes, une grue de 90 tonnes et celle de 120 tonnes de la cale n°1 (sur la photo). A gauche, la grue qui s'est pliée et qu'il a donc fallu renforcer.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
La grue de 120 tonnes de la cale n°1. En bas, le bateau-porte.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Les Chantiers Navals de La Ciotat. La cale n°1 est entièrement reconstruite en 1957, longue de 223 m et large de 39,50 m, surmontée de 5 grues de 4 à 120 tonnes, elle permettait la construction de bâtiments de 80.000 tonnes et leur lancement. Fermée par un bateau-porte, sa partie basse formait radoub sur 61 m.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Le haut de la cale n°1. Au fond, un atelier.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Cliquet pour retenir les navires.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Chaîne qui freinait le navire lors de sa mise à l'eau.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
De gauche à droite : la grue de 250 tonnes de la Grande Forme, le second portique de 660 tonnes et d'une portée de 143 m, le premier portique de 500 tonnes (2 x 250 tonnes) d’une portée de 77,50m.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
La grue de 250 tonnes.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
La SPL a néanmoins entrepris le réaménagement de la grande forme, dont les travaux ont démarré en octobre dernier et dont la livraison dans sa nouvelle configuration est prévue pour novembre 2016. Opérationnel depuis 1969, le bassin de 360 m de long, pour 60 m de large et 9 m de profondeur, et aurait la capacité de générer « entre 30 et 40 M€ de chiffre d’affaires ». Après travaux, l’outil pourra accueillir des yachts jusqu’à 180 m, pour des séjours de longue et moyenne durée.
« Il s’agit de pouvoir positionner le bateau-porte à 200 m du fond, de manière à disposer d’une cale sèche plus adaptée à l’accueil des très grands yachts », détaille Jean-Yves Saussol, précisant que cette opération permettra de dégager, pendant les passages en forme, plus de 130 m de linéaire de quai, libérant ainsi de l'espace pour les travaux sur des navires à flot.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Les deux portiques.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
La station de pompage qui assure l'épuisement de la grande forme.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Au pied de l'élévateur à sangle pour les bateaux de 300 t /45 mètres de long. La plateforme de stationnement des bateaux.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Les Chantiers Navals de La Ciotat. sangles de levage.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Depuis le début de son aventure à La Ciotat, le groupe Monaco Marine, fondé il y a 20 ans par Michel Ducros, le fils du fondateur de l’empire des épices, y a engagé 21 M€, notamment dans l’acquisition de ses propres places (capacité de 13 bateaux à terre de 60 à 80 m) et plus récemment, dans un hall de peinture de dernière génération, qui confère à l’exploitation ciotadenne « un vrai facteur de différenciation ».
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Le bateau, à gauche, se trouve sur l'ascenseur à bateau de 2 000 t / 80 mètres de long. Il est en train d'être remis à l'eau.
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Les Chantiers Navals de La Ciotat.
Le bateau Sea Lion se trouve sur l'ascenseur à bateau de 2 000 t / 80 mètres de long. Il est en train d'être remis à l'eau.
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Chapelle Notre Dame de la Garde.
Non contents d'avoir une chapelle en ville, les Bleus en voulurent une au dehors et choisirent le lieu le plus apparent du terroir. En 1610, le dimanche jour des Rameaux, ils allèrent en procession sur la montagne de la Roque Redonne qui venait de prendre le nom de la Gardy après l’installation de la nouvelle vigie et, après avoir planté une croix, décidèrent d’édifier à la place de l’Ermitage de « la Gardy » qui existait déjà là depuis au moins 1500, une chapelle qui serait appelée Notre-Dame de la Garde. Elle a été construite en 1610 et consacrée à l’Immaculée Conception. Elle a été bénie en 1613. Elle a été bâtie en forme de croix latérale. Les voûtes ont un style ogival. Les fresques ainsi que le porche ont été exécutés en 1864.
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Chapelle Notre Dame de la Garde.
Les Pénitents Bleus offrirent à la chapelle une première cloche en 1628. Elle était faite d’un alliage de cuivre et de l'argent provenant d’écus donnés par les Prieurs des Pénitents Bleus de l'époque, dont la cloche portait les noms gravés. Volée en 1907, elle fut remplacée par une cloche qui appartenait au couvent des Sœurs du Saint Nom-de-Jésus faite de 60 kilos de bronze et 43 kilos de fonte.
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Vue de Notre Dame de la Garde.
Au fond, le Bec de l'Aigle, et derrière, l'île Verte. Au centre, le Rocher du Capucin avec, à gauche, un bout de la calanque de Figuerolles.
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Vue de Notre Dame de la Garde.
Le Bec de l'Aigle au deuxième plan. Au premier plan le Rocher du Capucin.
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Vue de Notre Dame de la Garde.
Les îles de Riou, de Jarre et Maïre, le massif des calanques avec la Grande Candelle, le sémaphore.
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Notre Dame de la Garde.
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L'île Verte
C'est la seule ile boisée des Bouches-du-Rhône, d'où son nom, sur la commune de La Ciotat, à seulement 420 mètres du continent. Sa surface est d'environ 12 hectares et son point le plus haut est à 53 mètres. Elle mesure environ 430 m en longueur sur 260 m en largeur.
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L'île Verte. Calanque Seynerolles.
La plage de la Seynerolles dans la calanque située la plus au sud de l'île.
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L'île Verte. Calanque d'Isserot.
- Le Poudingue.
Au Crétacé supérieur (- 96 à - 65 millions d'années), un continent était au sud faisant face à la baie de La Ciotat qui était sous des eaux peu profondes et bordée de récifs.
Un torrent érodant ce continent, aujourd'hui disparu, a déposé dans cette baie pendant des années des sédiments qui se sont intercalés où se sont mélangés à d'autres (grès et conglomérats).
Ces dépôts ont alors formé le Poudingue.
Les mouvements de l'écorce terrestre (tectonique), puis l'érosion ont façonné au cours des temps géologiques ces dépôts pour donner le paysage remarquable que vous pouvez observer aujourd'hui.
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L'île Verte. Grande Calanque.
En face, les vestiges du fort saint-Pierre. Derrière, le bec de l'Aigle, avec à sa gauche, l'île de Riou.
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L'île Verte. Grande Calanque.
Nous nous trouvons sur l'emplacement de la tour Géry. Le 3 septembre 1808, les Anglais entrent dans la rade de la Ciotat et débarquent sur l'île. Ils lancent alors une brève attaque contre la ville et sont finalement contraints à quitter les lieux.
Cet épisode suffit à démontrer la vulnérabilité du port. La décision d'installer des batteries côtières est prise.
La construction de la tour Modèle commence en 1811. Placée sur un mamelon, elle protège deux batteries. Bien qu'inachevés par manque de fonds, ces travaux inspirent l'inquiétude à l'ennemi.
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L'île Verte. Grande Calanque.
Le 1er juin 1812, la flotte anglaise lance une nouvelle attaque. L'objectif est de détruire les bâtiments militaires en coursai construction et de causer des ravages dans le port. L'escadre anglaise est composée de 9 vaisseaux de ligne, 3 frégates et deux corvettes.
Vers deux heures du matin, les 25 hommes présents sur l'île reçoivent l'ordre de se retirer sur le point culminant. A 4 heures, 100 hommes débarquent en renfort et repoussent les envahisseurs. Les Anglais battent en retraite emportant morts et blessés. Deux embarcations ennemies sont coulées.
Quatre Français sont blessés dans l'affrontement dont le lieutenant Géry qui succombe à ses blessures.
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L'île Verte
La Tour Géry sous l’occupation allemande.
Dès 1943, les Allemands occupent le secteur de la Ciotat. L'île verte est investie et le fort Géry transformé en poste de commandement. La tour est arasée et recouverte d'un toit en béton armé. Un puits de 12 mètres est creusé aux bords du fort. Il devait permettre le passage des munitions vers les galeries souterraines.
Lors de la préparation du débarquement de Provence, l'île est fortement bombardée le 13 août 1944. Ce bombardement d'une grande précision provoquera d'importants dégâts aux installations et certainement des victimes parmi les troupes présentes sur le site.
L'île sera évacuée par les allemands soit à la suite du bombardement du 13 août ou bien devant l'avance des alliés. Il n'est pas impossible que des destructions aient été effectuées lors de ce repli.
Une légende raconte que l'obus qui détruisit la dalle de béton du fort surprit les Allemands en pleine partie de cartes. Le Fort Géry pointait autrefois ses canons vers le large et le sud.
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L'île Verte
Certaines positions, comme le fort Saint-Pierre, sont reliées entre elles par des souterrains creusés par des prisonniers indochinois. Ils permettent de stocker des munitions ou de se déplacer à l'abri lors des bombardements.
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L'île Verte
Fossé creusé pour permettre aux soldats de se réfugier dans les casemates.
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L'île Verte. La casemate et le fort Saint-Pierre
En 1695, le Maréchal de Tourville décide de profiter de la position stratégique de l'île pour y faire construire les forts Saint-Pierre et Saint-Louis. Dotés de quatorze pièces d'artillerie, ils défendent la baie de la Ciotat.
En 1705, l'état fait don de l'île verte au sieur Flotte, Capitaine au régiment d'Agenois. L'île permet le contrôle de la route maritime côtière entre Marseille et Toulon et l'entrée de la baie de la Ciotat. Forts de cet argument, le conseil et les habitants de la ville réclament et obtiennent de Louis XIV, la propriété de l'île. D'autres constructions militaires, le fort Géry notamment, renforceront encore ce point de défense après la Révolution.
Lieu de promenade apprécié des Ciotadens au début du XXème siècle, l'île redevient position stratégique lors du premier conflit mondial. Des artilleurs s'y installent, des tourelles de tir sont érigées.
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L'île Verte. Fort Saint-Pierre
Lors de la seconde guerre mondiale, les Allemands occupent les lieux qu'ils baptisent du nom de code STP MAL 044 (MAL = Marseille Est).
Ils réalisent de nombreux travaux : la restauration du quai de l'anse de Saint-Pierre à l'aide de caissons en béton, la création d'un poste de commandement, des plates-formes d'artillerie, des niches à munition et des logements pour la troupe et l'infirmerie.
Certaines positions, comme le fort Saint-Pierre, sont reliées entre elles par des souterrains creusés par des prisonniers indochinois. Ils permettent de stocker des munitions ou de se déplacer à l'abri lors des bombardements.
Le 12 août 1944, un bombardement détruit les équipements militaires dont le Blockhaus du Fort St-Pierre.
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L'île Verte
Depuis la casemate, en regardant vers l'Ouest, une fenêtre s'ouvre sur un paysage géologique exceptionnel dont la couleur des roches interpelle l'observateur.
Pointe orientale du massif de Canaille, le Bec de l'aigle avec ses teintes ocre et pourpres, contraste avec le blanc étincelant de l'île de Riou.
Le Bec de l'aigle, au premier plan, tire son nom de son profil qui rappelle celui d'un rapace guettant sur son nid.
Il est formé d'une roche très dure, siliceuse, sorte de conglomérat de galets roulés et entourés de grès : le poudingue. Il est le témoin figé de la présence d'un delta fossile au crétacé supérieur (- 96 à -65 millions d'années), à une époque géologique où le continent était au sud et la mer au nord.
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L'île Verte
L'île de Riou, visible au loin comme un vaisseau minéral en partance, appartient comme les calanques de Marseille à Cassis, à un autre faciès, une autre nature de roche : le calcaire dit « urgonien ».
Il s'est formé il y a 117 à 113 Millions d'années par la sédimentation d'organismes marins au fond d'une ancienne mer tropicale peu profonde.
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Vue de l'île Verte.
Le bec de l'Aigle et la balise qui, au centre de la passe, est le sommet d'une aiguille rocheuse, ce qui fait le bonheur des plongeurs sous-marins. Cette balise s'appelle la tour du Canonnier du Sud. Au pied de la falaise, l'anse du Sec et, à droite, la calanque du Mugel et le parc. Au fond, à gauche, l'île de Riou. Au centre, le sémaphore au sommet du cap Canaille.
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L'île Verte
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L'île Verte
Au milieu des arbres, on rencontre des trous de bombes.
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L'île Verte
Arbre couché par le vent.
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Parc du Mugel.
Calanque du Grand Mugel.
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Parc du Mugel.
Entrée du parc. D’une superficie d’environ 17 hectares, le parc est naturellement protégé du mistral et des embruns par l’imposant massif rocheux du bec de l'aigle. Il en résulte un microclimat propice au développement de nombreuses variétés de plantes et c’est ainsi que l’on peut y découvrir: bambouseraie, cactus, plantes aromatiques, chênes lièges, châtaigniers et plantes tropicales comme l’oiseau du paradis.
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Parc du Mugel.
Entrée du parc. Autrefois propriété privée, le parc du Mugel est depuis 1987 aménagé et entretenu avec soin par la municipalité de la Ciotat, ce qui lui a valut d’être classé « Jardin remarquable ».
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Parc du Mugel.
Au début du XIXe siècle, trois cabanons se partageaient le terrain du Mugel. Avant que le canal de Marseille atteigne La Ciotat en 1883, les sources et les puits assuraient la survie du village, des troupeaux et des cultures. La vigne, les légumes et le blé y poussaient.
L'eau douce était la plus grande des richesses. Les habitants prenaient soin de ce trésor, menacé lors des années de sécheresse. Les impluviums sont la trace de cette attention particulière portée à l’eau. Lorsqu'il pleut, elle ruisselle le long des parois du Mugel et glisse dans l'impluvium qui forme un entonnoir (à gauche). L’eau est ensuite évacuée vers des bassins via une conduite.
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Parc du Mugel.
Les trois Secs, le grand, le moyen et le petit, de gauche à droite. Ce jardin est créé par Louis Fouquet en 1923, qui achète cette propriété pour en faire sa résidence secondaire. Jusqu'au XXe siècle, des navires ramenaient des colonies des marchandises précieuses (soie, huiles, épices…). Lucien Rouvier, jardinier du Mugel depuis 1923, consacrait sa vie à embellir le parc, travaillant pour ses différents propriétaires. Il obtint des navigateurs des plantes exotiques venues des quatre coins du monde. Certaines s'y trouvent encore, comme des bambous que son père avait récupérés en Asie.
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Parc du Mugel.
Au centre, l'impluvium sur les pentes du grand Sec. En 1952, la ville de La Ciotat acquiert la moitié de la superficie du domaine. Trente ans plus tard, c'est le conseil général des Bouches-du-Rhône qui achète la deuxième moitié. En 1997, une collection de succulentes vient compléter les agaves et les cactus. Ce parc a été en grande partie valorisé et aménagé entre 1999 et 2000 par l'Agence Paysage Ingénierie Conseils de La Ciotat : réalisation de bassins, fontaines, palmeraie, bambouseraie, remise en état de l'éclairage ...
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Parc du Mugel.
Lieu rare et extraordinaire, le parc du Muge se manifeste, tel l’oasis du désert aride et minéral que constitue le Cap Canaille. La grande originalité de ce site tient à la roche rosée, appelée poudingues, qui le supporte.
Dure et imperméable, elle constitue un véritable impluvium. Elle a permis la construction des calades qui récupèrent les eaux de pluie et les acheminent vers de profonds bassins. Grâce à cette eau, une prodigieuse et luxuriante végétation prospère. A l’origine de ce jardin, il y eut Louis Fouquet qui acquit cette propriété, en 1923, pour l’aménager en résidence secondaire. Ce paradis qu’il nous a légué bénéfice d’une situation exceptionnelle : le site est protégé du Mistral par le rocher du Bec de l’Aigle et réchauffé par la Méditerranée en hiver. L’inattendu est omniprésent : oiseaux de paradis, palmiers ou cactus constituent un mariage étonnant parmi les bambous, les châtaigniers ou encore quelques chênes lièges. De même, après une bonne marche, il est divin de profiter d’un panorama à 82 mètres à pic au-dessus de la mer. Le spectacle est grandiose et garanti. Le parc du Mugel s’étend sur environ 3 hectares. Il a été restauré pour votre plus grand plaisir. Restez sur les chemins balisés, il en va de la survie de ce site classé. Protégez ce patrimoine naturel et paysager, il est le joyau botanique de tous les ciotadens.
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Parc du Mugel.
La calanque du petit Mugel.
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Parc du Mugel.
Ancienne villa Bronzo.
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Parc du Mugel.
L'anse du Sec.
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Parc du Mugel.
L'anse du Sec.
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Parc du Mugel.
Vu depuis le parc, donc aussi de La Ciotat, le bec de l'Aigle apparait comme une masse ronde, le grand Sec, s'élevant à 155 mètres au dessus de la mer, servant ainsi d'abri au mistral pour le parc, réchauffé par la Méditerranée en hiver.
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Parc du Mugel.
L'anse du Sec. A droite, le belvédère et l'impluvium. Derrière, le moyen Sec.
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Parc du Mugel.
L'anse du Sec. Cette roche brune à gros galets, que les géologues appellent « poudingue », s’est formée il y a environ 90 millions d’années. Elle témoigne d’un continent disparu, lointain cousin de la Corse et de la Sardaigne.
À cette période reculée, la région de La Ciotat se situe sur les bords d’un continent faisant face à la Provence et a priori solidaire de la Corse et de la Sardaigne. Ce continent s’érodait et les sables, graviers et galets transportés par les fleuves, se sont accumulés dans des deltas au pied de cette terre émergée. L’un d’eux constitue aujourd’hui le poudingue du Bec de l’Aigle. La disparition de cette « Atlantide » séparée de la Provence par une petite mer intérieure, est liée à la naissance de la mer Méditerranée qui découle de la rotation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre de la Corse.
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Parc du Mugel.
Le poudingue est ici un assemblage de galets arrondis composés de quartz, de grès, de schiste, de granite ou de calcaire, le tout cimenté naturellement. Outre l’attrait esthétique de cette curiosité géologique, le sol siliceux et acide voit l’existence d’une végétation silicicole bien différente (châtaignier, lavande stoechas, ciste, palmier nain…) de celle des calanques calcaires toutes proches (chêne kermès, myrte, romarin, pin maritime…). On a donc un paysage de maquis et pas de garrigue des sols calcaires.
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Parc du Mugel.
Le poudingue. Galets etr lichens.
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Parc du Mugel.
L'île Verte et la tour du Canonnier du Sud. Au fond, de gauche à droite : la Sainte Baume, La Cadière d'Azur, Le Castellet, le Mont Caume, le Faron, la presqu'île de Port d'Alon, à droite de l'île, le cap Sicié et les îles des Embiez.
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Parc du Mugel.
L'île Verte et la tour du Canonnier du Sud
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Parc du Mugel.
Montée vers le belvédère.
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Parc du Mugel.
Les calades (rigoles créées sur les pentes du Bec), permettaient de recueillir l'eau dans des bassins pour arroser les plantations nombreuses et exotiques du parc.
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Parc du Mugel.
Une calade.
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Parc du Mugel.
Une canalisation.
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Parc du Mugel.
Un bassin.
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Parc du Mugel.
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Parc du Mugel.
Une fontaine en rocaille.
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Parc du Mugel.
Le chemin qui nous mène jusqu’au grand belvédère situé à 82 mètres au dessus de la mer.
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Parc du Mugel.
Certaines marches sont décorées de soleils, de fleurs....
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Parc du Mugel.
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Parc du Mugel.
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Parc du Mugel.
Falaises du grand Sec, vues du belvédère.
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Parc du Mugel.
Falaises vues du belvédère. Profil Mitterrandesque.
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Falaises vues du belvédère. Les parpelles.
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Parc du Mugel.
Falaises vues du belvédère. Les parpelles.
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Ruines de la maison bleue.
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Ruines de la maison bleue.
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Ruines de la maison bleue.
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Ruines de la maison bleue.
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Ce jardin public abrite l’Atelier bleu du Cap de l’Aigle, qui est un centre d’initiation à l’environnement.
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Parc du Mugel.
La bastide qui abrite l’Atelier bleu du Cap de l’Aigle, centre d’initiation à l’environnement.
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Parc du Mugel.
L'orangeraie.
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Parc du Mugel.
La fontaine.
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Parc du Mugel.
La terrasse panoramique.
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Parc du Mugel.
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Parc du Mugel.
L'orangeraie.
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Parc du Mugel.
Le bassin.
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Parc du Mugel.
Le bassin.
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Parc du Mugel.
Le bassin.
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Parc du Mugel.
Germandrée arbustive.
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Parc du Mugel.
Bougainviller glabre.
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Parc du Mugel.
Polygala à feuilles de myrtes.
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Parc du Mugel.
Le grand et le moyen Sec.
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Parc du Mugel.
Strelitzia ou oiseau de paradis.
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Calanque de Figuerolles.
Son nom désigne en provençal la culture de figuiers, et sa géologie singulière a attiré les peintres. C'est une crique de galets, orientée vers le large, encadrée de falaises de poudingue et surplombée par le Rocher du Capucin. Elle se situe à l'ouest du centre ville de La Ciotat après le parc du Mugel. A gauche, des tafoni, du corse tafone, qui sont en géomorphologie des formes en creux arrondies, creusées par l'érosion, sous l'action du vent, dans les roches cristallines ou gréseuses.
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Calanque de Figuerolles.
L’hôtel-restaurant Chez Tania surplombe la calanque depuis 1956. Depuis cette date existe la République Indépendante de Figuerolles. Une boutade que l’on doit aux fondateurs du restaurant qui trouvaient l’endroit tellement atypique et différent qu’il ne pouvait pas appartenir à la France. Selon la légende, il y règne d’ailleurs un décalage horaire d’une heure.
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Calanque de Figuerolles.
Le Rocher du Capucin.
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Calanque de Figuerolles.
A gauche, l'îlot du lion, à droite, le Rocher du Capucin .